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Analyse des déterminants de la sur liquidité bancaire dans l'UEMOA.

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par Souleymane OUONOGO
Université d'Abomey-Calavi - Master/PTCI 2014
  

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CHAPITRE II : ANALYSE DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS L'UEMOA

Ainsi qu'il ressort du chapitre précédent d'une part la problématique, les objectifs, les hypothèses et la méthodologie de notre étude. Et d'autre part, la revue de littérature mettant en exergue une bonne appréhension de la surliquidité. Traitant de ces différents aspects, nous nous proposons d'analyser la surliquidité dans les traits caractéristiques de l'UEMOA.

SECTION 1 : Dynamique du système bancaire de l'UEMOA

Regroupant les anciennes colonies de l'Afrique de l'Ouest, l'UEMOA représente une partie de la zone CFA. Zone dont la deuxième partie est constituée des pays de l'Afrique Centrale regroupés au sein de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale). Ces deux zones monétaires figurant parmi les anciennes zones monétaires du continent Africain, disposent chacune d'une Banque Centrale d'émission du franc CFA dont à convertibilité à change fixe en euro est assurée par le Trésor Français. Notons que le système bancaire de l'UEMOA a été caractérisé par une dynamique non régulière dans le temps avec des caractéristiques qui varient peu d'un pays à un autre. En effet, le système bancaire dans les pays de l'UEMOA dans les années 70 et 80 était en situation de quasi-monopole étatique, où l'Etat était le principal actionnaire et bénéficiaire des crédits à l'économie. Aussi, la répression financière est-elle mise en oeuvre à travers un système d'administration des taux d'intérêt et d'orientation des crédits. La dynamique du système bancaire de l'UEMOA est décrite à travers la politique monétaire de la BCEAO et le réseau bancaire de l'UEMOA.

1.1 La politique monétaire de la BCEAO

La politique monétaire de la BCEAO a pour principal objectif de faire en sorte que l'économie dispose des liquidités nécessaires à son fonctionnement et à sa croissance tout en contrôlant l'inflation. Elle s'était fixée essentiellement trois objectifs principaux, d'abord d'augmenter la croissance économique, ensuite de maîtriser l'inflation et enfin de défendre la valeur interne et externe de la monnaie. Conformément à l'article 12 du Traité de l'UEMOA, le Comité de Politique Monétaire « définit la politique monétaire et de crédit afin d'assurer la sauvegarde de la monnaie commune et de pourvoir au financement de l'activité et du

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ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS L'UEMOA

développement économique des États de l'Union ». Cependant depuis les réformes de 1989 on a assisté à un recentrage de la politique monétaire sur le seul objectif de stabilité des prix. La stabilité des prix doit être maintenue sur le moyen terme, ce qui permet à la BCEAO de tenir compte d'une possible forte volatilité des prix à court terme.

Pour atteindre cet objectif final, la politique monétaire de la BCEAO utilise principalement deux types d'instruments : les taux d'intérêt directeurs et les réserves obligatoires.

1.1.1 Les taux d'intérêt directeurs

De nombreux taux ont été souvent appliqués dans le cadre de la politique monétaire menée par la BCEAO. Par exemple, le taux d'escompte préférentiel (TEP) instauré en 1956 aux côtés du taux d'escompte normal (TEN), s'appliquait aux effets documentaires relatifs aux exportations. Ces deux taux sont fixés respectivement à 3 et 3,5% jusqu'en 1973, où un taux unique est appliqué pour le TEP et le TEN ; après 1973, ce taux est fixé à 5,5%. A partir de 1975, jusqu'aux réformes de 1989, deux taux (préférentiel et normal) de réescompte seront à nouveau appliqués. Au cours de cette période, le TEP va varier entre 5,5% et 9%, alors que le TEN est compris entre 5,5% et 10%. Ce mécanisme de réescompte s'est transformé en un recours systématique au refinancement de la Banque Centrale. Entre 1989 et 1993, un taux d'escompte unique compris entre 10,5% et 12,5% a été institué. Avant 1993, les avances consenties selon la procédure de pension étaient facturées au taux d'escompte. Mais à partir de 1993, un taux de prise de pension (TPE) a été instauré et il a varié entre 11% et 4,25% (Amoussouga et Eggoh, 2010). On peut noter que, les taux directeurs de la BCEAO sont relativement élevés durant la période d'avant les réformes financières, tandis qu'ils ont connu une tendance à la baisse après les réformes financières des années 90. Les taux ont augmenté jusqu'à 14,5% en 1994, et ont connu une tendance baissière pour atteindre 4,25% en 2011. Compte tenu de la baisse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) au cours des dernières années, l'écart positif entre les taux de la BCEAO et ceux de la zone euro s'était très significativement élargi à partir de la fin de 2008, pour atteindre 250 points de base fin 2009 pour le taux des pensions. Cet écart, qui s'était stabilisé au cours de l'année 2010, s'est légèrement resserré avec la remontée progressive des taux directeurs de la BCE à partir d'avril 2011.

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