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UNIVERSITY OF YAOUNDÉ I
UNIVERSITE DE YAOUNDE I
FACULTE DES ARTS LETTRES ET SCIENCES
HUMAINES DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
FACULTY OF ARTS LETTERS AND SOCIAL SCIENCES
DEPARTMENT OF GÉOGRAPHY
LES MOYENS D'EXISTENCE DES POPULATIONS
DANS L'INTERZONE RESERVE DE BIOSPHERE DU DJA-PARC NATIONAL DE NKI
: COMPATIBILITE OU INCOMPATIBILITE AVEC LES OBJECTIFS DE
CONSERVATION
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du diplôme de Master en géographie
Spécialité: Dynamique de l'environnement et
des risques Option : Climatologie et biogéographie
Présenté par :
Claude TATUEBU TAGNE
Licence en géographie
Sous la direction de Roger NGOUFO
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Septembre 2012
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DEDICACE
A ma grande soeur Amélie Gisèle KENGNE et mes
parents TAGNE Jean Séraphin et MAYAP Marcelline.
Je ne saurai comment vous dire merci pour l'amour, les conseils
et surtout pour le courage que vous n'avez cessé de me donner.
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RESUME
Cette étude porte sur les moyens d'existence des
populations dans l'interzone. L'objectif est d'établir le
niveau/degré de compatibilité-incompatibilité entre ces
moyens d'existence et les objectifs de conservation.
Notre travail se fonde sur une démarche
hypothético-déductive. Nous avons collecté les
données de sources secondaires dans les bibliothèques et les
sites internet, ensuite, nous avons effectué une enquête dans neuf
localités auprès de 140 personnes. Cette enquête a
été complétée par des entretiens avec des personnes
ressources et des observations directes sur le terrain. Ces données ont
été traitées et analysées suivant nos objectifs et
nos hypothèses.
Les résultats obtenus permettent d'établir que
l'activité principale des populations est l'agriculture (52 %), suivie
de la chasse (16 %). Les revenus mensuels tirés de la vente des produits
agricoles ont été estimés à 75 970 Fcfa tandis que
ceux tirés de la chasse ont été estimés à 83
730 Fcfa. Les populations pratiquent une agriculture extensive sur brûlis
et une chasse de subsistance toute l'année. L'agriculture est
dominée par la conservation des arbres dans les champs (96 %),
cependant, la chasse utilise le fusil qui n'est pas compatible avec la
conservation. Les techniques les plus utilisées par ces populations sont
de type traditionnel et le matériel est rudimentaire et primitif. Les
faibles densités des populations (environ 1,04hbt/km2) font
que l'impact de ces activités sur la conservation soit de moindre
importance.
L'avènement des projets de conservation a
suscité des réactions diverses dans cette zone : 73% sont
favorables pour la conservation de cette forêt, 21 % sont contre et le
reste des enquêtés est sans avis. Les projets de conservation de
l'interzone Réserve du Dja-parc national de Nki ont été
mis en place sans une consultation préalable des populations qui vivent
dans cette zone. Pourtant, leurs moyens de subsistance dépendent de
cette forêt et de la combinaison d'activités qu'elles pratiquent.
Néanmoins, les populations locales sont favorables pour la conservation
de ce massif forestier. L'interzone abrite aussi de nombreux autres projets
(industrie minière, infrastructures de transport...). Cette zone doit
subir une dynamique qui à la longue pourra avoir des effets
négatifs sur la conservation.
A la fin de cette étude, les résultats montrent
que les activités traditionnelles des populations dans l'interzone sont
compatibles avec la conservation parce que leurs impacts sont peu
significatifs.
Mots clés : Interzone, Conservation,
Compatibilité, Moyens d'existence, Populations.
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