1.2 Le réseau bancaire de l'UEMOA
Le réseau bancaire de l'UEMOA est constitué de
banques et établissements financiers avec des structures
différentes (tant au niveau des bilans que de l'intermédiation
financière) à l'échelle de toute l'Union et à
l'intérieur d'un même pays. Au 31 décembre 1999, treize
banques présentaient chacune un bilan individuel de plus de 100
milliards de F CFA, alors que le bilan moyen des 88 établissements de
crédit en exercice était de 51,8 milliards de F CFA. Les dix plus
grandes banques de l'UEMOA assurent en moyenne plus de la moitié de
l'intermédiation financière (53% des crédits
octroyés et 54% des dépôts mobilisés en 1997) et un
peu plus du quart pour les petites et moyennes banques. Aussi, en 1999, le
nombre de banques en activité en Côte d'Ivoire représentait
le quart de toutes les banques de l'Union soit autant que ceux du
Sénégal et du Bénin (respectivement 16,7 et 8,3%), alors
que le réseau bancaire du Burkina, du Niger ou celui du Togo,
représentait chacun un peu plus de 11,5% et 15% pour celui du Mali. Les
établissements de crédit en activité en Côte
d'Ivoire ont contrôlé en moyenne plus de 50% des ressources
financières intermédiées (distribution de crédit et
mobilisation de l'épargne) dans toute l'UEMOA sur la
période1993-1997. Le système bancaire sénégalais
vient en seconde position (18,2%) contre 2% au Niger, 6% au Bénin, 7% au
Togo et 9% au Mali en 1997. Par ailleurs, l'UEMOA présente un faible
niveau de couverture bancaire. L'ouverture de guichets bancaires est
très inégale d'un pays à un autre, avec des
différences allant du simple au dixième : 1 guichet pour 54.000
habitants au Togo
15Il faut noter que la constitution de
réserves obligatoires était prévue depuis 1975, mais elle
n'avait pas été appliquée.
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
contre 572.000 habitants au Niger en 1999. En moyenne, en
1999, il y a avait un guichet pour plus de 116.000 habitants, soit
rapporté à la densité de la population, un guichet
bancaire pour la couverture d.une superficie moyenne de 5.917
km2.
Dans une étude empirique récente, Gelbard &
Leite (1999) trouvent que de 1987 à 1997, les différents
indicateurs de développement financier se sont améliorés
à l'exception de l'environnement institutionnel au Togo et de la
fourniture des services financiers au Bénin. Cette amélioration
s'explique par la mise en oeuvre des différents programmes
d'assainissement des établissements bancaires car vers la fin des
années 80 tous les systèmes financiers dans l'Union
étaient en crise (Caprio & Klingebiel, 1996).
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