3. Analyse du potentiel agricole et agroalimentaire /
matrice SWOT
Le secteur de l'agriculture, forêts, parmi les piliers
de l'économie marocaine, a constamment constitué une
priorité dans la stratégie de développement
économique et social du pays.
Plusieurs raisons concourent pour conférer à ce
secteur son importance stratégique. Tout d'abord, on relève qu'au
niveau national presque 74% de la population rurale était occupée
par ce secteur en 2008 participant ainsi à l'approvisionnement du
marché local en produits alimentaires de base : céréales,
sucre, viande, lait, ...etc.
Au niveau de l'économie de la région Tadla
Azilal, le secteur agricole occupe également une place importante, aussi
bien par les emplois offerts (81.3% de la population active occupée
rurale en 2008)16 que par les effets induits sur la création
d'emplois et d'unités agro-industrielles. Dans ce chapitre, nous
procéderons à la présentation du secteur sous ses
différents aspects : intervenants, structures foncières,
productions végétales et animales et forêts.
A. La production végétale
V' Filière Agrumes :
- Niveau de rendement réalisé faible (23 T/Ha) par
rapport aux potentialités de la région (60
T/Ha) ;
- 15% des plantations dépassent 35 ans d'âge et
nécessitant un renouvellement ;
- Circuit de commercialisation non organisé ;
- Prédominance de la vente sur pieds (70%) : impact
négatif sur le revenu de l'agriculteur ;
- Sous valorisation de la production régionale ;
- Faible production conditionnée dans la station de la
région : 13 780 T (5% de la production
régionale) ;
-Absence de Label de qualité propre à la
région surtout pour la Navel et la Maroc ;
- Faible implication de l'organisation professionnelle.
V' Filière Betterave à Sucre
:
-Ecart important entre le rendement moyen global (53 T/ha) et le
potentiel réalisé de la région (100 T/Ha) ;
16 Statistiques du haut-commissariat au plan 2010
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- Faible développement de la culture mono germe ;
- Dominance de l'irrigation gravitaire ; - Mécanisation
limitée de la culture ;
- Faible taux d'encadrement de la culture : 800 Ha/agent contre
100 Ha/agent au niveau des exploitations Pilotes ;
- Faible implication des organisations professionnelles dans
l'encadrement. V' Filière Céréales Communes
:
- Faible productivité principalement en Bour ;
- Non-respect de l'assolement (rotation céréales
sur céréales) ;
- Train technique non maîtrisé ;
- Faible recours des agriculteurs aux analyses du sol ;
- Difficultés d'approvisionnement en facteurs de
production et d'écoulement des
productions en zone de montagne.
V' Filière Olivier :
- Niveau de rendement faible (2 à 3 T/Ha), comparé
au potentiel de la région (7 T/Ha) ;
- Dispersion et irrégularité des plantations : 50%
de la superficie plantée en irrégulier ;
- Nombre important de vergers de très petites tailles en
plantation régulière ;
- Forte dominance de l'irrigation gravitaire et faible
investissement dans la reconversion du
système d'irrigation gravitaire en localisé ;
- Faible diversification variétale ;
- Circuit de commercialisation non organisé : impact
négatif sur le revenu de l'agriculteur
qui perd 1,5 à 2 Dh/Kg au profit de
l'intermédiation ;
- Multiplicité des intermédiaires qui profitent des
marges importantes par rapport aux
producteurs;
- Structure insuffisante des points de collecte des olives ;
- Dominance des unités traditionnelles de trituration
(86%) ;
- Absence d'un cadre interprofessionnel.
V' Filière Caroubier :
- 75% du potentiel de production non exploité ;
- Absence d'unités modernes de production de caroubier
;
- Faible maîtrise de l'opération de greffage ;
- Méconnaissance du sexe de l'arbre avant l'entrée
en production ;
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- Circuit de commercialisation non organisé ;
- Complexité de la réglementation de la
commercialisation et du transport de la production ; - Sous valorisation de la
production régionale ; - Faible organisation professionnelle.
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