II.2.2.8. Epuration
L'épuration consiste à éliminer
manuellement les pieds d'une autre variété pouvant être
présents dans le champ. En fonction de son degré de
contamination, un champ pourra ou non être retenu comme champ semencier.
En général, on ne doit pas trouver plus de 1 pied sur 1000 pour
les semences de base et 1/200 pour les semences certifiées. Des passages
réguliers dans le champ permettent d'éliminer les pieds
étrangers sur la base des caractères phénotypiques de la
variété cultivée (Ntare. et al., 2008).
II.2.2.9. Récolte et séchage
La notion clé qui s'applique à la récolte
de semences est « au bon moment ». Il ne faut pas récolter
trop tôt, lorsque la teneur en humidité élevée rend
impossible la sécurité du stockage des semences, ni trop tard, ce
qui entrainerait des pertes dues aux insectes, aux maladies, aux oiseaux,
à la brisance, à la pluie et à la fragilité accrue
des semences. Du fait de la valeur plus importante d'une culture productrice de
semences, cela vaut probablement la
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peine d'effectuer une récolte précoce et un
séchage artificiel des semences. Cette procédure éliminera
la plupart des dangers mentionnés ci-dessus. Pour les
légumineuses à grains, les températures de séchage
de semences ne devraient jamais dépasser 35°C. Une chaleur trop
élevée constitue la manière la plus sûre de tuer les
semences. De plus, les semences ne doivent pas être séchées
au soleil. Un endroit bien aéré et légèrement
ombragé convient le mieux et il faut retourner
régulièrement les semences (Van Den Burg, 2004).
Pour la plupart des cultures, les semences sont mûres
quelque temps avant la période normale de la récolte. Les grains
sont remplis, le germe est complet et la seule chose qui se passe à
partir de ce moment est la baisse de la teneur en humidité. On peut dire
ainsi que les semences sont physiologiquement mûres.
Théoriquement, elles peuvent être récoltées
n'importe quand à partir de ce moment-là. Pour la plupart des
légumineuses à grains, la maturité physiologique est
atteinte au moment où les gousses changent de couleur. Les plantes
peuvent alors être arrachées et mises au séchage. Pour
l'arachide qui ne permet pas un examen simple des gousses, la seule chose
à faire est de déterrer quelques plantes quand il est
estimé que le bon moment approche. Et de contrôler si les grains
se détachent de la gousse et si la peau des semences a changé de
couleur.
La floraison est indéterminée chez l'arachide;
il y a donc une proportion variable de maturité. La récolte
prématurée entraine des pertes quantitatives dans la production,
et une incidence sur la teneur en huile, en protéines et sur la
viabilité de la semence. Si le sol est humide, le maintien des
variétés non dormantes au champ au delà de la durée
moyenne du cycle occasionne un niveau élevé de la germination des
graines. Ce retard de récolte expose les gousses aux attaques des
parasites et augment l'acidité des graines et leur teneur en aflatoxine
ayant comme conséquences directes la détérioration de la
qualité des semences. L'autre test le plus pertinent pour
contrôler la maturité de l'arachide est de vérifier le
parenchyme interne de la gousse qui, de duveteux et turgescent, devient lisse
et sec, et la couleur qui passe du blanc au brun foncé. Les gousses
mûres sont reconnues par la présence de taches brunes. Les champs
doivent être échantillonnés à partir de la date
théorique de la maturité des gousses (cycle variétal) en
mettant plusieurs plantes ensemble et en analysant la maturité des
gousses. La récolte peut être effectuée dès que 70
à 80% des gousses sont mûres. Chez les variétés
non-dormantes, la variété est considérée comme
mûre quand 2% des plantes ont des graines germées.
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