Paragraphe 4 La signature électronique
L'acte sous seing privé doit être signé
pour avoir une force probante sans quoi il n'équivaut qu'à un
commencement de preuve par écrit156. Le professeur
MUSANGAMWENYA renchérit en disant que l'acte sous seing privé, en
tant que preuve écrite préconstitué, n'existe qu'à
une seule condition, la signature des parties.
154 SHANDI YOUSEF, op.-cit, p.288
155 L'écrit électronique pourra donc être
admis en preuve à l'existence d'un lien fiable entre l'écrit et
la personne dont il émane, qui serait assuré par la signature
156 KATUA KABA KASHALA, op.-cit., p.26
-' 75 -'
Mais qu'est-ce alors la signature ? La signature a
été définie par le professeur YAV KATSHUNG comme un trait
arbitrairement choisi par son auteur et reproduisant son nom.157
WIkipedia nous propose une définition de la signature
en disant qu'elle est la marque permettant d'identifier l'auteur d'un document,
d'une oeuvre la cause d'un événement158.
La signature électronique ou numérique serait
alors un mécanisme permettant de garantir l'intégrité d'un
document électronique et d'en authentifier l'auteur par analogie avec la
signature manuscrite d'un document papier.159
Sur support traditionnel, les parties apposent leurs
signatures de leurs mains. Il n'en est de même pour la signature
apposée sur un support numérique. C'est dans ce sens que SHANDI
écrit que la reconnaissance de la preuve électronique obligera
alors au législateur de ne pas subordonner la signature à
l'apposition d'une trace de la main, de peur que cette reconnaissance juridique
de l'écrit électronique comme moyen de preuve ne soit
privée de toute valeur160.
Ainsi, la signature apposée sur un document est valable
à partir du moment où il n'existe aucun doute sur
l'identité du signataire de l'acte et sur sa volonté d'en
approuver le contenu161.
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