Analyse des canaux de transmission de la politique monétaire dans un pays en développement. Cas de la R.D. Congo.( Télécharger le fichier original )par Ange MBALA Université Reverend Kim - Licence 2015 |
l.2.2 : Le canal de prix d'autres actifsIl s'agit essentiellement du canal du taux de change et de cours des actions. En présence de taux de change flexibles, une baisse des taux d'intérêt réduit l'attrait des dépôts en monnaie nationale. La dépréciation de la monnaie nationale a baissé des prix relatifs de cette monnaie exprimée dans les devises étrangères. Les exportations nettes augmentent. Augmentation de l'offre de la monnaie... baisse du taux d'intérêt réduit...dépréciation de la monnaie nationale... augmentations des exportations. Y= C+I+G+N+X (économie ouverte) NX= Exportation-importation Cette équation montre que, dans une économie ouverte, les dépenses effectuées sur les territoires nationaux n'ont pas à égaliser la production des biens et services. Si la production est supérieure à la dépense intérieure, la différence est exportée. Les exportations nettes sont positives ; si la production intérieure est supérieure à la dépense intérieure, la différence est importée : les exportations nettes sont négatives.19(*) Dans le model IS-LM, le canal des prix d'autres actifs est limité du fait qu'il ne tient compte que du prix des actifs monétaires en négligeant ceux des actifs (actions et devises) qui sont également l'étude du canal des prix d'autres actifs. l.2.2.1 Le canal de cours des actionsLe canal s'exerce par l'intermédiaire de la théorie de l'investissement de Tobin(1969) et par les effets de richesse de consommation. § Le canal de l'investissement de James Tobin décrit un canal par lequel la politique monétaire affecte les entreprises par le biais de ses effets sur la valorisation des actions. James Tobin invente le « coefficient q » et le définit comme étant le rapport entre la valeur boursier d'une entreprise et le cout du renouvèlement de son capital ancien par le capital neuf.20(*) Q=valeur boursier Coûts de renouvellement du capital Lorsque q : ==1 cela signifie que la valeur boursière du capital excède son coût de remplacement. En d'autres termes, les nouveaux investissements productifs deviennent moins onéreux par rapport à la valeur boursière des entreprises. Ces derniers peuvent alors émettre des actions et en obtenir un prix élevé. Les dépenses d'investissements vont augmenter par suite de la diminution du cout relatif du capital productif. Lorsque q=1, cela signifie, que la valeur boursière est faible par rapport au coût du capital. Il n'est pas intéressant d'investir dans les nouveaux biens d'équipement, d'où baisse des dépenses d'investissement des entreprises, selon Tobin, une politique monétaire expansionniste, ayant comme effet une baisse du taux d'intérêt, réduit l'attrait des obligations, dont le rendement diminue par rapport à celui des actions, ce qui suscite une hausse des cours de ces dernières. Il en résulte une augmentation du coefficient q, ce qui stimule les dépenses d'investissement et l'activité économique. § Le canal de l'effet de richesse ou patrimoine : Les actions sont des composantes essentielles du patrimoine financier des agents économiques. Or, les dépenses de consommation de ces dernières sont fonction du niveau de leur richesse ou patrimoine financier. De ce fait, une politique monétaire expansionniste ayant pour effet la hausse de la valeur du patrimoine financier des agents économiques entraine une augmentation de la population. * 19 G. N.MAKIW, 5ed boeck, Bruxelles 2010, P.170 * 20J.TOBIN, A general equilibrium approach to monetary theory, journal of money. Credit and banking, Bruxelles 1969, P.15. |
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