III.4. Un niveau d'étude très bas.
 Il existe dans l'interzone de nombreux établissements
scolaires : des écoles maternelles, primaires, et secondaires. Mais,
dans l'ensemble, le niveau d'étude est très bas dans la zone.
D'après les enquêtes de terrain, le niveau d'étude de notre
échantillon se présente comme suit : 
   
   
 Effectifs 
 40 
 80 
 70 
 60 
 50 
 30 
 20 
 10 
 0 
 SANS NIVEAU PRIMAIRE SECONDAIRE
UNIVERSITAIRE 
 Niveau d'étude 
 14 
 53 
 67 
 6 
Source : Enquête de terrain, Aout-septembre 2011
Figure N°7 : Répartition de la population
enquêtée par niveau d'étude. 
 Il ressort de ce graphique que près de la
moitié de la population enquêtée (48%) n'ont pas fait les
études secondaires :(10%) n'ont jamais été à
l'école et (38%) se sont arrêtés au cycle primaire. Ceux
qui ont été au secondaire représentent 48 % . Mais parmi
ceux-ci, plus de 80% n'ont pas traversé la classe de quatrième
(4e) ou la troisième année de l'enseignement
technique. Le bas niveau d'étude peut être expliqué par le
fait qu'aussitôt qu'ils arrivent dans 
  
 48 
 les établissements secondaires, ils sont exclus
à cause de leur niveau très bas et ils rentrent au village. Quant
à ceux du niveau supérieur, ils représentent 4% de notre
échantillon. Compte tenu de notre période d'enquête,
Août-Septembre, près de 90% de ceux qui ont fait l'enseignement
supérieur était des jeunes en congé. 
 L'enclavement est un facteur qui limite le niveau
d'étude des populations de l'interzone. En effet, de Messok, qui peut
être considéré comme la localité facilement
accessible de la zone enquêtée, à Djadom, qui est au coeur
de la forêt proche de la frontière avec le Congo, on constate que
le pourcentage de ceux qui ont été au niveau secondaire par
localité décroit considérablement. On passe de 52%
à Messok à 47,5% à Ngoyla et à 16% à
Djadom. 
 Le taux élevé de la population active se
justifie par le fait qu'il y a beaucoup d'exclus des établissements
scolaires, des chômeurs et des migrants de retour qui rentrent au village
pour s'occuper de leurs parents et prendre soin de leurs
propriétés comme les champs de cacao ou chercher à
améliorer leurs conditions de vie en profitant des opportunités
que leur offre l'accès aux ressources forestières. 
 
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