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Le rôle et la place de la position géostratégique de la république démocratique du Congo dans le développement de l'Afrique des grands lacs.

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par Didier UKANE ASSUMANI
Université officielle de Bukavu (UOB) - Relations Internationales 2011
  

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CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

Dans cette partie, nous définissons les concepts avant de nous focaliser sur le cadre théorique. Nous définissons les concepts pour une meilleure compréhension de ce travail en évitant des conceptions lacunaires. Ainsi, nous définissons les concepts développement, le développement durable, intégration, la géostratégie.

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS

I.1.1. Le développement

Le développement, sur le fond, consiste en l'amélioration, par les hommes et les femmes de leur capacité à réaliser leur potentiel humain, individuel et collectif, ou en d'autres termes : l'amélioration des avoirs, des savoirs et des pouvoirs.

Le développement présente une transformation de la société, le passage des relations traditionnelles, de modes de pensée, de façon traditionnelle de traiter la santé et l`éducation, des méthodes traditionnelles de production vers des approches plus modernes17(*).

La clé des changements est l'évolution vers des modes de pensée scientifiques repérant les variables qui influent de façon déterminante sur la production, s'efforçant de faire des déductions fondées sur des données fiables et sachant reconnaître ce qu'on sait et ce qu'on ne sait pas.

Le concept « développement » est diversement compris selon les personnes qui l'utilisent ou le reçoivent et en fonction des critères dont elles se servent ou qu'elles se représentent pour définir le contenu. Dès lors, il existe plusieurs conceptions du développement :

a) Conception courante ou vulgaire

Habituellement, écrit CHIRISHUNGU18(*), les individus voient dans le concept « développement » les acquisitions matérielles d'une population donnée. Ils assimilent ou évaluent le développement à la quantité ou à la qualité d'une catégorie de biens matériels, notamment les biens manufacturés et de haute technologie dont dispose une population.

La conception courante ou vulgaire du développement a pour base et assise, certains aspects voyants matériels de l'environnement socio-économique et, dès lors, porte en elle une grande possibilité de vérification.

Elle ne cherche pas les sources profondes des richesses qu'elle prend comme critères ni les causes premières de la misère matérielle qu'elle constaterait par ailleurs.

b) Conceptions économiques, scientifiques et opératoires du développement

L'intellectuel, contrairement à l'homme de la rue, ne se contente pas des seules impressions extérieures, de la réalité palpable.

Il cherche des critères plus opératoires. Aussi, les sciences économiques tentent de saisir et proposent elles aussi, des critères du développement à travers deux conceptions à savoir la conception globaliste ou thèse de croissance et la conception analytique ou thèse des équilibres sectoriels.

Selon la thèse globalisante du développement ou thèse de la croissance, le degré de développement d'un pays par rapport à la quantité des biens économiques disponibles, à leur valeur mathématique (ou statistique) absolue.

Aussi, sera dit pays développé qu'un autre, celui qui atteint des records économiques (records de production et de consommation) plus importants que cet autre. En d'autres termes, le pays qui présente plus de poids dans l'échelle de production des biens et services et de consommation sera considéré comme plus développé que celui qui pèse moins que lui en la matière. Ce critère est celui constamment utilisé dans les statistiques sur le développement notamment les statistiques comparatives internationales et s'exprime souvent en terme de revenu par habitant ou de produit intérieur brut (PIB)19(*).

Et selon la conception analytique ou la thèse des équilibres sectoriels, cet instrument de mesure ne suffit pas à distinguer un pays développé d'un autre. Car, estime-t-elle, il ne suffit pas de battre des records, il faut encore que ces records se trouvent suffisamment distribués, repartis non seulement entre les différents secteurs d'activités économiques mais également et surtout entre les différentes composantes sociales de la population du pays en question20(*).

Ainsi énoncée, la thèse des équilibres sectoriels ne contredit pas celle de la croissance économique. Elle la parfait. Dès lors, toutes deux demeurent des thèses essentiellement économiques quoique, et tel est son mérite, la thèse des équilibres sectoriels apporte à la première une grande dimension sociale. Le social, à coté de l'économique pur, étant considéré comme un des secteurs des équilibres qu'elle prône et qui rentrent dans le domaine du développement.

* 17 M. SMOUTS et alii, Dictionnaire des relations internationales, Paris, Dalloz, 2006.

* 18 D. CHIRISHUNGU CHIZA, Organisation politico-administrative et développement : cas de la République du Zaïre, éditions BUSHIRU, Kinshasa, 1993, p.17.

* 19 J. ALBERTINI, Les mécanismes du sous-développement, initiation économique, éditions Ouvrière, Paris, 1967, p.33.

* 20 Idem, p.37.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote