ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE
B.P. 854/BUKAVU
SECTION DES SCIENCES COMMERCIALES ADMINISTRATIVES
ET INFORMATIQUE DE GESTION
DEPARTEMENT DES SCIENCES COMMERCIALES ET
ADMINISTRATIVES
DETERMINANTS DE L'OCTROI DE CREDIT
DANS
LES COOPERATIVES D'EPARGNE ET DE
CREDIT :
CAS DE LA MECREBU/NYAWERA DE 2014 à
2015
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention
du diplôme de licencié en
Pédagogie Appliquée
Option : Sciences Commerciales
etAdministratives
Par LUBAGO MULIRI
Joachim
Dirigé par Joël
NJANGALA
Chef des Travaux
Année Académique :
2015-2016
EPIGRAPHE
Les richesdominent sur lespauvres et celui qui emprunte est
en dessous de celui qui prête.
.
D'après Mohammed
Benjelloun
DEDICACE
A mes parents LUBAGO NENDAKA Désiré et
MASUDI Euphrasie, voici un témoignage de votre amour, vos sacrifices et
vos efforts pour mes études dontnous ne cesserons jamais d'être
reconnaissant.
REMERCIEMENTS
Nous remercions le tout Puissant pour ne nous avoir pas
abandonné tout au long de notre parcours universitaire.
Nous adressons nos sincères remerciements à
tous ceux et toutes celles qui ont concouru à notre formation
académique.
Notre reconnaissance s'adresse particulièrement au
Chef de Travaux Joël CHIBASHIMBA NJANGALA qui, en dépit de ses
multiples charges, n'a ménagé aucuneffort pourl'aboutissement de
ce travail.
Nous remercions tous nos formateurs et les
autorités académiques de l'ISP/Bukavu d'avoir conjugué des
efforts pour nous assurer des enseignements de qualité.
Nos profonds remerciements à toute notre famille
qui n'a cessé de nous soutenir tout au long de notre parcours
universitaire.
Nos sincères remerciements à tous les
frères et soeurs qui ont contribué à notre
épanouissement.
Que tous ceux dont leurs noms ne figurent pas dans ce
présent travail de fin de cycle sachent que nous leurs sommes
très reconnaissants et redevables.
A tous nous disons merci.
LUBAGO MULIRIJoachim
SIGLES ET ABREVIATIONS
AC : Agent de
crédit ;
AG :
Assemblée générale ;
BCC :
Banque Central du Congo ;
BP :Boite Postale ;
CA :
Chef d'agence ;
CA :
Conseil d'administration ;
CC :
Commission de crédit ;
COC :
Chargé des opérations de crédit ;
COCF
: Chargé des opérations comptables et
financières ;
COOPEC CAHI :
Coopérative d'Epargne et de Crédit de CAHI ;
CT : Court terme ;
CTC
:Comité technique de crédit ;
D à T :
Dépôt à terme ;
D.A : Défense
d'Administration ;
DCF : Directeur de la
comptabilité et finances ;
DEDR : Directeur d'exploitation
et développement réseau ;
DG : Directeur
général ;
DI : Direction de
l'informatique ;
FP : Fiche de
processus ;
IMF : Institution de Micro
Finance ;
ISC-GOMA : Institut Supérieur
de Commerce ;
LT : Long terme ;
MECRE
:Mutuelle d'épargne et de crédit ;
MECREBU/NYAWERA :Mutuelle
d'épargne et de crédit de Bukavu/ Nyawera ;
MECRE-KATINDO
:Mutuelle d'épargne et de crédit de
katindo ;
MECRE-KINDU
:Mutuelle d'épargne et de crédit de
kindu ;
MECRE-MABANGA :
Mutuelle d'épargne et de crédit de Mabanga ;
MECRE-VIRUNGA
:Mutuelle d'épargne et de crédit de
Virunga ;
MECRECO :
Mutuelle d'épargne et de crédit de Congo ;
MECRE-KIS
:Mutuelle d'épargne et de crédit de
kisangani ;
MT :
Moyen terme ;
OMD :
Objectif Millénaire de développement ;
ONG
: Organisation Non Gouvernementale ;
PCA : Président du
conseil d'administration ;
PCC : Président de la
commission de crédit ;
PME :
Petite et Moyenne Entreprise ;
PNUD : Programme des Nations
Unies pour le Développement ;
SONAS : Société
Nationale d'Assurance ;
USD : United States
Dollar.
Liste des tableaux et graphique
1. Tableaux
Tableau n°1: Données
recueillies pour l'estimation de la taille de l'échantillon
2
Tableau N°2 : Evènements
historiques synthétiques
2
Tableau N° 3 : Description des variables de
l'étude et signes attendus
39
Tableau n° 4 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et état
civil
2
Tableau n° 5 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et âge
2
Tableau n°6 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et genre
2
Tableau n°7 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et taille
ménage
2
Tableau n° 8 : Tableau croisé
entre octroi de crédit et revenu 60
Tableau n° 9 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et profession
2
Tableau n° 10 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et niveau
d'éducation
2
Tableau n°13 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et cycle de crédit de
l'emprunteur
2
Tableau n°14 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et type de
garantie
2
Tableau n°15 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et montant de la
garantie
2
Tableau n°16 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et échéance de
remboursement
2
Tableau n° 17 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et projet financé (secteur
d'activité)
2
III.2. Tableau n°18 : Les
statistiques descriptives : Tableau de variables
quantitatives
2
III.3.2.1. Tableau n° 19 :
Matrice de corrélation entre les variables
2
2. Graphique
Graphique N°1: Visualisation de la
série résiduelle servant de base au test de
normalité
I
INTRODUCTION GENERALE
I. 1. Etat de la
question
Nul ne peut se prévaloir de droit d'exclusivité
scientifique dans la mesure où la notion de monopole est inexistante
dans le domaine scientifique.
Pour mener à bon port notre sujet, la fouille d'une
part des ouvrages, publications et des rapports ayant traits similaires
à celui-ci a été d'une importance capitale et des travaux
scientifiques antérieures nous ont inspirés d'autre part.
1. MOBAWA RUHINDISHA Placide quant à
lui dans son étude portant sur « les
déterminants de l'accès au financement bancaire des PME dans la
ville de Bukavu » a analysé les facteurs
explicatifs d'accès au financement bancaires des PME. L'auteur est
arrivé aux résultats suivants : les PME de la ville de
Bukavu ont du mal à accéder au financement bancaire auprès
des institutions financières ceci est dû au fait qu'un grand
nombre d'entrepreneurs ne dispose pas d'une capacité de remboursement de
prêt d'une part, et d'autre part, les PME ne dispose pas d'un compte
ouvert au sein de l'institution donatrice de prêt mettant ainsi les
institutions financières dans l'incertitude et qui risque par la suite
de mettre la banque dans une situation de risque de manque de liquidité
pouvant conduire à une panique bancaire et par conséquent les PME
ont du mal pour y accéder. Cet auteur n'est pas loin de notre
rapprochement en ce sens que notre direction est convergente. Au contraire, il
s'écarte de notre orientation d'abord au niveau du cadre d'étude
(banque), en suite, au nombre des variables et à la technique de
modélisation. Enfin, le lieu d'étude.
2.OKONKWA MUDUMBI, dans son mémoire
intitulé « Analyse de la contribution des
coopératives d'épargne et des crédits dans la lutte contre
la pauvreté, cas de la ville de Bukavu(période allant de 2006
à 2009) »de l'année 2009 à 2010,
le chercheur s'est dans ses études assigné l'objectif d'analyser
les principaux problèmes, et la contribution des coopératives
dans la lutte contre la pauvreté à Bukavu et aussi
déterminer les conséquences socio-économiques, puis
formuler des pistes de solutions pour que les coopératives
d'épargnes et de crédits puissent améliorer leurs services
et atteindre avec efficacité les objectifs lui assigné.
Le résultat de cette recherche prouve que malgré
la présence des coopératives dans la ville de Bukavu la
pauvreté persiste. Il a estimé que la présence des
coopératives n'est pas une solution efficace pour réduire le
niveau de pauvreté dans cette partie du pays.
Pour cela, l'auteur a suggéré à ces
institutions de donner un libre accès au crédit aux pauvres gens
et sans garantie, de baisser le taux d'intérêt exigé aux
personnes emprunteuses, il demande en suite aux coopératives d'octroyer
un crédit en tenant compte de la taille d'activité et de leur
niveau.
3. MAROYI BAHIZIRE Sylva, Dans sa
recherche qui avait comme thème : « les
déterminants du défaut de remboursement des crédits
octroyés aux ménages par la COOPEC d'épargne et de
crédit CAHI ». Cette recherche s'est
fixée comme objectif d'identifier les facteurs qui expliquent le taux
d'impayé dans les COOPEC et plus particulièrement à la
Coopérative d'épargne et de crédit de CAHI.M2
Quels sont les facteurs à l'origine des impayés
dans les COOPEC et plus particulièrement dans la coopérative
d'épargne et de crédit de CAHI ? Telle a été
la question qui a fait l'objet de sa préoccupation dans son
étude. A cette question la réponse suivante a été
formulé : « les caractéristiques des emprunteurs
tels que l'âge, le sexe, le revenu complémentaire, la
proximité, l'expérience dans les affaires, la taille du
ménage et le niveau d'instruction de responsable du ménage
emprunteur ainsi que les stratégies de minimisation des risque mises en
oeuvre par cette coopérative tels que le secteur d'activité, le
taux d'intérêt, le temps d'entente, le montant du crédit
octroyé, la relation de long terme entretenue entre la COOPEC et le
ménage emprunteur, la garantie exigée, le suivi du crédit,
l'échéance de remboursement et le degré du rationnement du
crédit auraient une influence sur le taux des
impayés ».A travers une analyse économétrique en
régression « logit » sur les données
recueillies sur l'ensemble de l'échantillon constitué de 91
ménages emprunteurs, les résultats obtenus montrent que le suivi
de crédit, son rationnement et le secteur d'activité
déterminent le taux d'impayés à la COOPEC CAHI.
Il a proposé à la COOPEC CAHI qu'une attention
particulière devra être accordée sur l'examen du dossier de
demande de crédit. Les offres de crédit devront être
davantage orientées vers les secteurs plus productifs tels que le
commerce, le suivi devrait être réglementé et
orienté aussi bien aux emprunteurs sains qu'aux emprunteurs
défaillants.
4. Selon Sana Kacem et Sonia ghorebel
zouaril dans leur étude portant sur
« l'analyse des déterminants d'accès aux
services financières des associations de microcrédit dans la
Tunisie rurale » dans l'objectif d'identifier les
facteurs explicatifs de l'accès au service financier, à l'aide du
modèle de Logit Binaire, ils ont aboutis aux conclusions telles qu'il
n'existe pas de comportement discriminatoire de la part des associations de
développement local à l'égard des pauvres. La faible
participation de ces derniers dans ce secteur s'explique dans une large mesure
par l'aversion au risque, l'âge et le faible niveau d'instruction.
Concernant l'accès des femmes au micro crédit, celles-ci ne se
révèlent pas comme une clientèle privilégiée
des associations de développement local. En plus, les conditions
relatives au financement comme l'absence de « garantie »
constitue la principale barrière à l'accès au micro
crédit. En fin, la nature de l'activité agricole que les petits
exploitants cherchent à financer à travers les associations de
micro crédits influence positivement ou négativement
l'accès au crédit. Bien que l'objectif poursuivi soit le
même, quelques points de démarcation sur le cadre d'étude
et le milieu nous distinguent. Il est impossible de croire que la vie dans les
associations soit identique à celle des ménages, la taille des
affaires dans ces deux segments est obligatoirement différente dans la
mesure où le montant du capital ne correspond pas à celui des
ménages. Il est vrai que la réalité tunisienne ne doit pas
être également identique à la réalité de
l'Est du Congo précisément dans la ville de Bukavu. Bien plus, le
nombre des variables testées dans leur travail n'est pas égal
à celui que nous avons pris en considération.
5. MUNIALI BUHENDWA, dans son travail
intitulé : « déterminants des risques
des crédits octroyés par les IMF en milieu rural cas de
PAIDEK/KAVUMU » l'objet assigné par cette
recherche est d'identifier les déterminants des risques des
crédits octroyés par les IMF en générale et plus
particulièrement au PAIDEK/KAVUMU et sur base de ceux-ci, ressortir les
implications ou suggestions relatives en vue de dégager les orientations
que cette institution peut exploiter pour réduire le
phénomène.
La problématique de cette recherche tournait autour de
la question suivante : quelles sont les déterminants des risques
au sein des IMF en général et en particulier e
PAIDEK/KAVUMU ? Pour satisfaire cette étude, l'hypothèse
suivante était formulée : les déterminants
susceptible d'expliquer ce phénomène sont : le sexe, le
secteur d'activité, la garantie, le montant octroyé à
l'emprunteur, l'échéance de remboursement, l'expérience de
l'emprunteur, le taux d'intérêt, le capital propre de
l'emprunteur.
Les méthodes et techniques suivantes ont
été d'application pour afin d'appréhender la
réalité telles que : la méthode
historico-comparative, méthode analytique, la méthode
statistique, la méthode économétrique ; la technique
d'observation, la technique documentaire, la technique d'interview et
d'échantillonnage.
Cette recherche a abouti aux résultats
suivants après intégration de ses 8 variables explicatives
dans le modèle, il s'est relevé que quatre d'entre elles sont
statiquement significatives et expliquées par conséquent les
risques des crédits au sein de PAIDEK/KAVUMU notamment le secteur
d'activité, la garantie, le montant octroyé à l`emprunteur
et l'échéance de remboursement.
Il a suggéré ce qui suit au PAIDEK/KAVUMU comme
aux bénéficiaires des crédits : que le PAIDEK recrute
des agents de recouvrement pour appuyer les charges de prêt sur le
terrain et cela serait un atout, pense comment réduire le taux
d'intérêt et prolonger l'échéance de remboursement,
encourage a garantie, la caution solidaire qui facilite bien le remboursement
de crédit mais aussi permet à chaque membre du groupe de se
porter garant pour les autres membres.
Tous ces travaux nous ont orientés dans la recherche en
nous livrant certaines pistes de réflexion tout à fait
fondées et originales.Quant à nous, le présent travail se
focalise sur les déterminants de l'octroi des crédits dans les
coopératives d'épargne et de crédit : cas de la
Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Bukavu dans son agence de Nyawera.
Ce qui nous différencie de nos prédécesseurs c'est d'abord
la spécificité de notre étude dans une coopérative
d'épargne et de crédit qui est la Mecrebu/Nyawera et
l'année dans laquelle nous menons la recherche et surtout certaines
variables choisies dans cette étude, nous différencies des
certaines recherches de nos prédécesseurs au niveau du
résultat trouvé et le résultat auquel nous aboutissons
n'est pas identique de nos prédécesseurs.
I.2. Problématiques du
travail
Le monde moderne qui, face au progrès de la science et
de la technique est aujourd'hui confronté à un problème
d'ordre général, celui de développement. Celui-ci est un
contenu de satisfaction des besoins et d'amélioration des conditions de
vie des individus et des communautés (ABDOULAYE SANOGO, 2011).
En 1944, le FMI, fut créé à BRETTON WOODS
(Etats-Unis) pour stabiliser le système financier international, en
mettant en place des mesures destinées à assurer le
développement par l'endettement aux pays du tiers monde,
malheureusement, les sommes empruntées en vue d'améliorer le
niveau de vie des populations les plus démunies qui s'enfoncent toujours
dans la misère. Tout d'abord les détournements sont massifs, une
part importante de ces fonds reste dans les banques sur les comptes personnels
des dirigeants (DAMIEN BINET, 2000 : P.34).
La population mondiale est dispersée sur tout le globe
terrestre etévaluée à un peu plus de six milliards,
à des densités différentes selon les régions.
Aussi, le niveau de vie de ces différentes populations varie-t-il selon
les milieux de vie. Ainsi, selon un rapport du Programme des Nations-Unies pour
le Développement (PNUD) « une personne sur cinq dans le monde (plus
d'un milliard d'individus) continue de survivre avec moins d'un dollar par
jour, un niveau de pauvreté si abject qu'il menace la capacité de
survie. Un milliard et demi de personnes vivent avec un à deux dollars
par jour. Plus de 40% de la population mondiale forme de fait une classe
défavorisée planétaire confrontée quotidiennement
à la réalité ou à la menace de la pauvreté
la plus extrême » (PNUD, 2005). On estime que globalement, plus
d'un milliard de personnes pauvres dans le monde n'ont pas accès
à des services financiers de base pour gérer leur argent et
développer des activités(
www.cgap.org). Cet état de choses met
en évidence une réalité : celle de la pauvreté qui
caractérise des populations obligées de lutter quotidiennement
pour leur survie. Elle est également l'une des caractéristiques
du sous-développement qui globalement se caractérise par
l'incapacité d'un pays à exploiter d'une façon optimale
ces propres ressources naturelles, humaines et son capital(GENTIL DOMINIQUE et
al, 2002 ; p.35).
Dans les pays en développement, la grande
majorité de la population travaillant dans le monde rural ou dans le
secteur informel urbain n'a pas accès aux services financiers offerts
par le système bancaire classique. D'une manière
générale, les banques classiques et les autres institutions
financières constituent les sources privilégiées de
financement des activités économiques.La situation
socio-économique que traverse la plupart des pays d'Afrique, surtout
ceux au Sud du Sahara, ne les permet pas de produire, voire de garantir le
mieux-être de leurs populations ; une pareille situation est
amplifiée par des conflits de plusieurs ordres : politiques,
tribaux, religieux,.... Ainsi l'environnement socio-économique, soumis
à de telles circonstances, ne laisse pas de place au
développement économique de l'homme, moins encore à la
liberté entrepreneuriale des activités commerciales et
économiques qui tendraient à l'amélioration du
bien-être(JEAN PIERRE MBALABALA, 2007).
Progressivement, les Etats africains adoptent les uns
après les autres de nouvelles politiques de développement qui
prennent en compte l'action des micros financements dans la lutte contre la
pauvreté. Du développement administratif ou « Top
down », on passe à un développement participatif ou
concerté. Des chercheurs se sont beaucoup investis dans le domaine de ce
nouveau type de développement et les résultats ont
été satisfaisants (ABDOU-WAHABI ABDOU,2010).
Grâce à la micro finance, près de
100millions de personnes dans le monde, exclues du secteur bancaire classique,
ont aujourd'hui la possibilité d'emprunter, d'épargner,
d'investir (BOYE. S. et Al, 2006 : 22). Ces services financiers de
proximité sont délivrés par des organisations
appelées « Coopératives d'Epargne et de
Crédit ». Elle a ainsi acquis une reconnaissance
internationale illustrée récemment par la désignation du
« pionnier » de la micro finance MUHAMMED YUNUS (Prix Nobel
de la paix 13 octobre 2006 pour avoir créé la Gramen Bank au
Bangladesh) (JOURNAUX L, 2007 :37). C'est ainsi que, les
Coopératives d'Epargne et de crédit efficaces sont celles
qui fournissent à un grand nombre de personnes à faible revenu,
un accès rapide à de petits prêts tout en réalisant
d'excellents taux de remboursements. Contrairement aux banques classiques, les
Coopératives d'Epargne et de crédit ne peuvent pas compter
sur des sûretés réelles pour gérer les risques et
assurer un bon taux de remboursement parce que :Les personnes à faible
revenu ne sont pas en mesure d'offrir des garanties réelles susceptibles
de couvrir le risque de non remboursement des crédits ;La
construction de la garantie réelles et sa mise en place entraînent
pour le membre des frais exorbitants ;la réalisation d'une garantie
réelle doit suivre une procédure longue et onéreuse qui
exige l'intervention des tribunaux et de plusieurs intermédiaires
(GALTA, 2011 : 37).
La République Démocratique du Congo,
deuxième pays par sa surface en Afrique subsaharienne, émerge de
plus de 15 années de guerre, de désordres civils, d'inflation
vertigineuse et de crises économiques. Cette situation a eu des effets
pervers sur tous les secteurs de la vie nationale.Nul ne peut ignorer que la
République Démocratique du Congo est l'un des pays les moins
avancés du monde. Selon le 20ième rapport mondial sur
le développement humain du Programme de Nations Unies pour le
Développement en 2010, la RDC occupait la 168ième
place sur 169 pays. Cette situation n'est qu'une conséquence d'un long
moment de désordre civil, guerre, instabilité politique et autres
troubles. Cette crise multidimensionnelle dont la durée peut être
estimée à plus d'une décennie a été
caractérisée principalement par la dégradation du cadre
macroéconomique (baisse du PIB, dépréciation
monétaire, hyperinflation, chômage excessif) et social. Le niveau
de vie de la population a sensiblement baissé jusqu'à consommer
en deçà du seuil fixé par la FAO, soit moins de 1$
/Jour(RAPPORT PNUD, 2010).
La situation fut aggravée par la crise qu'a connu le
pays depuis les années 70, l'échec des programmes de
stabilisation et d'ajustement structurel des années 80, les deux
pillages des années 90, ainsi que les guerres de 1996 et 1998, avec les
déplacements massifs des populations vers les grands centres, ont
modifié la physionomie de la pauvreté urbaine. L'incidence de la
pauvreté urbaine dans les provinces récemment
enquêtées est estimée à 75%. Contrairement à
la situation des années 80, les villes les plus riches du pays,
notamment Kinshasa (0,85 USD/Tête/habitant/Jour) et Lubumbashi (1,06
USD/Tête/Habitant/Jour) sont actuellement plus pauvres que les villes
Mbuji-Mayi (2,52 USD/Tête/Habitant/Jour) de Boma (1,81
USD/Tête/Jour) et de Matadi (1,51 USD/Habitant/Jour) (MINISTÈRE DU
PLAN RDC, Février 2004 : P.5).
Depuis le début de la décennie 2000, à la
suite des multiples réformes opérées sur le plan national,
avec le soutien des organismes internationaux, la République
Démocratique du Congo a amorcé le chemin de la stabilité
et de la croissance économique. Cette allure a apporté une
amélioration significative dans le monde des affaires et elle se
manifeste aussi par l'élargissement du secteur bancaire congolais et
l'avènement de plusieurs institutions financières évoluant
dans le secteur de la micro finance. Ces institutions dites de finance de
proximité disposent d'une gamme des produits bien adaptés aux
petits exploitants agricoles, les groupes artisanaux, les petits
commerçants, les micros entreprises, etc. Cette couche qui, jadis,
était exclue de tout crédit bancaire a aujourd'hui la
possibilité d'obtenir un crédit formel susceptible d'augmenter
leurs capitaux(MERIAM BELGITH, 2007).
Le secteur informel au Sud-Kivu comme à Bukavu est
devenu le refuge de tous les ménages pauvres et
bénéficiaires de micro-crédits. Mais alors, le secteur
informel génère « 80% de l'ensemble des
activités du point de vue de nombre de personnes
occupées » alors que le secteur formel n'en utilise que 20%
environ, la majorité prime dans l'informel c'est qui n'est pas une
bonne situation. La main d'oeuvre opérant dans le secteur informel est
composée des femmes(CADICEC-INFORMATION, Juillet
2001 : P.11).
Pour ce qui concerne la MECREBU/NYAWERA, elle est une
coopérative qui est régie par la loi 002/2002 du 02
février 2002 et règlements en vigueur en RDC aux
coopératives d'épargne et de crédit , elle a
été créée le 13 Mai 2005 et agréée
par la Banque Centrale du Congo(BCC), référence BCC :
Gouv/D.143/n°1228 du 04 Novembre 2006 et s'étend dans les limites
administratives de la province du Sud-Kivu qui a pour objet social de collecter
l'épargne de ses membres sous toutes ses formes, consentir des
crédits à ses membres et enfin promouvoir l'entraide entre les
membres, elle connait aussi des problèmes d'ordre financier,
administratif et même technique en matière d'octroi des
crédits en son sein.
La vie économique, même rudimentaire serait
impossible sans le crédit. Ainsi, au fur et à mesure que les
sociétés se développent et que le champ d'activité
agricoles, industrielles et commerciales s'élargit ; le
crédit apparaît donc comme un levier de développement dont
la puissance et l'intervention toujours plus imprécises, grandissent en
raison directe de l'ampleur des entreprises. Le crédit est une force
incomparable ; c'est un levier essentiel des affaires, sans lui, les
entreprises ou groupes sociaux traîneraient misérablement
incapables de se développer, avec lui les impossibilités de la
production et des échanges deviennent indéfinies, c'est le
facteur principal du progrès de l'humanité mais au sein des
Coopératives d'Epargne et de Crédit nous remarquons que les
crédits sont octroyés aux membres moyennant un remplissage
correct des conditions nécessaires, exigibles. A ceci il sera question
de savoirsi les Coopératives d'Epargne et de créditcontribuent
toujours au progrès de l'humanité pourtant, elles deviennent
aussi trop exigeantes en matière d'octroi des crédits(A. SILEM et
J.M. ALBERTINI, 2006).
Les premiers programmes de Micro finance qui se sont
développés au cours des années 80 et 90, avaient
essentiellement une vocation sociale : ils ont consisté à
distribuer du crédit sur une logique de subsidiassions. La mise en
oeuvre de ces programmes a donné lieu à des taux
d'arrières et des coûts de fonctionnement très importants
conduisant à la disparition progressive de nombreux programmes de
microcrédit. En introduisant une culture de non remboursement et des
pratiques laxistes, elle a rendu difficile l'émergence de
systèmes financiers à vocation pérenne (ADAMS et al.
1984), et la pauvreté persistait dans certaines zones pourtant à
une forte concentration d'activités de microcrédits (CIRHUZA et
al. 2014). Certaines personnes reçoivent des crédits qu'ils
considèrent comme capital propre par manque d'informations suffisantes.
D'où, il y a risque de non remboursement des crédits suite
à une mauvaise injection de ce dernier dans une activité
génératrice des revenus. La plupart des problèmes
soulevés sont liés entre eux et affectent au même moment
les activités de micro finance.
Il nous sera utile de s'interroger ici sur la participation
réelle de ces institutions qui sont les Coopératives d'Epargne et
de Crédit au bien être de la population, de leur
préférence et de leurs choix par celle-ci ; En plus de leur
participation réelle à l'amélioration
socio-économique (de la vie) du train de vie de la ville de Bukavu, nous
verrons aussi si les facteurs liés à l'octroi de crédit
sont favorables à la population pour garantir leur bien-être.
En termes de réponses à ces questions, des
méthodes statistiques, robustes pour leur capacité
prédictive de la probabilité d'être un
bénéficiaire de crédit, sont élaborées.
Cette étude porte sur les déterminants de
l'octroi de crédit dans les COOPEC de BUKAVU : cas de la
MECREBU/Nyawera.Les COOPEC dans la ville de BUKAVU courent une situation
particulièrement complexe en matière d'octroi de crédit.
La particularité dans laquelle elles exercent leurs activités
semble justifier la pertinence de cette étude.
Nous présentons ici le cas de la MECREBU située
dans la ville de BUKAVU en RD Congo, pays caractérisé par une
sous-bancarisationdont les manifestations discriminatoires sont les pratiques
de rationnement du crédit.
SelonAGOSSOU GANSINHOUNDE, la sous-bancarisation c'estle
nombre des bénéficiaires des prestations bancaires qui est un
indicateur sérieux pour qualifier un pays de bancarisé ou non,
exeM2mple : selon la BCC en 2010, Sur une population estimée
à 67 millions de personnes, il n'aurait eu que 750 mille comptes actifs
en république démocratique du Congo. Ce qui traduit le faible
taux de pénétration bancaire dans le pays et qui s'explique par
une sous-bancarisation.
C'est ainsi que dans le cadre de ce travail et
consécutivement aux problèmes relevés plus haut,nous nous
sommes proposé de relever dans la mesure du possible lesfacteurs pris en
considération par la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Bukavu,
MECREBU en sigle, en son agence de Nyawera pour octroyerle crédit
à la population exclue du système bancaire classique. La
population cible de cette étude est composée des membres
effectuant des transactions d'emprunt à la MECREBU/NYAWERA. Les
données utilisées sont de deux ordres : la base des
données de la MECREBU/NYAWERA et celles récoltées dans les
dossiers de crédit des membres de la MECREBU/NYAWERA.
De façon générale, le métier de la
MECREBU/NYAWERA est l'intermédiaire financier : les membres
viennent épargner à travers leurs dépôts, la
MECREBU/NYAWERA met à la disposition des emprunteurs ses épargnes
par l'octroi des crédits, les crédits de la MECREBU/NYAWERA font
de nouveaux dépôts lorsqu'ils sont remboursés. L'obligation
de restituer les prêts impose à la MECREBU/NYAWERA de se
prémunir contre d'éventuels risques financiers. Il convient de
rappeler que le risque peut être perçu comme un
phénomène aléatoire correspondant à une situation
où le futur n'est prévisible qu'avec des probabilités par
rapport à l'incertitude (futur totalement imprévisible,
échappant au calcul), d'une part ; et la certitude (prévision
affectée d'une probabilité égale à
l'unité), d'autre part.
Ainsi, la présente recherche vise à examiner les
différents facteurs explicatifs de l'octroi des crédits. De ce
raisonnement découle notre question fondamentale de recherche à
savoir :
Quelles sont les déterminants permettant la
mutuelle d'Epargne et de Créditde Bukavu/Nyawera d'octroyer le
crédit à ses membres?
I.3. Hypothèse du
travail
Définie en terme explicites selon notre entendement,
l'hypothèse de travail est une proposition formulée d'habitude au
début de toute recherche en guise de réponse provisoire à
une question, c'est donc une proposition susceptible d'être
nuancé, infirmée, ou confirmée par le résultat de
la recherche en question.
En prenant en compte le contexte particulier de la ville de
Bukavu, nous formulons de prime à bord l'hypothèse
suivante : Les déterminants qui permettraient la
MECREBU/NYAWERAd'octroyer le crédit à ses membresseraient
liés à l'état-civil de l'emprunteur, l'âge
de l'emprunteur, le genre de l'emprunteur,le niveau d'éducation de
l'emprunteur, la profession de l'emprunteur,le projet financé (le
secteur d'activité), le type de garantie exigée,le montant de
garantie, l'échéance de remboursement,la taille du ménage
de l'emprunteur,le revenu de l'emprunteur, le financement propre, le rating, le
cycle de crédit de l'emprunteur.
I.4.
Objectifsdu travail
D'une manière générale, nous tacherons
d'identifieret analyser les différentes variables qui influent sur la
décision d'octroi de créditdans les Coopératives d'Epargne
et de Crédit plus particulièrement la MECREBU/NYAWERA.
I.5. Choix et
intérêt du sujet
La libéralisation des marchés financiers dans
les pays en développement, la progression spectaculaire des IMF et des
COOPEC ne nous ont pas laissé indifférent.
En ce sens, le choix de ce sujet a été
influencé dans le souci de sonder la mesure dans laquelle les
crédits peuvent être un outil efficace dans l'accroissement des
activités dans les COOPEC une fois
remboursés.
Tout lecteur, même non averti, pourrait ainsi trouver
dans cette rédaction les informations nécessaires à la
compréhension de la micro finance en général, du
rôle de celui-ci dans l'accroissement des activités. Les
dirigeants des COOPEC pourraient aussi en tirer un vrai profit scientifique
susceptible d'apporter une amélioration dans leur travail.
Notre choix pour ce thème ne relève pas encore
d'un hasard; il est justifié par le fait que le métier de
banquier est un métier alléchant mais qui présente
beaucoup des risques compte tenu de la complexité des opérations
bancaires. Ainsi, le présent travail présente un
intérêt réel au point qu'en plus d'apporter des
éclaircissements sur le rôle d'une institution financière
non bancaire, il s'attèle à l'analyse des facteurs
influençant l'octroi de crédit dans l'exercice de ses fonctions.
Par conséquent, les Coopérative d'Epargne et de Crédit
dans leur ensemble et la Mutuelle d'Epargne et de crédit de
Bukavu/Nyawera de manière particulière, trouveront ici, un outil
pour renforcer des stratégies pour la maîtrise de l'octroi de
crédit.
Le choix de la ville de Bukavu se justifie par le faible
niveau de bancarisation qui semble la caractérisée et qui serait
à la base de l'émergence des coopérative d'épargne
et de crédit qui se présentent comme alternatives à la
crise bancaire. Aussi ces institutions ont-elles besoin des
éléments sur lesquels elles doivent asseoir leurs politiques
relatives aux ménages qui sont leurs principaux prospects.
Nous avons été motivés, pour mener cette
étude de recherche grâce à notre passation un mois durant
au sein d'une coopérative d'épargne et de crédit où
par la suite nous avons vécu plusieurs réalités de micro
finance à travers lesquelles on peut mener d'autres études de
recherche mais, nous avons en premier lieu trouver la pertinence de mener une
recherche sur le service crédit qui dans la plupart des institutions
financières constitue un service de production et qui procure aux
coopératives d'épargne et de crédit de l'argent raison
pour laquelle notre étude est nommée déterminants de
l'octroi de crédit dans les COOPEC cas de la MECREBU/ Nyawera.
I.6. Méthodes et
techniques du travail
L'élaboration d'un travail scientifique requit
l'utilisation des méthodes appropriées et des techniques qui
permettent de puiser des informations en vue d'aboutir à des conclusions
pertinentes.
I. 6. 1. Méthodes
Une méthode répond à une question
pratique comme : comment faire et quoi entreprendre pour atteindre un
but donné. Par méthode il faut entendre, l'effort intellectuel
qui organise le choix du sujet et accompagne le chercheur dans la collecte
systématique de matériaux.Pour vérifier nos
hypothèses, nous utilisons les méthodes suivantes :
- La méthode descriptive :
elle permet de décrire certaines données chiffrées afin de
les confronter pour obtenir un résultat par période ;
- La méthode analytique :
celle-ci analyse les données qui étaient mises à notre
disposition ;
- La méthode quantitative :
il s'agit d'une voie méthodologique qui a pour objet la
collecte, l'analyse et l'interprétation des observations relatives
à un phénomène et sui sont susceptibles d'être
caractérisées par les chiffres ;
- La méthode
statistique : cette méthode est celle qui tente de
réconcilier les démarches quantitatives et qualitatives, les
rationnes et les sensoriels, le construit et l'observé. Ceci est utile
pour nous car elle nous facilite à présenter nos résultats
sous forme des tableaux statistiques aussi les interpréter afin de
faciliter une meilleur lecture et une bonne compréhension de ce
travail ;
-Méthode structuro-fonctionnelles :
Pour MULUMBATI NGACHA (1977:58), définit la méthode
de structuro-fonctionnelle comme étant un ensemble des fonctions et des
structures considérées comme intimement liées entre elles.
Grace à cette méthode, nous avons pu étudier et analyser
les structures et les fonctions organisationnelles de la MECREBU.
I. 6. 2. Techniques
Les procédés exploités par nous,
chercheurs, dans la phase de collecte des données qui intéressent
notre étude englobent les techniques ci-dessous. Bref, les techniques
nous permettent les collectes des informations qui doivent plus tard être
soumises à l'interprétation et à l'explication grâce
aux méthodes.
Ainsi, dans notre travail nous usons la technique d'interview,
la technique documentaire, la technique d'échantillonnage et la
technique d'enquête.
- Technique documentaire : Elle
consiste à la recherche des informations sur base des documents existant
dans les Bibliothèques, notes de cours, les anciens mémoires,
l'Internet et autres documents traitent des thèmes en rapport avec notre
sujet ;
- Technique d'échantillonnage :
Cette technique permet de prélever un ou plusieurs sous-groupes
d'une population en tenant compte du fait que les éléments du
sous-groupe soient représentatifs de toute la population ;
- Technique d'enquête :
Elle permet au chercheur de saisir les phénomènes
dans ces aspects spontanés et naturels, différents, grâce
aux outils ou techniques appropriés ; les différents points de
vue et témoignages auprès des personnes physiques ou morales en
même de le fournir.
I. 7. Délimitation
spatio-temporelle
Dans ce point nous allons décortiquer les
éléments suivants : Dans l'espace, le travail
estintitulé « Déterminant de l'octroi de crédit
dans les coopératives d'épargne et de crédit en prenant
en particulier le cas de Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Bukavu
agence de Nyawera »située en RD Congo dans la province du
Sud-Kivu, Ville de Bukavu en commune d'Ibanda sur l'avenu Maniema N°52.
Dans le temps, la période prise en compte lors du
traitement des opérations de l'octroi de crédit par la Mutuelle
d'Epargne et de Crédit de Bukavu en son agence de Nyawera va concerner
dans cette recherche des années entre 2014 et 2015.
I. 8. Subdivision du
travail
Hormis l'introduction générale et la conclusion
générale, ce travail s'articule sur trois chapitres :
Le premier chapitre porte sur la revue de la
littérature. Dans le présent chapitre nous développons les
aspects théoriques et nous définissons certains concepts de base
pour adopter notre langage à tous nos lecteurs et leur faciliter une
meilleure compréhension de notre rédaction enfin nous donnons une
brève présentation de la MECREBU/NYAWERA.
Le deuxième chapitre traite sur le cadre
méthodologique dans lequel nous énumérons les
différentes méthodes et techniques en précisant en quoi
elles sont utiles dans cette recherche ainsi que les variables qui constituent
l'objet de notre modèle en précisant aussi le modèle
utilisé.
Et le dernier chapitre porte sur la présentation des
données, leurs analyses et interprétations des
résultats.
I. 9. Difficultés
rencontrées
Il n'y a pas des roses sans épines dit-on,
réalisé ce travail a fait objet de quelques obstacles, c'est dans
ce sens que durant la rédaction de cette recherche nous avons pu perdre
quelques données dans la machine, ce qui a fait que nous sommes
retournées sur terrain pour la récolte des données perdues
malgré leur rareté.
CHAPITRE I. REVUE DE LA
LITTERATURE
Il sera question pour nous de présenter la
littérature sur lesconcepts clésdans ce chapitre qui traite sur
la revue théorique.
I.1. Notion sur le
crédit
I.1.1.Définition
Le terme crédit prête souvent à confusion
du fait de la largeur de son acception. Pour notre cas, nous allons user d'en
donner des définitions selon différents auteurs.
Le crédit désigne un accord par lequel une
certaine somme prêtée contre promesse de remboursement et
moyennant un paiement d'intérêt. (JOSETTE ET MAXPEYRARD, 2001).
Le crédit est un prêt d'argent contre un
engagement à payer des intérêts et à rembourser
l'intégralité du capital (RENÉ REVOL, 2002 :
508).
Le crédit est un acte de confiance se traduisant par un
prêt en nature ou en espèce consent en contrepartie d'une
promesse de remboursement, dans un délai généralement
fixé d'avance (AHAMED SILEM ET JEAN-MARIE ALBERTINI, 1999).
Enfin, le crédit peut être
appréhendé comme une opération par laquelle un
prêteur remet immédiatement un bien ou une monnaie à un
emprunteur (débiteur) contre remboursement de cette somme
prêtée avec généralement un intérêt
à payer (BIALES, 1996 : 146).
De toutes ces définitions du crédit, nous
retenons deux éléments fondamentaux sans les quels, nous ne
saurions vraiment parler du crédit. Il s'agit évidemment de la
confiance et du temps. Le crédit est une opération fondée
sur la confiance accordée à autrui.
I.1.2. Sortes de
crédit
En tenant compte de la durée du crédit
(crédit à court terme et à long terme), nous pouvons
distinguer le crédit de trésorerie et le crédit
d'investissement.
a) Les crédits de trésorerie
Ces crédits sont généralement à
court terme, ils ont pour objet de financer le cycle d'exploitation ;
c'est-à-dire les achats de stocks. Ils ont une durée
inférieure à l'exercice comptable compte tenu du principe de la
rotation de stock.
Selon les spécialistes, ce sont des capitaux
étrangers à court terme. Ces derniers sont des ressources
cycliques remboursables pendant une période ne dépassant pas une
année. Ces sont donc des ressources qui permettent le financement
d'entreprises ou de leur fonctionnement(PATRICK BAMBO, 2001). La plupart de ces
crédits proviennent du résultat à distribuer, des dettes
envers les fournisseurs des avances et mes acomptes des clients, etc.
b) Les crédits d'investissement
Ces crédits portent essentiellement sur l'acquisition
des biens d'équipement. Ils se distinguent des crédits de
trésorerie sur deux points essentiels :
- Ils ne sont plus longue que le financement du cycle
d'exploitation, mais l'acquisition de biens de production (matériels,
bien d'équipement, l'eau, etc.).
- Leur durée est, sauf l'exception, plus longue que
l'exercice car elle est calculée sur la durée d'amortissement du
bien acquis, s'il existe des crédits d'investissement à
durée inférieure à deux ans, la plupart d'entre eux sont
à MT (entre deux à Cinq ans) ou encore à LT
(supérieur à cinq ans).
Il découle de ce point de vue que :
· La notion de risque prend une acuité
particulière eu égard au facteur temps, l'issu d'un crédit
d'investissement provisionnel qui est l'élément essentiel pris en
compte, puisque tout crédit de ce type s'analyse en une avance sur les
profits futurs d'une entreprise ;
· Afin de limiter les risques, un effort
d'autofinancement est toujours démanché à l'emprunteur.
I.1.3. La formation du
crédit
La formation du crédit est due à trois raisons
de la part du débiteur :
- Le motif de transaction qui s'appelle : «
crédit circulant » ;
- Pour financer l'équipement :
« crédit d'investissement » ;
- Par l'acquisition des biens de consommation :
« crédit de consommation ».
a) Les crédits circulants
Dans les pays ayant un certain niveau de développement,
les transactions journalières se font au moyen de crédit. Un
détaillant ou grossiste des produits et matériel en vue de la
revente, ne possède toujours pas l'argent liquide pour s'acquitter de sa
dette il faut donc attendre que ses multiples clients le paient avant qu'il ne
soit en mesure de satisfaire ses fournisseurs. C'est pourquoi on dit que le
crédit fait circuler les marchandises et favorise le progrès. Ce
crédit est généralement à CT.
b) Le crédit d'investissement
La production des biens et service nécessite la mise
sur pied d'un dispositif industriel coûteux. L'industrie n'a pas toujours
des fonds nécessaires pour faire face à cette opération
aussi doit-il recourir à ceux qui ont des fonds, il a donc besoin des
crédits. Grâce au revenu provenant de la vente de ces produits, il
pourra rembourser les fonds empruntés à l'échéance.
Ces crédits sont généralement à LT.
c) Le crédit de consommation
C'est un crédit qui permet au consommateur de se rendre
propriétaire au moment opportun des biens et services qu'il n'avait
jamais acquis sans l'existence des crédits. Ces crédits sont
généralement à CT.
I.1.4. Objectif du
crédit
Le crédit relève un caractère contractuel
entre deux parties. Le prêteur ou créditeur et le débiteur
ou emprunteur, la fonction essentielle de la banque est la distribution de
crédit, c'est-à-dire conduire les capitaux vers les secteurs
où ils sont rares, les ayant récoltés d'avance où
ils étaient abondants.
Le prêteur s'attend à une
rémunération quand l'emprunteur doit utiliser le crédit de
manière intelligente afin d'en tirer profit et de rembourser le montant
emprunté majoré du surplus, coût du crédit.
Pour des grands investissements de développement des
entreprises où l'Etat ne dispose pas toujours des fonds
nécessaires. C'est à ce tiret que le crédit intervient
pour des grands chantiers du développement économiques d'une
nation.
I.1.5. La classification des
crédits
Les crédits peuvent être classés selon
différents critères tels que la durée, la destination, la
garantie de remboursement, la dimension et la forme.
a) Selon la durée : on distingue
- Le crédit au jour où le crédit à
une durée de moins d'un mois ;
- Le crédit à CT : dont la durée ne
dépasse pas une année ;
- Le crédit à MT avec une durée qui part
d'une année à cinq ans ;
- Le crédit à LT où la durée va
au-delà de cinq ans.
Ce découpage n'est pas rigoureux et varié d'une
banque à une autre.
b) Selon la destination : On distingue
- Le crédit à la production qui permet
d'acquérir des facteurs de production ;
- Le crédit à la consommation grâce auquel
l'emprunteur peut couvrir les dépenses de consommation.
c) Selon les garanties de remboursement : on distingue
- Le crédit personnel : lorsque le crédit
est garanti par la promesse de la personne de l'emprunteur lui-même pour
le remboursement ;
- Le crédit réel qui, lui s'appuie sur une
chose, un patrimoine de l'emprunteur en plus de la promesse.
d) Selon la forme : on distingue :
- Le prêt simple : c'est l'opération par
laquelle le banquier vire une somme convenue au compte de son client. Il est
aussi appelé crédit de trésorerie ;
- Le découvert ou compte débiteur qui consiste
à une avance temporaire correspondant à un règlement d'un
besoin monétaire de trésorerie ; c'est la facilitation de
caisse ;
- L'escompte commercial : procédure par laquelle
l'entreprise remet à sa banque un effet de commerce tiré par son
client avant la date d'échéance et reçoit le montant de
l'effet moins les agiosprélevés.
I.1.6. La politique de
crédit
En concurrence pure et parfaite, il y a transparence de
l'information, c'est-à-dire que chacun des agents économiques
intervenant sur le marché dispose d'une information complète et
gratuite quant à tous les paramètres nécessaires à
ses prises de décision.(CHARTOIRE RENAUD et al, 1999, p900).
Par contre, en matière de crédit, l'offreur des
services financiers ne possède pas une information complète ni
parfaite sur le demandeur ou le client. Pour surmonter cette entrave
caractérisée par l'asymétrie de l`information, l'offreur
des crédits pose certaines critères et exigences auxquels le
client doit répondre avant l'obtention du crédit demandé.
Ces exigences et critères sont repris dans la politiquede crédit
de chaque institution, laquelle politique est souvent élaborée en
fonction des exigences des concurrents. (CHARTOIRE RENAUD et al, 1999,
p900).
I.2. Notion sur
l'épargne
Pour les membres de la micro finance, même les plus
démunis, l'accès des services d'épargne est important. Les
familles ont en effet besoin de mettre de l'argent de côté pour se
sécuriser face à des risques et pour anticiper des
dépenses importantes.
Bien que souvent oubliée, l'épargne constitue un
service financier essentiel, et ce, au même titre que l'accès au
crédit, les fonds propres étant une des ressources
financières envisageables par l'entreprise ou le ménage. Ces
derniers doivent faire un arbitrage entre épargne et crédit, et
leurs choix se tournent vers l'épargne sur la base de quatre
critères (BOYÉ et al. 2009).
Le premier, étant la sécurité. En effet,
le manque de sécurité peut entraîner des pertes, comme cela
a été le cas pour les dépôts dans le secteur
informel, où près de 99% des ménages épargnants de
l'Ouganda étaient concernés par cette perte s'élevant en
moyenne à 22% des montants épargnés (MUTESASIRA et WRIGHT,
2001). L'accessibilité des services d'épargne est
également importante et nécessaire, notamment dans les zones
rurales où, bien souvent, la banque ou la COOPEC ne se trouve pas
à proximité. C'est pourquoi, certaines COOPEC ont
créé des services de collecte d'épargne sur les principaux
marchés d'une zone rurale ou des services dits « à domicile
» par l'intermédiaire d'agents qui viennent collecter les
dépôts et effectuer les retraits à intervalles
réguliers. La liquidité est aussi primordiale pour les clients,
ils ont une préférence absolue pour la liquidité, en cas
de problèmes familiaux importants ou d'opportunité
d'investissement ; ils doivent pouvoir réagir immédiatement.
Enfin, la rémunération est un critère moins important mais
à ne pas négliger tout de même. Des taux de
rémunération attractifs sont toujours plus intéressants
pour les épargnants.
L'épargne répond à un besoin réel
des individus, mais a aussi un rôle de source de financement interne pour
les COOPEC. Ces dernières proposent donc une gamme de produits
d'épargne, afin d'attirer le plus de clients possibles.
I.2.1. L'épargne
obligatoire
Comme nous l'avons déjà vu à multiples
reprises, étant une des conditions du micro crédit solidaire,
elle se caractérise par des versements obligatoires que doivent
réaliser les bénéficiaires d'un crédit. Son montant
dépend donc de celui du prêt accordé et doit être
versée avant l'octroi du crédit, ou au même moment. Elle
est restituée à l'emprunteur une fois son prêt
remboursé, mais les crédits étant souvent
renouvelés, les membres n'en voient rarement la couleur ; cette
liquidité reste théorique. Cela représente donc pour les
individus une contrainte et surtout un coût d'accès au
crédit, plutôt qu'une ressource financière. Elle doit
pouvoir être mobilisable en cas de besoins pour être
appréciée. Mais pour la COOPEC, c'est loin d'être une
contrainte, au contraire, elle lui permet de se constituer une source de
financement sans coûts de collecte et bloquée, d'avoir une
garantie facile à mettre en place, de créer un fonds de
réserve.
I.2.2. L'épargne
volontaire bloquée
L'épargne volontaire bloquée est le
deuxième type de produit d'épargne développé par
les COOPEC. C'est une épargne versée sur un compte bloqué
pendant une durée déterminée pouvant aller de quelques
semaines à plusieurs années. Ce compte doit être
régulièrement rémunéré. Les COOPEC
l'apprécient beaucoup car cela leur permet de pouvoir faire des
anticipations, et de prévoir et planifier la gestion de la
liquidité des dépôts. Etant bloquée pendant un
certain temps, connu de l'institution, elle est « prêtée
» aux clients désirant un crédit.
I.2.3. Les dépôts
à vue et les comptes semi-liquides
Il s'agit des comptes d'épargne les plus liquides, ils
n'ont aucune contrainte ; les clients y déposent et y retirent de
l'argent comme bon leur semble. Cependant, les COOPEC imposent souvent des
limites dans le nombre et le montant de retrait ; en effet, des mouvements de
retraits trop nombreux, surtout pour des petites sommes, font subir à la
COOPEC des coûts de gestion trop élevés. De plus, autre
désavantage pour la COOPEC, les dépôts à vue ne
peuvent pas être recyclés en crédits puisqu'ils n'ont pas
de durée déterminée et peuvent donc être
retirés à n'importe quel moment.
Selon le Mix Market1, il y a 13,4 millions de déposants
en 2010 au Bangladesh, ce qui représente un montant total
d'épargne de 2,2 milliards (USD).
Même si le micro prêt et l'épargne sont les
plus connus et les plus anciens, il existe également de nouveaux
produits financiers.
I.3. Considération
sur les institutions financières
L'hypothèse justifiant ce point stipule que les
entreprises, dans leur gestion de trésorerie sont en relation
étroite avec les systèmes financiers.
I.3.1. Les institutions des
crédits
Le crédit peut-être consentis à une
personne ou par une entreprise à une autre. Mais dans l'économie
moderne, ce sont des banques et institutions financières qui sont en
premier lieu, chef responsable de la distribution de crédit.
A l'heure actuelle, le système bancaire comporte 3
types des banques.
v Les banques de dépôt
Elles jouent plusieurs rôles :
a)La collecte des fonds :
Les dépôts à vue sont exigibles sans
formalité et à tout moment. Ils ne portent pas
d'intérêt dans les pays en voie de développement seuls les
dépôts à terme fixes ou à préavis sont
rémunérés.
b) Le règlement en monnaie :
Les banques sont des organes de paiement qui facilitent le
règlement en permettant à une économie le non utilisation
des numérations : cela se passe par les opérations de
virement et de compréhension.
c)L'octroi de crédit :
Il s'agit surtout de crédit à CT par l'escompte
des effets de commerce ou encore de crédit de mobilisation de
créance commerciale (avance sur comptes débiteurs, avances sur
titres,...).
v Les banques d'affaires
Elles disposent de très grandes ressources propres
émettant des obligations, peuvent faire des souscriptions et
participation dans les entreprises, elles s'exercent sur le marché
financier.
v Les organismes de crédit
spécialisés
Il s'agit des institutions financières non
monétaires comme la SONAS, l'INSS,... mais aussi de la banque
d'émission ou banque centrale qui contrôle la politique
monétaire du pays. Au niveau du crédit, elles s'occupent des
opérations de réescompte avec les banques de
dépôt.
I.3.2. Notion sur les
coopératives
A. Définition
Une coopérative est une entreprise, où les
droits de chaque associé (coopérateur) sont égaux et ou le
profit est repartit entre eux(MICRO ROBERT, DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS
PRIMORDIAL, LE ROBERT, Paris, 1971).
Une société coopérative est celle qui se
compose d'associés dont le nombre et les apports sont variables et dont
les parts sont incessibles à des tiers(COMPTABILITÉ DE LA
SOCIÉTÉ COMMERCIALE, inédit, 03-04 ; ISC-Goma).
Selon CASTELAIN, une société coopérative
est celle qui se compose d'associés dont le nombre ou les apports sont
variables et dont les parts incessibles, à des tiers, les
numéraires ou en apports effectifs.
B.Sortes des
coopératives
Les coopératives peuvent être classées en
trois catégories :
v La coopérative de consommation
Elle est une société à capital variable
ayant pour fonction l'approvisionnement de ses membres en vue de satisfaire
à meilleur compte leurs besoins propres. Les bénéficiaires
sont repartis dans le secteur social.
v La coopérative de production
Elle est constituée par les petites entreprises
soucieuses de faire face à la concurrence d'action en commune ; et
peut porter sur les achats ou approvisionnement d'équipement ; la
vente et la transformation des produits.
v La coopérative d'épargne et de
crédit
Elle est destinée à collecter des fonds de ses
membres sous forme d'épargne et à procurer aux autres membres les
capitaux dont ils ont besoin sous forme de crédit.
NB : LesInstitutions de Micro-Finance, IMF en sigle dans
le monde diffèrent les unes des autres par leur statut juridique
(société anonyme, ONG, association, mutuelle/coopérative
d'épargne et de crédit, banque...) leur tailles, leur structures,
les lois qui les régissent, mais ont toutes au fond la même
« vocation » : éradiquer la pauvreté en
assurant l'auto promotion économique et sociale des populations
à faibles revenus (CLARA ATALLAH et OMAR EL HYANI 2009 :11). Une
institution de micro finance est un organisme qui prête des services
financiers a des personnes marginalisées par le système bancaire
traditionnel.
I.3.3. L'accès aux
services financiers du secteur formel et informel
A. Secteur formel
Malgré l'apparente prolifération d'institution,
l'accès au secteur financier formel est généralement
difficile pour une grande partie de la population. Les institutions
financières formelles sont concentrées dans les zones urbaines et
sont donc inaccessible à a population rurale qui pourtant
représente la majorité(DIMITRI GERMIDIS et al, 1991).
Les populations à faible revenu tant urbaines que
rurales ont difficile à accéder aux services bancaires du secteur
formel en raison de la lourdeur bureautique des procédures de
dépôts et de crédit, du fait des coûts de transaction
élevées (constitution et étude du dossier de demande de
prêt, frais et commission). Les institutions financières formelles
préfèrent traiter les sommes importantes (pour les
dépôts et les crédits) qui sont hors de portée de la
majorité des prêts. Les membres doivent savoir lire et
écrire (ce qui n'est pas toujours le cas) pour pouvoir remplir la masse
d'imprimées qu'exigent les banques et dont le traitement retarde
considérablement l'attribution des crédits. Mêmela simple
ouverture d'un compte peut parfois prendre plusieurs mois avant que soit
obtenue l'autorisation du siège sociale(DIMITRI GERMIDIS et al,
1991).
Les institutions financières formelles ont tendances
à négliger la collecte de l'épargne des ménages
pour se consacrer plutôt à la distribution de crédit et
à la création monétaire. Leur comportement en
matière de mobilisation et d'affectation des ressources présente
une triple distorsion :
v Elles privilégient le secteur urbain par rapport au
secteur rural ;
v Les grosses transactions par rapport aux petites
transactions ;
v Les crédits au secteur non agricole au
détriment du secteur agricole.
Ceux-ci limitent considérablement leur capacité
pour une intermédiaire financière efficace(DIMITRI GERMIDISet al,
1991).
B.Secteur informel
Grâce à sa souplesse, les coûts de
transaction du secteur informel sont généralement peu
élevés et l'accès aux financements informels est
relativement facile en comparant avec le secteur formel. Lessouplesses des
conditions et opérations de crédits qui permettent d'adapter les
services financiers à des besoins spécifiques, la rapidité
de traitement de demande de prêt et surtout la volonté de traiter
les petites sommes qui correspondent aux besoins et à la capacité
de la majorité de la population font que les mécanismes informels
sont mieux adaptés que les mécanismes formels.
I.3.4. Raison d'être des
banques
La théorie économique des institutions avances 4
raisons ou justifications à l'existence des banques par rapport à
la finance directe :
a) La diversification des risques
spécifiques
Les emprunteurs émettent généralement des
titres dont les montants nominaux sont élevés. A l'inverse, les
placeurs préfèrent prêter des petites sommes en
émettant le financement des premiers par les seconds, les banques
exercent une fonction de diversification des risques de crédits puisque
le remplir d'un dépôt bancaire se fait dans les nombreux
crédits différents. Cette activité de diversification des
risques pourrait être menée par un placeur individuel mais
s'avérait très coûteuse en termes de coûts de
transactions.
b) La production de l'information
Il existe un frein important à la circulation
d'information entre les agents en déficit et ceux en surplus, à
savoir l'asymétrie d'information dans la relation entre prêteurs
et emprunteurs.
Face à cela, il est donc primordial de produire de
l'information adéquate. Si une entreprise décide de se financer
par le marché ; il en résulte soit une duplication des
coûts de surveillance ; chaque prêteur se voyant contraint
d'évaluer la solvabilité de l'entreprise en question, soit en
production des informations insuffisantes étant donné le
problème de passager clandestin.
Par conséquent, les banques se voient
déléguer la sélection des emprunteurs et le suivi des
crédits octroyés pour minimiser le risque de sélection
adverse et les aléas morals. Il est vrai qu'elle dispose des atouts
naturels, leur permettant de gérer le problème d'asymétrie
d'information du système financier.
Elles possèdent des avantages concurrentiels dans ce
domaine puis qu'elles entretiennent des relations privilégiées
avec leurs clients et qu'elles peuvent utiliser l'information
récoltée pour octroyer les crédits. Cette fonction de
production d'information sur les débiteurs constitue une raison
d'être essentielle des banques.
c) La production de la liquidité
D'un côté, les banques octroient des prêt
de liquides, c'est-à-dire dont les remboursements ne sont exigibles
qu'à l'échéance et de l'autre côté, les
banques se financent principalement par l'émission de dépôt
à vue dont la caractéristique est d'être mobilisable
à la valeur faciale à tout paiement.
d) La gestion du système de paiement
Pour que la monnaie scripturale soit acceptée comme
moyen d'échéance. Le système de paiement doit fonctionner
efficacement en participant donc ; à l'organisation des
échéances au sein de l'économie.
La théorie de l`intermédiaire bancaire enseigne
donc que les banques constituent une solution optimale dans le monde de
l'information asymétrique, où il existe des coûts de
transaction et des marchés incomplets. Au regard de leur apport
fondamental dans l'allocation des ressources, les banques occupent une place
centrale dans l'économie, ce qui explique l'attention
particulière qui leur est portée (ANSELME PALUKU M,
2002-2003).
I.4. Le financement
Le financement assure la satisfaction des financiers d'une
entreprise, tout à la fois les besoins engendrés par le cycle
d'exploitation (Encyclopédie de la gestion et du management,
éd.Dallaz, Paris, P.403).
D'après l'encyclopédie, le financement se
définit comme l'ensemble des ressources financières
nécessaires à la création du fonctionnement ou au
développement d'une entreprise. Elle a tout d'abord choisi entre le
financement externe et le financement interne. Lorsque le choix du financement
externe se fait, l'entreprise peut s'adresser soit aux financiers
spécialisés soit aux partenaires soit aux marchés des
capitaux.
La finance de l'entreprise constitue un élément
clé de son succès. L'autofinancement intégral ne permettra
rarement d'assurer un taux de croissance suffisant. Le recours aux capitaux
externes, propres ou empruntés offre un potentiel de croissance qui,
judicieusement exploité, devrait compenser pour les fondateurs, la perte
progressive de contrôle sur le projet.
A. Le choix d'un
financement
L'entreprise doit choisir ses financements en prenant en
compte une multitude de données : ses projets ; sa
stratégie, son statut juridique, ses capacités
financières. Il ne faut pas qu'elle soit trop endettée car elle
risquerait de perdre son indépendance financière, de ne pas
pouvoir assurer le paiement des dettes à l'échéance, ou
d'avoir des charges financières trop importantes par rapport à
ses recettes.
Un financement inadéquat, trop coûteux ou
insuffisant peut entraîner des difficultés financières et
l'insolvabilité de l'entreprise. Pour choisir les financements, le
gestionnaire doit connaitre les principales caractéristiques des
financements possible et évaluer les capacités et les besoins de
son entreprise.
B. Les principaux modes de
financement de l'entreprise
Deux critères permettent de différencier les
financements : leur origine et leur durée. L'origine de financement
peut-être interne ou externe : les financements internes sont
réalisés par l'intermédiaire des propriétaires
(associés ou actionnaire) de l'entreprise et grâce à
l'activité de l'entreprise (autofinancement), alors que les financements
externes sont apportés par les personnes extérieures et
correspondent à des dettes. La durée des financements
peut-être à CT ou à LT : traditionnellement, on
considère en comptabilité que le CT correspond à un
financement de moins d'un an, les financements à plus d'un an
s'inscrivent dans le LT et constituent des financements permanents.
B1.Financements
externes
Ils peuvent être regroupés en trois
catégories en fonction des modalités de mise en oeuvre des
financements. Ils peuvent être obtenus auprès d'autres
entreprises : accordés par des établissements financiers et
par l'intermédiaire des marchés financiers.
v Les financements
interentreprises
Lorsque l'entreprise obtient de ses fournisseurs des
délais de paiement, elle contracte une dette qu'elle devra rembourser
à brève échéance, sous quelques jours, semaines,
mois. L'entreprise et les fournisseurs peuvent se mettre d'accord et
créer un effet de commerce (effet à payer) qui permet de
préciser par écrit le nom du bénéficiaire
(vendeur), le nom du titre (acheteur), le montant de dette (nominale de
l'effet) ; la date de paiement (échéance) et
éventuellement la domiciliation (banque du tiré).
Les effets de commerce sont créés par le
tireur, dans le cas du billet à ordre, c'est l'acheteur qui est le
tireur et qui reconnaît lui-même sa dette et fixe
l'échéance. Dans le cas de la lettre de change, c'est le vendeur
qui est le tireur, mais l'effet doit être valable et signé par le
tiré (acceptation). A durée maximale les effets de commerce sont
de 90jours.
v Les financements par les établissements
financiers
Les banques proposent de nombreuses possibilités de
financement aussi bien à CT qu'à LT pour répondre aux
besoins des entreprises. Lorsque le projet à financer s'inscrit dans une
longue durée (construction d'une usine, achat de matériel,...) la
banque proposera un emprunt sur plusieurs années. Ce type d'emprunt est
appelé indivis lorsqu'il y a une seule banque qui intervient dans
l'opération. Un contrat de prêt est signé entre le
prêteur et l'entreprise prévoyant le taux d'intérêt,
les dates d'échéance ; les modalités de remboursement
de la dette et des intérêts courus sur la période.
v Les financements externes par
l'intermédiaire des marchés financiers
Lorsque l'entreprise recherche un important financement
externe à LT, et si elle respecte certaines conditions (deux ans
d'existence au minimum ; capital entièrement
libéré,...) elle peut émettre un emprunt obligatoire sur
le marché boursier. Le montant de l'emprunt est déterminé
par le nombre d'obligations souscrites et leur valeur de remboursement. Le
financement est assuré par une multitude d'obligatoires
(préteurs)qui reçoivent l'intérêt annuel
attaché à chaque obligation et calculé à partir de
la valeur nominale de l'obligation et du taux d'intérêt de
l'emprunt.
Il existe deux sortes de financement externe : le
financementdirect et le financement indirect.
-Le financement direct : ce genre de financement et
directement en contact les agents à capacité de financement avec
les agents de financement sur le marché financier. Ces derniers
émettent des tiers de propriété (action) ou titres de
dettes (obligation) dont la valeur est enregistrée au passif de leur
bilan.
-Le financement indirect : il intercale entre les agents
à besoin de financement et ceux à capacité de financement
un intermédiaire financier. En finance directe, les agents à
capacité de financement estiment très risqués les titres
proposés par les agents besoin de financement. L'intermédiaire
quant à lui accepte de prendre les risques qui guettent et
découragent les agents à capacité de financement.
B2Le financement
interne
Ce mode de financement est encore appelé
autofinancement. Une entreprise procède très rarement à la
distribution ou à la reprise intégrale des
bénéfices réalisés. Elle préfère
augmenter ses ressources propres en gardant dans l'entreprise une fraction de
ses bénéfices. Elle constitue ainsi des réserves, des
prévisions, des amortissements, qui lui permettent d'accroître son
potentiel sans recourir directement aux associés.
I.5. La micro-finance
Le terme micro-finance fait référence à
la prestation de services financiers (épargne, prêts, transferts
d'argent au niveau national ou international, et même assurance) aux
personnes à faibles revenus, qu'elles soient salariées ou
travailleurs indépendants.
La micro finance est née vers la fin du XIXème
siècle (1864) en Europe. Ses pionniers sont les citoyens allemands
Frédéric guillaume et Raiffesen (OSCAR ,2000).
En effet, grâce aux expériences des canadiens, on
parla pour la première fois du crédit mutuel à la caisse.
Raiffesen qui deviendra peu après des caisses populaires. Les COOPEC
seront connues en Afrique notamment dans les pays à tendance socialiste,
notamment le Ghana en 1920 et la Tanzanie en 1925.
Ces pays ont connu les influences socialistes qui les ont
amenés à des expériences d'organisation de la
société selon des modèles socialistes. C'est l'exemple de
Mwalimu Julius Nyerere, ex-président de la Tanzanie, et sa politique de
« Ujamaa » (famille) et N'Kwameh Krumah au Ghana, qui ne
voulait point du capitalisme dans son pays hérité du
système colonial. D'où ce rêve d'une société
socialiste.
En Afrique francophone, c'est au Cameroun qu'on a noté
les premières expériences du crédit, notamment avec le
crédit union de la banque de Yaoundé.
En RDC, c'est à partir de l'année 1973 que les
premières caisses d'épargne et de crédit vont naitre.
(BAHATI B, 2010-2011, p.9). Le cas de la RDC, les services financiers de
proximité sont offerts par des coopératives d'épargne et
de crédit, des ONG (organisations non gouvernementales), des
sociétés et entreprises de micro-finance, des
sociétés de transfert d'argent, et,plus récemment, par de
nouvelles banques spécialisées et par quelques banques explorant
le marché de la bancarisation de masse.
I.6. Le
microcrédit
Le microcrédit, défini comme «l'ensemble
des dispositifs qui permettent d'offrir de très petits crédits
à des familles très pauvres, pour les aider à mener une
activité productrice ou encore génératrice de revenus,
afin d'améliorer leurs conditions de vie (Planet finance) ».
Le microcrédit a connu un succès incontestable
dans le monde à travers les résultats qu'il a
affichés dans le cadre des programmes de réduction de la
pauvreté. Beaucoup de progrès ont été
effectués, mais tous les problèmes n'ont pas été
résolus, et la grande majorité de la population
spécialement dans les zones rurales, ne bénéficie
toujours d'aucun accès au secteur financier classique. Les besoins des
populations sont en perpétuelle évolution, ils se diversifient
et deviennent de plus en plus complexes entrainant la recherche de
solutions adaptées. Le microcrédit évolue à son
tour et propose d'autre produits et services financiers et se transforme en
micro-finance (SÉBASTIEN BOYÉ, JEREMY HAJDENBERG et
CHRISTINEPOURSAT, Guide de micro-finance, Eyrolles, 2009 p17).
CHAPITRE DEUXIEME :
CADRE METHODOLOGIQUE
Quatre points seront abordés dans cette partie. Il
s'agit notamment duNote sur le déroulement de l'enquêteet la
détermination de l'échantillon, en second lieu vient la
théorique du modèle et c'est dans cette partie que nous allons
essayer de donner quelques explications sur les variables, il sera question de
passer à la spécification formalisée du modèle et
problèmes d'estimation en troisième lieu et en fin nous
présenterons le milieu d'étude.
Pour vérifier notre hypothèse et atteindre les
objectifs poursuivis par notre travail, nous avons fait recourt à un
certain nombre de méthodes qui nous ont permis de récolter, de
traiter et d'interpréter les données obtenues.
Pour autant dire que la méthode est constituée
d'un ensemble de règles qui dans le cadre d'une science donnée,
sont relativement indépendantes des contenus et des faits particuliers
étudiés en tant que tels. Elle se traduit sur le terrain par des
procédures concrètes dans la préparation et la conduite
d'une recherche.C'est dans ce sens que la méthode descriptive nous
aide dans ce travail à décrire, à visualiser les
caractéristiques particulières à la MECREBU/NYAWERA d'une
collection d'objets sur laquelle on dispose des données.
La technique sont, en ce sens des moyens dont on se sert pour
couvrir des étapes des opérations limitées (alors que la
méthode et plus de l'ordre de la conception globale coordonnant
plusieurs techniques). Ce sont des outils momentanés, conjoncturels et
limités dans le processus de recherche sondage, interview, sociogramme,
jeu de rôle, tests... C'est la raison pour laquelle nous utilisons la
technique d'observationoùl'observation est la constatation des faits qui
se déroulent ou se produisent naturellement sans que le chercheur
n'intervienne pour modifier le cours des phénomènes et la
technique d'interview libre qui elle nous sert à poser des questions
à certains agents de la MECREBU pour la récolte des informations
recherchées.
II.1. Note sur le
déroulement de l'enquête et la détermination de la taille
de l'échantillon
II.1.1.Note sur le déroulement de
l'enquête
Nous avons en premier lieu entré en contact avec le
gérant de la MECREBU/NYAWERA qui à travers une note de
recommandation de recherche délivrée par l'ISP/Bukavu, nous
sommes parvenus à avoir accès à l'entretien avec les
agents des crédits et par la suite sous l'autorisation du
gérant,les agents de crédit ont principalement répondu
à nos préoccupations en nous livrant certaines informations sur
les dossiers de demande de créditpour collecter les données
portant sur les caractéristiques socioéconomiques des demandeurs
de crédit et sur les caractéristiques des crédits
accordés.
La première étape qui est l'entretien avec les
agents de crédit a constitué pour nous une
pré-enquête car à travers elle, nous sommes parvenus
à sélection nos variables explicatives, et déterminer
aussi la taille d'échantillon et encore à travers cette
première étape, nous avons déterminé la
période à laquelle nos enquêtes s'effectueront. La
pré-enquête s'est effectué au mois d'Avril 2016 et
l'enquête proprement-dite en Juin 2016.Ainsi, nous avons choisi de porter
notre étude sur la période allant de janvier 2014 en
décembre 2015, soit deux ans et nous avons considéré les
ménages qui avaient demandé le crédit pendant
l'année 2014 et dont le dernier crédit devrait être
octroyé au plus tard en décembre 2015. Au cours de cette
période 1382 ménages avaient sollicité le crédit
parmi eux 350 n'en ont pas bénéficiés,soit 25%.
En effet, la variable montant de crédit octroyé
nous a été trop utilecar elle nous a permis de récolter
les données pour l'estimation de la taille de l'échantillon.
D'après le cours de technique de sondage sur une population
qualifiée trop nombreuse un nombre représentatif minimale de
trente est choisie renfermant toutes les carastériques de cette
population, c'est dans ce sens que nous avons choisie 30 montants de
crédit octroyé aux ménagestirés dans les dossiers
de crédit des membres de la MECREBU/NYAWERA couvrant la période
de notre étude pour arriver à l'estimation de la moyenne et de
l'écart-type qui nous servironsdans la détermination de la taille
minimale de l'échantillon symbolisée par n.
II.1.2. la détermination de la taille de
l'échantillon
TM2ableau n°1: Données recueillies pour
l'estimation de la taille de l'échantillon
Montant de crédit octroyé par la
MECREBU/NYAWERA dans une période allant de 2014 à
2015
|
10000
|
2800
|
3750
|
2000
|
2200
|
6000
|
8500
|
2000
|
2000
|
1500
|
1500
|
3000
|
4000
|
2400
|
3000
|
1500
|
2000
|
3100
|
4500
|
2100
|
2800
|
6000
|
1500
|
2500
|
2500
|
2000
|
2350
|
1700
|
900
|
1500
|
Source : Mutuelle d'épargne et de
crédit de Bukavu/Nyawera
Les fonctions moyennes et Ecart-type dans l'Excelnous ont
donné : la moyenne égale à
3053,33333$ et écart-type égal à
2085,66261$.La moyenne et l'écart-type trouvés
nous aideront lors de la détermination du coefficient de variation que
la formule ci-dessous contient pour calculer la taille de
l'échantillon.
Sachant que :
- n représente la taille minimale de
l'échantillon permettant de disposer d'une précision
I, avec un niveau de risque á;
- C représente le coefficient de
variation et qui est égal à la moyenne sur
l'écart-type;
- U représente la valeur de la
variable centrée réduite.
C= Moyenne/Ecart-type = 3053,33333/2085,66261=
1,46396321l'échantillon est pré dimensionner raison pour
laquelle nous utilisons cette valeur suivant les choix de 1-
á=0,99 et I = 5%, á= 0.01.
? C= 1,46396321
? I= 0,05
? U(1- á/2)=(1-0.01/2) =
U(0,995)=2,58tb U=2.58
75,5405016576
C, U et I étant connus nous aurons C x U 1,46396321 x
2,58
I
0,05
En appliquant la formule précédente, nous avons
trouvé n=76. Cette taille peut être
augmentée en augmentant la précision des résultats.
Suite à la rareté des données nous sommes
parvenus à une taille de n égale à 76, au départ,
nous sommes arrivésaux dossiers de crédit des membres qui
ontbénéficié et ceux-là qui n'ont pas
bénéficié le crédit au sein de la MECREBU/NYAWERA
suite aux différentes causes qui seront évoquées dans le
chapitre suivant et qui constitueront un des éléments qui vont
nous amener à l'aboutissement de notre résultat. Parmi ces
dossiersles uns constituent la part des ménagesdemandeur de
crédit mais n'ayant pas été bénéficiaire de
crédit suite au manque d'un ou plusieurs éléments qui
influencent la décision d'octroi de crédit, 19 dossiers, soit 25%
et une autre constituée des bénéficiaires de
crédit, 57 dossiers, soit 75%. Il faut cependant signaler que le
meilleur étant toujours d'enquêter une très grande
taille.
Nous sommes parvenus à avoir les données dont
nous avons besoins et nous sommes passés directement dans l'Excel
à tracer un tableau renfermant toutes les variables de notre
étude, enfin de procéder à répondre convenablement
à nos préoccupations selon ce que nous donnes comme information
chaque dossier de crédit, car au départ il nous a
été obligé d'effectuer des entretiens avec le responsable
de la MECREBU/NYAWERA enfin d'avoir accès aux données dont nous
sommesen train de vous présenter dans ce présent travail.
Les questions suivantes trouvent leur importance d'être
posée : Quelsera le comportement de membre face à la
MECREBU-NYAWERA, quand il arempli toutes les conditions pour être
bénéficiaires de crédit ou quel sera aussi leur
comportement quand il n'a pas rempli toutes les conditions nécessaires
pour être bénéficiaire de crédit ?
II.2. Théorie du
modèle
Il est impérieux de spécifier le choix du
modèle que le présent travail a porté mais avant cela nous
allons d'abord spécifier en premier lieu, les variables en distinguant
les variables explicatives de celle expliquée. Disons que la variable
dépendante dans cette étude est « l'octroi de
crédit» dans les ménages.
Dans le cadre de ce travail, nous considérons un
ménage comme bénéficiaire d'un crédit, tout
ménage qui a demandé un crédit en remplissant
convenablement les critères nécessaires pour être
bénéficiaire de crédit et a sollicité un
créditet qui par la suite la MECREBU-NYAWERA lui a octroyé le
crédit. Cette variable prend la valeur 1 quand le crédit est
octroyé au ménage (ménage bénéficiaire de
crédit) et 0quand le crédit n'est pas octroyé au
ménage (ménage non bénéficiaire). C'est donc une
variable qualitative.
Quant aux variables exogènes, il sied de noter qu'elles
sont regroupées en deux catégories. Celles ayant trait avec les
caractéristiques des demandeurs et d'autres relatives aux
caractéristiques de l'institution.
II.2.1. Les facteurs
liés aux caractéristiques des demandeurs de crédit
1. L'Etat civil
Le statut matrimonial influence aussi la probabilité
d'octroi de crédit. Un chef de ménage marié ou vivant en
couple aurait donc plus de chance d'avoir accès au crédit qu'un
célibataire, un veuf ou une veuve. Toutefois, être marié
peut également constituer un obstacle pour des femmes à demander
du microcrédit. Effet, l'obtention d'un crédit est souvent
sources des conflits dans certains ménages surtout quand l'époux
s'accapare le contrôle de prêt contracté par son
épouse
(
Schuler et al.
,
1998
;
Goetz and Rina Sen
,
1996
). Les femmes confrontées à ce genre de
situations ne seront donc pas motivées à solliciter des
crédits.
C'est une variable qualitative qui prend 1 lorsqu'il s'agit
d'un marié et 0 lorsque c'est un célibataire ou veuf,
divorcé. Pour cette variable nous émettons l'hypothèse
suivante :
H.8. l'état civil de l'emprunteur
exercerait une influence positive sur la probabilité de l'octroi de
crédit des ménages emprunteurs.
2. L'âge
On suppose que l'octroi de crédit est influencé
par l'âge de l'individu. Il existe un effet non linéaire de
l'âge sur la probabilité de l'octroi de crédit. En d'autres
termes, la probabilité d'octroi de crédit augmenterait avec
l'âge jusqu'à un maximum à partir duquel il décroit
(l'effet de la fonction carrée de l'âge dominant). En effet, les
banques comme les COOPEC ne prêtent qu'à des personnes actives en
milieu de cycle de vie, capables de réaliser des activités
génératrices de revenus garantissant le remboursement des
prêts. En fin de cycle de vie, elles désépargnent, leurs
capacités productives baissent et les risques de non remboursement
augmentent. Cette variable est quantitative et s'exprime en nombre
d'années d'âge de l'emprunteur. Ceci permet de formuler
l'hypothèse selon laquelle :
H.1. La probabilité d'octroi de
créditaugmente avec l'âge de l'emprunteur. D'où la
probabilité de l'octroi de crédit serait positivement
liée à l'âge de l'emprunteur.
3. Le genre
En outre, on suppose que le genre constitue un critère
discriminant de l'octroi de crédit. Les chefs de ménage hommes
ont une probabilitéplus élevée d'accès aux sources
de financement que les chefs de ménage femmes.En effet, dans la plupart
des pays en développement, il est admis que l'exclusion
financière touche plus les femmes que les hommes.
Elle est une variable qualitative et vaut 1 lorsqu'il s'agit
d'un homme et 0 si non. L'hypothèse à tester est :
H.2. la probabilité de l'octroi de
crédit serait positivement liée au genre masculinde
l'emprunteur.
4. La taille du ménage
La taille du ménage est une variable quantitative et
est exprimée en nombre d'individus constituant le ménage de
l'emprunteur.Le ménage de petite taille serait performant dans le
remboursement qu'un ménage de grande taille dans la mesure où il
a des moindres charges que le second. Mais cependant, le ménage de
grande taille serait plus performant dans le remboursement que celui de petite
taille dans la mesure si on considérait que dans ce ménage plus
on est nombreux, plus chacun se débrouille et interpelle l'autre pour le
remboursement. (BAHIZIRE M, 2014,p48).
Au niveau de la taille du ménage, son influence est
supposée incertaine dans l'octroi de crédit. Elle pourrait
influencer aussi bien négativement que positivement l'octroi de
crédit. En effet, les risques de défaut de remboursement sont
possibles lorsque survient des facteurs déclenchant à savoir des
situations imprévues (maladie, décès, etc.). Ces
imprévus peuvent compromettre le respect des délais de
remboursement car le prêt sera utilisé à d'autres fins.
Ainsi, on suppose que les prêteurs sont réticents à
octroyer des prêts à des ménages detaille
élevée. On peut également supposer que plus le
ménage est de grande taille, plus il disposerait d'actifs qui
participent à l'activité pour laquelle le prêt est
contracté. Cela constitue une sorte de garantie pour l'emprunteur. A
cet effet l'hypothèse suivante a mérité d'être
formulée :
H.4. la variable taille du ménage serait
positivement ou négativement corrélée avec la
probabilité de l'octroi de crédit.
5. Le revenu
Au niveau des revenus des ménages, on suppose qu'ils
influencentl'octroi de crédit. On considère que la
probabilité d'octroi de crédit s'accroit lorsque le revenu du
ménage augmente. Dans le cas des COOPEC par exemple, si elles sont
censées servir les pauvres, en pratique elles concentrent leurs efforts
sur les ménages justesau-dessus du seuil de
pauvretémonétaire. Les plus pauvres sont
généralement exclus de ces financements sauf pour de rares
organisations qui font d'eux une priorité dans leur stratégie
d'octroi des prêts. Un revenu élevé ou la possession
d'actifs (terrain, terre, maison, etc.) constitue pour le prêteur une
garantie de remboursement.
C'est une variable quantitative et exprimée en dollars
et qui désigne le revenuque gagne l'emprunteur dans son travail avant de
sollicité un prêt auprès de la COOPEC. Nous supposons que
quelqu'un qui a un revenu suffisant, serait efficace dans le remboursement que
celui qui n'en a pas. (BAHIZIRE M, 2014). L'hypothèse à
vérifier ici est :
H.5. le revenu serait positivement lié
à la probabilité de l'octroi de crédit.
6. La profession
Nous attendons de celle-ci un signe positif ou négatif.
Elle est codifiée 1 lorsque l'emprunteur exerce une profession
commerçante et 0dans le cas contraire. Il s'agit ici de la profession
que l'emprunteur effectue. (BAHIZIRE M, 2014). L'hypothèse est :
H.6. la probabilité de l'octroi de
crédit et profession de l'emprunteur seraient en relation positive ou
négative.
7. Niveau
d'éducation de l'emprunteur
Le niveau d'éducation du chef de ménage, le
revenu et la localisation géographique du ménage sont
supposés également être des facteurs discriminants de
l'octroi de crédit. Les ménages dont les chefs ont niveau
d'éducation élèves sont supposés avoir une
probabilité forte d'accès aux crédits que les
ménages de niveau inférieur d'éducation. Divers travaux
justifient cette assertion dans le secteur de la micro finance
(
Imai et al.
,
2010
;
Maldonado and
Claudio
,
2008
;
Chemin
,
2008
, etc.). Les ménages qui ont
généralementaccèsaux créditsformels sont les
ménages dont les chefs de ménage ont un niveau d'éducation
élevé. Quant à l'accès aux
créditsinformels, l'influence de l'éducation est incertaine.
Il s'agit du niveau d'éducation de l'emprunteur, une
variable qualitative, codifiée 0 lorsque l'emprunteur n'a pas un niveau
supérieur d'éducation et 1 dans le cas contraire. Nous attendons
de cette variable un signe positif. Pour cette étude
l'hypothèse suivante a été formulée:
H.7. la probabilité de l'octroi de
crédit serait positivement liée au niveau d'éducation de
l'emprunteur.
8. le financement propre
Cette variable est une variable qualitative. C'est le fond
propre du projet à financer de l'emprunteur qui nécessite un
endettement pour réunir le montant global du projet. Elle prend 1
lorsque l'emprunteur possède lefond propre du projet à financer
et 0 dans le cas contraire.
H.8. le financement propre serait positivement ou
négativement lié à la probabilité de l'octroi de
crédit.
II.2.2. Les facteurs
liés aux caractéristiques de l'institution
9. Le ratingde l'emprunteur
Le rating (en termes de recevoir un montant de crédit
inférieur au montant demandé et ceci dépendra de la
façon dont le membre remboursait ses crédits) semble être
un aspect dans la prédiction d'un mauvais départ dans les
affaires. On s'y réfère s'il s'agit d'un crédit autre que
du 1ercycle jusqu'à celui du dernier cycle. Il s'agit
d'évaluer le montant qu'on peut accorder au membre, par rapport au
comportement de son crédit antérieur. La norme est la
suivante : à condition que sa capacité de remboursement
l'atteste, un membre qui n'a raté aucun remboursement a droit à
200% de crédit ; 150%, 100%, 50% et 0% pour les membres ayant
raté respectivement 1, 2, 3 et plus de 3 remboursements.
Le rating affecte directement ou indirectement le plan
d'investissement/utilisation efficace du prêt et par conséquent
produit un impact sur le rendement du prêt, toutes autres choses
étant égales par ailleurs. Cette variable est dichotomique et
prend la valeur 1 si l'emprunteur est sans retard à tous les
précédents crédits et 0 dans le cas contraire.
L'hypothèse suivante a été émise :
H.9. le rating serait positivement lié
à la probabilité de l'octroi de crédit.
10. Le cycle de crédit de l'emprunteur
Le cycle de crédit de membre est une variable
quantitative, elle est mesurée en nombre de fois le membre de la
MECREBU/NYAWERA a bénéficié le crédit. Elle est
donc dichotomique du fait qu'on s'attend à des alternatives.
H.10. Le cycle de crédit de
l'emprunteurserait positivement ou négativement lié à la
probabilité de l'octroi de crédit.
11. le type de garantie
Le plus souvent, la MECRE exige une garantie-titre, qui peut
être soit un certificat (s'il s'agit d'un immeuble en matériaux
durables), soit l'attestation de propriété de l'urbanisme (pour
les immeubles en semi-durables).Les garanties aident à réduire le
problème d'aléa moral une fois que le crédit est
octroyé.Il est logique que de comportement de l'emprunteur après
l'accès au crédit soit conditionné par la garantie
laissé en otage du fait qu'elle est soit très importante pour lui
ou non. Ainsi la garantie prendra 1 s'il s'agit d'une garantie
matérielle et 0 pour les autres. L'hypothèse à tester est
la suivante :
H.11. plus la garantie est de type
matériel, plus le ménage emprunteur a plus des chances de
bénéficier un crédit si la garantie réunit les
conditions nécessaires.
12. Le montant de la garantie
Il s'agit ici du montant estimé des garanties. Elle est
une variable quantitative exprimée en valeur monétaire dollars.
De préférence, le montant de garantie doit être
élevé par rapport au montant sollicité.
L'hypothèse à vérifier est :
H.12. plus la valeur du bien donné comme
garantie est élevée, plus la probabilité d'octroi de
crédit ne serait pas faible.
13. L'échéance de remboursement
Il est cependant à signaler que cette variable est
quantitative car il s'agissait d'une variable constante et dont son utilisation
conduirait au problème de l'inversion de la matrice. Au sein de la
MECREBU/NYAWERA, l'échéance de remboursement est constante du
fait qu'elle ne peut pas dépasser 12 mois donc c'est 12 mois qui est
une échéance maximum. Cela veut dire que le membre peut proposer
son échéance de remboursement sans dépasser le 12mois.
14. Le projet financé (secteur
d'activité)
On considère également que les ménages
qui réalisent une activité autre que le commerce ont une
probabilité élevée à l'octroi decrédit.
L'exercice d'une activité (commerce) est une condition
déterminante de l'obtention d'un prêt auprès de n'importe
quelle source de financement. Par ailleurs, le commerce est déterminant
dans l'octroi de crédit.
Ainsi, la probabilité d'accès aux services
bancaires est élevée lorsque l'activité (commerce) est
dans le secteur privé ou dans le secteur public que dans les autres
secteurs. L'un des objectifs prioritaires de la micro-finance dans les pays en
développement est de rendre accessible les services financiers au
sek2cteur informel qui reste exclu des financements formels. Il semble donc
logique de supposer que la probabilité d'accès aux prêts
des COOPEC augmente lorsque l'activité (commerce) du ménage est
dans le secteur informel. (GNOUDANFOLY AMADOU SORO ; 2004).
Il est une variable qualitative et serait codifié 1 si
les fonds étaient injectés dans le commerce et 0 lorsque c'est le
contraire.
H.14. la variable projet financé (secteur
d'activité) exercerait une influence négative sur la
probabilité de l'octroi de crédit des
ménages.
Le tableau suivant regroupe la description des
différentes variables données dans les pages
précédentes :
Tableau N° 3 : Description des variables de
l'étude et signes attendus
Types de variable
|
Effets mesurés
|
Acronymes
|
Modalités
|
Signes attendus
|
Variable dépendante
|
L'octroi de crédit au ménage
|
CROC
|
Qualitative : prend la valeur 1 quand il s'agit d'un
crédit octroyé et 0 quand il s'agit d'un crédit non
octroyé
|
|
Variables indépendantes
|
L'état civil de l'emprunteur
|
ETATCIV
|
Qualitative : prend 1 lorsqu'il s'agit d'un marié
et 0 dans le cas contraire
|
+
|
L'âge de l'emprunteur
|
AGE
|
Quantitative : elle est mesurée par le nombre
d'années d'âge de l'emprunteur
|
+
|
Le genre de l'emprunteur
|
GENRE
|
Qualitative : vaut 1 lorsqu'il s'agit d'un homme et 0 si
non
|
+
|
La taille du ménage
|
TAILMENAGE
|
Quantitative : elle est exprimée en nombre de
personnes composant le ménage de l'emprunteur
|
+/-
|
Le revenu
|
REVENU
|
Quantitative : exprimée en dollars
|
+
|
La profession de l'emprunteur
|
PROFESS
|
Qualitative : Elle est codifiée 1 lorsque
l'emprunteur exerce une profession commerçante et 0 dans le cas
contraire.
|
+
|
Le niveau d'éducation
|
NIVED
|
Qualitative : elle est codifiée 0 lorsque
l'emprunteur n'a pas un niveau d'éducation supérieur (soit
primaire ou secondaire) et 1 lorsqu'il a un niveau d'éducation
supérieur ou maitrise
|
+
|
Le financement propre
|
FINPRO
|
Qualitative : elle prend 1 lorsque l'emprunteur a un
financement propre et 0 dans le cas contraire.
|
+
|
Le rating
|
RATING
|
variable dichotomique et prend la valeur 1 si l'emprunteur
est sans retard aux précédents crédits octroyés et
0 dans le cas contraire.
|
+
|
Le cycle de crédit de l'emprunteur
|
CYCLE
|
Quantitative : exprimée en nombre de
crédits contractés par le ménage auprès de la
COOPEC
|
+/-
|
Le type de garantie
|
TYPGAR
|
Qualitative : prend 1 s'il s'agit d'une garantie
matérielle et 0 pour autres garanties
|
+
|
Le montant estimé de la garantie
|
MONGAR
|
Quantitative : la valeur de la garantie exprimée
en dollars
|
+
|
L'échéance de remboursement
|
ECHREM
|
Quantitative : mesurée en nombre de mois allant
de 1 à 12 mois au maximum
|
+/-
|
Le projet financé (Secteur d'activité)
|
PROFIN
|
Qualitative : codifiée 1 si les fonds seront
injectés dans le commerce et 0 lorsque c'est le contraire
|
-
|
Source : composé par nos
soins
II.3. spécification
formalisée et problème d'estimation
Nous avons construit le modèle
économétrique ci-dessous sous une forme globale en vue de mettre
en évidence les facteurs déterminants la décision de
l'octroi de crédit, avec comme variable dépendante OCTROI DE
CREDIT. Ce modèle se présente comme
suit :
OCTROI DE CREDIT(CROC) = a0 +
a1ETATCIV + a2AGE + a3GENRE+
a4TAILMENAGE + a5REVENU+ a6PROFESS+
a7NIVETD+ a8FINPRO+ a9RATING+
a10CYCLE+ a11TYPGARA+ a12MONGAR +
a13ECHREM+ a14 PROFIN+e (2)
D'une manière simplifiée, on
a:OCTROI DE
CREDIT(CROC)=a0++e (1)
Avec :Xi, les variables explicatives ;
a0, le terme constant ; ai, les coefficients de
régression et e, le terme d'erreur.
Pour notre part, nous optons pour une méthode
d'estimation fondée sur le modèle logit. A en croire,
CATHY BLANCHETTE(1996), une plus grande partie de la littérature plus
récente sur la régression binaire présente la courbe
logistique comme une alternative avantageuse au modèle probit (CATHY
BLANCHETTE, p.25, 1996).
Les raisons suivantes peuvent justifier l'utilisation du
modèle logistique : La fonction de répartition logistique
constitue une grande famille de courbes symétriques et sigmoïdes
potentiellement capaM2bles de modéliser un large éventail de
situations impliquant une réponse binaire ;La distribution
logistique est, d'un point de vue mathématique, une fonction
extrêmement flexible et facile à manipuler ; l'estimation
des paramètres est donc facile à réaliser. De plus, elle
ressemble beaucoup plus à la distribution normale ; On suppose
fréquemment, dans les expériences toxicologiques par exemple, que
la distribution de tolérance de la variable explicative X est
approximativement logistique (avec une certaine moyenne et un certain écart-type). Le modèle logit conduit ainsi à une
interprétation biologique significative ; Le logit d'un
événement (log-cote-conditionnelle) est une quantité
importante et très significative dans l'analyse des données
binaires. Ainsi, le fait que le logit de soit linéaire en x est une propriété naturelle et
facilite l'interprétation des paramètres.
La régression du type « logit », car cette
méthode permet en effet d'expliquer une variable dépendante et de
nature binaire (OCTROI DE CREDIT) en fonction de
plusieurs autres variables explicatives nominales et/ou ordinales.
Pour choisir ce modèle et arriver à une telle
représentation dans ce chapitre, ce travail s'inspiré aux travaux
effectués par nos aînés, celui de BAHIZIRE M(2014),
GNOUDANFOLY AMADOUSORO(2004). Ce qui nous différencie de leurs travaux
c'est le fait de retrouver une ou plusieurs variables chez nous qui n'est pas
chez nos prédécesseurs.
Parlons du travail de BAHIZIRE M, qui parle de
déterminants du défaut de remboursement des crédits
octroyés aux ménages par la coopérative
d'épargne et de crédit de Cahi. Ce qui nous met à
l'écart de son travail, c'est le fait de choisir certaines variables qui
ne sont pas dans son travail comme financement sollicité, rating, cycle
de crédit de l'emprunteur et aussi la manière dont nous formulons
certaines hypothèses telles que niveau d'éducation, état
civil, profession, âge et genre.
Pour ce qui est d'AMADOU SORO, qui nous parle de l'analyse des
déterminants de l'accès à la micro-finance cas des
coopératives d'épargnes et de crédit en côte
d'Ivoire. SORO est parvenu à parler des certaines variables qui n'ont
pas été d'usage chez nous (lieu d'habitation du ménage et
la pratique religieuse) mais nous avons tiré certaines inspirations de
la manière dont nous avons fait la représentation de nos
variables et la formulation de nos hypothèses parmi ces variable nous
pouvons faire mention de projet d'étude et d'autres variables ont
été tirées dans le travail de Schuler et al (1998), Goetz
and Rina Sen (1996)(Etat civil) et en fin Imai(2010), Maldonado and
Claudio(2008) ; Chemin(2008)(Niveau d'éducation de
l'emprunteur).
II.4. PRESENTATION DE LA
MUTUELLE D'EPARGNE ET DE CREDIT
La Mutuelle d'Epargne et de Crédit
de Bukavu MECREBU/COOPEC est une Coopérative d'Epargne et de
Crédit régie par la loi 002/2002 du 02 février 2002
applicable aux coopératives d'Epargne et de Crédit en
République Démocratique du Congo.
La MECREBU/COOPEC a été créée le
13 Mai 2005, agrée par la Banque centrale du Congo (BCC),
référence agrément BCC : Gouv./D.143/n°1228 du
04 Novembre 2006.
Cette partie comprend la présentation de la MECREBU,
d'où la nécessité de parler de son historique, ses
événements, son adresse et localisation, sa mission et son
objectif, sa vision, ses valeurs et enfin ses produits.
II.4.1. Aperçu
historique de la MECREBU/NYAWERA
Le point de départ se trouve par la
création de la MECREGO/COOPEC un certain 30 juin 2001 par les hommes
d'affaires et initiateurs des projets de développement de la ville de
Goma dans le but de résoudre les problèmes courants de
trésorerie dans un environnement malsain, caractérisé par
la guerre et l'insécurité. Elle est agréée par le
gouverneur de province en juin 2001.
Le pouvoir de l'Etat étant devenu faible, la population
était dans l'obligation de se prendre en charge en inventant de nouveaux
procédés de subsistance. C'est alors que Monsieur KATULANYA ISU
Deo, à l'époque président du conseil d'administration de
l'Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion de Goma (ISIG/Goma),
émit l'idée de créer une organisation financière de
type mutualiste fondée sur les principes d'entraide, de mobilisation
locale des fonds et de recherche de viabilité financière et
sociale.
Cette structure financière de proximité allait
accompagner la population de cette ville dans sa lutte contre la
pauvreté, dans la promotion du développement et surtout de
l'emploi. Ainsi pour réussir sa mission, cette structure devrait
être gérée par la population elle-même et
développer des compétences dans la mobilisation des ressources
financières locales.
La MECREGO est l'une des institutions financières de
Goma qui ont été sinistrées par l'éruption
volcanique du 17 janvier 2002 de Nyiragongo. Par le savoir-faire de ses
dirigeants,
Elle a réussi à sauver toute
l'épargne de ses chers membres. Le travail de qualité
réalisé par la MECREGO va provoquer une forte demande d'ouverture
d'autres MECRE à travers le pays. D'autres MECRE seront
créées au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, au Maniema, dans le Province
Orientale et dans la ville province de Kinshasa.
En ce qui concerne la MECREBU, après le constat de la
dégradation de la situation socio-économique et de
l'inaccessibilité de la population aux services financiers de base
à Bukavu, l'idée vint des membres fondateurs de créer dans
cette ville, la Mutuelle d'épargne et de Crédit de Bukavu, la
MECREBU/COOPEC en sigle, en date du 13 Mai 2005, une structure
coopérative affiliée au réseau MECRECO. La MECRECO/COOCEC
fut créée officiellement en février 2008 par les MECRE
agréés. Les MECRE étant les sous-branches de la MECRECO
mais tout poursuivant les mêmes objectifs.
La MECREBU a l'ambition de contribuer à
l'amélioration de la qualité de vie de la population de Bukavu,
en oeuvrant pour la réduction de la pauvreté dans cette ville par
la mise à la disposition de la population des services d'épargne
et de crédit.
Précisons également que durant ses huit ans
d'existence, la MECREBU compte déjà à son actif quatre
agences dans les zones périphériques pour s'approcher davantage
de sa population cible. Il s'agit de l'agence siège de NYAWERA, l'agence
de l'ESSENCE, celle du BEACH MUHANZI et enfin l'agence dans la commune de
BAGIRA.
Rappelons que la MECRECO/COOCEC est la coopérative
centrale des mutuelles d'épargne et de crédit du Congo. La
première coopérative du réseau fut créée en
janvier 2001. Aspirant devenir un réseau fédéré, la
MECRECO s'oblige à installer à chacun de ses niveaux et dans
chacune des structures qui la composent, une bonne gouvernance.
Tableau N°2 :
Evènements historiques synthétiques
Années
|
Evènements
|
2000
|
Rassemblement, par le noyau dur composé de Monsieur
KATULANYA ISU Deo et MITSINDO MUTAKA, des moyens financiers, matériels
et humains pour la création de la MECREGO/COOPEC.
Elaboration des statuts et du règlement d'ordre
intérieur.
|
2001
|
Création officielle de la MECREGO. Agrément de
la MECREGO par le gouverneur de province de Goma.
|
2002
|
Eruption volcanique de Nyiragongo, destruction par la lave de
80% de l'artère principale de la ville de Goma. MECREGO figure parmi les
institutions financières sinistrées mais la seule à avoir
sauvé les épargnes des membres. Début d'un afflux massif
des adhérents et d'un partenariat fort avec la population de Goma.
|
2003
|
Début extension : Création de MECRE KATINDO
et de MECRE Virunga.
|
2004
|
Extension Kinshasa : Création de MECREKIN.
|
2005
|
Extension à Bukavu : Création de
MECREBU.
Extension à Goma : Création de MECRE
MABANGA, MECRE BIRERE et MECRE RUTSHURU.
|
2006
|
Extension à Kinshasa : Création de MECRE
KITAMBO, MECRE NGALIEMA et MECRE MASINA
Extension à Goma : Création de MECRE
BENI
Fonctionnement de deux centrales : Centrale de MECRE du
Kivu et Centrale de MECRE de Kinshasa.
Préparation de la création de la Centrale des
MECRE du Kivu.
|
2007
|
Extension à Kinshasa : Création de MECRE
GOMBE
Extension à Bukavu : Création de MECRE
IBANDA, MECRE KADUTU, MECRE UVIRA, Création centrale des MECRE du Kivu.
Constat de l'erreur de création de la centrale des MECRE du Kivu.
Préparation de la Centrale des MECRE du Congo MECRECO. Début des
formations des cadres.
|
2008
|
Création de la MECRECO.
Introduction de la demande d'agrément de la MECRECO
auprès de la BCC.
Extension au Maniema : Création de MECRE KINDU.
Extension dans la Province Orientale : Création
des MECRE KIS et BUNIA.
Formation massive des cadres du réseau.
Début de la campagne de recherche des informations par
la participation à des ateliers, colloques, séminaires et par les
visites d'échange d'autres réseaux de micro finance en Afrique,
en Europe et aux Etats-Unis.
|
2009
|
Trêve dans le processus d'extension et de
création. Intensification des formations des cadres du réseau.
Poursuite de la campagne de recherche des informations par la
participation à des ateliers, colloques, séminaires
internationaux et par les visites d'échange d'autres réseaux de
micro-finance en Afrique.
Agrément en date du 07/09/2009 de la MECRECO/COOCEC par
la Banque centrale du Congo en tant que Coopérative centrale
d'épargne et de crédit sous la référence :
Gouv./D.14/n°000893.
|
Source : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Bukavu/Nyawera
II.4.2. Adresse et
localisation
La mutuelle d'épargne et de crédit est
située sur l'avenue P.E. Lumubaquartier NDENDERE, commune d'IBANDA,
ville de BUKAVU, Province du Sud-Kivu.
I.4.3. Objet social de la
MECREBU/NYAWERA
La Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Bukavu MECREBU/COOPEC est une Coopérative d'Epargne et de Crédit
régie par la loi 002/2002 du 02 février 2002 applicable aux
coopératives d'Epargne et de Crédit en République
Démocratique du Congo.
La MECREBU a pour mission de contribuer à
l'amélioration des conditions sociales et économiques des
populations à faibles revenus en leur fournissant, de manière
pérenne, les services financiers de base dans la province du Sud-Kivu.
Les activités principales réalisées en
son sein sont :
ü Fournir des services financiers abordables aux membres,
afin de les aider à améliorer leurs conditions de vie ;
ü Fournir de services financiers de manière
à permettre à l'organisation de se pérenniser et de
devenir autosuffisante ;
ü La collecte de l'épargne du public et l'octroi
de crédit.
II.4.4. Vision et valeur
La MECREBU a comme vision de devenir le
réseau de proximité des membres, qui amène ses structures
de base au professionnalisme, en vue d'apporter à ces derniers des
services financiers viables et durables, de manière simple et flexible.
Pour arriver à réaliser sa mission, la MECREBU
emploie les valeurs suivantes :
ü La proximité : Chercher par tous
les moyens, à se rapprocher le plus possible des membres, dans le but de
mieux les servir. D'où la nécessité de couvrir tout le
territoire d'implantation ;
ü La flexibilité : Etre toujours
à l'écoute du membre pour mieux le servir ;
ü L'honnêteté : Dans toute
action, avoir pour guide la vérité et la transparence. Savoir
patienter par rapport au gain matériel. Ne s'approprier que ce dont on a
droit ;
ü La célérité : La
rapidité dans le traitement des dossiers ;
ü La sécurité : La
disponibilité permanente des épargnes, la liquidité
à tout temps, mesures efficaces de protection des épargnes des
membres ;
ü L'efficience : L'atteinte des objectifs
à moindre coût.
II.4.5. Organisation
structurelle et fonctionnelle
II.4.5.1. Organisation
structurelle
L'organisation de toute institution demeure une
nécessité et une réalité incontournable quelle que
soit la taille de l'entreprise. Cette organisation est une structure sociale
faite pour coordonner les activités de deux ou plusieurs personnes
à travers une division du travail et une hiérarchie de pouvoir
pour atteindre un but.
Organigramme de la MECREBU
AG
CC
CS
CA
Gérant
COGE MECRE
Comptabilité et Finances
Chargé de contrôle et maintenance informatique
Superviseur crédit
Chef d'agence
COGE AGENCE
Chargés de la clientèle
Agents de crédit
Caisse principale
Assistant Comptable
Sentinelles
Huissiers
Caissiers
Chargé de visa
Chargé d'hygiène
Source : Mutuelle d'Epargne
et de Crédit de Bukavu/Nyawera
II.4.5.2. Organisation
fonctionnelle
Elle fonctionne avec tous ses organes statutaires qui
sont :
- l'Assemblée Générale qui est l'organe
suprême, composé de tous ses membres et dirigeants ;
- le Conseil d'Administration : composé de Sept
membres tous élus par l'Assemblée Générale ;
- la Commission de Crédit : composé de
trois commissaires élus par l'Assemblée Générale ;
- le Conseil de Surveillance : composé de trois
conseillers élus par l'Assemblée Générale ;
- la Direction/Gérance désignée par le
Conseil d'Administration.
La MECREBU/COOPEC est donc une institution financière
de proximité et qui s'est implantée dans les trois communes de la
ville de Bukavu. Elle compte à ce jour quatre agences réparties
comme suit :
1. L'Agence siège de Nyawera dans la commune
d'Ibanda ;
2. L'Agence Essence se trouvant dans la commune
d'Ibanda ;
3. L'Agence Muhanzi se trouve dans la commune de
Kadutu ;
4. L'Agence Bagira se trouve dans la Commune de Bagira.
Sur le plan fonctionnel, la MECREBU/COOPEC est Dirigée
par un Directeur/Gérant qui est appuyé par 3 chefs de Service,
l'un chargé de la Comptabilité et Finances, l'autre superviseur
de crédit et enfin le chargé de contrôle et maintenance
informatique.
Les Agences qui sont des points de services de la
MECREBU/COOPEC fonctionnent à leur tête avec des Chefs d'Agence et
comprennent différents services. La MECREBU/COOPEC fait partie du
réseau des Coopératives d'Epargne et de Crédit au Congo,
dénommé MECRECO. La faitière dont fait partie la
MECREBU/COOPEC est la seule si pas le premier réseau à être
agrée en RD Congo.
II.4.6. Organes MECREBU et différents services dans les
agences
II.4.6.1. Organes
MECREBU
a. Assemblée générale
(A.G) : C'est l'organe suprême de gestion. Elle
réunit les membres pour les informer, délibérer et prendre
des décisions sur la vie de la MECRE par l'acceptation volontaire de
faire partie de l'association coopérative, de respecter les clauses et
de libérer au moins une part sociale.
b. Conseil d'administration (C.A) : Il
émane de l'A.G. qui lui confère l'autorité pour assurer
l'administration courante de la coopérative. Ses membres sont
élus au suffrage direct dans les A.G. des MECRE. Composé d'un
président, un vice-président et d'un secrétaire.
c. Conseil de surveillance (C.S) :
L'A.G. met en place un C.S. dont les membres sont élus au suffrage
direct pour rendre compte annuellement à l'A.G. qui l'a élu en
garantissant, par la surveillance et le contrôle, la
sécurité, l'harmonie et la confiance des membres dans la
MMECRE.
d. Commission de crédit (C.C) :
Il est chargé de toutes les questions en rapport avec les
crédits. L'octroi et la gestion des crédits sont sous la
responsabilité légale de la commission de crédit.
e. Comité de gestion (COGE) : Il
est composé du gérant, des chefs des services, des chefs
d'agences et des superviseurs. Comme rôle, il assure la bonne gestion, le
suivi des activités quotidiennes et l'exécution des lignes
d'actions pour la bonne marche et l'expansion de la coopérative.
II.4.6.2. Services MECREBU
- Au sein des agences
Au sein des agences, nous trouvons quatre services que
nous allons tenter de décrire et expliquer dans les points suivants. Il
s'agit du service de la clientèle, du service de comptabilité, du
service de caisse ou guichet et du service de crédit.
II.4.7. Gestion et
procédure de crédit au sein de la MECREBU
Les procédures de gestion de crédit au
sein de la MECREBU sont un ensemble d'activités qui s'enchaînent
de manière chronologique, pour la mise en oeuvre professionnelle et
responsable des politiques de crédit en vigueur.
II.4.7.1. Procédure
de crédit
Trois grandes procédures permettent la
gestion du crédit au sein de la MECREBU :
A. Procédure de recrutement des membres demandeurs
de crédit
- Prospection et ouverture des comptes d'épargne :
Adhésion ;
- Suivi des comptes d'épargne ;
- Ouverture de dossiers de crédit.
B. Procédure de mise en place de
crédit
- Montage des dossiers de crédit ;
- Analyse des dossiers ;
- Validation et autorisation ;
- Formalité et contractualisation ;
- Déboursement.
C. Procédure de suivi des crédits en
portefeuille
- Suivi des crédits ;
- Suivi de remboursement ;
- Suivi recouvrement.
Notons en outre, que quand un agent de crédit
reçoit la lettre de demande de crédit, celui-ci invite le membre
pour une interview, afin de l'informer sur le taux, les frais, le
fonctionnement du service de crédit et sur les conditions d'octroi de
crédit.
Après la séance d'informations, l'agent de
crédit peut commencer le montage du dossier. Il procède par les
éléments tels que : la fiche technique de
crédit (informations sur la date de réception, date de
séance, date de 1ère visite, formation du membre,
cycle de crédit,..), le dossier technique de crédit
(informations sur l'exploitation de l'entreprise sur les 6 derniers mois avant
sollicitation du crédit, les cash-flows mensuels, bilan,...), la
fiche d'analyse (Calcul des ratios), l'analyse globale (Rating)
et enfin par la fiche de décisions d'octroi.
Précisons qu'après toutes ces analyses, la
décision de l'agent de crédit peut être soit de financer le
membre, soit du non financer le membre, selon le résultat des
analyses.
Ainsi, la décision de financement est fonction de
quatre indicateurs suivants :
· La capacité de remboursement : elle
résulte de la différence dégagée entre les produits
et les charges du patrimoine du membre ;
· Le besoin à financer : c'est le montant
réel dont a besoin le membre pour son activité ;
· La garantie ;
· Le rating : on s'y réfère s'il
s'agit d'un crédit autre que du 1er cycle. Il s'agit
d'évaluer le montant qu'on puisse accorder au membre, par rapport au
comportement de son crédit antérieur. La norme est la
suivante : à condition que sa capacité de remboursement
l'atteste, un membre qui n'a raté aucun remboursement a droit à
200% de crédit ; 150%, 100%, 50% et 0% pour les membres ayant
raté respectivement 1, 2, 3 et plus de 3 remboursements.
La norme d'octroi de crédit exige qu'on accorde au
membre un crédit équivalent au montant le plus faible de ces 4
indicateurs. Exemple : soit qu'après analyse, l'A.C a obtenu les
indicateurs suivants : besoin à financer 350$, capacité de
remboursement 170$, garantie 200$, rating 120$= le crédit sera
équivalent à 120$.
Recouvrement
Qui dit crédit voit aussi recouvrement. Il est vrai que
lorsque la coopérative octroie le crédit à un membre, elle
commence à courir le risque. Il existe en matière de
crédit, des risques de non remboursement liés soit à une
désaffectation du crédit par le membre, soit encore à un
incident ou une calamité naturelle qui affecte directement les
activités du membre.
Le constat de non remboursement qui consiste à
rencontrer le membre à son domicile ou à son lieu de travail,
l'écouter pour savoir la cause de son incapacité à
rembourser et ensuite avec lui, arrêter de nouvelles stratégies en
établissant un nouveau calendrier de remboursement.
Ainsi, l'agent de crédit prélève la liste
des membres en retard de remboursement de crédit. Ceci amène
l'agent à programmer une descente sur terrain soit au domicile du
membre, soit à son lieu d'activité.
Pour ce faire, il a besoin des documents suivants: le PV de
recouvrement et l'avis de passage. Avec certains membres, un simple appel
téléphonique avant la descente sur terrain suffit à les
persuader de passer régulariser leur situation.
Lors de la descente sur terrain, il arrive parfois que le
membre soit absent. Dans ce cas, nous lui laissons un avis de passage pour
l'informer de notre passage en lui fixant une date à laquelle il doit
passer au bureau pour régulariser sa situation. Au cas où nous
rencontrons le membre lui-même et qu'il est incapable de payer sa dette,
nous lui faisons signer le PV de recouvrement dans lequel il s'engage, de
commun accord avec l'agent de crédit, de passer régulariser sa
situation, à une date convenue.
II.4.7.2. La politique
commerciale
La politique commerciale est définie comme une norme
écrite de préférence de l'action à entreprendre
dans les domaines économiques.
Elle est un pont jeté entre la stratégie et
l'action commerciale (R. Monnier, 1981 :85). La politique de vente n'a pas
nécessairement pour objectif d'obtenir le profit maximum. Elle doit au
sens large mettre à la disposition du public la plus grande
quantité possible des biens ou des services aux meilleures conditions (j
Aubert-Krier, 1966 :115).
A. Produits
- Epargne
ü Epargne à
vue (dépôt à vue ou compte à vue)
: le membre a accès à son épargne à tout moment
quand il le veut. Ce type d'épargne n'est pas
rémunéré et la MECRE ne retient aucun frais de tenue de
compte. La seule condition pour bénéficier à cette
épargne est qu'il faut être membre de la MECRE ;
ü Epargne à
terme (D à T) encore dit dépôt à
terme ou compte bloqué : le membre déposant signe un protocole de
constitution de dépôt à terme. Il s'engage donc à
ne pas faire de retrait sur le compte à terme avant
l'échéance convenue. La MECRE rémunère le
montant placé par un intérêt mensuel de 0,5% pour les D
à T constituées pour une durée de 1 à 6 mois, et 1%
pour celles constituées pour une durée de 7 mois et
au-delà. En cas de rupture du contrat par le membre avant les termes de
l'échéance, ce dernier est soumis aux pénalités de
1% et la MECRE ne paie pas d'intérêt ;
ü Epargne caution : il
s'agit d'une garantie financière constituée par un membre de la
MECRE qui a bénéficié d'un crédit. Elle
représente 10% du montant de crédit accordé au membre
(montant à décaisser). Ce montant reste bloqué
jusqu'à l'apurement total du crédit. C'est ensuite qu'il peut
être transféré dans le compte épargne à vue.
On parle de « l'extourne de l'épargne caution ».
- Crédits
Les crédits sollicités par les membres peuvent
être de deux genres : soit des crédits à la
consommation, soit ceux à la production.
a. Crédit ordinaire à la
consommation
Pour être éligible à ce type de
prêt, le membre doit être employé d'une entreprise publique
ou privée.
Les documents suivants sont ensuite exigés au membre
par l'agent de crédit, pour analyse :
· Le contrat de travail, ceci pour vérifier la
durée du contrat restant à courir ;
· Le bulletin de paie, pour attester l'existence
réelle du salaire ;
· L'ordre de retenue sur salaire, ainsi que l'acte
d'engagement de retenue par l'agent payeur. Ces deux documents sont remis par
le service de crédit au membre, lesquels est ensuite restitués au
service de crédit, après que le membre les ait fait signer par
son employeur.
b. Crédit ordinaire à la
production
Pour être éligible à ce type de
prêt, le membre détenir une activité lucrative en
exercice ; il faut qu'il s'agisse donc d'une activité
déjà existante, pas qui va débuter. Signalons aussi que la
MECRE ne finance pas certaines activités, notamment le cambisme, la
vente de minerais, etc.
Les documents suivants sont exigés :
· La garantie proposée : le plus souvent, la MECRE
exige une garantie-titre, qui peut être soit un certificat (s'il s'agit
d'un immeuble en matériaux durables), soit l'attestation de
propriété de l'urbanisme (pour les immeubles en
semi-durables).
· Le résultat des analyses : en ce qui le
concerne, l'agent de crédit se réfère aux indicateurs
suivants, afin de décider du montant à accorder au
membre :
- L'analyse préliminaire : il s'agit de
déterminer le BFR, les ratios de liquidité, de participation de
l'emprunteur, de marge bénéficiaire ainsi que son cycle
d'exploitation.
- L'analyse proprement-dite : il s'agit de
déterminer la capacité de remboursement, le besoin à
financer ainsi que l'évaluation de la garantie.
- L'analyse globale : elle permet à l'agent de
crédit d'évaluer le comportement du membre à financer.
II.4.8. Politique par
catégorie
Signalons enfin que pour être membre à la
MECREBU, il faut remplir certaines conditions d'adhésion et payer les
frais d'adhésion par catégorie de compte. Ces derniers sont
versés au compte de l'adhérant lors de l'adhésion. Ils
sont ensuite inscrits au débit de ce compte.
Les 4 catégories d'adhésion ainsi que les frais
d'adhésion y relatifs sont :
I. La catégorie de gagnes petit (Catégorie
D) :12$ (catégorie D) ;
II. La catégorie d'agents des entreprises publiques ou
privées : 25$ (Catég. C) ;
III. La catégorie d'hommes d'affaires ou
entrepreneurs : 55$ (Catégorie B) ;
IV. La catégorie de personnes morales : 100$
(Catégorie A).
Notons aussi qu'un membre peut avoir un ou plusieurs comptes
au sein d'une même mutuelle.
II.4.8.1. Les services les
plus importants de la gestion à la MECREBU
Dans cette partie de notre travail nous allons
présenter les attributions de chaque service et développer les
activités réalisées dans chacun d'entre eux.
Ainsi donc, nous présentons brièvement les
différentes activités que nous avons réalisées au
sein de ces différents services :
A.
Service clientèle
Ce service est assuré par le chargé de la
clientèle et il a pour missions essentielles d'accueillir les membres
à l'agence, de gérer les ouvertures des comptes par rapport
à l'adhésion, de préparer et autoriser les
opérations de dépôt et de retrait, de prendre en charge le
protocole d'ouverture des dossiers de crédit, , de réceptionner
les courriers (liste de paie, chèque, invitation, virement, procuration,
etc.). Dans le service clientèle nous avons quelques
opérations comme suit :
a. Pour les opérations de
dépôt
- A la réception, fournir aux membres les bons de
versement et les guider à les remplir si nécessaire ;
- Une fois remplie, envoyé le bon à la
caisse/guichet où le membre sera appelé pour être servi.
b. Pour les opérations de
retrait
Ici deux situations sont possibles à la
réception :
- Lorsque c'est le titulaire du compte qui se présente,
il complète le bon de retrait et il nous le restitue ensuite;
Nous examinons ensuite si les renseignements qu'il vient
d'indiquer sur le bon coïncident à ceux se trouvant
déjà enregistrés dans la machine, grâce au logiciel
SMAT. Il s'agit de vérifier notamment, la validité du
numéro de compte, le nom du titulaire, sa photo, sa signature ainsi que
le solde de son compte ;
Ensuite, le bon est envoyé à la caisse où
le titulaire sera appelé pour être servi.
- Lorsqu'il s'agit d'un retrait par chèque, le porteur
doit au préalable acquitter le chèque (appelé encore
endossement du chèque), c .à .d remplir son identité
au dos du chèque, notamment ses noms, adresse, numéro de carte
d'électeur, et signature. Puis, le chèque nous est
restitué pour vérification, dès que le chèque est
avéré authentique, il est envoyé à la caisse
où le porteur attendra d'être appelé afin d'être
servi.
c. Le travail à guichet fermé consiste à
pointer tous les bons de retrait et de versement constatés pendant la
journée, afin de vérifier exactement les noms et les montants
pour se rendre compte si l'intégration dans le logiciel a
été bien effectuée.
d. Lors de l'adhésion, faire d'abord remplir pour
chaque membre la fiche de demande d'adhésion qui permet d'identifier le
membre et de sceller un engagement entre celui-ci et la MECRE, remplir les
informations du membre dans le registre des membres. Les informations sont
telles que : numéro de compte, noms, adresse, catégorie,
profession, numéro de téléphone, et enfin signature du
nouveau membre adhérent à la MECREBU. Ensuite, remplir son carnet
de membre et l'envoyer à la caisse pour payer les frais d'ouverture de
compte. Enfin classer les fiches de demande dans le classeur à destiner
au gérant ;
e. Lors du protocole de demande de crédit, remplir la
lettre de demande de crédit pré-saisie à travers les
informations recueillies auprès du membre : les noms, montant
demandé, garantie, échéance, objet du projet, etc.,
compléter dans le registre de crédit ces informations et classer
la lettre en question dans le classeur à destiner au chef d'agence lors
du travail à guichet fermé pour qu'il puisse parapher. Le
lendemain matin, prendre la lettre et l'envoyer à l'agent de
crédit désigné pour le suivi du dossier de crédit
du membre ;
f. Les autres tâches étaient de passer la
commande de chéquier dans le registre (frais d'achat
chéquier 8$, 50 chèques), le membre devrait retirer le
chéquier le lendemain. Egalement passer la commande de carnet de membre
si celui-ci a perdu son ancien ou qu'il soit usé, rempli (frais d'achat
carnet 2$), compléter les carnets des membres pour la mise à
jour des opérations, expliquer les produits aux membres, assister
à la constitution du protocole de l'épargne à terme ou
dépôt à terme.
B. Service caisse
Rappelons que ce service comprend deux guichets : la
caisse dépôt et la caisse retrait. Chacune d'elles est
assurée par une caissière.
1°). Caisse dépôt
Elle joue comme fonction principale de servir tout membre qui
se présente au guichet pour effectuer un dépôt.
Durant le temps passé dans ce guichet, nous avons eu
à manipuler les documents suivants :
- La feuille de caisse : elle est complétée
à la fin de chaque journée et comprend deux rubriques : une
réservée au guichet 1, soit la caisse de retrait et une autre au
guichet 2 (la caisse de dépôt).
Elle reprend le total de toutes les sommes reçues (s'il
s'agit de la caisse dépôt) et de toutes les sommes
décaissées (pour la caisse retrait), tout en spécifiant le
nombre de billets ainsi que les coupures. Il y a donc une feuille de caisse
pour les coupures en francs congolais et une pour celles en dollars.
- L'attestation journalière de remise de fonds :
le membre voulant effectuer un dépôt, après être
sorti au service clientèle et sur notre appel, se présentait
alors à notre guichet, après que nous ayons aussi fait une
vérification du bon de versement qui nous a été transmis.
Ensuite, nous réceptionnions la somme qu'il voulait déposer,
après une attentive vérification des billets qu'il nous donnait.
Enfin, nous lui remettions un bordereau de versement, où il apposait sa
signature après nous. Une souche de ce bordereau lui était
remise.
Signalons que chaque opération, après que nous
l'ayons passée manuellement, devait être enregistrée dans
le logiciel.
2°) Caisse de retrait
Elle utilise les mêmes documents que la caisse de
dépôt, à la seule différence où c'est le
bordereau de retrait qui est remis au membre qui effectue un retrait dans son
compte. Une fois que ce dernier se présentait au guichet de retrait,
nous devrions vérifier soigneusement si sa figure coïncidait avec
la photo enregistrée dans le logiciel, si son solde était
suffisant par rapport au retrait désiré ainsi que sa signature.
C. Service crédit
De prime abord, le service de crédit est le service de
production de la MECREBU. Ce service est assuré par les agents de
crédit. Nous parlerons brièvement de la gestion et
procédure de crédit au sein de la MECREBU et du recouvrement.
Tout d'abord, un membre adressant sa demande de crédit
est assujetti au paiement des frais ci-après :
o 6$ de frais d'ouverture de dossier que le membre doit
décaisser juste au moment où il se présente pour
déposer sa lettre de demande de crédit ; s'il n'en dispose
pas d'équivalent dans son compte bien entendu ;
o 0.75% de frais d'étude du dossier ;
o 10% du montant à décaisser, pour constitution
de la caution.
Pour ces deux derniers frais, ils sont déduits lors du
décaissement du crédit. Aussi, faut-il signaler que seule la
caution est remboursable au membre. Elle sera extournée au membre
après son dernier remboursement ou servira pour couvrir son dernier
remboursement, sur sa demande.
D. Service comptabilité
Ce service est assuré par l'assistant comptable qui
gère les dépenses sur autorisation des états de
besoin ; l'ordonnancement provient du chef d'agence.
L'ensemble de données de la comptabilité
provient des caisses, du service crédit et du service clientèle.
L'assistant comptable a pour rôles d'enregistrer les
opérations diverses dans le logiciel, exécuter dans la fiche de
dépenses la sortie des fonds, passer les écritures dans les notes
de débit et de crédit, faire le classement des pièces
comptables, faire le contrôle des encaisses, rémunérer
chaque jour le dépôt à terme qui arrive à
l'échéance du mois, passer les écritures de
décaissement des crédits, valider les états de besoin,
produire la fiche de stock mensuellement en valeur et en quantité,
approuver les ordres de virement, effectuer les transactions internes qui
comprennent l'épargne caution pour les nouveaux crédits
approuvés et le solde minimum pour l'ouverture de dossier de demande
crédit.
Pour des dépenses quotidiennes effectuées au
sein de l'agence (dépenses administratives, notamment le paiement des
salaires au personnel, transport, etc.), le comptable tient la fiche des
dépenses. Ainsi, lorsqu'une dépense administrative est
effectuée, elle est annexée à la fiche de dépense
avec mention «dépense administrative» (D.A) pour la sortie des
fonds à la caisse.
Quant aux opérations avec les membres, elles sont
enregistrées soit dans la note de débit (lorsque ces derniers
paient certains frais, tels ceux relatifs à l'achat des carnets des
membres, à l'ouverture des comptes, à l'octroi des
crédits, la constitution des D à T et des épargnes
cautions, etc.), soit dans la note de crédit (lorsqu'il y a des sommes
à enregistrer au profit des membres, notamment en cas de
rémunération en intérêt des D à T,
d'extourne/retrait de l'épargne caution et du retrait des D à
T).
L'enregistrement des opérations dans le logiciel,
à matérialiser toute opération à travers les
écritures dans les notes de débit et de crédit, trouver la
somme, scanner et photocopier les ordres de virement, classer les
pièces comptables dans le classeur désigné, assister
à la variation du stock dans le magasin, assister chaque lundi au
paiement du frais de transport et de rafraîchissement hebdomadaire
à chaque agent de crédit et aux chefs de service.
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Le but de ce chapitre est de chercher à vérifier
les hypothèses assignées pour les questions soulevées dans
la problématique de ce travail à travers la présentation,
l'analyse et l'interprétation des résultats. Les résultats
de cette enquête sont repris dans les différents tableaux
d'effectifs.
III. 1. L'analyse des
corrélations entre des différentes variables explicatives du
modèle et la variable endogène
L'analyse des relations entre l'octroi de crédit et
certaines caractéristiques qualitatives des emprunteurs a
été menée en utilisant les tableaux croisés et les
statistiques y afférents. Le logiciel sphinx dans sa version 5.1.0.7
nous a été utile dans cette analyse.
III.1.1. Octroi de
créditet état civil
Tableau n° 4 : Tableau
croiséentre octroi de crédit et état civil
CROC/ETACIV
|
MARIES
|
CELIBATAIRES VEUFS, DIVORCES
|
TOTAL
|
CREDIT OCTROYE
|
36
|
21
|
57
|
CREDIT NON OCTROYE
|
14
|
5
|
19
|
TOTAL
|
50
|
26
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
Ce tableau indique que sur les 50mariés, 36 avaient
bénéficié le crédit, soit 72% et sur les 26
célibataires, veufs et divorcé21 avaient
bénéficié le crédit soit 81%. Ce qui nous permet de
dire avec le test Chi2 que la dépendance n'est pas significative. chi2 =
0,70, ddl = 1, 1-p = 59,77%.
III.1.2.Octroi de
créditet âge
Tableau n° 5 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et âge
AGE/CROC
|
CREDIT OCTROYE
|
CREDIT NON OCTROYE
|
TOTAL
|
De 18,00 à 25,00
|
2
|
1
|
3
|
De 26,00 à 35,00
|
27
|
7
|
34
|
De 36,00 à 40,00
|
9
|
2
|
11
|
De 41,00 à 45,00
|
6
|
3
|
9
|
De 46,00 à 50,00
|
6
|
1
|
7
|
De 51,00 à 55,00
|
2
|
4
|
6
|
56, et plus
|
5
|
1
|
6
|
TOTAL
|
57
|
19
|
76
|
Source :traitement des données à
partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
Ce tableau renseigne que sur le total des crédits
octroyés (57emprunteurs), 27emprunteurs soit 47% âgés de
26à 35 ans ont bénéficié le crédit contre 30
emprunteurs dont l'âge varie entre 18 et 25 ans, 36 ans à 56ans et
plus, soit 53%. A travers le test Chi2 la dépendance n'est pas
significative. chi2 = 7,28, ddl = 6, 1-p = 70,40%.
III.1.3.Octroi de
créditet genre
Tableau n°6 : Tableau croisé entre octroi de
crédit et genre
CROC/GENRE
|
Masculin
|
Féminin
|
TOTAL
|
CREDIT OCTROYE
|
39
|
18
|
57
|
CREDIT NON OCTROYE
|
9
|
10
|
19
|
TOTAL
|
48
|
28
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
Ce tableau renseigne que sur les 48 hommes au sein de la
MECREBU, 39 hommes ont bénéficié le crédit soit 81%
alors que 9 n'ont pas bénéficié le crédit, soit 19%
et sur 28 femmes pendant cette période, 18 ont
bénéficié le crédit soit 64% contre 10 qui n'ont
pas bénéficié le crédit, soit 36%, La
dépendance est peu significative. (chi2 = 2,71, ddl = 1, 1-p =
90,06%).
III.1.4 .Octroi de
créditet taille ménage
Tableau n°7 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et taille ménage
TAILMENAGE/CROC
|
CREDIT OCTROYE
|
CREDIT NON OCTROYE
|
TOTAL
|
De 1,00 à 2,00
|
11
|
2
|
13
|
De 3,00 à 4,00
|
18
|
6
|
24
|
De 5,00 à 6,00
|
15
|
6
|
21
|
De 7,00 à 8,00
|
7
|
5
|
12
|
De 9,00 et plus
|
6
|
0
|
6
|
TOTAL
|
57
|
19
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
Comme nous le constatons avec le tableau ci-dessus, sur le 57
ménages au total qui avaient bénéficié le
crédit, 18 ménagesont une taille de 3 à 4 individus (soit
31%), 15 ont une taille comprise entre 5 à 6 individus (soit 26%), 11
ont une taille comprise entre 1 à 2 individus (soit 19%), 7 ont une
taille comprise entre 7 à 8 individus (soit 12%) et en fin 6 ont une
taille de 9 et plus individus.
Dans la colonne de crédit non octroyé, on
constate que 12 ménages de taille de 3 à 6 individus n'avaient
pas bénéficié le crédit, soit 63%. Sur 5
ménages de taille comprise entre 7 et 8 individus soit 26% et2
ménages de taille comprise entre 1 et 2 individus soit 11% n'avaient pas
bénéficié le crédit. Remarquons en fin que sur les
57 ménages qui ont bénéficié le crédit la
taille de ménage comprise entre 3 à 4 individus a plus
bénéficié le crédit par rapport à d'autres.
La dépendance n'est pas signM2ificative. chi2 = 4,56, ddl = 4, 1-p =
66,47%.
III.1.5. Octroi de
créditet revenu
Tableau n° 8 : Tableau croisé
entre octroi de crédit et revenu
CROC/REVENU
|
Moins de 100
|
De 100 à 500
|
De 501 à 1000
|
De 1001 à 2000
|
2001 et plus
|
TOTAL
|
CREDIT OCTROYE
|
1
|
30
|
19
|
5
|
2
|
57
|
CREDIT NON OCTROI
|
2
|
10
|
6
|
12
|
0
|
19
|
TOTAL
|
3
|
40
|
25
|
6
|
2
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
le tableau ci-dessus nous renseigne sur le 57 ménages
qui ont bénéficié le crédit, 30 soit 53% avaient un
revenu compris entre 100 à 500$, 19 ménages, soit 33% avaient un
revenu compris entre 501 et 1000$,5 ménages, soit 9% avaient un revenu
compris entre 1001 et 2000$, 2 ménages soit 4% avaient un revenu compris
entre 2001$ et plus et en fin 1 ménage soit 2% avaient un revenu moins
de 100$. La dépendance n'est pas significative. chi2 = 3,68, ddl = 4,
1-p = 54,90%.
III.1.6. Octroi de
créditet profession
Tableau n° 9 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et profession
CROC/PROFESS
|
COMMERCANTS
|
AUTRES
|
TOTAL
|
CREDIT OCTROYE
|
39
|
18
|
57
|
CREDIT NON OCTROYE
|
13
|
6
|
19
|
TOTAL
|
52
|
24
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
39 ménages parmi les 52membres de la MECREBU qui
avaient bénéficié un crédit exerçant la
profession commerçante, soit 75% contre 18 sur 24 orientés dans
d'autres professions, soit 75%.Cette dépendance n'est pas significative.
chi2 = 0,00, ddl = 1, 1-p = 00,00%.
III.1.7. Octroi de
créditet niveau d'éducation
Tableau n° 10 : Tableau croisé entre octroi
de crédit et niveau d'éducation
CROC/NIVED
|
NIVEAU D'EDUCATION SUPERIEURE
|
PAS DE NIVEAU D'EDUCATION SUPERIEURE
|
TOTAL
|
CREDIT OCTROYE
|
36
|
21
|
57
|
CREDIT NON OCTROYE
|
14
|
5
|
19
|
TOTAL
|
50
|
26
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
A la lecture de ce tableau nous remarquons que sur les 50
ménages ayant un niveau d'éducation supérieure, 36 avaient
bénéficié le crédit soit 76% contre 21 sur 26
ménages n'ayant pas un niveau d'éducation supérieure mais
ayant bénéficié le crédit soit 73%. La
dépendance n'est pas significative. chi2 = 0,50, ddl = 1, 1-p =
59,77%.
III.1.8. Octroi de
créditet financement propre
Tableau n° 11 : Tableau
croisé entre octroi de créditet financement propre
CROC/FINPRO
|
AVEC FINANCEMENT PROPRE
|
SANS FINANCEMENT PROPRE
|
TOTAL
|
CREDIT OCTROYE
|
53
|
4
|
57
|
CREDIT NON OCTROYE
|
17
|
2
|
19
|
TOTAL
|
70
|
6
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
Au vue de ce tableau ci-dessus nous remarquons que sur les 49
ménages ayant un financement propre, 40 avaient été
bénéficiaires d'un crédit soit 82% contre 17
ménages sur 27 n'ayant pas de financement propre mais qui avaient
bénéficié le crédit. Cette dépendance n'est
pas significative car chi2 = 0,24, ddl = 1, 1-p = 37,67%.
III.1.9. Octroi de
créditet rating
Tableau n°12 :Tableau croisé
entre octroi de crédit et rating
CROC/RATING
|
AVEC RETARD
|
SANS RETARD
|
TOTAL
|
CREDIT OCTROYE
|
13
|
44
|
57
|
CREDIT NON OCTROYE
|
11
|
8
|
19
|
TOTAL
|
24
|
52
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
Le tableau ci-dessus nous donne comme information sur
2 :4 ménages ayant encaissé du retard dans le remboursement
de crédit précédent, 13 avaient
bénéficié le crédit soit 54% contre 44 sur 52
ménages de ceux n'ayant pas encaissé du retard dans le
remboursement de crédit précédent soit 85%. La
dépendance est très significative. chi2 = 8,12, ddl = 1, 1-p =
99,56%.
III.1.10. Octroi de
créditet cycle de crédit de l'emprunteur
Tableau n°13 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et cycle de crédit de
l'emprunteur
CROC/CYCLE
|
De 1 à 2
|
De 3 à 4
|
De 5 à 6
|
De 7 à 8
|
De 9 et plus
|
TOTAL
|
CREDIT OCTROYE
|
29
|
19
|
5
|
1
|
3
|
57
|
CREDIT NON OCTROYE
|
14
|
2
|
0
|
2
|
1
|
19
|
TOTAL
|
43
|
21
|
5
|
3
|
4
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
Sur 43 ménages compris entre 1 à 2 cycles (
nombre de fois que le membre a sollicité un crédit) 29 avaient
bénéficié le crédit soit 67%, 19 sur 21 compris
entre 3 à 4 cycles 91%, 5 sur 5 ménages compris entre 5 à
6 cycles, 1 sur 3 ménages compris entre 7 à 8 cycles soit 33% et
en fin 3 sur 4 ménages compris entre 9 et plus cycles.
III.1.11.Octroi de
créditet type de garantie
Tableau n°14 : Tableau croisé entre octroi
de crédit et type de garantie
CROC/TYGAR
|
MATERIEL
|
AUTRES
|
TOTAL
|
CREDIT OCTROYE
|
45
|
12
|
57
|
CREDIT NON OCTROYE
|
9
|
10
|
19
|
TOTAL
|
54
|
22
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
A la lecture de ce tableau nous remarquons que sur les 54
ménages ayant donné des garanties matérielles, 45 avaient
bénéficié le crédit soit 83% contre 12 sur 22 soit
55% de ceux ayant une autre forme de garantie que la garantie
matérielle. La dépendance est très significative. chi2 =
6,91, ddl = 1, 1-p = 99,14%.
III.1.12. Octroi de
créditet montant de la garantie
Tableau n°15 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et montant de la garantie
MONGAR/CROC
|
CREDIT OCTROYE
|
CREDIT NON OCTROYE
|
TOTAL
|
Moins de 800
|
11
|
6
|
17
|
De 800 à 1899
|
6
|
7
|
13
|
De 1900 à 2999
|
4
|
3
|
7
|
De 3000 à 4999
|
2
|
1
|
3
|
De 5000 à 6999
|
6
|
1
|
7
|
De 7000 à 8999
|
6
|
1
|
7
|
9000 et plus
|
22
|
0
|
22
|
TOTAL
|
57
|
19
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
Sur 57 ménages qui avaient
bénéficié le crédit octroyé22 sur 22
ménages, présentant un montant de la garantie de 9000$ et
plus soit 100%, 11 sur 17 ménages dontle montant de la garantie est
moins de 800 soit 65% ; 18 sur 21ménages dont le montant de la
garantie est compris entre 800 à 1899$ et5000 à 8999$, soit
86% ; 4 sur 7ménages dont le montant de la garantie est compris
entre 1900à2999, soit 57% ; 2 sur 3 ménages dont le montant
de la garantie est compris entre 3000 et 4999$, soit 67%.Cette
dépendance est significative. chi2 = 16,22, ddl = 6, 1-p = 98,74%.
III.1.13.Octroi de
créditet échéance de remboursement
Tableau n°16 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et échéance de
remboursement
CROC/ECHREM
|
De 1 à 5 mois
|
De 6 à 10 mois
|
De 11 à 12mois
|
TOTAL
|
CREDIT OCTROYE
|
9
|
3
|
45
|
57
|
CREDIT NON OCTROYE
|
3
|
2
|
14
|
19
|
TOTAL
|
12
|
5
|
59
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
A la lecture de ce tableau nous remarquons que sur les 59
ménages compris entre 11 et 12 mois, 45 avaient
bénéficié le crédit soit 76% contre 9 sur
12ménages compris entre 1 à 5 mois de ceux ayant
bénéficié le crédit soit 75% et en fin 3 sur 5
ménages compris entre 6 à 10 mois avaient
bénéficié le crédit. Cette dépendance n'est
pas significative. chi2 = 0,65, ddl = 2, 1-p = 27,78%.
III.1.14.Octroi de
créditet projet financé (secteur d'activité)
Tableau n° 17 : Tableau
croisé entre octroi de crédit et projet financé (secteur
d'activité)
CROC/PROFIN
|
COMMERCE
|
AUTRES
|
TOTAL
|
CREDIT OCTROYE
|
46
|
11
|
57
|
CREDIT NON OCTROYE
|
15
|
4
|
19
|
TOTAL
|
61
|
15
|
76
|
Source : traitement des données
à partir du logiciel sphinx v.5.1.0.7
A travers ce tableau ci- dessus, nous remarquons que 46
ménages sur 61 oeuvrant dans le commerce avaient
bénéficié le crédit soit 75% contre 11
ménages sur 15 de ceux oeuvrant dans d'autres domaines, soit 44%. La
dépendance n'est pas significative. chi2 = 0,69, ddl = 1,
1-p=59,46%. Avue de tous ces tableaux croisés nous remarquons que
seuls 4 variables sont retenues à travers le test de ch2. Parmi elles il
y a celle qui est qualifiée significative (montant de la garantie) et
celle qui est qualifiée peu significative (genre) et en fin
ceux-là qui sont qualifiées très significatives
(rating ; type de garantie).
La prochaine étape est celui qui consiste à
calculer la moyenne, la médiane et l'écart-type des variables
quantitatives que contient cette recherche. Voici dans le tableau ci-dessous la
manière dont les variables quantitatives sont
présentées :
III.2. Tableau n°18 :
Les statistiques descriptives:Tableau de variables quantitatives
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
K
|
AGE
|
ECHREM
|
MONGAR
|
REVENU
|
TAILMENAGE
|
CYCLE
|
|
|
Mean
|
39.528947
|
6.518421
|
375254
|
1050.500
|
5,500000
|
5.036842
|
|
|
Median
|
39.500000
|
6.500000
|
3725200
|
1050.500
|
5,500000
|
5.000000
|
|
|
Maximum
|
61.000000
|
12.000000
|
7500000
|
2001.000
|
10.00000
|
9.000000
|
|
|
Minimum
|
18.000000
|
1.000000
|
50.0000
|
100.0000
|
1.000000
|
1.000000
|
|
|
Std. Dev.
|
1.731190
|
0.747745
|
2.435519
|
0.807856
|
1.172492
|
1.099920
|
|
|
Skewness
|
0.849737
|
-1.565819
|
0.031878
|
0.907155
|
0.340251
|
1.684605
|
|
|
Kurtosis
|
2.475910
|
3.643814
|
1.337614
|
3.926993
|
2.305391
|
5.148497
|
|
|
Jarque-Bera
|
10.01580
|
32.36856
|
8.764036
|
13.14495
|
2.994289
|
50.56414
|
|
|
Probability
|
0.006685
|
0.000000
|
0.012500
|
0.001398
|
0.223768
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations
|
76
|
76
|
76
|
76
|
76
|
76
|
|
Source : Nos traitements sur base d'Eviews v
3.1
Les statistiques descriptives montrent que sur le 100% des
ménages qui recourent aux microcrédits à la
MECREBU/NYAWERA, 81% sont des hommes et 64% sont des femmes, leur âge
moyen est de 39 ans avec un minimum de 18 ans et un maximum de 61 ans. Parmi
eux, 72% sont des mariés alors que 81% sont des célibataires,
veufset divorcé et ont un revenu moyen annuel de 1050,5$ avec un minimum
de 100$ et un maximum de 2001$.
Par ailleurs, signalons que parmi ces emprunteurs, 76% sont
détenteurs de diplôme d'éducation supérieure tandis
que 73% n'en ont pas mais ayant bénéficié le
crédit. La majorité de ces emprunteurs s'oriente plus dans le
commerce 75% et 44% dans d'autres activités à part le
commerce.
Concernant les conditions d'accès au crédit, il
est à noter que 83%des ménages fournissent des garanties
matérielles (maison, parcelle...) alors que 55%fournissent les garanties
non matérielles. Enfin, 75% de ces ménages avaient
bénéficié le crédit octroyé et 25%
n'avaient pas bénéficié le crédit
octroyé.
III.3. Analyse
économétrique
III.3.1. Estimation du modèle à variable
dépendante : Octroi de crédit
L'estimation du modèle par rapport aux variables
indépendantes et dépendante (Octroi de
crédit).Ainsi en recourant au test de Jarque et Bera, la
vérification de la normalité de la distribution statistique des
résidus se présente à travers le graphique
suivant :
Graphique N°1: Visualisation de la
série résiduelle servant de base au test de normalité
Source : traitement des
données à partir du logiciel Eviews 3.1.
Les résultats de ce graphique nous permettent de tirer
deux conclusions : D'une part, les hypothèses à
vérifier pour ce test sont les suivantes :Ho :
X suit une loi normale ;H1 : X ne
suit pas une loi normale
Ainsi, on acceptera au seuil de 5% l'hypothèse de
normalité si JB est inférieur à 5,99 ou de manière
équivalente si la probabilité est supérieure à
0,05. On rejettera l'hypothèse de normalité si JB est
supérieur ou égal à 5,99 ou de manière
équivalente si la probabilité est inférieure ou
égale à 0,05. Le graphique des résidus indique que ces
derniers sont fortement biaisés à droite.Dans le cadre du cas
présent, on est en présence d'un JB de 114,5060>5,99,
d'où on rejette l'hypothèse Hode normalité de la
distribution au seuil de 5%.
D'autre part, on sait aussi que
« Skewness » représente le coefficient de
dissymétrie et que « Kurtosis » représente le
coefficient d'aplatissement. La notion de voussure ou aplatissement concerne la
concentration des fréquences autour du mode. Ainsi, l'indice de
voussure « Kurtosis » indique dans quelle mesure une courbe
est plate ou étirée vers le haut. On peut remarquer que Skewness
(0,29?0) et Kurtosis (8,98?3), ainsi le modèle de régression
logistique est recommandé dans le contexte de cette étude.
Ainsi, La fonction de distribution des résidus ne suit
pas une loi normale1(*).
Elle est gouvernée par un processus non Gaussien. Par
conséquent, la méthode appropriée pour en estimer les
paramètres est le Logit.
III.3.2. La
corrélation
Le but de cette partie de l'étude est d'examiner les
relations unies variées entre la variable dépendante et les
variables indépendantes et de déceler l'existence de
problème de multi colinéarité entre les variables
indépendantes. Ainsi, le tableau suivant présente les matrices
de corrélation entre les différentes variables. Les analyses de
corrélation sont établies selon la méthode de Pearson.
|
AGE
|
CROC
|
CYCLE
|
ETACIV
|
ECHREM
|
FINPRO
|
GENRE
|
MONGAR
|
NIVETD
|
PROFES
|
PROFIN
|
RATING
|
REVENU
|
TAILME
|
TYGAR
|
AGE
|
1.000000
|
-0.101598
|
-0.030957
|
-0.170185
|
0.180658
|
-0.084373
|
-0.060105
|
0.180292
|
0.007215
|
0.018192
|
0.078157
|
0.080566
|
0.189168
|
0.535701
|
-0.054607
|
CROC
|
|
1.000000
|
0.055620
|
0.096077
|
0.030681
|
-0.056344
|
0.188982
|
0.411322
|
0.096077
|
0.000000
|
-0.019087
|
0.326860
|
0.151456
|
-0.039133
|
-0.301511
|
CYCLE
|
|
|
1.000000
|
-0.181689
|
-0.156143
|
0.338454
|
-0.009197
|
-0.165296
|
-0.130923
|
0.034087
|
0.028663
|
0.224977
|
0.052913
|
0.063665
|
0.206831
|
ETACIV
|
|
|
|
1.000000
|
-0.114962
|
-0.211119
|
0.033288
|
-0.011765
|
0.181538
|
-0.012561
|
-0.009169
|
-0.106773
|
0.114593
|
-0.478745
|
-0.154497
|
ECHREM
|
|
|
|
|
1.000000
|
0.019015
|
0.231927
|
0.191416
|
-0.226976
|
0.348988
|
0.165724
|
-0.006017
|
-0.038336
|
0.214114
|
-0.023641
|
FINPRO
|
|
|
|
|
|
1.000000
|
-0.079860
|
0.015391
|
-0.005413
|
0.011050
|
-0.145180
|
-0.011050
|
0.051202
|
-0.039688
|
0.028314
|
GENRE
|
|
|
|
|
|
|
1.000000
|
-0.077733
|
-0.311692
|
0.460192
|
0.378738
|
0.009266
|
-0.008945
|
-0.036977
|
0.246915
|
MONGAR
|
|
|
|
|
|
|
|
1.000000
|
0.045552
|
-0.303578
|
-0.472662
|
0.081283
|
0.321354
|
0.224242
|
-0.657959
|
NIVETD
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.000000
|
-0.310897
|
-0.218220
|
-0.047106
|
-0.058206
|
0.021305
|
-0.215653
|
PROFES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.000000
|
0.658802
|
0.096154
|
-0.304456
|
-0.140701
|
0.502616
|
PROFIN
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.000000
|
-0.018716
|
-0.284020
|
-0.138180
|
0.631113
|
RATING
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.000000
|
0.269184
|
0.140701
|
0.121548
|
REVENU
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.000000
|
0.164473
|
-0.237843
|
TAILME
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.000000
|
-0.161254
|
TYGAR
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.000000
|
III.3.2.1. Tableau n°
19 : Matrice de corrélation entre les variables
Source :traitement à partir du
Logiciel Eviews 3.1
L'examen des matrices de corrélation de Pearson et de
Tau-B de Kendall montre qu'aucune corrélation critique n'est
relevée entre les variables indépendantes continues et
discrètes. En effet, tous les coefficients de corrélation sont
sensiblement inférieurs à 0,8 ce qui correspond à la
limite proposée par Kennedy (1985) et à partir de laquelle, on
commence généralement à avoir des problèmes
sérieux de multi-colinéarité dans les modèles de
régression. Ainsi les différentes corrélations entre la
variable dépendante et les variables indépendantes sont
décrites au point qui suit.
III.3.3. Analyse de la
régression multiple
Cette analyse nous aide à appliquer les
principales statistiques de la première estimation du modèle
logit qui va consister à éliminer certaines variables
indépendantes parmi les 14 variables que nous avons choisies et qui
constituent les hypothèses de cette recherche. En effet ces variables
seront élimées parce que vis-à-vis du variable
dépendanteà la première estimation du modèle logit
elles n'influencent pas la décision de l'octroi de crédit au sein
de la MECREBU/NYAWERA à un seuil de significativité de 5%.
En deuxième lieu nous procéderons
à la dernière estimation du modèle logit qui va consister
toujours à expliquer parmi les variables retenues dans la
première estimation du modèle logit leur influence sur la
décision de l'octroi de crédit au même seuil de 5%, si ces
variables indépendantes ne parviennent pas à expliquer cette
influence de l'octroi de crédit à ce seuil de 5% qui est notre le
seuil choisi pour notre étude. Nous procéderons à un test
d'hétéroscédasticité
( Il est évident alors de procéder au test
d'hétéroscedasticité de White pour détecter les
résidus du modèle et de détecter son origine afin de les
corriger à travers ce test) qui nous permettra d'enlever les erreurs que
peut contenir nos variables indépendantes pour en fin ramener encore
toutes les variables indépendantes à une troisième
estimation et qui sera la dernière estimation du modèle car les
erreurs que peut contenir les variables seront déjà enlever
à travers le test d'hétéroscédasticité en
fin de passer à d'autres tests qui nécessiteront d'être
appliqué pour parvenir à un résultat fiable et
efficace.
Dans le but d'approfondir les résultats ci-dessus, il
est nécessaire que nous procédions à une analyse multi
variée. L'avantage de cette analyse est qu'elle prend en compte les
interrelations pouvant exister entre les variables explicatives. A cet effet,
un modèle « logit » a été estimé.
Le tableau ci- dessous présente les résultats de
l'estimation du modèle Logit estimé par la méthode du
maximum de vraisemblance.
Tableau n° 20. Principale statistiques de la
première estimation du modèle Logit
Dependent Variable: CROC
|
Method: ML - Binary Logit
|
Date: 07/11/16 Time: 16:22
|
Sample: 1 76
|
Included observations: 76
|
Convergence achieved after 6 iterations
|
Covariance matrix computed using second derivatives
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
CYCLE
|
0.563693
|
0.405577
|
1.389856
|
0.1646
|
ETACIV
|
-0.886282
|
1.438183
|
-0.616251
|
0.5377
|
ECHREM
|
-0.118445
|
0.656276
|
-0.180480
|
0.8568
|
FINPRO
|
-1.561790
|
1.679611
|
-0.929853
|
0.3524
|
GENRE
|
2.272780
|
1.376732
|
1.650851
|
0.0988
|
MONGAR
|
0.850494
|
0.348755
|
2.438655
|
0.0147
|
NIVED
|
1.423859
|
1.096340
|
1.298739
|
0.1940
|
PROFESS
|
0.977354
|
1.996181
|
0.489612
|
0.6244
|
PROFIN
|
3.426895
|
1.910427
|
1.793785
|
0.0728
|
RATING
|
3.607545
|
1.316102
|
2.741084
|
0.0061
|
REVENU
|
0.566357
|
0.806482
|
0.702257
|
0.4825
|
TAILMENAGE
|
-0.290959
|
0.658466
|
-0.441874
|
0.6586
|
TYGAR
|
-3.848954
|
1.509976
|
-2.549016
|
0.0108
|
AGE
|
-0.860896
|
0.530905
|
-1.621563
|
0.1049
|
C
|
-8.608369
|
5.366575
|
-1.604071
|
0.1087
|
Mean dependent var
|
0.750000
|
S.D. dependent var
|
0.435890
|
S.E. of regression
|
0.320287
|
Akaike info criterion
|
0.905701
|
Sum squared resid
|
6.257594
|
Schwarz criterion
|
1.365714
|
Log likelihood
|
-19.41663
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.089544
|
Restr. log likelihood
|
-42.73747
|
Avg. log likelihood
|
-0.255482
|
LR statistic (14 df)
|
46.64168
|
McFadden R-squared
|
0.545677
|
Probability(LR stat)
|
2.20E-05
|
|
|
|
Obs with Dep=0
|
19
|
Total obs
|
76
|
Obs with Dep=1
|
57
|
|
|
|
Source : traitement sur base du Logiciel
Eviews 3.1
L'équation ci-dessous découle du tableau des
principales statistiquesde la première estimation du modèle
logit :
CROC =
1-(-(0.5636932078*CYCLE - 0.8862820454*ETACIV
- 0.1184447645*ECHREM - 1.561790126*FINPRO +
2.272779696*GENRE + 0.850494047*MONGAR +
1.423859141*NIVETD + 0.9773543312*PROFESS +
3.426894954*PROFIN + 3.607545152*RATING +
0.5663571685*REVENU - 0.290959324*TAILMENAGE
- 3.848953741*TYGAR - 0.8608956001*AGE -
8.608369308))
Cette situation nous pousse alors à recourir au
« stepwise process » qui est un processus de
sélection des variables significatives à travers
l'élimination des certaines variables explicatives. Boubacar Diallo
(2006). Cette pratique est connue chez Régis Bourbonnais sous le nom de
la méthode Backward elimination (ou élimination progressive) et
consiste, sur le modèle complet de k variables explicatives, à
éliminer de proche à proche les variables explicatives dont les
T-de Student sont en dessous du seuil critique (BOURBONNAIS, 1991 :39).
Il ressort du tableau ci-dessus ; que les variables
indépendantes qui n'expliquent pasl'estimation du modèle logit,
sont les suivantes :
- Le CYCLE : Comme nous l'avons
déjà souligné, il s'agit de nombre de fois que
l'emprunteur à bénéficier le crédit au sein de la
MECREBU/NYAWERAet voir s'il peut influencer positivement la décision de
l'octroi de crédit, nous venons de constater que son influence sur la
décision de l'octroi de crédit n'est pas du tout significative au
seuil de 5 % sur la variable dépendante, elle constitue donc une
hypothèse à rejeter ;
- L'ETACIV : A cette variable nous avons
ému l'hypothèse selon laquelle l'Etat civil de l'emprunteur
exercerait une influence positive sur la probabilité de l'octroi de
crédit des ménages emprunteurs, les résultats auxquels
nous aboutissons rejettentcette hypothèse à un seuil de
significativité de 5% ;
- L'ECHREM : C'est
l'échéance de remboursement, c'est une variable quantitative qui
est rejetée au seuil de 5% et dont la probabilité de
l'hypothèse peut influencer positivement ou négativement l'octroi
de crédit ;
- Le FINPRO : Nous avons émis
l'hypothèse selon laquelle le financement propre serait positivement ou
négativement lié à la probabilité de l'octroi de
crédit, nous voici au résultat qui rejette cette hypothèse
à un seuil de significativité de 5% ;
- LeNIVED : L'hypothèse
émise pour cette variable est la probabilité de l'octroi de
crédit serait positivementliée au niveau d'éducation de
l'emprunteur. Cette hypothèse est rejetée au seuil de
significativité de 5 % ;
- La PROFESS : la profession de
l'emprunteur seraient en relation positive ou négative telle est la
formulation de l'hypothèse, nous constatons que cette hypothèse
est rejetée au seuil de significativité de 5% ;
- Le REVENU : l'hypothèse
formulée estlerevenu serait positivement lié à la
probabilité de l'octroi de crédit, nous venons de faire un
constat qui est celui de rejeter cette hypothèse car elle ne
réalise pas un seuil de significativité de 5% ;
- La TAILMENAGE : la variable taille du
ménage serait positivement ou négativement corrélée
avec la probabilité de l'octroi de crédit. Nous venons de
constater le contraire du fait que cette corrélation n'est pas
significative à un seuil de 5% ce qui nous pousse à rejeter cette
hypothèse ;
- L'AGE : La probabilité d'octroi
de crédit augmente avec l'âge de l'emprunteur. D'où la
probabilité de l'octroi de crédit serait positivement
liée à l'âge de l'emprunteur, cette hypothèse
émise n'est pas significative au seuil 5%, ce qui nous pousse à
rejeter cette hypothèse. Toutes ces variables indépendantes n'ont
pas été significatives au seuil de 0,05 soit 5% qui est le seuil
choisie dans le cadre de ce travail, ni à celui de 0,1 soit 10%.
Toute chose restant égale par ailleurs, trois
variables ont été significatives au seuil de 5% et deux variables
au seuil de 10%. En regardant ce tableau nous constatons d'emblée que la
plus part desmvariables ne semblent pas avoir joué un rôle
important dans la décision de l'octroi de crédit aux
ménages au seuil de 5%. Ainsi la dernière colonne de ce tableau
indique que seules les variables rating (RATING), montant de
la garantie (MONGAR) et type de la garantie
(TYGAR) sont significatives au seuil de 5% et projet
financé (PROFIN) et genre(GENRE) au
seuil de 10%, les variables, projet financé (PROFIN),
genre (GENRE); pourraient avoir une influence sur l'octroi de
crédit mais ne sont pas statistiquement significatives au seuil de
5%.
Ainsi, après élimination progressive des
variables, âge (AGE), niveau d'éducation (NIVED), profession
(PROFESS), revenu (REVENU), taille de ménage (TAILMENAGE), cycle
(CYCLE), Etat civil(ETACIV), échéance de remboursement (ECHREM),
financement propre (FINPRO), genre(GENRE), projet financé (PROFIN).
Nous avons constaté que le test
d'hétroscédasticité n'a pas raison d'apparaitre dans le
modèle de cette recherche car, le résultat auquel nous
aboutissons ne contient pas d'erreur dans les variables indépendantes,
certaines de ces variables sont significatives au seuil de 5%(Rating, montant
de la garantie et type de la garantie) et d'autres au seuil de 10%
Toutefois, de ce résultat, il est remarqué que
nos investigations montrent qu'en majeure partie les variables pour lesquelles
nous attendons un signe à priori a été retrouvé
(exception faite pour les variables «MONGAR, TYGAR et RATING »), ce
qui est intéressant pour notre modèle.Nous avons obtenu les
résultats finals suivants :
Tableau n°21. Principales statistiques de la
dernière estimation du modèle Logit
Dependent Variable: CROC
|
Method: ML - Binary Logit
|
Date: 07/11/16 Time: 16:30
|
Sample: 1 76
|
Included observations: 76
|
Convergence achieved after 4 iterations
|
Covariance matrix computed using second derivatives
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
MONGAR
|
0.409314
|
0.198280
|
2.064327
|
0.0390
|
RATING
|
1.999704
|
0.731363
|
2.734217
|
0.0063
|
TYGAR
|
-0.839316
|
0.896338
|
-0.936384
|
0.3491
|
C
|
-2.319115
|
1.729868
|
-1.340631
|
0.1800
|
Mean dependent var
|
0.750000
|
S.D. dependent var
|
0.435890
|
S.E. of regression
|
0.379071
|
Akaike info criterion
|
0.928386
|
Sum squared resid
|
10.34602
|
Schwarz criterion
|
1.051056
|
Log likelihood
|
-31.27867
|
Hannan-Quinn criter.
|
0.977411
|
Restr. log likelihood
|
-42.73747
|
Avg. log likelihood
|
-0.411561
|
LR statistic (3 df)
|
22.91760
|
McFadden R-squared
|
0.268121
|
Probability(LR stat)
|
4.20E-05
|
|
|
|
Obs with Dep=0
|
19
|
Total obs
|
76
|
Obs with Dep=1
|
57
|
|
|
|
Sources : traitement à partir du
Logiciel Eviews 3.1
A cette dernière estimation du modèle
logitapparaitdeux variables qui sont statistiquement significatives (seuil 5%)
au lieu de trois de la première régression logistique; ce qui est
intéressant pour cette étude. Ces variables sont telles que le
montant de la garantie (MONGAR) et le rating (RATING).
Toutes ces variables (MONGAR, RATING) influencent
positivement l'octroi de crédit dans les ménages de membres de la
mutuelle d'épargne et de crédit de Bukavu/Nyawera. Quant à
la significativité globale du modèle, en comparant toujours le
p-value avec les différents seuils, ce tableau nous révèle
que le modèle est globalement significatif au seuil de 5% et portent
respectivement le signe positif.
III.3.4. Tests de validité statistique du
modèle élaboré et inférences
Ces tests nous permettent d'une part de vérifier si les
variables de la dernière estimation du modèle Logit ne sont plus
soumises au problème de la spécification de
significativité globale et d'appréciation de la qualité de
l'ajustement fait ci-dessus.
III.3.5. Test de
globalité et de qualité de spécification du
modèle
Le modèle (modèle prévisionnel) qui n'a
pas encore subit le test se présente de la manière
suivante :
CROC = - 2.319114636 -0.4093142808*MONGAR +
1.999703955*RATING
Le montant de la garantie influence négativement
l'octroi de crédit tandis que le rating influence l'octroi de
crédit positivement à travers ce modèle. Ainsi, passons
maintenant au test de globalité du modèle pour voir si ce
modèle est significatif ou pas.
III.3.5. 1. Test de
globalité
Pour faire ce test on doit utiliser la loi de Fisher qui nous
oblige d'utiliser le coefficient de détermination en vue de calculer F.
Disons cependant que comme nous sommes dans un modèle Logit ce
coefficient n'est pas interprétable, d'où nous sommes
obligés de recourir à une statistique appelée le
pseudo-R2donné par : R2 = 0.268121
représente le pseudo-coefficient de déterminant du modèle,
de Macc Fadden R-squared. Nous allons procéder au calcul F en le
comparant de F tabulaire vérifier les hypothèses
suivantes :
- Ho : R=0 le modèle n'est pas significatif
- H1 : R?0 le modèle est significatif
Fcal
Fcal
-(0.26812150)2__×76
- 2-57.319234426
1 - (0.26812150)2 1
Fcal = 57.319234426 après tout calcul et Fth(2, 74,
0.05)=3,15.
Comme Fcal est supérieur à Fth nous rejetons
notre Ho ce qui est synonyme d'une significativité globale du
modèle. En admettant une probabilité de nous tromper de 5%, nos
deux variables explicatives (Montant de la garantie et rating) en fin
retenues, expliquent à 27% la probabilité de l'octroi de
crédit aux ménages emprunteurs au sein de la coopérative
d'épargne et de crédit de Bukavu/Nyawera. Ainsi notre
modèle prend la forme définitive suivante :
CROC = - 2.319114636 - 0.4093142808*MONGAR +
1.999703955*RATING
Le paramètre avec le coefficient positif influence
positivement la probabilité de l'octroi de crédit et le
paramètre munis de coefficients négatifs l'influence
négativement l'octroi de crédit. Ce qui nous pousse à
affirmer que la probabilité de l'octroi de crédit diminueavec le
montant de la garantie lorsque le montant de la garantie de l'emprunteur ne
parvient pas à couvrir le montant de crédit sollicité afin
de réduire tous les risques que peuvent connaitre l'emprunteur en lui
octroyant un crédit, ce qui nous poussent à dire que notre
hypothèse de départ est rejetée. Nous nous attendions
à un signe positif dans la probabilité de l'octroi de
crédit pour ce qui concerne la variableindépendante montant de la
garantie mais par contre la probabilité de l'octroi de crédit
augmente avec le rating lorsque l'emprunteur n'a pas réalisé
aucun retard dans ses remboursements des créditsoctroyés
antérieurement par la mutuelle d'épargne et de crédit de
Bukavu/Nyawera. En ce qui concerne notre hypothèse de départ que
nous avons présumé qu'elle aurait un signe positif, nous venons
de confirmer cette hypothèse à travers le modèle que nous
avons adopté.
La probabilité de l'octroi de crédit
p, son estimation du modèle produit l'équation suivante :
Log=-- 2.319114636 - 0.4093142808*MONGAR + 1.999703955*RATING
(équation1)
La probabilité de l'octroi de crédit
est représentée par l'équation
suivante :
P = (équation 2)
Pour arriver à prédire la probabilité de
l'octroi de crédit dans ces équations, il faut tout simplement
connaitre la caractéristique du ménage emprunteur et les
appliquer dans ces équations.
III.4. La prédiction du modèle
Le but de ce test est de juger la qualité de
l'ajustement, c'est-à-dire l'adéquation du modèle aux
données disponibles (Hurlin, 2003). Il s'agit de savoir si le
modèle spécifié est un bon outil de prédiction de
l'octroi de crédit ou non.
Ci-dessous le tableau de prédiction de l'octroi de
crédit :
Tableau N° 22 : Tableau de
prédiction de l'octroi de crédit
Dependent Variable: CROC
|
Method: ML - Binary Logit
|
Date: 07/11/16 Time: 16:37
|
Sample: 1 76
|
Included observations: 76
|
Prediction Evaluation (success cutoff C = 0.5)
|
|
Estimated Equation
|
Constant Probability
|
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
P(Dep=1)<=C
|
13
|
3
|
16
|
0
|
0
|
0
|
P(Dep=1)>C
|
6
|
54
|
60
|
19
|
57
|
76
|
Total
|
19
|
57
|
76
|
19
|
57
|
76
|
Correct
|
13
|
54
|
67
|
0
|
57
|
57
|
% Correct
|
68.42
|
94.74
|
88.16
|
0.00
|
100.00
|
75.00
|
% Incorrect
|
31.58
|
5.26
|
11.84
|
100.00
|
0.00
|
25.00
|
Total Gain*
|
68.42
|
-5.26
|
13.16
|
|
|
|
Percent Gain**
|
68.42
|
NA
|
52.63
|
|
|
|
|
Estimated Equation
|
Constant Probability
|
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
E(# of Dep=0)
|
12.87
|
6.13
|
19.00
|
4.75
|
14.25
|
19.00
|
E(# of Dep=1)
|
6.13
|
50.87
|
57.00
|
14.25
|
42.75
|
57.00
|
Total
|
19.00
|
57.00
|
76.00
|
19.00
|
57.00
|
76.00
|
Correct
|
12.87
|
50.87
|
63.73
|
4.75
|
42.75
|
47.50
|
% Correct
|
67.72
|
89.24
|
83.86
|
25.00
|
75.00
|
62.50
|
% Incorrect
|
32.28
|
10.76
|
16.14
|
75.00
|
25.00
|
37.50
|
Total Gain*
|
42.72
|
14.24
|
21.36
|
|
|
|
Percent Gain**
|
56.96
|
56.96
|
56.96
|
|
|
|
Source : traitement à partir du
Logiciel Eviews 3.1
Les résultats du test de prédiction montrent
que ce modèle prédit un bon pouvoir de prédiction qui
correctement prédit les données à 88,16% des cas si le
point de coupure est fixé à 0,5 et à un pourcentage
incorrect de 11,84%. Ce qui veut dire que l'octroi de crédit dans les
ménages prédit correctement un pourcentage de 94.74% et 68,42%aux
ménages non bénéficiaire de crédit. Ce qui nous
permet de dire que ce modèle est un bon outil de
prédiction du fait que 88,16% supérieur à 50%. Tout
de même, la probabilité constante de prédiction prouve que
le modèle est correcte 75% et incorrecte à 25%.
III.5. Analyse et discussion des
résultats
Les résultats obtenus par cette recherche permettent de
passer à l'analyse des variables retenues après avoir
utilisé une multitude des tests. Pour parler de ces résultats,
sur quatorze variables indépendantes (Etat civil, âge, genre,
taille de ménage, profession, revenu, financement propre, projet
financé, rating, cycle, niveau d'éducation,
échéance de remboursement, montant de la garantie et type de la
garantie) après croisement de tableau en appliquant un test de
significativité de chi2, nous sommes aboutis aux conclusions
suivantes : seules 4 variables ont été retenues à
partir de test de chi2. Parmi ces variables deux variables indépendantes
étaient qualifiées très significatives (rating à
99.56%et type de garantie à 99.14%) et une était qualifiée
peu significative (genre à 90.06%) et en fin une autre variable
indépendante était qualifiée significative (Montant de la
garantie à 98.74%). Nous ne pouvons pas conclure sur base de ce test de
chi2 car nous cherchions seulement la relation existante entre la variable
expliquée et les variables explicatives, mais plutôt comme nous
avons choisi un modèle économétrique (Logit) c'est
grâce à ce modèle que nous présenterons le
résultat de cette recherche et arriver à conclure. Ce
modèle n'a pas été choisi au hasard, nous avonsau
départ procédépar choisir entre deux modèles (Probi
et Logit) économétriques qui ont nécessité une
analyse afin de faire un choix du modèle qui est recommandé pour
cette recherche. En parcourant l'ouvrage d'Alain Jacquot (2010) qui parle
du : « modèle économétrique logit et
probit »nous avons compris qu'à travers le graphique du test
de normalité, nous pouvons parvenir à faire un choixdu
modèle selon que deux différentes hypothèses sont
émises ; Ho : X suit une loi normale ; H1 : X ne
suit pas une loi normale.
Une fois la loi n'est pas normale on adopte le modèle
logit pour dire que l'hypothèse de recherche est rejetée. En
parcourant le long de cette recherche, nous avons
appliquédiffèrenttest tel que : test de normalité
(qui nous a permis de choisir le modèle logistique), la matrice de
corrélation des variables qui consiste à examiner les relations
unies variées entre la variable dépendante et les variables
indépendantes et de déceler l'existence de problème de
multi colinéarité entre les variables indépendantes,
l'estimation du modèle qui permet d'éliminer les variables
indépendantes qui ne sont pas significative au seuil de 5% et nous
avons appliqué le test de globalité pour nous permettre de tester
la significativité globale du modèle.Le test de prédiction
du modèlequant à luimontrecomment le modèle prédit
correctement ou incorrectement les données.
Après que toutes les variables
indépendantes(quatorze variables) de cette recherche aient
passé dans différent test(Chi Carré, test de
normalité, test de globalité, estimation du modèle et test
de prédiction de modèle) certaines variables indépendantes
de notre champs d'étude ont été éliminées
(soit douze variables indépendantes). Nous voici, rester avec deux
variables indépendantes (Montant de la garantie et rating) sur base
auquel nous allons présenter et discuter le résultat de cette
étude.
III.5.1. Octroi de crédit et montant de la
garantie.
La régression logistique que nous avons appliqué
dans cette recherche, indique,en ce qui concerne la variable
indépendante« montant de la garantie », qu'elle
possède une probabilité négative parmi les facteurs qui
influencent les décisions de l'octroi de crédit dans la mutuelle
d'épargne et de crédit de Bukavu/Nyawera, ce qui nous a
écarté de l'hypothèse que nous avons formulé pour
cette variable dans le deuxième chapitre formulée comme
suit : la probabilité d'octroi de crédit serait positive si
le montant de la garantie est élevé par rapport au crédit
sollicité. En jetant un oeil sur le travail empirique pour cette
variable, nous avons pu aboutir à un résultat qui
s'éloigne de celui de BAHIZIRE.Dans son travail, la variable
indépendante « montant de la garantie(MONGARANT) »
c'est une variable quantitative dont l'hypothèse formulée est
plus la valeur du bien donné comme garantie est élevée,
plus le risque de défaut de remboursement serait faible, au finish
cette variable indépendante a été éliminée
et n'a pas été parmi les variable qui influence le défaut
de remboursement.
Cette variable pour notre cas n'a pas été
éliminée cas son seuil ne dépasse pas 5% (Seuil choisi par
cette étude)dans une estimation du modèle logit mais ce ne
qu'au niveau de l'affirmation de l'hypothèse formuléepour cette
variable que son hypothèse a été rejetée. Le
montant de la garantie joue un grand rôle dans l'octroi de crédit
car pour arriver à octroyer le crédit à un membre au sein
de la MECREBU/NYAWERA, l'agent de crédit doit d'abord se rassurer sur le
type de garantie que l'emprunteur accorde, à part cela pour arriver
à déterminer la valeur de cette garantie, l'agent de
crédit dans une COOPEC doit faire une descente sur terrain en fin de
donner la valeur à la garantieexprimée en dollars, pour voir si
la garantie peut êtreacceptée ou rejetée par l'agent de
crédit.
III.5.2. L'octroi de crédit et le rating
La probabilité de l'octroi de crédit augmente
avec le rating lorsque l'emprunteur n'a pas réalisé des retards
dans ses remboursements de crédit octroyé antérieurement
par la mutuelle d'épargne et de crédit de Bukavu/Nyawera. Nous
affirmons notre hypothèse de recherche formulée dans le chapitre
2 du fait que la variable rating influence positivement la décision de
l'octroi de crédit au sein de la MECREBU/NYAWERA. Cette variable est
significative au seuil de 1% ce qui signifie pour nous, comme son seuil ne
dépasse pas 5% qui est le seuil choisie par notre étude elle ne
sera pas éliminée.
Nous avons fouillés les travaux antérieurs mais
en vain, nous n'avons pas trouvé l'auteur qui utilise le terme rating
comme nous l'avons utilisé dans le présent travail.Pour pallier
à cet obstacle nous avons jugé bon d'associer cette variable
indépendante parmi tant d'autres.Surtout les variables qui heurtent aux
mêmes difficultés et qui peuvent aboutir à une même
solution.C'est dans ce sens que nous avons jugé important d'associer le
rating à une variable indépendante
nommée « Degré de rationnement »
tiré dans le travail de BAHIZIRE(2014).
Dans le travail de BAHIZIRE l'hypothèse suivante a
été formulée pour cette variable :le degré de
rationnement du crédit(en termes de recevoir un montant de crédit
inférieur au montant demandé) serait positivement lié
à la probabilité de défaut de remboursement.
Pour marier l'idée du degré de rationnement
à celle du rating, nous comprenons déjà que en terme de
prononciation et compréhension, ces deux variables indépendantes
sont séparées, mais du point de vue conséquence, le deux
prouvent des difficultés d'utilisation/d'investissement car pour le
rating de notre côté, nous le comprenons comme la situation
antérieur de crédit contracter par l'emprunteur, si l'emprunteur
avait encaissé le retard dans le remboursement précédent
il n'aura pas accès(à la totalité : en termes de
recevoir un montant de crédit inférieur au montant
demandé) au 200% du montant sollicité comme crédit. Ceci
témoigne déjà que le montant à recevoir comme
crédit sera inférieur au montant demandé. Dans la
compréhension au problème de variable indépendante de mon
prédécesseur, nous comprenons que les deux variables aboutissent
aux mêmes obstacles. Tel que la régression logistique
prédit la variable indépendante rating, nous comprenons que la
probabilité de l'octroi de crédit au ménage au sein de la
mutuelle d'épargne et de crédit de Bukavu/Nyawera augmente avec
le rating.
CONCLUSION
Nous voici au terme de cette étude
intitulé « Déterminants de l'octroi de
crédit dans les Coopératives d'épargne et de crédit
cas de la mutuelle d'épargne et de crédit/Nyawera
MECREBU/NYAWERA en sigle». Elle s'est fixée alors comme
objectif d'identifier et analyser les différentes variables qui influent
sur la décision d'octroi de crédit dans la mutuelle
d'épargne et de crédit Bukavu/Nyawera.
En vue d'atteindre cet objectif, ce travail a
été subdivisé en trois grandes parties hormis
l'introduction et la conclusion. La première partie porte sur la revue
de la littérature où nous donnons la théorie sur les
concepts clés ; le deuxième chapitreporte sur la revue de la
littérature où nous avons déterminé la taille de
l'échantillontiré sur une population et en deuxième lieu,
nous avons spécifié le modèle économétrique
que nous utilisons dans cette étude dont nous faisons mention de la
régression logistique en fin l'historique de la MECREBU/NYAWERA et
ledernier chapitre s'est focalisé sur la présentation, l'analyse
et l'interprétation des résultats où aussi nous avons
commencé par croiser la variable dépendante avec chaque variable
indépendante à l'aide d'un tableau croisé et ensuite nous
avons utilisé la statistique descriptive des variables
indépendantes en calculant la moyenne, le minimum, le maximum et la
médiane de ces variables indépendantes en fin dans ce chapitre
nous avons appliqué différents tests (le test de
normalité, le test de globalité et le test de prédiction
du modèle) qui nous ont amené à faire l'analyse et
déterminé le résultat.
Quelles sont les déterminants permettant àla
mutuelle d'épargne et de crédit de Bukavu/Nyawera d'octroyer
le crédit à ses membres?Telle a été la question
qui a fait l'objet de notre préoccupation dans cette étude. A
cette question la réponse suivante a été
formulée : « les déterminants qui permettraient la
MECREBU/NYAWERA d'octroyerle crédit à ses membres seraient
liés à l'état-civil de l'emprunteur, l'âge de
l'emprunteur, le genre de l'emprunteur, le niveau d'éducation de
l'emprunteur, la profession de l'emprunteur, le projet financé (le
secteur d'activité), le type de garantie exigée, le montant de
garantie, l'échéance de remboursement, la taille du ménage
de l'emprunteur, le revenu de l'emprunteur, le financement propre de
l'emprunteur, le rating et le cycle de crédit de
l'emprunteur ».
Pour vérifier cette hypothèse et atteindre cet
objectif, nous avons fait recours aux méthodes et techniques
suivantes : techniques documentaires, technique d'entretien pour la
collecte des données primaires ; aux outils tels que le test de
Khi-deux, les statistiques descriptives, le modèle
économétrique (modèle dichotomique de régression
logistique), le tableur d'Excel et les logiciels Eviews (version 3.11) pour le
traitement des données.
Les résultats économétriques ont
montré queen régression « logit » sur les
données recueillies sur l'ensemble de l'échantillon
constitué de 76 ménages emprunteurs, sur quatorze variables
indépendantes(Etat civil, âge, genre, profession, financement
propre, taille de ménage, type de le garantie, montant de la garanties,
projet financé, rating, cycle, échéance de remboursement,
le revenu et le niveau d'étude) seules trois variables
indépendantes (rating et montant de la garantie ; type de la
garantie) influencent la décision de l'octroi de crédit dans le
tableau des principales statistiques de la première estimation du
modèle Logit à un seuil de 5%. A travers ce résultat qui
ressort du tableau de la première estimation du modèle
logit,notre hypothèse de départ est nuancée par le fait
que seulement trois variables indépendantes sur quatorze
sontsignificatives au seuil de 5%, ce qui traduit une influence
légère de ces trois variables indépendantes (rating, type
de la garantie et montant de la garantie) dans la prise de décision pour
influencer la variable dépendante(octroi de crédit).C'est la
première hypothèse formulée dans l'introduction de ce
présent travail qui est nuancée.
En effet, les résultats quivont nous permettre de
conclure cette étude à traversles hypothèses
formulées pour chaque variable indépendante dans le
deuxième chapitre seront tout simplement interprétés pour
deux variables indépendantes parce que, seulement deux variables qui
sont significatives au seuil de 1 et 5%.Ces variablesproviennentdu tableau de
la dernière estimation du modèle logit. En premier lieu, cette
dernière estimation avait analysé trois variables (Type de la
garantie, montant de la garantie, rating) qui étaient significatives
dans la première estimation du modèle logit mais après la
deuxième estimation de ces variables indépendantes, deux
variables indépendantes (montantde la garantie et rating) sont
significatives au seuil de 5%(Seuil choisi par notre étude) et une
variables indépendantes (type de la garantie) est éliminée
car son seuil est supérieur au seuil de 5% prévu par cette
étude. Le résultat auquel est abouti les deux variables (montant
de la garantie et rating) après avoir appliqué un test de
globalité est le suivant :La probabilité de l'octroi de
crédit diminue avec le montant de la garantie lorsque le montant de la
garantie de l'emprunteur ne parvient pas à couvrir le montant de
crédit sollicité afin de réduire tous les risques que
peuvent connaitre l'emprunteur en lui octroyant un crédit, ce qui nous
poussent à dire que notre hypothèse formulée pour cette
variable dans le deuxième chapitre pour cette variables est
rejetée car nous nous attendions à un signe positif dans la
probabilité de l'octroi de crédit mais par contre la
probabilité de l'octroi de crédit augmente avec le rating lorsque
l'emprunteur n'a pas réalisé de retard dans ses remboursement de
crédit octroyé antérieurement par la mutuelle
d'épargne et de crédit de Bukavu/Nyawera. En ce qui concerne
notre hypothèse de départ que nous avons présumé
qu'elle aurait un signe positif, nous venons de confirmer cette
hypothèse à travers la forme de l'équation que la
dernière estimation du modèle Logit nous donne. Voici la
représentation équationnelle qui justifie la confirmation et le
rejet de nos deux hypothèses formulées dans le deuxième
chapitre pour le deux variables indépendantes retenues. L'une des
variable contient comme constante négative (MOGAR : ho
rejetée) et l'autre a comme constante positive (RATING ho :
confirmée) :
CROC = - 2.319114636 - 0.4093142808*MONGAR +
1.999703955*RATING
En admettant une probabilité de nous tromper de 5%,
nos deux variables explicatives(Montant de la garantie et rating) en fin
retenues, expliquent à 27% la probabilité de l'octroi de
crédit aux ménages emprunteurs au sein de la coopérative
d'épargne et de crédit de Bukavu/Nyawera. Le test de
prédiction du modèle qui luimontrele modèle prédit
correctement les données à 88,16% des cas si le point de coupure
est fixé à 0,5 et prédit incorrectement les
donnéesà 11,84% ce qui nous pousse à dire que les
données ont été fiables du côté des
informations fournies et à travers le résultat du test de
globalité, nous disons que les variables explicatives (Montant de la
garantie et rating) influence la variable expliquée(Octroi de
crédit) du fait que Fcalculé est supérieur à
Fcabulaire ce qui nous pousse à dire que le modèle Logit est
globalement significatif.
Nous suggérons aux membres de la MECREBU/NYAWERA
désirant de bénéficier un crédit que la
probabilité de l'octroi de crédit au sein de MECREBU/NYAWERA
augment avec le nombre de fois que le membre a bénéficié
le crédit sans qu'il réalise un retard dans le remboursement de
crédit antérieur mais par contre le montant de la garantie est un
atout parmi les facteurs qui influences l'octroi de crédit au sein de la
MECREBU/NYAWERA parce que la probabilité de l'octroi de crédit
diminue avec le montant de la garantie (d'où la présence du signe
moins dans l'équation de dernière estimation du modèle
logit).
Nous suggérons à la MECREBU/NYAWERA d'informer
le membre le plus tôt possible du changement de la variable
indépendante prise en compte dans la matière des facteurs
essentiels qui influencent la décision de l'octroi de crédit.
Les offres de crédit devront être davantage orientées vers
les secteurs plus productifs tels que le commerce. La MECREBU/NYAWERA
étant une COOPEC son objectif doit être toujours poursuivi celui
de donner accès au crédit à la population pauvre à
travers les microcrédits. En parcourant en long et en large
différent dossiers de crédit de membre nous avons pu comprendre
que beaucoup des crédits sont plus octroyés aux hommes qu'aux
femmes et aussi aux personnes ayant un niveau de vie modeste, sans tenir compte
de rang social, ce qui prouve une discriminationau sein de la MECREBU/NYAWERA
afin de pouvoir pallier à ce constat.
Ainsi, nous n'avons aucune intention de prétendre dire
avoir réalisé un travail parfait sur le déterminant de
l'octroi de crédit dans les coopératives d'épargne et de
crédit cas de la MECREBU/NYAWERA.
Une approche plus complète serait par exemple
d'élargir la taille de l'échantillon sur tout le territoire
national comme la MECRE est localisée sur toute l'étendue de la
république pour trouver un taux des réponses plus
élevé et ainsi fructifier plus rigoureusement les analyses du
problème. De ce fait, nous restons reconnaissant que ce travail est une
oeuvre humaine qui ne peut manquer des lacunes. Pour ce faire, toutes critiques
constructives relatives à ce travail sont les bienvenues pour enrichir
ce cadre de réflexion.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
- A. SILEM et J.M. ALBERTINI (2006),Lexique
d'économie, 9ème édition, Dalloz,
Paris.
- ABDELKHALEK T. et al, Les déterminants de
l'épargne des ménages au Maroc : une analyse par milieu
géographique, Région et développement, 2012.
- ALAIN JACQUOT. ; « Modèle
économétrique : Probit, logit, et tobit »
- Albert HONLONKOU, DENIS H. Acclassato et Venant C.,
Déterminants de la performance de remboursement dans les
institutions de micro finance au Bénin, Université
d'Abomey-Calavi, avril 2005, Bénin.
- ANNE LUIE et Alii, Etude sur la portée et les
performances financières des IMF en Afrique, Washington, 2005.
- AZORKLY R., Les causes des impayés dans les
institutions de micro finance, 2010.
- C. et COSTER D, Manuel de gestion des risques en micro
finance. CARE, 2001.
- DIALLO B. (2006), Un modèle de Crédit
Scoring pour une institution de micro-finance africaine : le cas de Nyesigiso
au Mali, Laboratoire d`Économie d`Orléans.
- FERNAND VINCENT, Manuel de gestion pratique et gestion
financière dans le tiers monde, Ed. Harmattan, 1987.
- J. M. ALBERTIN ;Le mécanisme du
sous-développement, éd. Ouvrière, Paris, 1969.
- L. CASTELAIN, élément de droit
commercial, éd. De Boeck, Bruxelles, 1970.
- MICHEL LELART, La tontine, pratique informelle
d'épargne et de crédit dans les pays en voie de
développement, Montrouge, éd John Libbey, 1990.
- P. ROGER, Méthode de recherche en sciences
sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971.
- R. QUYVI et L. COMPENHAUD, Manuel de recherche en
sciences sociales, Paris, Dunod, 1995.
- S. RUTHERFORD, Comment les pauvres gèrent-ils
leur argent ?, Paris Karthala, 2002.
- SERVET J. M., Banquiers aux pieds nus : la micro
finance, Paris, Odile Jacob, 2006.
- VIGANÒ LAURA, (1993): a credit scoring model for
development bank:Journal of finance.
II.
Mémoires,
- GNOUDANFOLY AMADOU SORO. , Analyse des
déterminants de l'accès à la micro finance : le Cas des
coopératives d'épargne et de crédit en Côte
d'Ivoire, mémoire inédit ; 2014.
- J. NZONGANG, LEOPOLD D. et Alain TAKOUDJOU N, Les
déterminants des impayés dans les Institutions de Micro finance
en zone urbaine : le cas du réseau MUFFA (Mutuelle Financière des
Femmes Africaines) au Cameroun, Université de Dschang,
Cameroun.
- JENNIFER ISERN et al ; Diagnostic du cadre
réglementaire et politique sur l'accès aux services financiers en
République démocratique du Congo (RDC), mémoire
inédit.
- MAROYI BAHIZIRE Sylva. ; les
déterminants du défaut de remboursement des crédits
octroyés aux ménages par la COOPEC d'épargne et de
crédit CAHI, mémoire inédit, octobre
2014.
- MOBAWA RUHINDISHA Placide. ; les
déterminants de l'accès au financement bancaire des PME dans la
ville de Bukavu, mémoire inédit, octobre
2014.
- Mr DOSSOU-YOVOALFRED.,
« Impactssocio-économiques des activités de
microcrédits sur la clientèle de la petite épargne tontine
: Etude de cas de la Caisse du mouvement Mutualiste Béninois
(C.M.M.B). » mémoire inédit, octobre 2010.
- MUNIALI BUHENDWA. ; « Déterminants
des risques des crédits octroyés par les IMF en milieu rural cas
de PAIDEK/KAVUMU »mémoire inédit, octobre 2014.
- OKONKWA MUDUMBI ; Analyse de la contribution des
coopératives d'épargne et des crédits dans la lutte contre
la pauvreté, cas de la ville de Bukavu (période allant de 2006
à 2009) ,mémoire inédit, octobre 2014.
III. Articles et Dictionnaire
- SANA KACEM ET SONIA GHOREBEL ZOUARIL. ;
« L'analyse des déterminants d'accès aux services
financières des associations de microcrédit dans la Tunisie
rurale ».
- A. JOSEPH
(2001),Quels moyens mettre en oeuvre pour faciliter l'accès
des entreprises au crédit bancaire ?
- C. D. ECHAUMAISON,Dictionnaire d'Economie et sciences
sociales, Paris, 6è Edition, Nathan, 2004.
- C. GOURIÉROUX, L'Actualité
économique, vol. 79, n° 4, 2003, pp. 399-418.
- CGAP (1999), Mesurer des taux d'impayés en micro
finance : les ratios peuvent être dangereux pour votre santé.
Etude spéciale, 3.
- CORNEE S., Analyse de la convergence
entre performances financières et performances
- Craig C., et Dan C., Manuel de gestion des risques en
micro finance, 2001.
- INS, Inventaire du secteur de la microfinance en
République Démocratique du Congo, 2003.
- Micro robert, Dictionnaire du français
primordial, le robert, Paris, 1971.
- QUIVY R. et CAMPENHOUDT L., Manuel de recherche en
sciences, Paris, 1998.
- WAMBA, H. (2008), Mécanisme de prêt de
groupe et incitation au remboursement: cas des IMF camerounaises.
- CIRHUZA N. et al. ; Déterminants de l'octroi
de crédit dans les IMF cas de COOPEC CAHI, 2014.
IV. Cours
- BALEMBA E. (2011), Cours de Gestion des Institutions
Financières au Congo, inédit L1 Gestion financière,
UEA.
- CHINGULI, Cours Comptabilité de la
société commerciale, inédit, 03-04 ; ISC-Goma.
- MASOKA WAMTU, Cours des Méthodologies de
recherche en sciences commerciales et administratives, L1 Sciences
commerciales et administratives, ISP/Bukavu, Inédit 2008-2009.
- TSHUNDOLELA, Cours d'initiation à la recherche
scientifique, G2 Sciences Commerciales et Administratives, ISP/Bukavu,
Inédit, 2012.
- ZIULU EMMANUEL,Cours de statistique descriptive, G1
IG, ISP/Bukavu, 2011.
V. Rapports et autres
- BCC, Rapport annuel, 2012.
- BCC, Rapport des activités de la micro
finance, 2012.
- COBAC (2002), Recueil des textes relatifs à
l'exercice des activités de micro finance. Secrétariat
Général, Département micro finance.
- INS, Inventaire du secteur de la micro finance en
RDC, 2003.
- Ministère du Plan RDC, rapport annuel ;
Février 2004.
- PNUD, Conférence de Copenhague sur le
développement mondial, 2009.
- PNUD, Rapportmondial sur le développement
humain, 2006.
- RDC, Document de la stratégie de Croissance et de
Réduction de la pauvreté, Ed. Mirack impression, 411 av du
livre, Kin Gombe, juillet 2010.
VI. Sites web
-
fr.wordpress.com/tag/regression-logistique/
- http://
www.la banque.org
-
http://fr.wikipedia.org/
- www.Bic.cd.
-
www.microfinance.com.
-
www.vieartificielle.com/article/
Table des matières
EPIGRAPHE
I
REMERCIEMENTS
III
INTRODUCTION GENERALE
1
I. 1. Etat de la question
1
I.2. Problématiques du travail
4
I.3. Hypothèse du travail
10
I.4. Objectifs du travail
10
I.5. Choix et intérêt du sujet
10
I.6. Méthodes et techniques du travail
11
I. 6. 1. Méthodes
12
I. 6. 2. Techniques
12
I. 7. Délimitation spatio-temporelle
13
I. 8. Subdivision du travail
13
I. 9. Difficultés rencontrées
14
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE
14
I.1. Notion sur le crédit
14
I.1.1.Définition
14
I.1.2. Sortes de crédit
15
I.1.3. La formation du crédit
16
I.1.4. Objectif du crédit
17
I.1.5. La classification des crédits
17
I.1.6. La politique de crédit
18
I.2. Notion sur l'épargne
18
I.2.1. L'épargne obligatoire
19
I.2.2. L'épargne volontaire
bloquée
20
I.2.3. Les dépôts à vue et les
comptes semi-liquides
20
I.3. Considération sur les institutions
financières
20
I.3.1. Les institutions des crédits
20
I.3.2. Notion sur les coopératives
21
A. Définition
21
B. Sortes des coopératives
22
I.3.3. L'accès aux services financiers du
secteur formel et informel
22
A. Secteur formel
22
B. Secteur informel
23
I.3.4. Raison d'être des banques
23
I.4. Le financement
25
A. Le choix d'un financement
25
B. Les principaux modes de financement de
l'entreprise
25
I.6. Le microcrédit
28
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGIQUE
29
II.1. Note sur le déroulement de
l'enquête et la détermination de la taille de
l'échantillon
30
II.2. Théorie du modèle
33
II.2.1. Les facteurs liés aux
caractéristiques des demandeurs de crédit
33
1. L'Etat civil
33
I.
7. Niveau d'éducation de l'emprunteur
36
II.2.2. Les facteurs liés aux
caractéristiques de l'institution M
36
_Toc457213255
II.3. spécification formalisée et
problème d'estimation
2
II.4. PRESENTATION DE LA MUTUELLE D'EPARGNE ET DE
CREDIT
41
II.4.1. Aperçu historique de la
MECREBU/NYAWERA
41
II.4.2. Adresse et localisation
44
I.4.3. Objet social de la MECREBU/NYAWERA
45
II.4.4. Vision et valeur
45
II.4.5. Organisation structurelle et
fonctionnelle
45
II.4.5.1. Organisation structurelle
45
II.4.5.2. Organisation fonctionnelle
46
II.4.6. Organes MECREBU et différents
services dans les agences
47
II.4.6.1. Organes MECREBU
47
II.4.6.2. Services MECREBU - Au sein des
agences
48
II.4.7. Gestion et procédure de
crédit au sein de la MECREBU
48
II.4.7.1. Procédure de crédit
48
Recouvrement
49
II.4.7.2. La politique commerciale
50
II.4.8. Politique par catégorie
52
II.4.8.1. Les services les plus importants de la
gestion à la MECREBU
52
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
57
III. 1. L'analyse des corrélations entre des
différentes variables explicatives du modèle et la variable
endogène
57
III.1.1. Octroi de crédit et état
civil
57
III.1.2. Octroi de crédit et âge
57
III.1.3.Octroi de crédit et genre
58
III.1.4 .Octroi de crédit et taille
ménage
58
III.1.5. Octroi de crédit et revenu
59
III.1.6. Octroi de crédit et profession
59
III.1.7. Octroi de crédit et niveau
d'éducation
60
III.1.8. Octroi de crédit et financement
propre
60
III.1.10. Octroi de crédit et cycle de
crédit de l'emprunteur
61
III.1.11.Octroi de crédit et type de
garantie
61
III.1.12. Octroi de crédit et montant de la
garantie
62
III.1.13.Octroi de crédit et
échéance de remboursement
62
III.1.14.Octroi de crédit et projet
financé (secteur d'activité)
63
III.2. Analyse économétrique
64
III.2.1. Estimation du modèle à
variable dépendante : Octroi de crédit
64
III.2.2. La corrélation
65
III.2.3. Analyse de la régression
multiple
67
III.2.4. Tests de validité statistique du
modèle élaboré et inférences
71
III.2.5. Test de globalité et de
qualité de spécification du modèle
71
III.2.5. 1. Test de globalité
72
III.6. Analyse et discussion des
résultats
74
CONCLUSION
78
BIBLIOGRAPHIE
82
Table des matières
84
* 1 Cela est confirmé
par la probabilité associée à la statistique de
décision qui est largement inférieure à 0,05.
|