ABSTRACT
This study seeks to identify the determinants of excess liquidity
for seven (7) of the WAEMU members countries between 1985 and 2012.Before
addressing the phenomenon we compar the theoretical and the effective amount of
deposits transformed into lending. Like Doumbia (2009) It shows an excess
liquidity in the area. An analysis of panel data shown that the excess
liquidity in the WAEMU derives both the behavior of economic agents through
their preference for one or the other deposits, low processing activity of
banks in the Union and the structural change in 1994. Although our study shows
that significant excess liquidity in the area is less tied to deposits since it
negatively affect the excess liquidity.
KEYWORDS: excess liquidity, WAEMU, Panel, preference, authorized
theoretical jobs, efficient theoretical jobs
1Bénin, Burkina Faso, Côte-d'Ivoire,
Mali, Niger, Sénégal et Togo 2 L'Etat et la banque
centrale
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Réalisé par OUONOGO Souleymane VIII
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
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L'UEMOA
INTRODUCTION GENERALE
L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
créée en janvier 1994 comprend huit (8)3 pays de
l'Afrique subsaharienne. Ce groupe de pays a pour vocation de compléter
la coopération monétaire existante par la constitution d'un
espace économique unifié, fondé sur l'harmonisation
graduelle des politiques économiques et de l'environnement juridique.
Elle se présente comme une zone monétaire dans laquelle
l'unicité de la monnaie a devancé toutes les autres étapes
de la mise en place d'un marché commun. Ainsi l'intégration
monétaire n'est pas encore effective pour compenser des handicaps
structurels majeurs : une structure d'exportation centrée sur les
matières premières, des infrastructures insuffisamment
développées, des marchés étroits et de nombreux
obstacles aux échanges. Cette Union Monétaire appartient à
la zone franc qui est caractérisée par un modèle de
coopération monétaire assez singulier4. La zone franc
a été formellement créée en 1939 dans le cadre des
mesures liées à la déclaration de guerre par un
décret instituant une législation des changes pour tous les
territoires de l'empire colonial français ( Guillaumont et Guillaumont,
2002). Le contour géographique de cette zone s'est modifié au fil
du temps, car on a assisté à des sorties et des entrées de
certains pays. La zone franc comprenait à ses débuts, la France
et la plupart de ses colonies. De nos jours, elle comprend en plus de l'UEMOA
en Afrique de l'Ouest, les pays membres de la CEMAC en Afrique Centrale et les
Comores. Au lendemain de la dévaluation des francs CFA en janvier 1994,
les pays africains de cette zone se sont engagés dans des processus
d'intégration économiques au delà de l'intégration
monétaire déjà établie. C'est ainsi que l'UEMOA
s'est substituée à l'Union Monétaire Ouest Africaine.
Dans cet espace communautaire, les banques sont les principaux
intermédiaires financiers qui sont chargés de collecter les
dépôts des agents à capacité de financement pour les
prêter aux agents à besoin de financement. Dès la
création de l'UMOA, la politique monétaire a visé à
favoriser des secteurs dits moteurs de l'économie, par des taux
d'intérêts préférentiels. Mais cette politique n'a
pas toujours eu les effets escomptés et aura comme conséquence la
crise bancaire des années 80. Au cours de cette période, ce sont
environ 27 établissements bancaires qui ont déclaré
faillite. Face à ces problèmes d'insolvabilité et de
rentabilité des banques, des mesures de restructuration et des
réformes ont été prises par
3 Bénin, Burkina-Faso, côte d'ivoire,
Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo.
4 Relation de coopération monétaire
Nord-Sud unique au monde.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 1
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l'autorité monétaire en 1989. En effet ces
réformes qui ont conduit à la libéralisation du secteur,
avaient pour but d'une part de remédier au problème
d'insolvabilité5 qui a miné les banques commerciales
et d'autre part de passer d'un contrôle direct à un contrôle
indirect6 de la liquidité monétaire.
Avec une marge de 70% d'appartenance des banques à des
groupes étrangers notamment français, l'une des principales
caractéristiques de cet espace communautaire est la forte
liquidité de son système bancaire dont les concours à
l'économie à long terme ne dépassent pourtant pas 10% du
PIB de l'Union (Cissé, 2009).Mesuré par le solde des comptes
courants et de règlement des banques ouverts dans les livres de la
Banque Centrale, la liquidité bancaire est passée d'environ 240
milliards au début des années 1990 à plus de 750 milliards
de 2007 à2011, faisant ressortir des excédents de constitution
des réserves obligatoires de 270 milliards sur la même
période (Perspectives économiques-UEMOA, 2012). Evalués
à près de 49 447,157 milliards de FCFA pour les emplois
théoriquement autorisés contre 34 467,399 milliards de FCFA en ce
qui concerne les emplois effectifs, les réserves excédentaires
dans la zone s'élèvent à 14 979,758 milliards de FCFA sur
la période 1985-20127. Cela contraste avec la contribution
des banques au financement des économies de l'Union. Cette contribution,
appréciée à travers le rapport entre les crédits
à l'économie et le PIB, est passée de 23% en 1993 à
15,8% en 2010, contre un ratio de 34% au Nigeria, 77% au Maroc et 145% en
Afrique du Sud (Perspectives économiques-UEMOA, 2012). Ainsi ces
réserves excédentaires demeurent malheureusement dans la totale
oisiveté. En termes relatifs, cela traduit une accentuation des
difficultés d'accès aux concours bancaires dans l'Union
(Perspectives Economiques-UEMOA, 2012).
Malgré la mise en place de la Bourse régionale
des valeurs mobilières et le recours des gouvernements à
l'endettement interne, les banques de la zone sont toujours
caractérisées par un excès de liquidité.
Une alternative pour gérer ce problème
d'excès de liquidité des banques a consisté à
l'introduction des réserves obligatoires. Cependant Nissanke et Aryeetey
(1998) montrent qu'en situation de surliquidité, il devient d'ailleurs
difficile de réguler l'offre de monnaie par le mécanisme des
réserves obligatoires. Cette étude reflète le cas de
l'UEMOA car la
5 L'insolvabilité et le manque de
liquidité sont liés, l'insolvabilité étant la
conséquence finale.
6 Le passage du contrôle direct au
contrôle indirect se traduit par l'avènement des adjudications
hebdomadaires qui permettent à la Banque Centrale de déterminer
le taux d'intérêt qui permet de minimiser cet écart
grâce à la confrontation des offres et les demandes de monnaie
centrale.
7 Nos calculs
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surliquidité n'a pas été
résorbée par le mécanisme des réserves obligatoires
et ne cesse de poser des difficultés à la BCEAO.
Au-delà de ces aspects, la problématique de la
surliquidité demeure au coeur des débats dans la zone à
travers son appréciation. D'où la nécessité
d'analyser le phénomène ainsi que ses principaux
déterminants.
Cette étude s'inscrivant dans le cadre de l'obtention
du diplôme de Master PTCI en économie appliquée porte sur
« les déterminants de la surliquidité bancaire dans l'UEMOA
».
Son ossature est composée de 3 chapitres.
Le premier chapitre est consacré dans
un premier temps à la problématique, les objectifs, les
hypothèses et la méthodologie de l'étude. Ensuite, nous
exposons le cadre théorique de l'étude des causes de la
surliquidité. Il s'agit de faire un tour d'horizon sur la
littérature existante sur le thème.
Le deuxième chapitre est axé
sur l'analyse de la surliquidité dans les traits caractéristiques
de l'UEMOA. Il s'agit d'aborder la dynamique du système bancaire de
l'UEMOA, avant de confirmer l'intuition d'une probable surliquidité des
banques dans la zone.
Le troisième chapitre est
consacré à la vérification de notre seconde
hypothèse. Il s'agit pour nous d'une part de spécifier le
modèle à estimer. Et d'autre par de valider l'estimation du
modèle à travers différents tests et de ressortir les
résultats de l'investigation.
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