L'exploitation minière a des impacts
considérables sur la biodiversité de l'interzone bien qu'elle se
déroule dans les espaces à elle réservé dans le
plan de zonage. La mise en exploitation du gisement minier nécessite
d'abord que la végétation qui se trouve au dessus soit
dégagée. La faune qui se trouve à cet endroit n'aura plus
de gîte. Les animaux qui se promenaient là ne pourront plus sous
peine d'être abattus par les populations et les ouvriers. La faune du sol
et des milieux aquatiques sera affectée par la pollution.
L'exploitation artisanale qui est développé
dans la zone se fait à l'aide d'un matériel archaïque. Les
orpailleurs utilisent des pioches pour creuser le sol, des seaux pour retirer
la terre et le tamis pour laver le métal. Cette technique est à
l'origine de l'érosion dans les sites d'exploitation.
L'exploitation industrielle étant à ses
débuts dans la zone, il est difficile pour nous d'aborder cet aspect en
profondeur. Chaque société ayant pris les engagements de
respecter les normes environnementaux, ce n'est qu'au moment où
l'exploitation sera effective dans les
En nous basant sur les modes de réhabilitation de la
mine fermée donné par la société GéoCam
(Géovic Cameroun) dans son « plan de réhabilitation de la
mine fermée » et sur nos
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différents sites qu'on pourra mieux parler des impacts
des différentes techniques qui seront utilisées sur la
conservation.
Pour le cas de l'exploitation minière de la
société Géocam, Libération Afrique (2006), note qu'
« elle nécessitera l'utilisation des méthodes
d'extraction à ciel ouvert. L'exploitation de chaque puits, de 400m de
long et 150m de large durera 180 jours. Au début, environ 30 hectares de
forêts seront perturbés chaque année. Une essence est
gravement menacée, cinq en danger et 15 autres classées
vulnérables ont été identifiées dans la zone de
Nkamouna. De nombreux poissons, amphibiens, reptiles et mammifères
présentes dans la zone sont également affectés par le
projet parmi lesquels 14 espèces de mammifères
considérées comme menacées ou vulnérables par
l'UICN. » L'EIES (Étude d'Impact Environnemental et Social) a
bien décrit les différents impacts en prenant le soin de
présenter des mesures correctives nécessaires pour
prévenir ou atténuer lesdits impacts. La multinationale a
défini les mesures de gestion, d'atténuation, de suivi et
institutionnelles qui peuvent permettre d'éliminer, de compenser ou de
réduire les impacts environnementaux et sociaux du projet à des
niveaux acceptables. La société veut mener les activités
de manière responsable afin de protéger et de permettre
l'épanouissement de son personnel tout en protégeant
l'environnement et les communautés riveraines. « Geocam indique
en outre dans son plan de réhabilitation de la mine fermée, une
réhabilitation concomitante des zones affectées, réduisant
ainsi les perturbations annuelles et annonce que les essences
végétales les plus utilisées et à forte valeur
nutritive seront prioritairement replantées lors de la
réhabilitation. Et au fur et à mesure de l'exploitation, les
mines seront remblayées en même temps que s'effectueront les
travaux de restitution du couvert végétal et de stabilisation des
surfaces réhabilitées.» Libération Afrique (op.
cit).
L'exploitation du minerai du fer de Mbalam, aura aussi des
conséquences directes sur la déforestation de la zone d'emprise
minière, suivi du creusage des vastes étendues. En plus ce
minerai est localisé dans la zone considérée comme le
château d'eau de toute la zone transfrontalière Cameroun - Congo -
Gabon. Tous les cours d'eau importants prennent leurs sources à cet
endroit. Tous les cours d'eau prenant leurs sources à cet endroit sont
potentiellement menacés de disparition et seront exposés au
phénomène d'ionisation de leurs eaux.
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critères de compatibilité
élaborés, nous pouvons dire, pour ce cas, que l'exploitation
minière pourra être compatible avec la conservation de ce massif
forestier.