4.1.2.4. Comblement
C'est méthode qui consiste à déverser les
ordures ménagères ou du sable dans les rigoles, les ravins ou
dans les différents trous creusés par l'eau de ruissellement.
Elle est utilisée par plus de 80 % des populations (enquête de
terrain 2012) car elle est moins coûteuse. Toutefois, elle engendre de
très graves conséquences sur la santé. Elle favorise la
multiplication des immondices des zones humides, la prolifération des
agents pathogènes et pire, la pollution de l'environnement.
4.1.2.5- Diguettes en assemblage de tonneaux
A force de s'éroder, le niveau de certaines rues est
rabaissé par rapport au sol de la cour des habitations. Dans d'autres
cas ce sont les ravins qui rendent pénible l'accès des
concessions (surtout à Idénan, Massafè et Iguiollou). A
cet effet, des dispositifs sont mis en place pour faciliter l'accès aux
habitations. Notons qu'il est parfois prévu sous ces ouvrages des
canalisations pour rendre aisé le
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ruissellement (photo 14). C'est une nouvelle technique, elle
est encore en phase d'expérimentation à Kétou.
Photo 14 : Ponceau servant lieu de passage
à Idjabo
Prise de vue : Dougnon, Juin
2012
La photo 14 est un ponceau qui à une double fonction.
Il permet d'accumuler du sable pour combler les ravins et sert en même
temps de canal pour l'eau de ruissellement. La limite de cette stratégie
est qu'il faut régulièrement curé sinon les tonneaux se
remplissent rapidement et ils n'arrivent plus à canaliser l'eau.
Ces techniques rendent compte des différents
aménagements réalisés par les populations dans quelques
quartiers de la ville de Kétou. Leurs caractères endogènes
résident dans le fait qu'ils sont faits avec des matériaux
précaires (pneus, sacs remplis de sable, morceaux bois, tonneaux,
etc.).
L'inefficacité des stratégies endogènes
et la persistance de l'érosion, ont incité le pouvoir public
à réaliser quelques ouvrages modernes.
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