REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNIVERSITAIRE ET DE RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE DE BUKAVU
« I.S.C./BUKAVU »
Section : Sciences Commerciales et
Financières
L'IMPACT DE LA BANCARISATION DES SALAIRES DES AGENTS DE
L'ETAT SUR LES DEPENSES PUBLIQUES.
CAS DES SOLDES DES FARDC, GARNISON DE BUKAVU
(2011 - 2013)
Par KIBONGE MUNENE Christian
Travail de Mémoire présenté pour
l'obtention du diplôme de licencié en Sciences Commerciales et
Financières
Option : comptabilité
DIRECTEUR : KAMIANTAKO MIYAMUENI Professeur
ordinaire à l'université de Kinshasa
Codirecteur : CT BISIMWA LUGWARA DOGO Michel
ANNEE ACADEMIQUE 2013 - 2014
EPIGRAPHE
Je t'exalté, ô Eternel, car tu m'as
relevé.
Tu n'as pas voulu que mes ennemis se réjouissent
à mon sujet.
Psaume : 30 ; 2
DEDICACE
A vous nos parents KIBONGE WIKOSSI André et
KASUKU MUSALIA Henriette pour votre bienveillance d'avoir conduit nos
premiers pas et ouvert nos yeux.
A mon épouse SIFA NSHOKANO, Madame KAMALEBO
KIKA Dorcas pour vos conseils et encouragement ; à nos enfants
KIBONGE Christian, KIBONGE Jonathan, KIBONGE Patrick, KIBONGE KENAN, KIBONGE
Divina, KIBONGE Jessica, KIBONGE Lamy, pour votre endurance et amour.
A vous nos soeurs et frères, à tous les
encadreurs de la jeunesse.
A vous tous, je dédie ce travail qui est le
résultat d'un grand courage et d'une grande endurance.
KIBONGE MUNENE Christian
REMERCIEMENTS
Au cours de notre formation, nous avons eu le concours de nos
formateurs ; ils ont déployé leurs énergies et ont
conjugué leurs efforts pour nous devenions intellectuel.
A ceux- là qui se sont donné corps et âme
à notre édification, qu'ils trouvent, l'expression de notre
profonde reconnaissance.
Nos remerciements s'adressent de manière
particulière au Professeur KAMIANTAKO MIYAMUENI
Antoine et au Chef de Travaux BISIMWA LUGWARHA DOGO
Michel pour leur rigueur scientifique, le sens de
responsabilité dans la conduite des travaux.
Nous pensons aussi à tout le corps professoral et
administratif de l'ISC /Bukavu, qui nous a guidé tout au long de notre
parcours Qu'il trouve toute notre gratitude pour avoir supporté nos
caprices et nos embêtements de tous les jours.
A tous ceux-là qui, d'une manière ou d'une
autre ont contribué à nos études qu'ils trouvent
l'expression de notre profonde gratitude.
Notre gratitude à nos collègues sans vouloir
les citer à cause de leur nombre.
Paix profonde
à tous !
SIGLES ET ABREVIATIONS
1Cl : Soldat de première classe
1MR : Premier maitre
1MT : Matelot première classe
1Sgt : Premier Sergent Major
2Cl : Soldat de deuxième classe
2MR : Deuxième maitre
2MT : Matelot Deuxième Classe
ACB : Association Congolaise des Banques
Ask : Askari
Av : Avenue
B.P : Boite Postale
BCC : Banque Centrale du Congo
BDE : Brigade
BIC : Banque International de crédit
CADECO : Caisse D'épargne du Congo
CDF : Congo démocratique franc
CELPA : Communauté des Eglise pentecôte en
Afrique
Comd : Commandant
Cpl : Caporal
CPP : Comptable Public Principal
DBF : Le Directeur de budget, et finances
DCB : Direction de Contrôle budgétaire
DDR : Désarmement Démobilisation
Réintégration
DGRAD : Direction Général des Recettes
Administratives
DPSB : Direction de la Présentation et du Suivi du
Budget
Dr : Directeur
DTO : Direction de Trésorerie et d'ordonnancement
DPresse : Direction Presse
DFin : Direction Finance
DInfor : Direction Informatique
DAgri : Direction Agriculture
DGn : Direction General
ECOBANK : The pan African Bank
EM : Etat Major
EM FT : Etat Major Force terrestre
EMG : Etat Major Général
EPSP : Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel
EUR : Monnaie européenne (euro)
EX-FAZ : Ex - Force Armée Zaïroise
FAC : Force Armée Congolaise
FAé : La Force Aérienne
FARDC : Force Armée de la République
Démocratique du Congo
FN : La Force Navale
GR : Garde Républicaine
ISDR : Institut Supérieur de développement
Rurale
LOFIP : Loi Relatif aux finances publique
M23 : Mouvement du 23 Mars
MDNAC : Ministère de la Défense National et
des Anciens Combattants
Mil : Militaire
MLC : Mouvement de Libération du Congo
MONUSCO : Mission d'Observation des Nations Unit au
Congo
P E G : Programme Elargie du Gouvernement
PEB : Plan d'Engagement Budgétaire
PCGC : Plan Comptable Général Congolais
PTR : Plan de trésorerie
RCU : Rapport de commandant d'unité
RDC : République Démocratique du Congo
Rec : Reconnaissance
Rgn : Région
SGF : Service de Gestion et Finances
Sgt : Sergent Major
STATISTIX : Statistiques
FT : Force Terrestre
TFC : Travail de Fin de Cycle
TMB : Trust Merchant Bank
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine
USD : Dollars American
INTRODUCTION GENERALE
1.1. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix de ce sujet nous a inspiré à cinq
niveaux :
§ Analyser les contours de la politique de la
bancarisation de la paie, perçue comme instrument de maîtrise des
effectifs de l'armée ;
§ La bancarisation comme nouveauté change la
tenue des livres comptables et la gestion des espèces, ce qu'est une
expérience nouvelle ;
§ Le suivi de l'issue finale que prennent les sommes
récupérées par la bancarisation, la mesure du
gain ;
§ Mettre à la disposition des chercheurs une piste
qui constituerait un point de départ pour les nouvelles recherches.
1.2. ETAT DE LA QUESTION
Dans notre revue de la littérature scientifique, nous
n'avons pas trouvé un travail qui traite de manière
spécifique de notre sujet « l'impact de la bancarisation des
salaires des fonctionnaires de l'état dans la diminution des
dépenses publiques cas des forces armées de la République
Démocratique du Congo ». Toutefois nous avons lu les travaux
suivant :
KIJA LWENDO : analyse de la gestion de paie des agents
dans une Institution d'Enseignement Supérieur et Universitaire, en
s'appuyant sur le cas de ISDR / BUKAVU. Celui-ci a démontré que
l'insuffisance des programmes informatiques constitue la principale cause
d'erreur, lenteur et défaillance dans la paie des salaires des
agents.
Son approche repose sur une application informatique
conçu en Accès;
BAHINDWA WANKOY Dieudonné : il a mené une
étude sur la gestion budgétaire comme gage d'une bonne
gouvernance financière à l'Hôpital Général de
Référence de CIRIRI / BUKAVU. Cette étude montre que la
bonne gouvernance financière peut bien contribuer à la gestion
budgétaire des institutions hospitalières et permet d'obtenir des
résultats efficaces et efficients. En outre, il a montré que la
présentation des rapports budgétaires obéissent aux
sources nationales du droit comptable publié par les ordonnances loi
n°76-150 du 16 juillet 1976 fixant le plan comptable général
zaïrois et n°77 - 332 du 30 novembre 1977 fixant modalités
d'application du PGCC et la loi n° 76 - 020 du 16 juillet 1976 portant
normalisation de la comptabilité au zaïre.
La valeur ajoutée de cette étude repose sur deux
éléments nouveaux :
· La bancarisation de la paie des agents de
l'Etat comme moyen de maîtrise des effectifs;
· La bancarisation des salaires des Militaires des forces
armées de la République démocratique.
1.3. PROBLEMATIQUE
Le paiement des salaires et autres avantages liés
à la rémunération des agents de l'état pose
toujours des problèmes au gouvernement congolais.
L'inégalité entre les effectifs des agents payés ainsi que
les sommes défalquées par le trésor public, ces
égarements financiers avaient comme origine :
ü La déclaration des faux effectifs dans
l'armée comme dans l'administration civile ;
ü Des coupes régulières des salaires des
agents par les agents payeurs ;
ü Des disparitions et/ou des retards manifestes des
salaires des agents très éloignés des centres villes.
En effet, pour mettre fin aux désordres de la paie
manuelle des fonctionnaires et autres agents de l'état le gouvernement a
décidé de payer désormais les agents par voie bancaire;
d'où l'expression bancarisation tire son origine, à cet effet les
écarts des effectifs se font constatés de 150.000 hommes en
uniforme à 90.000 aujourd'hui
Par ailleurs, la bancarisation devient-elle, un processus
par lequel le gouvernement par le truchement du ministère des finances
se propose d'opérer des changements perceptibles dans le paiement des
salaires et autres avantages liés à la rémunération
des agents de l'état par la voie bancaire.
Les objectifs assignés à la bancarisation de
la paie des fonctionnaires s'articulent de la manière
suivante (Inédit : revu de presse de ministère de
budget)
- Maîtriser les effectifs des fonctionnaires de l'Etat
(et des militaires) ;
- Supprimer le paiement des agents fictifs et le
détournement des fonds de l'état par les comptables publiques et
autres différents responsables ;
- Raccourcir le temps que prenait le paiement des agents
éloignés par rapport à ceux de la ville ;
- Supprimer les retenues injustifiées sur les salaires
opérées par les comptables publics et autres responsables.
- Réduire le retard dans le circuit administratif du
rapport de signalement de désertion à la hiérarchie
(EMG)
- Mettre fin à la gestion volontaire des
déserteurs dans des unités sans aucun rapport adressé
à la hiérarchie et qui a comme conséquence que la somme
globale revenant aux déserteurs est détournée par les
responsables de ces unités.
En ce qui concerne les FARDC, les listings ne tiennent pas
compte de l'avis individuel de modification de la situation des soldats lors du
retour de désertion ou en cas de décès. La perte d'homme
reste gérée dans l'unité afin de décourager la
veuve ou orphelin à rechercher ses droits. La bancarisation est
une relecture de la chaine des décisions liée à la paie
des agents de l'état et des militaires. Cette relecture enrichit notre
problématique et nous permet de cerner les questions ci-dessous.
Ø La bancarisation a-t-elle permis au gouvernement
congolais de maîtriser ses effectifs ?
Ø Quel est le gain financier obtenu par la
bancarisation ?
Ø Quel est l'impact sociétal de la
bancarisation ?
Ø Quelles sont les perspectives d'avenir de la
politique de paie à travers les banques
1.4. HYPOTHESES
1) Pour le cas de notre étude, nous estimons que la
bancarisation des salaires des agents de l'Etat participerait à la
performance des objectifs du gouvernement dans la maîtrise des
dépenses du secteur de Forces Armées de la République
Démocratique du Congo à travers la maîtrise des effectifs
et la récupération du reliquat, initialement payé aux
déserteurs et aux décédés.
2) Les soldes des militaires qui ne se présenteraient
pas au guichet ne constitueraient un reliquat à reverser au compte du
trésor public. Il proviendrait de non paiement des déserteurs et
les veuves.
3) Le gain financier de la bancarisation aurait une influence
sur l'augmentation des salaires et créerait un soulagement sur le panier
de la ménagère militaire.
1.5. METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Pour matérialiser notre étude nous utiliserons
les méthodes descriptives et comparatives auxquelles nous ajoutons les
techniques :
§ Documentaire ;
§ Interview libre ;
§ Observation directe.
1.5.1. Les méthodes
La méthode descriptive nous a permis de
décrire la chaine de paiement des soldes des militaires avant la
bancarisation et après la mise entrain des dispositifs de la
bancarisation.
La méthode comparative est utilisée en vue de
rapprocher par certaines grandeurs (masses financières)
périodiques, les acquis issus de la mise en oeuvre de la nouvelle
politique. A titre complémentaire le recours aux méthodes et
techniques sus évoquées ont été dictés par
une analyse que nous voulons minutieuse au regard de la complicité et de
la délicatesse qui caractérise la vie sociale des militaires.
La méthode statistique
Par définition, la statistique est un ensemble de
méthodes scientifiques à partir desquelles on requiert, on
organise et on analyse un ensemble des données numériques,
relatives à un problème aléatoire et qui permettent
d'étudier des relations de causalité et de prendre des
décisions judicieuses.
Les outils et tests statistiques suivants seront
utilisés :
a) Le test de Student :
Les étapes du test de Student sont les
suivantes :
La variable d'intérêt est X. Nous
souhaitons comparer la moyenne de X dans 2 sous populations.
Le test d'hypothèses s'écrit :
H0 :
ì1 = ì2
H1 : ì1
? ì2
Le test peut être unilatéral à gauche ou
à droite. Le schéma global reste le même, la statistique du
test et les degrés de liberté sont identiques. Seule la
région critique sera modifiée. Soient 2 échantillons
Ù1 et Ù2 prélevés à partir
de 2 sous populations. Nous formons les moyennes conditionnelles
empiriques :
Le test de comparaison de 2 moyennes consiste à
confronter les quantités estimées x1 et
x2 en tenant compte de la dispersion (variance) des valeurs
dans chaque sous-groupe. Les calculs diffèrent selon les
hypothèses relatives aux variances conditionnelles.
· Cas des variances connues
Le cas où les variances sont connues dans les
sous-groupes est purement théorique. Pourtant la très grande
majorité des présentations du test de comparaison de moyennes
commencent par cette configuration.
En effet, elle comporte tous les éléments de
compréhension du test de comparaison de 2 moyennes.
Nous formons l'écart D =
X1 - X2. L'espérance de D
est
E(D) = ì1 -
ì2
Les échantillons étant indépendants, sa
variance est obtenue directement avec
Sous H0 : ì1 =
ì2, la statistique du test de comparaison
de moyenne devient :
Puisque X est distribuée normalement, Z
l'est également. Pour un test bilatéral, la région
critique du test (rejet de H0) s'écrit :
Où est le quantile d'ordre de la loi normale centrée réduite.
· Cas des variances égales
Dans la pratique, nous ne connaissons pas les valeurs
ók, il nous faut les obtenir à partir des
données, nous utilisons les estimateurs non biaisés :
Si l'on fait l'hypothèse que les variances sont
identiques dans les sous-groupes, nous pouvons produire un estimateur
synthétique de la variance s2 avec
La statistique du test devient :
Sous H0, elle suite une loi de Student , degrés de liberté.
Pour un test bilatéral, la région critique est
analogue à la précédente :
Où est la quantile d'ordre de la loi de Student1(*).
Il faut bien comprendre le mécanisme que recèle
cette formulation. A écart égal entre les moyennes, plus la
variabilité des valeurs sera faible, plus nous serons emmenés
à rejeter l'hypothèse nulle : les distributions conditionnelles
se démarquent plus fortement même si le paramètre de
localisation (la moyenne) n'est pas modifié.
b) Le test F de Fisher :
Il nous permettra de savoir si la variance de l'offre est
égale ou non à la variance de la demande, ou si l'offre et la
demande varient de la même façon.
Le test de comparaison de Fisher compare les variances de 2
sous populations, il confronte les hypothèses suivantes :
A partir des résultats de la section
précédente (section 2.1), la statistique du test calcule le
rapport entre les variances estimées dans chaque sous
échantillon.
Si F s'éloigne significativement de la valeur
1, on peut considérer que les variances conditionnelles sont
différentes. Formellement, sous H0, il a
été établi que F suit une loi de Fisher à
(í1, í2) degrés de
liberté 2 avec í1 = n1
- 1 et í2 = n2 -
1. La région critique du test au risque á
s'écrit alors :
Fa (n1 - 1,
n2 - 1) est le quantile de d'ordre a de la
loi de Fisher à (n1 - 1,
n2 - 1) degrés de liberté.
c) Les paramètres de tendance centrale, de dispersion
et de forme : ils vont nous permettre de connaître, de faire une
analyse descriptive détaillée des caractéristiques de la
production et des ventes au cours du temps. Ceux qui seront analysés
sont la moyenne, le mode, la médiane, la variance, l'écart
type, le coefficient d'asymétrie et d'aplatissement, etc.
d) Les tests de normalité
Les tests de normalités auxquels nous ferons recours
dans ce travail sont ceux présentés par TANAGRA : le test de
Shapiro-Wilk, d'Anderson Darling, de Lilliefors et d'Agostino. Pour les
démarches de ce test, le lecteur pourra se référer
à R. RAKOTOMALALA.2(*)
Nous utiliserons le test de Kolmogorov Smirnov sous deux
aspects :
1) Savoir si les deux échantillons (offre et demande)
proviennent d'une même population ayant une même loi ;
2) Ajuster la quantité offerte et la quantité
demandée à une loi théorique(en l'occurrence, la loi
normale.
Pour ce faire, le logiciel XLSTAT ou STATISTIX nous servira
d'outil privilégié.
Nous référant à MUGISHO G(2011), les
démarches de ce test sont les suivantes :
Si F est la fonction de répartition de la
variable normale centrée réduite,
Si X suit une loi normale de paramètres et , Z suivrait une loi normale centrée réduite, de
densité de probabilité.
Sachant que et
Nous testerons donc :
Contre
Le tableau présentant les calculs nécessaires
se présente de la manière suivante :
1) Calcul des valeurs centrées réduites
2) Détermination des à l'aide de la table de la loi normale centrée
réduite
3) Calcul des Fn(zi),
où zi est la fonction empirique de Z
déterminée à partir de n-échantillons ;
dans ce test, on prend souvent pour
Fn(zi), la proportion des valeurs
observées inférieures ou égales à
zi.
4) Calcul de
Et on note la plus grande valeur retrouvée.
5) Il suffira alors de faire une comparaison entre la
valeur calculée Dn correspondant à la plus grande
valeur trouvée et la comparer à la valeur tabulaire au
seuil á
Cette valeur correspond à
6) On ne rejettera pas l'hypothèse nulle si la
valeur calculée est inférieure est à la valeur
tabulaire.
1.5.2. Les techniques
La technique documentaire nous a permis de consulter les
différents Rapports des paies produits par les Banques, les ouvrages
scientifiques ainsi que les cites internet.
La technique d'interview libre nous a mis en contact avec le
responsable de la commission de la paie bancarisé et les responsables de
la commission de l'Administration et finance de la dixième Région
Militaire.
La technique d'observation directe résulte de notre
présence au sein de l'Armée et fonction jadis occupées
dans les structures financières de la 33ème
Région Militaires.
1.6. DELIMITATION DU
SUJET
Les ressources financières constituent la clé
de voute de fonctionnement de tout gouvernement dans le processus de la mise en
oeuvre de sa politique économique. Notre travail est objectivement
orienté dans la bancarisation de la paie des fonctionnaires de l'Etat,
particulièrement les forces Armées de la république
démocratique du Congo. IL est abordé sur deux plans :
§ Spatial ;
§ Temporel.
Sur le plan spatial la 33ème Région Militaire,
Sud-Kivu est retenu comme notre cadre d'étude.
Sur le plan temporel cette recherche couvre la période
allant de 2011 à 2013.
1.7. DIFFICULTES RENCONTRES
Pour l'élaboration de ce travail nous nous sommes
heurtés aux difficultés d'ordre matériel. Par
conséquent, il nous a été difficile de nous
déplacer rapidement à travers les différents axes
où sont déployés les militaires particulièrement
les Etat-Major des unités pour observer le paiement effectif de la
banque mobile (mobil Banking) mise en oeuvre par la TMB, ECOBANK et BIC
à NYAMUNYUNYI, WALUNGU, NYANGEZI, KAZIBA, LUHINDJA, KANYOLA, NINDJA et
BURHINYI. En outre, les banques ne nous ont facilité pas à voir
les donnés sur leurs softs pour savoir combiens des militaires sont
payés par ces trois banques par trimestre. Grâces à la
base des données de la 33ème Région militaire nous avons
réussi à contourner cet obstacle.
En définitive, le manque des ouvrages appropriés
ne nous a pas non plus rendu la tache facile.
1.8. PLAN SOMMAIRE
En dehors de l'introduction et la conclusion, le
présent travail est composé de quatre chapitres :
ü Le premier chapitre retrace le cadre
théorique;
ü Le deuxième chapitre
présent la monographie de la 33ème Région
militaire ;
ü Le troisième chapitre
présente l'étude empirique de l'analyse de la structure des
masses financières issues de la bancarisation de la paie des soldes des
militaires,
ü Le quatrième chapitre est
consacré à l'interprétation des résultats issus de
l'étude empirique de la bancarisation des soldes des militaires des
Forces Armées de la République Démocratique du Congo
CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE
Dans ce chapitre nous ferons ressortir les concepts
fondamentaux développés par les différents auteurs sur le
thème, objet de notre étude. Il s'articule autour de la
charpente suivante :
1. La définition des concepts ;
2. La problématique de la paie des agents de
l'Etat ;
3. La bancarisation de la paie des soldes des militaires.
I.1. DEFINITION DES
CONCEPTS CLES
Une recherche consciente repose sur les besoins de
clarifier les concepts. C'est une exigence essentielle de la recherche que ces
concepts soient définis avec clarté et exactitude suffisante afin
de faciliter au chercheur de progresser surement et sans risque d'être
contredit ».
Aussi, « la communication entre
l'émetteur et le récepteur ne peut être possible que si le
premier utilise un code accessible, déchiffrable par le second. Sur ce,
nous avons jugé bon pour permettre une lecture saine de notre travail et
pour éviter les interprétations contradictoires, de
procéder à la définition des concepts clés auxquels
s'intéresse notre travail scientifique.
I.1.1. Le Concept
Bancarisation
Ce concept vient d'une tendance des banques à
influencer la vie des ménages en leur permettant d'ouvrir des comptes,
drainant ainsi des multiples ressources favorisant la vie économique.
« Sans banquier point d'échange de
richesses de stimulant à la production, à la distribution, et
à la consommation ». Ainsi Jean-Pierre DESCHANEL
révélait-il la place de l'activité bancaire dans la vie
économique3(*). Intermédiaire obligé entre la
population en excédant de trésoreries et celle en besoin de
financement, le banquier collecte l'épargne et distribue le
crédit. Ce statut d'intermédiaire l'incline à une
recherche permanente d'une clientèle et des déposants de fonds en
particulier. Car contrairement aux banques classiques qui spéculaient
avec leurs propres monnaies, celles d'aujourd'hui sont tributaires de
l'épargne des particuliers autrement appelé fonds reçus du
public. Sont ainsi considérés « les fonds qu'une
personne recueille d'un tiers, notamment sous forme de dépôt avec
le droit d'en disposer pour son propre compte mais à charge pour elle de
les restituer »4(*).
Toutefois, est-il, à noter que les banques n'ont pas
pu jouer, sinon que difficilement, leur rôle dans l'activité
économique. Cela s'explique par la rareté de l'épargne qui
pourtant constitue « le support nécessaire de
l'activité bancaire »5(*). Cette faiblesse a donné
naissance un peu partout à des politiques visant à redonner
à ce noble métier son blason doré
6(*) comme en atteste
d'ailleurs la promotion de la bancarisation dans l'espace de l'Union Economique
et Monétaire Ouest africaine (UEMOA).
Définie comme « l'emprise plus ou moins
grande de l'institution bancaire sur une population
donnée »7(*), la bancarisation traduit l'idée du nombre de
personnes bénéficiant des services d'une banque8(*). Son taux
se mesure par des éléments divers et variés tels
répertorie entre autres le nombre de guichets permanent, le nombre de
personnes titulaires de compte voire le nombre d'employés dans les
banques. Cette définition quoique séduisante occulte certaines
difficultés tenant à l'imprécision même de la notion
de banque.
Par banque, il convient d'entendre au demeurant,
« les entreprises qui font profession habituelle de recevoir des
fonds dont il ne peut être disposé par chèque ou virement
et qu'elles emploient pour leur propre compte ou pour le compte d'autrui en
opération de crédit ou de placement ».9(*)
Ainsi conçue, la banque renvoie, de prime abord,
à une personne physique ou morale dont la profession habituelle consiste
à recevoir du public des fonds qu'elle emploie pour son propre compte ou
pour celui d'autrui.
Dans le premier cas on parle d'opérations de
placement c'est-à-dire une opération consistant pour le banquier,
de prendre des participations dans les entreprises existantes ou en formation
et toute acquisition de valeurs mobilières émises par des
personnes publiques ou privées (art. 6 de la loi uniforme10(*)).
La banque emploie ainsi les fonds par elle reçus en vue
d'acquérir un bien, généralement des titres, dont elle
espère qu'elle pendra de la valeur.
En revanche dans le second cas on parle d'opérations
de crédit. Sont ainsi considérées les opérations de
prêts, d'escompte, de prise en pension, d'acquisition de créance,
de garantie de financement, de vente à crédit et de
crédit-bail. De façon générale, ce qui
caractérise ces opérations c'est le but onéreux. Le
législateur français l'a très tôt compris lorsqu'il
voit en ces opérations : « tout acte par lequel une
personne agissant à titre onéreux met ou promet de mettre des
fonds à la disposition d'une autre ou prend, dans l'intérêt
de celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval ou un
cautionnement »11(*). Sans doute, cette disposition fait-elle allusion aux
banques mais toujours est-il que limiter la notion de banque au sens de
l'article 4 de la loi uniforme serait amputé à ce travail une
partie essentielle.
En effet il existe des entreprises qui, sans être des
banques au sens de la loi uniforme, effectuent des opérations entrant
dans le monopôle de ces établissements, c'est-à-dire la
réception de fonds du public, l'octroi de crédit, et la mise
à la disposition de la clientèle et la gestion des moyens de
paiement12(*). C'est le cas notamment établissements
financiers13(*), et des institutions mutualistes ou
coopératives d'épargne et de crédit14(*).
Aussi faut-il ajouter à ceux-là les services financiers de la
Poste, le Trésor public ou tout autre organisme dûment
habilité par la loi.
Eu égard à toutes ces considérations il
convient d'entendre par banque, dans le cadre de ce travail, toute institution
publique ou privée qui accomplit à titre de profession habituelle
l'une ou l'autre des opérations de banque. Cette conception prend en
compte non seulement les banques et les établissements financiers au
sens de la loi uniforme, les institutions mutualistes ou coopératives
d'épargne et de crédit les services financiers de la Poste, le
Trésor public mais aussi tout autre organisme visé par l'art 42
du règlement15(*). Reste alors le problème de la
présentation de l'espace UEMOA.
L'Union Economique et Monétaire Ouest africaine
(UEMOA) est une mutation de l'UMOA. Instituée par le Traité du 10
Janvier 199416(*) entre le Bénin, le Burkina Faso, le Côte
d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo17(*) ,
l'UEMOA n'a pas échappé à la faiblesse voire la crise qui
caractérise l'activité bancaire dans beaucoup de pays ou
d'espaces d'intégration économiques.
En effet l'espace UEMOA est fortement marqué par un
faible taux de bancarisation entraînant une forte thésaurisation
de la monnaie fiduciaire, une faiblesse interbancaire et
bilatéralité, et un règlement inapproprié
fondé sur le support papier. Ces faiblesses s'expliquent par des causes
diverses et variées, tenant à la fois à l'emplacement des
banques et la réglementation de leurs activités d'un coté,
et au comportement des populations de l'autre. Ainsi s'il est claire que
l'espace de l'union 18(*) fait montre d'une forte concentration des
banques19(*) dans les zones urbaines de sorte que les populations
en milieu rural ne peuvent, sinon que difficilement, accéder aux
services bancaires. Toujours est-il que le coût élevé des
produits offerts à la clientèle constitue à bien des
égards, pour l'activité bancaire dans cette zone.
Ainsi même s'il est évident que cette situation
est imputable, dans une large mesure à la réglementation et au
fonctionnement des établissements de crédit20(*), il
n'en demeure pas moins vrai que populations y ont aussi joué un
rôle considérable à plus d'un titre. Car celles-ci ont
toujours manifesté une méfiance notoire à l'égard
de ces établissements de crédit.
I.1.2. Le concept Reliquat
Le mot reliquat est défini par le petit Robert comme
choses restantes, ou ce qui reste dû après un arrêté
de comptes RELIQUAT, subst. masc.
- DR., COMPTAB. Ce qui reste dû après
l'arrêt ou la clôture d'un compte. Toucher son reliquat.
- Usuel. Reste d'une somme à percevoir ou à
payer. Reliquat de factures, d'honoraires.
Ce concept est utilisé dans les finances des forces
armées pour designer les restes des fonds non remise aux militaires
absents sans motif valable de leurs unités pendants plusieurs mois, en
terme de rapport le commandant dresse un rapport à l'échelon
supérieur pour signaler l'absence moyennant un Procès-verbal de
désertion.
I.1.3. Le concept Fictif
Le mot fictif est quelque chose ou une histoire qui est
créée par imagination, qui n'a rien de réel, soit qui
n'existe que par convention.
I.1.4. Le concept Banque
Est un établissement public ou privé qui
facilite les paiements des particuliers et des entreprises, avance et
reçoit des fonds, et gère des moyens de paiement. Les banques,
elles, sont plusieurs, elles se différencient par leurs natures et par
leurs missions.
La Banque de dépôt : elle a
principalement comme activité de recevoir des particuliers et des
entreprises, des dépôts à vue ou à terme
« cette opération obsolète sur le plan
réglementaire est encore en cours. Utilisée ».
Banque d'affaire : son activité
principale est d'investir dans les entreprises existantes ou en formations.
Banque d'émission : c'est celle
qui est dotée du monopole d'émission des billets de banque.
Banque centrale : c'est une banque
d'émission qui participe à la politique monétaire du pays,
gère les relations entre banques et a pour principal client l'Etat.
I.1.5. Le concept
déserteur
Est réputé déserteur, tout militaire
qui est toujours absent à partir du jour X + 7 d'absence non
autorisé, ou X + 13 pour celui qui est en arrière de rejoindre
son unité. L'absence irrégulière est constatée
à une heure bien précise du jour où elle se produit (jour
X) au jour X+ 1, le commandant compagnie inscrit le constat de l'absence
irrégulière dans le RCU. Il y mentionne l'heure exacte du constat
et la nature de l'absence irrégulière.
Le militaire qui a quitté sans autorisation son lieu
de travail pendant les heures de services est appelé
« manquant » à partir de 00h00' du jour X + 1, le
militaire qui n'est pas revenu après une période d'absence
autorisée, ou une mission, actées au Rapport du commandant
unité est appelé « en arrière de
rejoindre » à partir de 00h00'du jour X + 1.
Tout absence irrégulière est qualifiée
comme une transgression disciplinaire à partir du moment qu'elle est
constatée et actée au Rapport du commandant d'unité.
En conclusion, le calcul de désertion tient
compte de ce qui suit :
- En cas d'absence non autorisée le militaire qui
demeure absent, sera inscrit dans le Rapport de commandant unité comme
réputé déserteur le septième jour à 00h00',
à partir du premier jour manquant.
- En cas d'absence après mission, congé ou
permission le militaire sera toujours portée au Rapport de commandant
unité comme réputé déserteur le douzième
jour à partir du premier jour « manquant »
- Administrativement, pour déterminer la date d'absence
illégale et par la suite la date de désertion, on débutera
toujours le calcul à partir du premier jour
« manquant ».
I.1.6. Problématique de
la paie des agents de l'Etat
La structure de paie des salaires des fonctionnaires et
militaires a toujours posé des multiples problèmes au regard des
plaintes formulées par des agents de l'état.
Parmi ces plaintes, nous retenons des:
1) paiements des décédés,
2) déclarations des faux effectifs
3) paiements des retraités comme des agents
réguliers,
4) coupes récurrentes injustifiées sur les
salaires,
5) disparitions des salaires des agents pourtant
budgétisés à l'avance.
Par ailleurs, il a fallu s'imaginer des mécanismes
nouveaux de paiement des salaires qui privilégient à la fois les
intérêts de l'état, en terme de contrôle et de
maitrise des effectifs, et, des agents de l'état qui ne percevaient pas
leurs salaires en entièreté et régulièrement dans
cette section. Cette problématique est cernée de manière
suivante:
- la structure organisationnelle de la paie des agents de
l'état et des militaires,
- les problèmes liés à la paie des
militaires avant la bancarisation.
I.1.7. Problèmes lies a
la paie des militaires avant 1997
Toute chose restant égale par ailleurs, le processus
de paie par voie manuel a durée plusieurs années. Depuis
l'époque coloniale, nos parents percevaient leurs salaires par cette
voie ; cela posait un problème de fil d'attente pour percevoir
l'argent.
L'indépendance prématurément acquise
par les congolais en 1960 n'a pas permis aux colons belges de pouvoir bien
préparer la mise à jour de l'appareil financier. Au moment de la
remise de la gestion de l'Etat aux hommes compétents et
préparés à la continuité de la chose publique, cela
a généré des sérieux problèmes d'adaptation
au système de gestion. IL a fallu au régime de la
République du Zaïre de créé l'Ecole Nationale
d'Administration et bien plus tard l'Ecole National des Finance pour les civils
et EADEM (Ecole d'Administration Militaire) en vue de doter le pays des cadres
de l'administration et des finances. Ce qui a donné naissance à
une structure financière :
- Le Directeur de budget, et finances (DBF),
- Le comptable public principal (CPP),
- Le service de gestion et finances (SGF).
I.1.7.1. Le directeur de
budget et finances (DBF)
Est le responsable de l'organe d'exécution et de
contrôle de la gestion budgétaire et finances du Ministère
de la Défense Nationale.
De ce fait, elle exécute des taches suivantes :
- Engager et liquider les dépenses sur les
crédits budgétaires ;
- Tenir la comptabilité des fonds mis à la
disposition du MDNAC et prendre, dans le cadre des prescriptions
légales, toutes mesures relatives à la saine gestion de ces
fonds ;
- Rédiger et tenir à jour les règlements
et instructions en matière budgétaire et
financière ;
- Alimenter en fonds les Directeurs Financiers, les Bureaux de
comptabilité et les Attachés Militaires ;
- Soumettre à la signature du Ministre de la
Défense Nationale, tous les bons d'engagement appuyés de toutes
les pièces justificatives.
I.1.7.2. Le comptable
public principal (cpp)
Le comptable est la personne chargée de manipuler des
deniers appartenant à l'Etat, il est chargé de:
- Encaisser ;
- Conserver ;
- Justifier ;
- Tenir la comptabilité.
I.1.8. La comptabilité
des fonds
La comptabilité des fonds est une composante de la
fonction financière. Elle répond aux principes de toute
comptabilité qui se compose des éléments suivant :
- Des pièces justificatives ;
- Des documents de contrôle.
La comptabilité des fonds est tenue par un comptable
unique appelé <<TRESORIER>>, elle se distingue de la
comptabilité de type commerciale. Elle est tenue à partie simple,
c'est-à-dire que chaque opération ne met en jeu qu'un seul
compte. Le but poursuivi n'est pas la recherche d'un résultat, mais
l'utilisation optimale des ressources. La comptabilité de fonds retrace
les opérations des recettes et des dépenses.
I.1.9. Recettes
Toute entrée des fonds dans la caisse du financier
constitue une recette.
Exemple :
- Réception des fonds de
rémunération ;
- Réception des frais de fonctionnement.
I.2. DEPENSES
Toute sortie de fonds chez le trésorier constitue une
dépense.
I.2.1. Le service de gestion et
finances (SGF)
Sont affectés dans des Régions militaires,
Etat-major des forces, Etat-major général. Le responsable de ce
service :
- est le représentant du Gestionnaire des
crédits auprès de la Région militaire où il est
rattaché;
- participe à l'élaboration technique des
prévisions budgétaires de la Région militaire ;
- est le seul responsable des retraits et de remise des fonds
destiné aux l'Unités de garnison ;
- est chargé de l'engagement administratif des
dépenses légalement autorisées ;
- contrôle l'effectivité du paiement de
rémunération des militaires ;
- contrôle la procédure de liquidation des
dépenses liées à l'alimentation des troupes ;
- fait exécuter par le comptable de garnison, les
paiements légalement autorisés ;
- établit mensuellement le rapport de gestion
financière et le transmet au Ministère de la Défense
Nationale/Secrétaire Général, en informant tous les
échelons hiérarchiques ;
- arrête, après calcul, le montant de la demande
de fonds de l'Etat-major des Unités rattachées que le Commandant
signe et transmet à la hiérarchie.
Cette initiative louable n'a donné aucun effet devant
un géant Zaïre sous une vision de la dictature ; Les
conséquences ont été que ces nouveaux cadres ont
encouragé la destruction de ce système de gestion laissé
par nos colonisateurs en y introduisant la nouvelle donne communément
appelé « opération retour » en
cherchant l'enrichissement sauvage des comptables d'Etat et agents payeurs
ainsi que les chefs de l'administration au détriment des pauvres
fonctionnaires [ les agents des bureaux et chefs des services de la
fonction publique monnayent les services et les documents qui au départ
étaient gratuit. En effet cela a engendré une corruption
difficilement maitrisable dans l'esprit de tous les congolais.] la vie sociale
du militaire était devenue indésirable, l'armée
Zaïroise s'était livrée au pillage à deux reprises
suite au retard de paiement et à la modicité de solde et
traitement.
I.3. L'INFLUENCE DU
CHANGEMENT POLITIQUE DANS LA GESTION DES FINANCES ET DE L'ECONOMIE DE
17/05/1997 au 02/08/2004
Le changement du régime a donné l'espoir aux
hommes des troupes de l'AFDL à cause du paiement d'une solde de 100$
à chaque soldat et commandant.
La révolution du pardon n'a pas permis de
déraciner le virus de la corruption et de détournement des biens
public ; la continuité des anciens administratifs et financiers n'a
pas épargné de nouveau ces congolais qui ont tant souffert. La
conséquence a été que dans les FARDC les militaires se
plaignent de la disparition de leurs noms sur le listing de paie pendant
plusieurs mois, les blaisés de guerre trainent dans les hôpitaux
sans leurs soldes, les veuves ainsi que les orphelins sont abandonnées
à leur triste sort privés de percevoir le traitement de leurs
pères.
Par ailleurs, la grève et toute autre forme de
manifestation sont interdites aux hommes en uniforme. C'est pourquoi, les
autorités militaires entretiennent cette forme d'exploitation des
militaires.
En 2008 les pays voisins impose à la RDC une guerre
injuste sans cause afin d'exploiter les minerais dans l'est du Congo. Sur le
chemin de la paix les belligérants du RCD et du MLC nous ont
imposé les hommes des troupes pour intégrer les Forces
Armées Gouvernementale appelé FAC avant
l'intégration et FARDC après l'intégration. L'effectif
global des militaires est passé à 350 000 hommes. Ce chiffre
comprenait des faux effectifs et des décédés.
Face à cette situation, il a été
instauré dans les FARDC, un premier contrôle de la Structure
Militaire d'Intégration instituée par le ministère de la
défense nationale en 2005 suivie du contrôle biométrique
en partenariat avec l'Union Européenne. Le lancement de recensement
biométrique a réussi à rationaliser cet enjeu en
réduisant les effectifs des FARDC à 150000 hommes de troupe.
Néanmoins, la situation administratif de l'armée n'est pas
restée statique depuis 2005 parce qu'on y dénombre des
décès suite à des guerres, des maladies et des accidents
qui doivent nécessairement modifier les données de l'armée
or, ces cas ne sont souvent pas signalés à l'Etat-Major des
armées. Cette somme communément appelée reliquat traine
entre les mains des comptables et agents payeurs des petites et grandes
unités de l'armée.
I.4. PROCEDURE D'EXECUTION
DES DEPENSES DE REMUNERATIONS
I.4.1. L'engagement
L'engagement de la dépense des
rémunérations est effectué par les services donneurs
d'ordre ci-après;
Ø La présidence de la République pour les
membres du cabinet du président de la République ;
Ø Assemblée nationale pour les
députés et le personnel d'appoint ;
Ø Le sénat pour les sénateurs et le
personnel d'appoint ;
Ø Le ministère du budget pour les membres du
gouvernement, leur personnel politique et d'appoint, les agents de services de
sécurité et du service National
Ø Le ministère de la défense nationale
pour les Forces armées de la RDC ;
Ø La police nationale congolaise pour les
policiers ;
Ø Ministère des affaires
étrangères pour les Diplomates ;
Ø Ministère de la fonction publique pour le
personnel de la carrière des services publics de l'état, les
retraités et les rentiers civils et militaires ;
Ø Ministère de l'enseignement primaire,
secondaire et professionnel pour le personnel enseignant de ce
secteur ;
Ø Ministère de l'enseignement supérieur
et universitaire pour le personnel enseignant du cycle
supérieur ;
Ø Le ministère de la recherche scientifique pour
le personnel des centres de recherche ;
Ø Le ministère de la santé publique pour
les médecins et professionnel de santé ;
Ø Le ministère de l'agriculture pour les
professionnels de l'agriculture ;
Ø Le ministère de développement Rural
pour les techniciens en développement Rural ;
Ø Les services et organismes auxiliaires de l'Etat
rémunérés par le Trésor public dont les
états de paie sont préalablement approuvés par le
ministère de tutelle et visés par le contrôleur
budgétaire ;
Ø Le secrétariat permanent du conseil
supérieur de la magistrature pour les magistrats civils et
militaires.
Cette disposition reste d'application en ce qui concerne les
secteurs à compétence exclusive des provinces (Défense
nationale / FARDC, EPSP / Enseignement, Santee / professionnels,
Agriculture/professionnels, Développement rural/professionnels,
intérieur / Autorités coutumières), en attendant le
transfert effectif des charges y afférents.
En vu d'actualiser le fichier et de reconstituer l'annuaire
général du personnel de carrière de l'état, chaque
secrétaire général est tenu de communiquer tout mouvement
du personnel du régime général au ministère de la
fonction publique. Les listes déclaratives de tous les organismes
auxiliaires ainsi que les états de paie approuvés par les
ministres de tutelle sont transmis au ministère de la fonction
publique.
Aucun barème de traitement, aucune prime permanente,
aucune création d'emploi, extension des cadres organiques ou
modification du statut pécuniaire des agents de carrière des
services publics de l'état, aucun acte d'administration pouvant avoir
une répercussion immédiate ou future sur le budget de
l'état ne peut être pris sans l'avis préalable du ministre
en charge du budget conformément à l'esprit de l'article 107 de
la loi n°11/011 du 13juillet2011 relative aux finances publiques.
I.5.2. Liquidation
Cette étape s'effectue au niveau du ministère
du budget. La paie des institutions est liquidée suivant un BDE
établi parle ministre en charge du budget et transmis pour
l'ordonnancement au ministère en charge des finances en passant par la
chaine de la dépense. La liquidation des dépenses relatives aux
émoluments des membres des cabinets ministériels doit tenir
compte des structures définies par le décret n°08/28 du 24
décembre 2008 portant modification du décret n°07/01 du 26
mai 2007 relatif à l'organisation et au fonctionnement des cabinets
ministériels. Toutefois, certaines dérogations suffisamment
motivées peuvent être accordées au ministre qui les
sollicite. Avant la décision d'octroi d'une dérogation par le
premier ministre, l'avis préalable du ministre en charge du budget est
requis en respect de l'article 107 de la loi relative aux finances publiques
(LOFIP).
La paie du personnel du régime général,
des régimes spécifiques ainsi que des pensions et rentes, est
liquidée trimestriellement par la Direction de la paie à travers
notamment la procédure transitoire simplifiées (PTS). Cette
dernière est chargée :
- Du contrôle informatique des effectifs
budgétisés des agents et fonctionnaires de l'état par
rapport aux cadres organiques des services ;
- Du contrôle de l'évolution de la masse
salariale correspondante aux effectifs budgétisés ;
- De l'édition de l'état d'exécution du
budget de rémunération.
I.5.3. ordonnancement
L'état liquidatif des agents et fonctionnaires de
l'état est impacté dans la chaine de la dépenses au niveau
de l'ordonnancement sur validation électronique du ministère en
charge du budget ou de son délégué (Directeur de la
paie).
La Direction du trésor et de l'ordonnancement
prépare les titres de paiement et les transmet au cabinet du ministre en
charge des finances pour signature. Elle communique les masses salariales y
afférentes au ministère de la fonction publique et au
ministère du budget.
I.4.4. paiement
Les titres de paiement validé par le ministre en
charge des finances sont transmis électroniquement à la banque
centrale du Congo par la Direction du trésor et de l'ordonnancement.
Pour la rémunération du personnel de
carrière des services publics de l'Etat, les paiements se font par voie
bancaire conformément à l'arrêté
interministériel n° 002/CAB/VPM/MIN/BUDGET/2013,
n°001CAB/MIN/FP/2013 et n°039/CAB/MIN/FP/2011 portant disposition
relatives à la procédure de la paie des agents et fonctionnaires
de l'Etat. Il en est de même pour la paie des membres des institutions
politiques et assimiles ainsi que du personnel de leurs cabinets.
Pour les agents et fonctionnaires dont la paie n'est pas
encore bancarisée, seul le comptable public principal des
dépenses accréditée est habilitée, en vue du
paiement à retirer les fonds y relatif auprès des institutions
financières agréées, conformément aux dispositions
du règlement général sur la comptabilité
publique.
Les institutions financières et les comptables publics
principaux ayant procédées au paiement des
rémunérations dressent, endéans 10 jours de la
clôture de la paie un rapport assorti de la liste de paie
émargée dont les copies sont réservées aux
ministres du budget (cabinet du ministre et direction de la paie) et des
Finances, (cabinet du ministre, Direction du trésor et de
l'ordonnancement, Direction de la comptabilité publique). L'indexation
des salaires en monnaie étrangère est prohibée à
l'exception de ceux du personnel des missions diplomatiques.
Les services responsables de l'exécution de la
dépense de rémunération des agents et fonctionnaires de
l'Etat, ainsi que les banques intervenantes sont tenus au respect de la
procédure et du calendrier ci-après :
- Les ministres de la fonction publique ainsi que les autres
Donneurs d'ordre des Régimes spécifique doivent transmettre les
mises à jour du personnel pour la paie du mois M à la Direction
de la paie avant le 7 du mois M-2. Passé ce délai, la Direction
de la paie reconduit les mises à jour antérieures.
- Du 01 au 03 du mois M-1, le ministre ayant dans ses
attributions le budget donne son quitus à la note de configuration de la
paie du mois M. une copie de cette note est transmise à la fonction
publique. Passé ce délai la Direction de la paie soumet à
la signature du ministre ayant le budget dans ses attributions l'état
liquidatif sur base de la paie antérieure.
- Le ministre ayant dans ses attributions le budget transmet
l'état liquidatif de la paie du mois M au ministre ayant en charge les
finances dans ses attributions au plus tard le 23 du mois M-1. Passé ce
délai, l'ordonnateur délégué, agissant pour le
compte du ministre ayant les finances dans ses attributions, soumet
immédiatement à la signature du ministre ayant les finances dans
ses attributions, l'état liquidatif antérieur.
- Le 10 du mois M, tous les listings doivent être
transmis aux banques commerciales intervenantes. Passé ce délai,
l'ordonnateur délégué, agissant pour compte de ministre
ayant les finances dans attributions, a toutes les prorogatives de transmettre
les listings de la paie du mois M sur base de la paie antérieure.
- Les banques commerciales intervenantes ont l'obligation
d'adresser aux ministres ayant les finances, le budget, et la fonction publique
dans leurs attributions un rapports d'exécution de chaque paie au plus
tard vingt jours ouvrables après réception des fonds de la banque
centrale du Congo ; de verser le reliquat enregistré à la
fin de l'opération de la paie, dans le sous compte général
du trésor n°000642 ouvert dans les livres de la banque centrale du
Congo.
I.6. STRUCTURE DE LA CHAINE
DE DEPENSE DES FINANCES PUBLIQUES
I.6.1. L'ordonnateur
délégué du gouvernement :
Il gère le compte du trésor public sous la
haute supervision du ministre des finances, à ce titre il ordonnance
toutes les dépenses publiques conformément à
différentes enveloppes telles que fixées dans le budget de
l'état de dépenser les deniers public suivant les orientations
donnés dans l'acte de l'ordonnancement et préalablement
approuvé par le ministre national des finances.
I.6.2. Le comptable public
principal :
Est un fonctionnaire du ministère des finances de la
direction de comptabilité publique, affecté dans un service ou
dans une institution émanent du budget annexe : il est porteur
d'une commission signé par le secrétaire général
aux finances après avoir été nommé par une
ordonnance loi présidentielle.
Est comptable tout agent ayant qualité pour
exécuter au nom et pour le compte du pouvoir central de la province ou
de l'entité nationale décentralisée des opérations
des recettes et des dépenses de maniement et de conservation des
fonds.
I.6.3. Les agents
payeurs :
C'est un personnel de l'administration publique qui travaille
en collaboration avec le chef du personnel pour l'harmonisation de listing et
la préparation de la paie ; leur tache consiste à payer au
bénéficiaire ce qui lui revient après prestation de
service et fait rapport au comptable publique.
I.7. ORGANISATION
PROVINCIALE
La province est organisée de la même
manière que la structure nationale elle se différencie au niveau
de l'échelle nationale ou provinciale.
I.7.0. structure de la nouvelle
chaine des finances militaires
Dans les forces armées, la structure de paiement est
appelée chaine de paiement. Elle est séparée de la chaine
de commandement et a une mission de payer le solde aux troupes et faire
rapport au ministre de la défense nationale en plus de cela elle
participe à la maitrise des effectifs de l'armée. Sa
dépendance technique est le ministère de la défense et sa
dépendance opérationnelle est l'unité à la quelle
elle est rattachée.
TABLEAU N°1 : EXPLICATIF SUR LA DEPENDANCE
TECHNIQUE ET OPERATIONNELLE
CHAINE FINANCIÈRE
|
DEPENDANCE TECHNIQUE
|
DEPENDANCE OPERATIONNELLE
|
Le Directeur de budget et
Finance
|
Secrétaire
générale à la défense nationale
|
Ministère de la
défense nationale
|
Le comptable publique
|
Secrétaire
générale à la défense nationale
|
Ministère de la
défense nationale
|
Le Directeur Financier
|
Secrétaire
générale à la défense nationale
|
Etat-Major
général, Etat-Major forces, Région mil, groupement des
écoles supérieures militaire, corps de santé
|
Le chef bureau
comptabilité
|
Secrétaire
générale à la défense nationale
|
Base Mil, Brigade,
Régiment, académie militaire
|
Le comptable près
de Directeur Financier
|
Secrétaire
générale à la défense nationale
|
Etat-Major
général, Etat-Major forces, corps Mil, Région Mil,
|
Les cellules
financières
|
Secrétaire
générale à la défense nationale
|
Brigade, Régiment,
Bataillon
|
· le Directeur de budget et finance contrôle tous
les Directeurs financiers des forces ainsi que les Directeurs financiers des
régions militaires et les chefs bureaux comptabilités qui sont
affectés dans les bases militaires, les brigades et
Régiments.
· Les comptables près des Directeurs financiers
sont nommés par la même hiérarchie que les Directeurs
financiers et les chefs bureaux comptabilités ce qui les
diffère, eux dépendances des Directeurs financiers auxquels ils
sont rattachés. La dépendance opérationnelle est
subordonnée à la fonction de l'unité à laquelle on
est désigné.
L'ORGANIGRAMME N°1 : DE LA DEPENDANCE
TECHNIQUE DE LA CHAINE DE FINANCE
I.7.1. Direction de budget et
finances
La Direction de Budget et Finances est l'organe
d'exécution et de contrôle de la gestion budgétaire et
finances du Ministère de la Défense Nationale.
De ce fait, elle exécute les taches suivantes :
- Engager et liquider les dépenses sur les
crédits budgétaires ;
- Tenir la comptabilité des fonds mis à la
disposition du MDNAC et prendre, dans le cadre des prescriptions
légales, toutes mesures relatives à la saine gestion de ces
fonds ;
- Rédiger et tenir à jour les règlements
et instructions en matière budgétaire et
financière ;
- Alimenter en fonds les Directeurs Financiers, les Bureaux de
comptabilité et les Attachés Militaires ;
- Soumettre à la signature du Ministre de la
Défense Nationale, tous les bons d'engagement appuyés de toutes
les pièces justificatives.
I.7.2. Directeurs financiers
Sont affectés dans des Régions militaires, base
logistique centrale, corps de génie, Etat-major des forces, Etat-major
général.
- Il est le représentant du Gestionnaire des
crédits auprès de l'Unité où il est
rattachée ;
- Il participe à l'élaboration technique des
prévisions budgétaires de l'Unité ;
- Il est le seul responsable des retraits et de remise des
fonds destiné à l'Unité ;
- Il est chargé de l'engagement administratif des
dépenses légalement autorisées ;
- Il contrôle l'effectivité du paiement de
rémunération des militaires ;
- Il contrôle la procédure de liquidation des
dépenses liées à l'alimentation des troupes ;
- Il fait exécuter par le comptable, les paiements
légalement autorisés ;
- Il établit mensuellement le rapport de gestion
financière et le transmet au Ministère de la Défense
Nationale/Secrétaire Général, en informant tous les
échelons hiérarchiques ;
- Il arrête, après calcul, le montant de la
demande de fonds de l'Etat-Major des Unités rattachées que le
Commandant signe et transmet à la hiérarchie.
I.7.3. Chefs des bureaux
comptabilité
Sont affectés aux bases militaires, Brigade,
Régiment :
- Ils sont les représentants du gestionnaire des
crédits auprès de l'Unité où il est
rattachée ;
- Ils participent à l'élaboration technique des
prévisions budgétaires de l'Unité ;
- Ils sont le seul responsable des retraits et de remise des
fonds destinés à l'Unité ;
- Ils sont chargés de l'engagement administratif des
dépenses légalement autorisées ;
- Ils contrôlent l'effectivité du paiement des
rémunérations des militaires ;
- Ils contrôlent la procédure de liquidation des
dépenses liées à l'alimentation des troupes ;
- Ils exécutent le paiement légalement
autorisé ;
- Ils établissent mensuellement, le rapport de gestion
financière et le transmet au Ministère de la Défense
Nationale/Secrétariat Général en informant tous les
échelons hiérarchiques ;
- Ils sont responsables de l'exploitation des effectifs de
l'Unité en vue du paiement des rémunérations ;
- Ils arrêtent, après calcul, le montant de la
demande de fonds de l'Unité qui est transmise à l'échelon
supérieur par le Commandant d'Unité.
I.7.4. Comptable des services
financiers
Il assiste le Directeur financier là où il est
affecté.
- Ils tiennent la caisse de l'Unité ;
- Ils exécutent les paiements légalement
programmés et autorisés par le gestionnaire des fonds ;
- Ils tiennent à jour les documents
comptables ;
- Ils approvisionnent en fonds les Chefs de Cellules
financières ;
- Ils sont responsables de l'exactitude des opérations
et de la justification des fonds consommés ;
- Ils sont responsables de l'administration financière
et de la comptabilité financière de son Unité.
I.7.5. Chefs des cellules
financières
Ils sont affectés dans le Bataillon.
- Ils sont le responsable du retrait et de la remise des fonds
à l'Unité ;
- Ils exécutent le paiement des
rémunérations des militaires ;
- Ils établissent le rapport de paiement ;
- Ils tiennent à jour les documents
comptables ;
- Ils sont responsables de l'exactitude des opérations
et de la justification des fonds consommés ;
- Ils arrêtent après calcul, le montant de la
demande de fonds de l'Unité que le Commandant d'Unité transmet
à l'échelon, auquel il dépend ;
- Ils contrôlent la procédure de liquidation des
dépenses liées à l'alimentation des troupes ;
- Ils sont responsable de l'administration financière
et de la comptabilité financière de son Unité ;
- Ils exploitent les effectifs de l'Unité en vue du
paiement des rémunérations
I.8. L'IMPACT DE LA
DIMINUTION DES EFFECTIFS SUR L'ENVELOPPE FINANCIERE DE REMUNERATION DES FARDC
AVANT LA BANCARISATION
La part des finances dans la diminution des effectifs a
été un signale fort dans l'enveloppe de dépense de
rémunération des forces armées congolaise. La rubrique
budgétaire des dépenses de l'Etat, particulièrement du
ministère de la défense nationale n'a pas connu de modification
au respect des principes qui régit le budget de l'état. Ceci a
été profitable au trésor public pour encaissement des
reliquats. Ensuite l'utilisation de ce dernier revenait au ministère de
la défense nationale qui en est le gestionnaire de crédit. C'est
pourquoi il y a eu augmentation de 80% de salaire pour chaque soldat en juillet
2005. Cette situation de diminution des effectifs n'a pas baissé
plutôt augmentée par rapport aux cas sociaux dans le rang des
FARDC.
Un second éboulement d'abandon de service militaire
volontairement a été soutenu par une autre structure militaire
appelée DDR : Direction de démobilisation et de
réinsertion. Cette direction facilite les militaires à abandonner
librement sans poursuite tout en disposant des mesures d'encadrement afin de
faciliter les démobilisés à réintégrer la
société civile à travers l'apprentissage d'un
métier.
Des milliers des soldats qui n'ont pas trouvé leurs
comptes dans les forces armées congolaise ont quitté les rangs
des FARDC pour regagner la vie civile moyennant une prime d'encouragement et
une orientation d'encadrement dans le métier de son choix. Cette
politique a constitué une plus value au trésor public,
malgré que la différence de gain financier reste un secret pour
l'hiérarchie militaire.
I.9. L'ORIGINE DE LA
BANCARISATION DE LA PAIE DES SOLDES DES MILITAIRES
La bancarisation découle du programme
économique du gouvernement P E G I même avec PEG II, parmi l'un
des repères structurels figurait la non accumulation des
arriérés des salaires des agents et fonctionnaires de l'Etat. Ce
repère était un critère de performance du PEG II,
l'irrégularité des salaires des agents et fonctionnaires de
l'Etat préoccupait également le gouvernement même quand la
paie était plus au moins régulière. On constatait un
glissement d'un mois dans le paiement des salaires donc, le respect de ce
critère structurel du PEG a été le déclencheur
du processus de la bancarisation de manière a résorber les
arriérés des salaires.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a d'abord
commencé par apurer les arriérés des salaires du
personnel de l'Etat et, après il fallait passer à la vitesse
supérieure à savoir faire que la paie du personnel public soit
régulière, c'est-à-dire payer à
l'échéance précise. C'est le ministre de finance à
l'époque et actuelle premier ministre qui pilotait les commandes. A cet
effet, il va être organisé un atelier pour faire un état de
lieu de la paie du personnel de l'Etat. Cet atelier a été
organisé en date du 18 au 20 Mai .... à Kinshasa.
Grâce à cet atelier tous les acteurs de la
chaine de paiement ont compris les rouages de cette machine géante et
complexe de la chaine de la paie qui comprend quatre étapes à
savoir l'engagement, la liquidation, l'ordonnancement, en suite le paiement et,
à chacune de ces étapes on avait décelé des failles
importantes.
La paie du personnel de l'Etat, n'était pas
unifiée comme le suggère le bon sens, elle était
éparpillée entre les différents services : la SECOPE,
l'armée, Caritas, sans compter le problème de budget annexe, et
là aussi les effectifs n'étaient pas maitrisée.
L'administration de la paie à travers la Direction de
la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat ne contrôlait qu'une
infime partie de la paie; la conséquence de cette non maitrise des
effectifs du personnel de l'Etat qui ne cesse d'accroitre les enveloppes
salariales ne faisaient qu'augmenter. Une série des recommandations
prises à l'issue de cet atelier sera approuvée par le
Gouvernement et constituera un socle pour la palette des décisions qui
suivront.
La première décision après le diagnostic
a été :
· la centralisation de la paie dans un fichier unique
géré par la Direction de la paie.
· La deuxième décision a
été qu'à l'étape de l'ordonnancement qu'il y ait
une concordance entre les effectifs et les sommes décaissées.
· A l'étape ultime, celle du paiement, il a
été décidé que ça soient les banques
commerciales qui paient. Et pour cela on a signé un accord avec
l'association congolaise des banques dirigé par Michel LOSEMBE ;
le paiement se ferait désormais par compte bancaire mettant ainsi fin
aux manipulations des sommes d'argent par les agents payeurs de l'Etat.
Une décision interministérielle Finances et
Budget va créer un comité de suivi de la paie dont l'articulation
est donnée en annexe.
I.10. OBJECTIF DE LA
BANCARISATION
Sans contester le premier pas de l'objectif atteint qui est
la paix sociale qui résulte de la stabilité, de la
régularité et la totalité des revenus que perçoit
dorénavant le personnel émargeant au budget de l'état, la
confiance dans l'état renait et a des répercussions incalculables
sur les agents économiques.
Lorsque l'état ne plus crédible cela ouvre la
voie à l'instabilité sociale, l'équilibre de la vie
sociale dans l'armée, la police et la fonction publique.
La bancarisation a comme objectif spécifique de
maitriser les effectifs des agents de l'état, afin que l'enveloppe
allouée au salaire corresponde aux effectifs. Au delà de cet
objectif, il a été visé la récupération des
reliquats sur les fictifs dans la fonction publique et ainsi que dans
l'armée et la police nationale et mettre fin à la
stratégie inacceptable des comptables et agents payeurs de faire
disparaitre les noms des bénéficiaires sur les listings et de
donner des faux effectifs.
I.11. EFFET DE LEVIER
FINANCIER POSITIF
L'enveloppe salariale a été de 115 milliards de
CDF à peu près 125 millions d'USD au taux de 920 CDF/1USD avant
la bancarisation. Cette enveloppe ne faisait qu'augmenter, réagissant
à l'augmentation des fonctionnaires. La demande de modification des
listings se faisait chaque fin du mois pour y insérer les nouveaux
recrus et autre réclamation d'omission. L'enveloppe de paiement des
salaires représente à peu près 40% de budget de
l'état et constitue, de ce fait, le poste budgétaire le plus
important. Avec la bancarisation cette enveloppe a été
stabilisée.
La maitrise de la masse salariale et sa rationalisation sont
des objectifs désormais à la portée de l'état
congolais. La bancarisation a permis à son comité de suivi de
récupérer un reliquat de 4.600.000.000 CDF équivalant
à 5.000.000 USD le mois. Il va sans doute évoluer pour atteindre
12 millions au plus quand tous les fonctionnaires seront bancarisés
c'est-à-dire à peu près 975 mille âmes contre 400
mille actuellement. Ce gain pourrait augmenter avec le nettoyage des doublons
et les fraudeurs avec le processus de rationalisation du fichier de la paie.
I.12.EFFETS SUR LES
EFFECTIFS DE LA POPULATION BENEFICIAIRE
Les fonctionnaires et agents de l'état
perçoivent désormais leurs salaires aux guichets des banques. Une
première dans l'histoire du pays (une habitude délaissée
depuis la débâcle du système financier congolais au
début des années 90). La bancarisation vient de
réconcilier le congolais avec leur système financier c'est donc
un pas de géant vert la modernité que vient d'accomplir le
gouvernement. La bancarisation est une simple opération de domiciliation
de la paie des fonctionnaires et agents de l'Etat auprès des banques et
autres institutions financières.
Par contre, en faire un réel processus
d'intégration de cette catégorie de salaries dans le circuit
bancaire, de tous ses segments, est l'objectif recherché.
L'indéniable bénéfice de cette opération reste la
maitrise et le contrôle des flux salariaux que versait l'état par
le passé. Le trésor public sortait des fonds sans en connaitre
leur réel usage. À différentes étapes avant
d'atteindre le vrai bénéficiaire à savoir l'agent ou le
fonctionnaire de l'Etat, des coupes sombres s'opéraient souvent et des
agents et fonctionnaires percevaient des salaires amputés des retenues
imaginaires, oeuvres des comptables et autres agents payeurs.
Les chiffres sont effarants les fonctionnaires se trouvaient
pris en étau entre d'un côté la survie et de l'autre
l'exploitation éhontée. En un mois, le trésor public a pu
épargner 5 millions USD sur un échantillon d'environ 250.000
fonctionnaires grâce à ce passage par le guichet des banques.
A côté de la perception de la paie par la banque,
les fonctionnaires sont désormais éligibles pour des
crédits, impensable, Il y a seulement quelques mois. Aucune banque de la
place ne pouvait accorder le moindre crédit aux fonctionnaires à
cause de l'insolvabilité supposée qui les collait à la
peau. Les plus chanceux sont ceux qui disposaient des garanties
suffisantes ; désormais devenus des clients à part
entière des banques, tous les avantages leur sont applicables ;
C'est le stade ultime. Bien plus, il offre la parfaite démonstration que
l'argent destiné à l'épargne ne serait plus
thésaurisé, la banque deviendra cet intermédiaire de
confiance auprès de qui cette couche socio-économique pourrait
loger ses ressources financières.
Le pari de la bancarisation se gagnera par l'acceptation de
ce processus par un grand nombre des fonctionnaires, et c'est le cas avec le
constat d'une bancarisation de contrainte au début qui se muet en
bancarisation d'adhésion si l'on en juge par les témoignages
positifs des bénéficiaires. Certains ont même changé
de comportement en matière de salaires en épargnant une partie
substantielle.
I.13. LES EFFETS SUR LA
SOLDE D'UN MILITAIRE
L'impact de la bancarisation sur la vie de ce soldat qui a
été plusieurs fois victime des intimidations avant de percevoir
son solde, il devient euphorique chaque fois que le sujet est
évoqué, propos recueilli lors de l'interview accordé au
sergent major BOFALA BOTSUNA martin du bataillon artillerie garnison de BUKAVU
33ème Région militaire « auparavant
rappelle-t-il, nous touchons notre solde avec des billets de 100 et 200 CDF
(franc congolais) sales. C'était des coupures déchiquetées
dont une partie ne serve plus à rien, nous perdions
énormément de l'argent sur notre maigre salaire.
Le S1 chef de l'administration de l'unité qui se
substitué à l'agent payeur nous retranchait 1000 CDF sans aucune
justification. Et la rétention devenait plus importante en cas
d'absence, le jour de paie. la plupart des temps, les liasses étaient
incomplètes et les pertes pouvaient s'élever à 3000 CDF
à 5000 CDF ». Et d'ajouter, amer. C'est inhumain de leur part,
au vu de la modicité de notre solde ; mais hélas nous
étions impuissants.
Dit-il « merci le gouvernement nous a
valorisé ! ». Et sans complexe, il se félicite
d'être capable aujourd'hui de se rendre dans une banque « comme
un boss, chose impensable il'y a quelques mois encore ».
Départ son étendue comparable à toute
l'Europe occidentale réunie, la RDC profonde, ne se prêtait
à la mise en oeuvre de l'opération de bancarisation. Le
défit s'annonçait pour le moins impossible dans l'arrière
pays, difficile d'accès, et fautes des routes carrossables. C'est la
faveur de la bancarisation, reforme téméraire, que toutes ces
difficultés ont pu être dévoilées. Pour autant, ces
obstacles n'étaient pas seulement le fait d'absence des infrastructures
routières, l'incompréhension, l'impénitence,
l'immaturité, la cacophonie sont à prendre en compte dans le chef
des bénéficiaires d'une part, et l'impréparation du
côté des banques d'autre part.
Rien, en tout cas, ne présageait des lendemains
meilleurs pour l'opération de paie des agents et fonctionnaire de
l'état dans le Congo profond, dans un pays où les principales
voies de communication sont délabrées, à la limite
abandonnée, la pari s'avérait fou. La population vivant dans des
coins les plus inaccessibles est obligée de transiter dans un pays
voisin pour rejoindre le territoire national, conséquence, quelques
perturbations du calendrier scolaire déploré par les parents
d'élèves.
Les fonds destinés à la paie sont
transportés, soit sur les motos qui traversent des cours d'eau sur
lesquels sont jetés des passerelles des fortunes, soit sur les radeaux,
par des agents de l'état, au risque de noyade. Néanmoins, la
bancarisation, reforme majeur nécessite l'implication de tous les
acteurs et, la plupart d'entre eux adhérent déjà. Avec en
tête, les agents et fonctionnaires de l'état eux-mêmes.
I.14. LES LIMITES ACTUELLES
DE LA BANCARISATION DE LA PAIE DES FONCTIONNAIRES ET DES SOLDES DES
MILITAIRES
En 2011 l'état congolais s'est trouvé
confronté à un grand problème que constitue la paie des
enseignants il y en avait qui percevaient leurs salaires mensuels après
30,60 et 90 jours après la paie, ces salaires ils les touchaient
auprès des comptables d'état. Conséquence : ces
enseignants ne pouvaient tenir le cout, donc ils devaient restaient longtemps
en dehors de leurs établissements, et entrainés ainsi avec eux,
des élèves. Contactés, l'église catholique a
acceptée de jouer le jeu et pour ce faire, nous avons analysé le
dispositif juridique de 1977 qui organise des rapports entre l'état et
les associations confessionnelles sur la gestion des écoles. Il existe
un arrêté interministériel qui ne reconnait la
qualité d'agent payeur qu'aux seuls agents comptables. Par la suite, cet
arrêté a été modifié et nu protocole d'accord
a été conclu avec le gouvernement le 11 Aout 2011 a confié
l'église catholique la charge de payer les enseignants de son
réseau tache que la Caritas a exécutée à la
satisfaction de deux parties. Dans les provinces a accès difficile,
Caritas Congo a payée des salaires sous 7 jours. Ca fonctionné
très bien il n'y a pas eu des réclamations.
Alors surgit l'étape de la bancarisation ; la
société congolaise s'est senti disposé à
accompagner la bancarisation. Nous reconnaissons tout de même que les
banques commerciales ne sont pas implantés partout et, fasse à
cette difficulté de proximité, les banques commerciales ont
recouru aux sous-traitant à savoir le mobile Banking ce qui oblige aux
enseignants de faire à effectuer de longues distances pour pouvoir
toucher leurs salaires.
L'évêque DJOMO LOLA, évêque de
TSHUMBE et président de la conférence épiscopale nationale
a adressé un mémorandum au gouvernement que l'église
accepte la bancarisation, mais demande au gouvernement de laisser à
Caritas Congo la tache de payer les enseignants jusqu'à ce que les
banques s'installent partout. Cela afin d'éviter au pays les troubles
sociaux liés la paie des enseignants.
A l'issu des réunions de concertation avec les
partenaires impliqués dans l'opération de bancarisation le
gouvernement a demandé à Caritas Congo de reprendre la paie des
enseignants comme par le passé. De même pour les Forces
armées de la république démocratique du Congo, il ya des
unités qui sont isolées pour des raisons défensive ne
peuvent se déplacer et autre engagée au combat, qui sont dans
l'obligation de repousser l'ennemi hors territoire congolais ne peuvent en
aucun cas abandonner leur post, malgré le Banking mobil qui ne peut
arriver sur la zone rouge, ces militaires ont droit à être motiver
par leurs salaires, qui n'arrive pas pendant plusieurs mois.
L'autorité militaire était dans l'obligation de
saisir le gouvernement de cette impossibilité de bancariser les
militaires engagés au combat ainsi que les militaires
déployés aux endroits inaccessibles d'être payer
manuellement comme auparavant ceci prouve les insuffisances de la
bancarisation, il est impossible à soldat qui est à MINEMBWE
où il n'ya pas des banques et qui a une route de mille risque des
coupeurs des routes communément appelé NDERAMWE et RAIYA
MUTOMBOKI qu'une jeep de Banking mobil y accède ; pourtant l'ordre
de bancarisation est général mais difficile à atteindre
ses objectifs assignés.
CHAPITRE II : ETUDES
ET PRESENTATION DU MILIEU DE RECHERCHE
II.1. PRESENTATION DE LA
DIXIEME REGION MILITAIRE
II.2. SITUATION
GEOGRAPHIQUE
La 33ème Région Militaire est située
dans la Ville de Bukavu, en Commune d'Ibanda. Elle est dans l'Av. MANIEMA B.P.
162 BUKAVU et localisée entre CADECO, la clôture de Pères
Blancs, le Nganda KANIL et la clinique CELPA.
II.3. HISTORIQUE DE LA
33ème REGION MILITAIRE
La 33ème Région Militaire est née
grâce aux accords de SUN CITY, le 19 Avril 2002, lesquels ont mis fin
à la guerre de ces accord, les belligérants se sont convenus
d'unifier l'armée ; ceux-ci vont ainsi aboutir à la
création d'une seule armée, les FARDC et dix régions plus
la ville KINSHASA que voici :
a) 12ère Région : BANDUNDU
b) 13e Région : BAS-CONGO
c) 14e Région : EQUATEUR
d) 32e Région : ITURI
e) 21e Région : KASSAI ORIENTAL
f) 22e Région : KATANGA
g) 34e Région : NORD KIVU
h) 31e Région : PROVINCE ORIENTALE
i) 33e Région : SUD KIVU
j) 11e Région : KINSHASA
Pendant le RCD, le Sud-Kivu était sa
1ère Région sous le Commandant de l'ancien Chef EM
FT ; le Général Major AMISI KUMBA dit TANGO FORT.
II.4. SUCCESION DES
GENERAUX A LA 10eme REGION
Cinq Commandants se sont déjà
succédé à la 10 Région :
a) 2003 : le Général de Brigade NABIOLA
PROSPER
b) 2003 - 2005 : le Général de Brigade
MBUZA MABE FELIX
c) 2005 - 2006 : le Général de Brigade AGOLWA
KANGILO
MATHIEUX
d) 2006 : le Général de Brigade MOYA DONGO
TONGO
Faisait L'intérim du Général AGOLWA
e) 2006 - 2007 : le Général Major
TSHIKWENJI NAWEJ SYLVAIN
Alors Général
Major.
f) 2007 à nos jours : le Général
Major MASUNZU PACIFIQUE
II.5. LES OBJECTIFS DE LA
33ème Région
La 33ème Région a pour objectifs :
ü Protéger l'intégrité territoriale
nationale ;
ü Protéger les dirigeants de ce territoire ;
ü Combattre l'ennemi interne et externe.
Et dans le cas échéant, assurer la
sécurité des personnes et de leurs biens.
II.6. RESSOURCES DE LA
33ème Région
La 33ème Région fonctionne grâce
à quatre ressources à savoir :
Ø Les ressources humaines : Qui
constituent l'ensemble du personnel militaire et civil travaillant à
la 33ème Rgn.
Ø Ressources juridiques : Qui
forment un arsenal des textes légaux réglementant la vie
militaire au sein de l'armée ;
Ø Les ressources
matérielles : Qui permettent à l'armée la
mobilité, d'aiguiser sa force de frappe et faire vivre les militaires
dans les meilleures conditions en vue de les préparer à
combattre ;
Ø Les ressources financières :
Qui permettent à l'armée de se procurer ce dont elle a besoin
(Equipement Militaire, fonctionnement, travaux de construction, ...).
II.7. STATUT DE LA
33ème REGION
Branche de l'armée FORCE TERRESTRE, elle est
apolitique au service de la nation congolaise et nul ne peut la
détourner à ses fins propres. Elle est régie par les
textes ci-après :
ü La loi N° 81/003 du 17 juillet 1981 portant statut
du personnel de carrières des services publics de l'Etat ;
ü La loi N°04/023 du 12 novembre 2004 portant
organisation générale de la défense et des forces
armées.
II.8. ECHELON D'EXECUTION
DU COMDT
Compte tenu de l'immensité du territoire congolais,
l'EM FT a légué aux Région certaines attributions et les
Région ont cédé le pouvoir aux Brigade, Bataillon,
Cie,
En premier lieu, il y a le ministère de la
défense nationale et ancien combattant, L'Etat-major
général, les états-majors forces aérienne,
terrestre, navale, les régions militaires, la Brigade, Bataillon, la
compagnie, le Peloton et en fin la Section.
Noter que le président de la République est le
commandant suprême des forces armées (cfr constitution de la
3ème République. De la RDC art.33). Ainsi,
l'échelon d'exécution du commandement se présente comme
suit :
Président de la République, Ministère de
la défense nationale, Etat-major général, Etat-Major
(Terrestre, Aérienne, Navale)
Région Militaire - Brigade - Bataillon - Cie -
Peloton - section.
Une armée comprend généralement trois
forces :
ü La Force Terrestre (T) ;
ü La Force Aérienne (FAé) ;
ü La Force Navale (FN).
C'est avec Napoléon que les 3 forces
ont vu le jour :
II.9. ORGANISATION DE
L'ETAT-MAJOR
Au sein d'un EM il y a un commandant qui coordonne toutes
les activités. C'est ainsi qu'il a à son sein un commandant et
un EM personnel pour le succès de son fonctionnement. Après, on
trouve un EM technique. L'EM se constitue en conseiller du commandant
Région dans différentes matières qu'il traite ;
II.9.1. commandement
état-major
II.9.1.1. Le
Commandant :
Est composé de Commandant Région et ses deux
seconds, un Chef EM et puis un secrétaire Général de la
Région ;
II.10.1.1. Etat-major
Commandement :
Est composé par des Officiers considérés
comme conseillers du Commandant Région ; chacun en ce qui le
concerne. On y trouve les Sections qui sont symbolisées par la lettre T
et les Directions par la lettre D. Il y a :
ü Le T1 chargé de l'Administration, est donc
Conseiller du Commandant Région en matière Administrative,
gestion du personnel et rémunération ;
ü le T2 Conseiller du Commandant Région
chargé de Renseignement et Sécurité Militaire.
ü Le T3 chargé des Opérations, Organisation
et Instruction et donc conseiller du Commandant Région en
Opérations, Organisations et Instructions.
ü Le T4 chargé de l'administration de la
logistique
ü Le T5 chargé de relation Civilo-Militaire et
donc conseiller du Commandant Région en relation Civilo-Militaires.
L'EM technique est constitué des Directions :
DPresse, DFin, DInfor, DAgri et DGn. 21(*)
ORGANIGRAMME N°2 DU COMDT DE LA 33ème
REGION
Comd Région
EM Technique
EM Comdt
Comd2nd Ops Rens
Comd2nd Adm Log
Chef EM
Srt Général
ORGANIGRAMME N°3 DE LA 33ème REGION
MILITAIRE
II.10. IMPLATATION DES
UNITES DE LA 10 RGN
Une Unité, est un ensemble de personnes et
matériels ayant le même comportement et même uniforme sous
un seul commandement.
II.10.1. Les Unités
Rattachées de l'EM 10Rgn Mil
a) Bataillon Quartier Général ;
b) Bataillon Prévôté Militaire ;
c) Bataillon Artillerie de Campagne ;
d) Batterie Anti Aérienne ; à
BUKAVU
e) Compagnie Logistique ;
f) Compagnie des Transmissions ;
g) Compagnie Musique.
II.10.2. Les Unités
organiques 10Rgn Mil
a) 3307ème Régiment d'Infanterie
à NYAMUNYUNYI ;
b) 3308ème Régiment d'Infanterie
à NZIBIRA ;
c) 3301ème Régiment d'Infanterie
à BARAKA ;
d) 3304ème Régiment d'Infanterie
à LEMERA ;
e) 3306ème Régiment d'Infanterie
à KITUTU ;
f) 3309ème Régiment d'Infanterie
à SHABUNDA ;
g) 3305ème Régiment d'Infanterie
à KABUNAMBO ;
h) 3303ème Régiment d'Infanterie
à MUKERA ;
i) 3302ème Régiment d'Infanterie
à LULIMBA ;
j) 3312ème Régiment Cadres
à LUBERIZI ;
k) 3310ème Régiment Infanterie
à BUNYAKIRI
l) Bataillon Spécial à MINOVA ;
m) Bataillon Cadres à WALUNGU.
II.10.3. Les unités sous
commandement opérationnel 33ème Région
a) Etat- Major des Opérations SUD - KIVU à
BUKAVU ;
b) Cours Militaire à BUKAVU
(Tribunal Militaire) ;
c) Auditorat Militaire à BUKAVU
(Parquet Militaire) ;
d) Base Logistique Régionale à BUKAVU ;
e) Base navale BUKAVU
f) Centre de Formation Complémentaire par la MONUSCO
à LUBERIZI ;
g) Base Navale UVIRA à UVIRA ;
h) Escale Aérien à KAVUMU ;
i) Hôpital Militaire Régionale de BUKAVU à
BUKAVU ;
j) 1er Bataillon Génie à BUKAVU
(BAGIRA) ;
k) 3eme Compagnie Unité d'Intervention Rapide à
BUKAVU.
II.10.4. Les Unités Sous
Contrôle Tactique de la 33ème Région Militaire.
a) Détachement garde républicaine
(GR) ;
b) Task Force Garde Républicaine (GR).
II.10.5. Unité en
Transit
Régiment Service 8eme Région Militaire à
NYAMUNYUNYI. Cette Unité est arrivée à NYAMUNYUNYI lors de
la prise de GOMA par les M23 en Novembre 2012.
II.11. LES GRADES
Il existe TROIS catégories des grades
- Catégorie des Officiers ;
- Catégorie des Sous - Officiers ;
- Catégorie Troupe.
La catégorie des Officiers est divisée en trois
classes.
II.11.1. Classe des Officiers
Généraux
ü Général d'Armée ;
ü Général de Corps d'Armée ;
ü Général Major ;
ü Général de Brigade.
II.11.2. Classe des Officiers
Supérieurs
ü Colonel ;
ü Lieutenant Colonel ;
ü Major.
II.11.3. Classe des Officiers
Subalternes
ü Capitaine ;
ü Lieutenant ;
ü Sous Lieutenant.
II.11.4. Catégorie des
Sous - Officiers est divisée en trois classes
a. Classe de sous - officiers de 1er classe
ü Adjudant Chef ;
ü Adjudant de 1er Classe ;
ü Adjudant.
b. Classe des Sous - Officiers de 2eme Classe
ü 1er Sergent Major ;
ü Sergent Major ;
ü 1er Sergent.
c. Classe des sous officiers de 3eme classe
ü Sergent.
d. La catégorie de troupe et
composée
ü Caporal ;
ü Soldat de 1er Classe ;
ü Soldat de 2ème Classe.
II.12. FONCTIONNEMENT DE
L'ETAT - MAJOR 33ème REGION MILITAIRE
L'état - major 33ème Région militaire
fonctionne grâce a ses multiples sections et Directions. Ces derniers
sont lies directement au commandement. Elles sont symbolisées par la
lettre T et un chiffre attache a cette lettre pour marquer la place de la
section ex : T3 pour dire section 3.
Pour les Directions, elles sont symbolisées par la
lettre D suivi d'une abréviation indiquant cette direction ex :
Dinfor qui veut dire Direction d'informatique.
Ces sections et Direction sont considérées
comme une division qui a des bureaux dans d'autres sections il' ya aussi des
Directions par ex : a la section T3 il'ya trois Directions qui sont la
Dops qui est la Direction des opérations, Directeur de Training qui est
la Direction d'entrainement et d'instruction. La section T4 il' ya la
Directeur de Transport qui est la Direction de transport, la Directeur de
Ravitaillement qui est la Direction de ravitaillement, la Directeur de
maintenance qui est la Direction de maintenance et la Directeur d'ordonnance
qui est la Direction de l'ordonnance.
Toutes les sections et Directions de l'état - major
ont un chef et son adjoint ils sont tous des officiers supérieurs. Ils
sont des conseillers du commandant Région chacun a ce qui le
concerne ;
La désignation du commandant Région et ses
deux adjoint et le chef d'état - major se fait par le décret ou
ordonnance présidentielle, tandis que les membres de l'état-
major, certains sont désignés par le ministre de la
défense nationale le Dicteur financier et les restes par le chef
d'état - major général des FARDC
Les conseillers élaborent les projet a soumettre a
l'appréciation du commandant Région pour décision, qui les
approuvent lorsqu'ils valent la peine. Ces projets proviennent souvent de leurs
différents bureaux à l'intérieur de la section.
L'armée n'est pas un service générateur
des ressources financières, dans ce pays des couts élevés
au budget national, l'armée est un service budgétivore. Selon les
militaires, ils définissent un militaire comme la prise en charge totale
de l'individu par l'Etat.
Toutes les dépenses de l'armée sont
supportées par l'Etat. Ces ressources proviennent du pouvoir central au
budget national. Toute chose restant égale par ailleurs En temps de
paix, les forces armées participent au développement
économique, social, culturel, (art 127 de la constitution de la
3ème République).
L'armée regorge une potentialité humaine que
l'Etat peut utiliser pour produire, afin de ce suffire pour les
dépenses militaires ; etc. Cet échanger ce qu'elle produit
avec les civils, Il sied de mettre à la disposition de l'armée
des tracteurs et des concessions d'exploitation agricole pour que celle-ci
produise afin de se prendre en charge pour son auto - suffisance alimentaire
CHAPITRE .III ETUDE
EMPIRIQUE DE L'ANALYSE ET DE LA STRUCTURE DES MASSES FINANCIERES ISSUES DE LA
BANCARISATION DE LA PAIE DES SOLDES DES MILITAIRES.
Une étude empirique est une recherche qui se fonde
sur les données historique comme le définit la rousse de poche,
web le définit comme une recherche fondée sur
l'expérience, sur l'observation et ne procède d'aucun
système, d'aucune loi. Pour notre cas la recherche se fonde sur le
paiement de la 10emeRegion militaire garnison de Bukavu et les
unités qui la compose, comment elles sont bancarisées et quelles
sont les banques qui payent ces unités, ceci sera
précédé par une brève historique de la
bancarisation afin quel est le fait de levier positif ?
III.1. LA BANCARISATION DES
MILITAIRES DE LA GARNISON DE BUKAVU
L'étape de l'intégration à la
bancarisation des forces armées est intervenue en Octobre et
Décembre 2012, dans la ville province de Kinshasa ensuite s'en est
suivie les provinces selon le calendrier du comité national de suivi de
la bancarisation. La phase de province du Sud-Kivu est au mois de
février 2013 par les unités cités ci-dessous de la
garnison de Bukavu à savoir :
III.1.1. Les unités
rattachées de l'EM 33Rgn Mil
- Bataillon Quartier Général ;
- Bataillon Prévôté Militaire ;
- Bataillon Artillerie de Campagne ;
- Batterie Anti Aérienne ; à
BUKAVU
- Compagnie Logistique ;
- Compagnie des Transmissions ;
- Compagnie Musique.
III.1.2. Les unités
organiques 33Rgn mil
- 1001e Régiment d'Infanterie à
NYAMUNYUNYI ;
- 1002e Régiment d'Infanterie à
NZIBIRA
- Bataillon Spécial à MINOVA ;
- Bataillon Cadres à WALUNGU.
III.1.3. Les unités sous
commandement opérationnel 33eme région
- Etat- Major des Opérations SUD - KIVU à
BUKAVU ;
- Cours Militaire à BUKAVU
(Tribunal Militaire) ;
- Auditorat Militaire à BUKAVU
(Parquet Militaire) ;
- Base Logistique Régionale à BUKAVU ;
- Base navale BUKAVU
- Escale Aérien à KAVUMU ;
- Hôpital Militaire Régionale de BUKAVU à
BUKAVU ;
- 1ère Bataillon Génie à
BUKAVU (BAGIRA) ;
- 3ème Compagnie Unité d'Intervention
Rapide à BUKAVU
III.2. L'ORGANISATION DE LA
PAIE BANCARISEE
Conformément aux dispositions du ministère des
finances portant responsabilisation des directeurs provinciaux et chef
d'agences autonomes de la banque centrale du Congo en matière de
supervision de la paie des agents et fonctionnaires de l'état afin
d'éviter notamment l'accumulation des arriérés des
salaires, et autre problème lié à la paie.
Vu l'arrêté interministériel N°299 bis
/CAB/MIN/FINANCES/2011, N°051/CAB/MIN/BUDGET/2011 et 071/CAB/MIN/FONCTION
PUBLIQUE/2011, modifiant et complétant l'arrêté
ministériel N°004 du 09 février 2011 portant création
du comité de suivie de la paie des agents et fonctionnaires de
l'état.
Le Directeur de la banque centrale est le président
du comité de suivi de la paie, sont membres l'ordonnateur
délégué provincial, les chefs des divisions provinciaux
responsable des services l'état, et le chef de service du personnel de
forces armées et de la police nationale, ils siègent à la
banque centrale évaluer le processus de la bancarisation.
III.3. LA PROCEDURE DE
TRANSFERT DE CREDIT
Le choix de banques qui doivent payés les militaires
revient au gouvernement par le biais du ministre des finances qui maitrise la
crédibilité de chacune d'elles qui a signé un protocole
d'accord avec l'ACB << association congolaise des banques >>
celle-ci fait le choix judicieux selon ses compétences vis-à-vis
de ses membres pour la distribution des missions à chacun ce qui lui
concerne.
Au-delà de cette tache ACB reçoit les listings
de paie pour les transmettre aux institutions bancaires qu'elle choisie en
terme de soft, après que les listes arrivent dans les banques, le
crédit arrive dans le compte de l'ordonnateur principale au
trésor public en collaboration avec la directrice de la BCC qui
détient l'avis de crédit et ses détailles, ils
procèdent à créditer les comptes des banques
concernés dans les détailles de l'avis de crédit. Pour ce
qui est des FARDC province du Sud-Kivu trois banques sont concernées
pour payer les militaires il s'agit de la TMB, ECOBANK et de la BIC. Apres que
ces banques soient crédités elles prennent contacte avec la
33ème Région pour la procédure et modalité de la
paie.
III.4. LES PREABLES DES
BANQUES POUR PAYER LES SOLDATS
- Etre dore et déjà identifié par la
commission nationale de contrôle biométrique, donc c'est supposer
qu'on est déjà dans la base de données des FARDC qui
transmets les listings à la Direction nationale de paie,
- Avoir une carte d'identité militaire appelée
carte Biométrique dument signée par le chef d'Etat-major
chargé militaire.
III.5. CONDITION POUR
PERCEVOIR LA SOLDE OU TRAITEMENT
- Avoir souscrit à créer un compte bancaire dans
la banque qui détient le soft où se trouve le nom du soldat qui
attend son solde.
- Avoir rempli le formulaire d'adhésion,
- Avoir donné deux photos passeport,
- Ensuite la photocopie de la carte.
Ceci n'a pas suffit à ces trois banques
d'opérer avec succès cette mission d'Etat, vu la zone dans la
quelle oeuvre les FARDC dans le cadre opérationnelle ou
l'insécurité bat son plein ainsi les insurrections et rebellions,
je m'en vais dire que l'Est du Congo pose toujours des problèmes pour sa
stabilité sécuritaire cela empêche les operateurs
économiques à pouvoir rêver l'investissement.
Pourtant c'est une partie stratégiquement
économique pour la nation congolaise , étant donnée l'Est
du Congo regorge les minerais les plus appréciés par les grandes
puissances, c'est ce qui pousse que les troupes des FARDC se trouvant au
Sud-Kivu et au Nord-Kivu soient doter d'une mission offensive et
défensive départ les analyses du terrain, d'après les
stratégies des sécurités d'Etat qui classe le pays voisin
( RWANDA) comme ennemi probable qui soutient toutes les menaces
d'insécurité au Congo démocratique.
III.6. LA REPARTITION DES
EFFECTIFS DES MILITAIRES A PAYER DE LA GARNISON DE BUKAVU
La répartition des effectifs de paie se fait au
niveau de la Direction général de l'association congolaise des
banques ; pour le sud Kivu trois banques sont destinée pour les
FARDC à savoir la BIC, la TMB et l'ECOBANK.
TABLEAU N°2 : SYNOPTIQUE DES EFFECTIFS PAYES
PENDANT 12 MOIS
Le tableau ci-présent présente les effectifs
des militaires qui sont payés par les trois banques nommément
cités dans les paragraphes précédents ; ces effectifs
sont prélevés sur base de soft qui est transmis par le
ministère de la défense nationale à l'association
congolaise des Banques que les dispache selon les disponibilités des
banques.
Intitulée
|
ECOBANK
|
TMB
|
BIC
|
TOTAL MENSUEL
|
Juin
|
861
|
1770
|
615
|
3246
|
Juillet
|
1852
|
5043
|
5871
|
12766
|
Aout
|
1850
|
5043
|
1542
|
8435
|
Septembre
|
1849
|
4814
|
1542
|
8205
|
Octobre
|
1901
|
4746
|
1540
|
8187
|
Novembre
|
1899
|
4753
|
1539
|
8191
|
Décembre
|
1898
|
4776
|
1734
|
8408
|
Janvier
|
1896
|
4788
|
1532
|
8216
|
Février
|
2548
|
1640
|
1532
|
5720
|
Mars
|
2548
|
1640
|
1532
|
5720
|
Avril
|
4789
|
1767
|
2767
|
9323
|
Mai
|
4789
|
1761
|
2767
|
9317
|
Total
|
28680
|
58471
|
24513
|
111664
|
Pour l'analyse de la bancarisation du levier positif de la
bancarisation nous allons faire une comparaison des barèmes
appliqué depuis l'année 2010 à 2014 pour ce le
résultat nous permettra à faire les perspectives d'avenir de la
bancarisation.
TABLEAU N°3 : EVOLUTION DES SALAIRES DES
FARDC de 2010 à 2014
N°
|
Grade
|
Abréviation
|
Salaire
B. 2010-2011
|
Salaire
B. 2011-2012
|
Salaire
B. 2013
|
1
|
LIEUTENANT-GENERAL
|
LtGen
|
__
|
__
|
__
|
AMIRAL
|
AMI
|
2
|
GENERAL MAJOR
|
GenMaj
|
__
|
__
|
__
|
VICE AMIRAL
|
VAM
|
3
|
GENERAL DE BRIGADE
|
GenBde
|
__
|
__
|
__
|
CONTRE AMIRAL
|
CAM
|
4
|
COLONEL
|
Col
|
79.200 FC
|
84.200 FC
|
91.200 FC
|
CAPITAINE DES VAISSAUX
|
CPV
|
5
|
LIEUTENANT-COLONEL
|
LtCol
|
76.200 FC
|
81.200 FC
|
88.200 FC
|
CAPITAINE DES FREGATES
|
CPF
|
6
|
MAJOR
|
Maj
|
74.000 FC
|
79.000 FC
|
86.000 FC
|
CAPITAINE DES CORVETTES
|
CPC
|
7
|
CAPITAINE
|
Capt
|
71.700 FC
|
76.700 FC
|
83.700 FC
|
LIEUTENANT DES VAISSEAUX
|
LDV
|
8
|
LIEUTENANT
|
Lt
|
71.200 FC
|
76.200 FC
|
83.200 FC
|
ENSEIGNE DES VAISSEAUX
|
1EDV
|
9
|
SOUS-LIEUTENANT
|
SLt
|
70.700 FC
|
75.700 FC
|
82.700FC
|
ENSEIGNE DES VAISSEAUX DE DEUXIEME CLASSE
|
2EV
|
10
|
ADJUDANT-CHEF
|
AdjChef
|
70.000 FC
|
75.000 FC
|
82.000FC
|
MAITRE-CHEF PRINCIPAL
|
MCP
|
11
|
ADJUDANT DE PREMIERE CLASSE
|
Adj 1Cl
|
69.600 FC
|
74.600 FC
|
81.600 FC
|
MAITRE-CHEF PREMIERE CLASSE
|
1MC
|
12
|
ADJUDANT
|
Adj
|
69.200 FC
|
74.200 FC
|
81.200 FC
|
MAITRE CHEF
|
MRC
|
13
|
PREMIER SERGENT-MAJOR
|
1SgtMaj
|
68.500 FC
|
73.500 FC
|
80.500 FC
|
PREMIER MAITRE
|
1MR
|
|
|
|
14
|
SERGENT-MAJOR
|
SgtMaj
|
68.150 FC
|
73.150 FC
|
80.150 FC
|
DEUXIEME MAITRE
|
2MR
|
15
|
PREMIER SERGENT
|
1Sgt
|
67.700 FC
|
72.700 FC
|
79.700 FC
|
MAITRE
|
MTR
|
16
|
SERGENT
|
Sgt
|
66.000 FC
|
71.000 FC
|
78.000 FC
|
QUARTIER MAITRE
|
QMT
|
17
|
CAPORAL
|
Cpl
|
65.700 FC
|
70.700 FC
|
77.700 FC
|
MATELOT DE PREMIERE CLASSE
|
1MT
|
18
|
SOLDAT DE PREMIERE CLASSE
|
1Cl
|
65.350 FC
|
70.350 FC
|
77.350 FC
|
MATELOT DE DEUXIEME CLASSE
|
2MT
|
19
|
SOLDAT DE DEUXIEME CLASSE
|
2Cl
|
65.000 FC
|
70.000 FC
|
77.000 FC
|
MATELOT
|
MT
|
COMMANDANT
|
Comd
|
ASKARI
|
Ask
|
RECRUE
|
Rec
|
Ce tableau est une synthèse de 03 tableau
barémique des traitements et soldes des militaires selon l'augmentation
dont la variation dépend de la décision du gouvernement.
L'année 2010 à 2011 le salaire n'a pas connu
d'augmentation
L'année 2012 à 2013 il `y a eu augmentation de
5000,00 CDF
L'année 2013 il `y a eu augmentation de 7000,00 CDF
TABLEAU N°4 : LES EFFECTIFS DE LA GARNISON DE
BUKAVU AVANT BANCARISATION
LA GARNISON DE BUKAVU SELON LES CATHEGORIES DES
GRADES
|
|
COLONEL
|
29
|
CAPITAINE DES VAISSAUX
|
|
LIEUTENANT-COLONEL
|
36
|
CAPITAINE DES FREGATES
|
|
MAJOR
|
60
|
CAPITAINE DES CORVETTES
|
|
CAPITAINE
|
122
|
LIEUTENANT DES VAISSEAUX
|
|
LIEUTENANT
|
204
|
ENSEIGNE DES VAISSEAUX
|
|
SOUS-LIEUTENANT
|
260
|
ENSEIGNE DES VAISSEAUX DE DEUXIEME CLASSE
|
|
ADJUDANT-CHEF
|
416
|
MAITRE-CHEF PRINCIPAL
|
|
ADJUDANT DE PREMIERE CLASSE
|
501
|
MAITRE-CHEF PREMIERE CLASSE
|
|
ADJUDANT
|
618
|
MAITRE CHEF
|
|
PREMIER SERGENT-MAJOR
|
801
|
PREMIER MAITRE
|
|
SERGENT-MAJOR
|
917
|
DEUXIEME MAITRE
|
|
PREMIER SERGENT
|
1012
|
MAITRE
|
|
SERGENT
|
1110
|
QUARTIER MAITRE
|
|
CAPORAL
|
1159
|
MATELOT DE PREMIERE CLASSE
|
|
SOLDAT DE PREMIERE CLASSE
|
1215
|
MATELOT DE DEUXIEME CLASSE
|
|
SOLDAT DE DEUXIEME CLASSE
|
1430
|
MATELOT
|
|
COMMANDANT
|
848
|
TOTAL
|
10738
|
TABLEAU N° 5 : LES EFFECTIFS DE LA GARNISON
DE BUKAVU APRES LA BANCARISATION
LA GARNISON DE BUKAVU SELON LES CATHEGORIES DES
GRADES
|
|
COLONEL
|
18
|
CAPITAINE DES VAISSAUX
|
|
LIEUTENANT-COLONEL
|
28
|
CAPITAINE DES FREGATES
|
|
MAJOR
|
42
|
CAPITAINE DES CORVETTES
|
|
CAPITAINE
|
96
|
LIEUTENANT DES VAISSEAUX
|
|
LIEUTENANT
|
111
|
ENSEIGNE DES VAISSEAUX
|
|
SOUS-LIEUTENANT
|
133
|
ENSEIGNE DES VAISSEAUX DE DEUXIEME CLASSE
|
|
ADJUDANT-CHEF
|
380
|
MAITRE-CHEF PRINCIPAL
|
|
ADJUDANT DE PREMIERE CLASSE
|
422
|
MAITRE-CHEF PREMIERE CLASSE
|
|
ADJUDANT
|
543
|
MAITRE CHEF
|
|
PREMIER SERGENT-MAJOR
|
603
|
PREMIER MAITRE
|
|
SERGENT-MAJOR
|
717
|
DEUXIEME MAITRE
|
|
PREMIER SERGENT
|
812
|
MAITRE
|
|
SERGENT
|
1010
|
QUARTIER MAITRE
|
|
CAPORAL
|
1059
|
MATELOT DE PREMIERE CLASSE
|
|
SOLDAT DE PREMIERE CLASSE
|
1115
|
MATELOT DE DEUXIEME CLASSE
|
|
SOLDAT DE DEUXIEME CLASSE
|
1230
|
MATELOT
|
|
COMMANDANT
|
548
|
TOTAL
|
8867
|
III.7. LA CONVERGENCE DES
OBJECTIFS DE LA BANCARISATION AVEC LES BANQUES PRIVE
La bancarisation a comme objectif spécifique la
maitrise des effectifs des agents de l'Etat et autre, résoudre
l'impaiement des plusieurs agents matriculés mais non payés
pendant plusieurs mois et ensuite récupérer les reliquats des
fictifs et déserteurs tandis que les banques privés au sein de
l'ACB ont un objectif purement lucratif dans le but d'accroitre son
clientèle afin d'avoir un gain financier étant donné
qu'elle a vingtaine des banques qui sont commerciales.
dans les accords avec le gouvernement sur le paiement d'un
agent enregistrer dans une banque, le service vendu par ACB au gouvernement
congolais est payable en raison de 3.6 USD par individu et cela par mois, le
gain financier est plus grands d autant plus que ceci est par mois au simple
service que le gouvernement recherche plutôt un recensement des ses
agents auxquels il ne s'attend toujours pas au reliquat comme objectif
principale, donc la convergence des objectifs se rencontrent par le même
fait que l'ACB accompagne le comité d'organisation de paie
bancarisé pour l'accomplissement de la mission qui lui est
assigné par le gouvernement par ailleurs au-delà du
résultat de la mission de ce comité ACB poursuit l'objectif
purement commerciale par l'offre des services bancaires conditionné par
le montant fixé dans le paragraphe ci-haut. Ils se rencontrent sur un
fait que l'ACB souscrit à répondre aux attendements du
gouvernement
Les frais payés par le gouvernement pour les agents
bancarisés
La comparaison du résultat final de la Bancarisation
vis-à-vis des frais payés à des banques privées
CHAP.IV. ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous allons présenter les principaux
résultats de l'étude. Ce chapitre est subdivisé en deux
grandes parties, en l'occurrence l'analyse descriptive des variables et la
présentation des principaux résultats de l'étude.
4.0. PRESENTATION DES
DONNEES
a) Fig. n°1 : Répartition des agents
payés par l'Etat selon les grades avant et après
bancarisation
Source : Nos analyses
Il ressort de cette figure que les soldats de deuxième
classe sont les plus nombreux parmi les agents payés par l'Etat.
Viennent ensuite respectivement les soldats de première classe, les
caporaux, les sergents, les premiers sergents, les sergents majors, jusqu'au
grade le plus élevé. Remarquons que les effectifs diminuent au
fur et à mesure que le grade augmente. Les colonels au nombre de 29 sont
les moins nombreux. Après bancarisation la réalité n'a pas
changé, mais il se remarque seulement une diminution des effectifs
payés par l'Etat pour tous les grades.
c) Répartition selon le salaire payé par
grade en 2011
Fig. n°2. Répartition des agents selon le
salaire payé par grade en 2011. Source : Nos analyses
Le salaire payé par grade tend à être
identique pour tous les grades. Remarquons toutefois que le salaire des
colonels, puis les lieutenants-colonels gagnent un peu plus que les autres
grades.
d) Répartition des agents de l'Etat selon le
salaire payé par grade avant et après bancarisation
Fig. n°3. Répartition des agents de l'Etat
selon le salaire payé par grade avant et après
bancarisation
Remarquons que les salaires par grades après
bancarisation sont supérieurs aux salaires avant bancarisation. La
bancarisation a donc permis une augmentation des salaires par agent. Cela est
dû au fait que le gouvernement a récupéré un
reliquat qui a été redistribué sous forme des salaires aux
militaires.
e) répartition des gents selon la masse salariale
(total salaire) par grade avant et après bancarisation22(*)
Fig. 4. Répartition des agents selon la masse
salariale par grade avant et après bancarisation
En lisant cette figure, nous remarquons que les salaires
décaissés par l'Etat en 2011 sont inférieurs à ceux
qu'il a décaissés en 2012. En 2012 l'Etat a
décaissé, et cela pour tous les grades, plus qu'en 2011.
Curieusement, après 2012, période de bancarisation, l'Etat a
encore dépensé moins qu'en 2012 pour tous les grades, sauf pour
la catégorie des soldats de première classe.
4.1. TABLEAU N°6.
L'ANALYSE DESCRIPTIVE DES VARIABLES
|
Minimum
|
Maximum
|
Somme
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Asymétrie
|
Kurtosis
|
|
Statistique
|
Statistique
|
Statistique
|
Statistique
|
Statistique
|
Statistique
|
Erreur std
|
Statistique
|
Erreur std
|
Effectifs 2011
|
29,00
|
1430,00
|
10738,00
|
631,65
|
466,06
|
0,12
|
0,55
|
-1,40
|
1,06
|
Salaire en 2011
|
65000,00
|
79200,00
|
1183200,00
|
69600,00
|
4023,80
|
0,96
|
0,55
|
0,66
|
1,06
|
Total salaire en 2011
|
2296800,00
|
92950000,00
|
721000000,00
|
42391000,00
|
30372500,00
|
0,05
|
0,55
|
-1,44
|
1,06
|
Salaire en 2012
|
70000,00
|
84200,00
|
1268900,00
|
74641,18
|
4031,72
|
0,92
|
0,55
|
0,58
|
1,06
|
Total salaire en 2012
|
2441800,00
|
100000000,00
|
775000000,00
|
45566000,00
|
32693700,00
|
0,05
|
0,55
|
-1,44
|
1,06
|
Effectifs après la bancarisation
|
18,00
|
1230,00
|
8867,00
|
521,59
|
416,05
|
0,30
|
0,55
|
-1,27
|
1,06
|
Salaire après la bancarisation
|
77000,00
|
91200,00
|
1387200,00
|
81600,00
|
4023,80
|
0,96
|
0,55
|
0,66
|
1,06
|
Total salaire après la bancarisation
|
1641600,00
|
94710000,00
|
701000000,00
|
41213000,00
|
32143800,00
|
0,24
|
0,55
|
-1,33
|
1,06
|
En 2011 (avant bancarisation), le grade le moins nombreux
comptait 29 agents(le grade de colonel). Après la bancarisation le
grade le moins nombreux est composé de 18 agents. Le grade le plus
nombreux (maximum) avait 1430 agents, celui des soldats de deuxième
classe. L'effectif moyen par grade est de 631 agents en 2011, puis de 521
après bancarisation.
Le salaire moyen en 2011 était de 69600 Fc, il est
devenu de 74641 Fc en 2012 puis de 81 600 Fc après la
bancarisation. La diminution des effectifs payés par l'Etat
après la bancarisation s'est accompagnée d'une diminution de la
masse salariale ; ainsi, la masse salariale (total salaire) en 2011
était de 721 000 000 Fc. Elle est devenue de 775 000 000 Fc en 2012
puis de 701 000 000 après la bancarisation.
En d'autres termes, avant la bancarisation l'Etat
décaissait en moyenne une somme de 721 000 000 Fc par grade
(année 2011). Au courant de l'année 2013, le décaissement
moyen par grade (total salaire après bancarisation) est devenu de
701 000 000. La différence étant de
20 000 000 Fc, cette différence correspond au gain moyen de
l'Etat par grade induit par le processus de bancarisation.
On peut aussi analyser à partir du tableau de la page
50 le gain total de l'Etat induit par le processus de bancarisation. Il suffit
seulement de faire la différence entre le total des salaires
décaissés par l'Etat avant et après bancarisation.
Le tableau n°7 présente les calculs
nécessaires
Grades
|
Total Salaire en 2011
|
Total salaire en 2012
|
Total salaire en 2013
|
COLONEL
|
2296800
|
2441800
|
1641600
|
LIEUTENANT-COLONEL
|
2743200
|
2923200
|
2469600
|
MAJOR
|
4440000
|
4740000
|
3612000
|
CAPITAINE
|
8747400
|
9357400
|
8035200
|
LIEUTENANT
|
14524800
|
15544800
|
9235200
|
SOUS-LIEUTENANT
|
18382000
|
19682000
|
10999100
|
ADJUDANT-CHEF
|
29120000
|
31491200
|
31160000
|
ADJUDANT DE PREMIERE CLASSE
|
34869600
|
37374600
|
34435200
|
ADJUDANT
|
42765600
|
45855600
|
44091600
|
PREMIER SERGENT-MAJOR
|
54868500
|
58873500
|
48541500
|
SERGENT-MAJOR
|
62493550
|
67078550
|
57467550
|
PREMIER SERGENT
|
68512400
|
73572400
|
64716400
|
SERGENT
|
73260000
|
78810000
|
78780000
|
CAPORAL
|
76146300
|
81941300
|
82284300
|
SOLDAT DE PREMIERE CLASSE
|
79400250
|
85475250
|
86245250
|
SOLDAT DE DEUXIEME CLASSE
|
92950000
|
100100000
|
94710000
|
COMMANDANT
|
55120000
|
59360000
|
42196000
|
Total
|
720640400
|
774621600
|
700620500
|
Source : Les analyses de l'auteur
En somme, l'Etat a décaissé une masse salariale
de 720 640 400 Fc en 2011, 774 621 600 Fc et 700 620 500 FC en
2013(après bancarisation).La différence en 2012 et 2013
étant de 74 001 100 Fc ; ce qui correspond au gain de l'Etat
occasionné par la bancarisation. Le coefficient d'asymétrie
partout positive signifie que la plupart des grades (agents faisant partie d'un
grade) gagnent un salaire inférieur au salaire moyen (il y a
obliquité à gauche).
4.2. LES PRINCIPAUX
RESULTATS DE L'ETUDE
4.2.1. Comparaison des
effectifs payés par l'Etat avant et après bancarisation
Pour comparer les effectifs avant et après
bancarisation, nous allons procéder au test de Student pour
échantillons appariés. Il est ici question de savoir si la
moyenne des effectifs payés par l'Etat avant et après
bancarisation est la même ou pas (i.e. s'il existe ou pas une
différence significative entre les deux moyennes). Intuitivement, il est
question de savoir si la bancarisation a permis à l'Etat de
maîtriser significativement la gestion des effectifs.
Les hypothèses du test, rappelons-le, sont les
suivantes :
H0 : L'effectif moyen avant bancarisation est
le même que l'effectif moyen après bancarisation, i.e. la
bancarisation n'a pas permis à l'Etat de maîtriser
significativement les effectifs (de gagner plus sur les effectifs) .
H1 : Il y a une différence
significative entre les effectifs avant et après bancarisation, i.e. la
bancarisation a permis à l'Etat de maîtriser les effectifs
payés.
Nous rejetterons l'hypothèse nulle chaque fois que la
p-value(p-valeur) sera inférieure au seuil de signification retenu(ici
5%).
Ci-après les résultats du test (obtenus avec
SPSS) :
Tableau N°8. Comparaison des effectifs moyens
avant et après bancarisation
Statistiques pour échantillons appariés
|
|
|
Moyenne
|
N
|
Ecart-type
|
Paire 1
|
Effectifs avant la bancarisation
|
631,65
|
17,00
|
466,06
|
|
Effectifs après la bancarisation
|
521,59
|
17,00
|
416,05
|
L'effectif moyen payé par l'Etat par grade avant
bancarisation est de 631 agents. Cet effectif moyen est devenu de 521 agents
après bancarisation. Remarquons qu'il y a eu une diminution moyenne des
effectifs payés de 110 personnes par grade, soit un gain pour l'Etat. Il
sied alors de savoir si la différence entre les deux moyennes est
significative. Cette question trouve réponse dans le tableau
suivant :
Tableau N°9. Résultats du test de
comparaison des moyennes des effectifs
Test échantillons appariés
|
|
|
Différences appariées
|
t
|
ddl
|
Sig. (bilatérale)
|
|
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Erreur standard moyenne
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
|
|
Inférieure
|
Supérieure
|
Paire 1
|
Effectifs avant -après bancarisation
|
110,06
|
83,82
|
20,33
|
66,96
|
153,15
|
5,41
|
16,00
|
0,00
|
Extrait de SPSS
La différence des moyennes des effectifs par grade est
de 110 agents. La différence moyenne des effectifs par grade pour toute
la population (soit pour le niveau national) est comprise entre 67 et 153 avec
95% de chance.
La p-valeur du test ici 0,00 largement inférieure au
seuil de 0,05 nous conduit à rejeter l'hypothèse nulle
d'égalité de deux moyennes. Il y a donc une différence
significative entre les effectifs moyens par grade avant et après
bancarisation.
La bancarisation a donc permis à l'Etat de
maîtriser sensiblement ses effectifs. Cette conclusion corrobore avec la
première hypothèse du travail qui présumait que la
bancarisation permettrait à l'Etat de maîtriser ses
effectifs.
4.2.2. Comparaison des salaires
avant et après bancarisation
Il sera ici question de comparer les salaires moyens par
grade d'avant et d'après bancarisation. Nous allons procéder par
une comparaison par paire. Les salaires d'avant bancarisation, nous avons les
salaires de 2011 et 2012. Le salaire touché en 2013 constitue le salaire
d'après bancarisation. Nous allons comparer les salaires moyens par
année deux à deux. Ces résultats figurent dans le tableau
suivant :
Tableau N°10. Comparaison des moyennes des
salaires
Statistiques pour échantillons appariés
|
|
|
Moyenne
|
N
|
Ecart-type
|
Paire 1
|
Salaire en 2011
|
69600,00
|
17,00
|
4023,80
|
|
Salaire en 2012
|
74641,18
|
17,00
|
4031,72
|
Paire 2
|
Salaire en 2012
|
74641,18
|
17,00
|
4031,72
|
|
Salaire après la bancarisation(2013)
|
81600,00
|
17,00
|
4023,80
|
Paire 3
|
Salaire en 2011
|
69600,00
|
17,00
|
4023,80
|
|
Salaire après la bancarisation(2013)
|
81600,00
|
17,00
|
4023,80
|
Source : Nos analyses
Le tableau ci-haut présente la moyenne des salaires par
grade en 2011, 2012(i.e. avant bancarisation) et en 2013 (après
bancarisation). Le salaire moyen par grade en 2011, 2012 et 2013 a
été respectivement de 69 600 FC, 74 641 FC et
81 600 FC. Remarquons une augmentation du salaire moyen par grade avant et
après bancarisation
Tableau N°11. Résultats du test de
comparaison des salaires moyens avant et après bancarisation
Test échantillons appariés
|
|
|
Différences appariées
|
t
|
ddl
|
Sig. (bilatérale)
|
|
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Erreur standard moyenne
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
|
|
Inférieure
|
Supérieure
|
Paire 1
|
Salaire en 2011 - Salaire en 2012
|
-5041,18
|
169,77
|
41,18
|
-5128,47
|
-4953,89
|
-122,43
|
16,00
|
0,00
|
Paire 2
|
Salaire en 2012 - Salaire après la bancarisation
|
-6958,82
|
169,77
|
41,18
|
-7046,11
|
-6871,53
|
-169,00
|
16,00
|
0,00
|
Source : les analyses de l'auteur
Ce tableau met en évidence la différence des
salaires moyens avant et après la bancarisation. De 2011 à 2012,
il y a eu une augmentation moyenne de 5041 FC par grade. De même de 2012
à 2013(après bancarisation), il y a eu une augmentation moyenne
du salaire de 6 960 FC.
La différence de salaire moyen de 2012 à 2013
est largement significative (p-value de 0,00 inférieure au seuil de
signification de 0,05). Cela nous conduit à rejeter l'hypothèse
nulle d'égalité des salaires moyens par grade (entre les deux
périodes avant et après bancarisation). La bancarisation a donc
permis une amélioration sensible des salaires des agents.
Avec la bancarisation, le salaire des agents a connu une
augmentation sensible.
Il importe de plus d'analyse si la bancarisation a
occasionné un gain pour l'Etat.
TABLEAU N°11. DE LA COMPARAISON DES SITUATION DE
PAIE AVANT ET APRES LA BANCARISATION
GRADES
|
AVANT LA BANQUARISATION
|
PENDANT LA BANQUARISATION
|
OBN
|
Effectif
|
Salaire B. 2010-2011
|
Total
|
Salaire B. 2012
|
Total 2012
|
Effectif
|
Salaire B. 2013
|
Total 2013
|
|
COLONEL
|
29
|
79200
|
2296800
|
84200
|
2441800
|
18
|
91200
|
1641600
|
|
LIEUTENANT-COLONEL
|
36
|
76200
|
2743200
|
81200
|
2923200
|
28
|
88200
|
2469600
|
|
MAJOR
|
60
|
74000
|
4440000
|
79000
|
4740000
|
42
|
86000
|
3612000
|
|
CAPITAINE
|
122
|
71700
|
8747400
|
76700
|
9357400
|
96
|
83700
|
8035200
|
|
LIEUTENANT
|
204
|
71200
|
14524800
|
76200
|
15544800
|
111
|
83200
|
9235200
|
|
SOUS-LIEUTENANT
|
260
|
70700
|
18382000
|
75700
|
19682000
|
133
|
82700
|
10999100
|
|
ADJUDANT-CHEF
|
416
|
70000
|
29120000
|
75700
|
31491200
|
380
|
82000
|
31160000
|
|
ADJUDANT DE PREMIERE CLASSE
|
501
|
69600
|
34869600
|
74600
|
37374600
|
422
|
81600
|
34435200
|
|
ADJUDANT
|
618
|
69200
|
42765600
|
74200
|
45855600
|
543
|
81200
|
44091600
|
|
PREMIER SERGENT-MAJOR
|
801
|
68500
|
54868500
|
73500
|
58873500
|
603
|
80500
|
48541500
|
|
SERGENT-MAJOR
|
917
|
68150
|
62493550
|
73150
|
67078550
|
717
|
80150
|
57467550
|
|
PREMIER SERGENT
|
1012
|
67700
|
68512400
|
72700
|
73572400
|
812
|
79700
|
64716400
|
|
SERGENT
|
1110
|
66000
|
73260000
|
71000
|
78810000
|
1010
|
78000
|
78780000
|
|
CAPORAL
|
1159
|
65700
|
76146300
|
70700
|
81941300
|
1059
|
77700
|
82284300
|
|
SOLDAT DE PREMIERE CLASSE
|
1215
|
65350
|
79400250
|
70350
|
85475250
|
1115
|
77350
|
86245250
|
|
SOLDAT DE DEUXIEME CLASSE
|
1430
|
65000
|
92950000
|
70000
|
100100000
|
1230
|
77000
|
94710000
|
|
COMMANDANT
|
848
|
65000
|
55120000
|
70000
|
59360000
|
548
|
77000
|
42196000
|
|
TOTAL
|
10738
|
1183200
|
720640400
|
1268900
|
13625448200
|
8867
|
1387200
|
12300302400
|
|
4.3. LES PERSPECTIVES D'AVENIR
La « bancarisation » des salaires
des agents et fonctionnaires de l'Etat est entrée dans la légende
des réalisations politiques mais aussi dans la mémoire de la RDC.
C'est grâce à ce défi ambitieux, mais passionnant qui
pousse le gouvernement à s'investir davantage dans d'autres
réformes du genre, qu'à ce jour, plus de 86% des effectifs des
fonctionnaires de l'Etat disposent enfin, d'un compte en banque, selon un
rapport de la Direction de la Paie. 670.081 personnes bancarisées, fin
avril 2014, témoins de ce qui restera comme une des réformes
majeures de l'action du gouvernement.
Une réforme forte de symboles
Dans un contexte marqué par la faiblesse du
réseau bancaire, les autorités congolaises ont réussi un
comeback inespéré d'une culture à même de contribuer
à l'émancipation de populations trop souvent laissées pour
compte qui se retrouvent autour d'un événement pacifique à
la hauteur de leurs aspirations : ils sont désormais à
l'abri des ponctions pratiquées jadis sur leurs salaires par des
prédateurs sans état d'âme. C'est aussi le reflet
d'une lutte politique pour le respect entre les hommes. La bancarisation vient
ainsi d'inscrire l'une des plus belles pages de son histoire en RDC.
Des valeurs universelles
Faire rayonner la bancarisation en l'inscrivant dans un
projet de société plus global permet aux
bénéficiaires de prendre confiance en eux, étape
nécessaire pour leur épanouissement personnel. A ce jour donc, la
Direction indique que tous les services de Kinshasa, des chefs-lieux des
provinces, des villes, des chefs-lieux des districts, et des territoires
accessibles sont bancarisés (soit un effectif de 670.081 agents et
fonctionnaires fin avril 2014). Si les primes des agents du secteur de la
sécurité en provinces (120mille homme de troupe) et les cas
résiduels de Nord-Kivu ( 30mille homme de troupe ) restent à
bancariser en attendant le travail d'assainissement en cours au niveau
des zones sous combat ainsi que la confrontation des fichiers des salaires par
les services informatiques de la Direction de la Paie, les retraités et
les éléments inactifs de l'armée payés aux affaires
sociales et dont l'effectif n'est pas connu, ne sont pas concernés
par la bancarisation. Pour l'Exécutif national qui, depuis longtemps
luttait éperdument pour le bien-être du personnel de l'Etat,
la bancarisation représente le triomphe d'une action qui a su s'imposer
avec ses valeurs.
Une espérance pour les nouvelles
générations
La bancarisation a été
l'une des premières démarches nationales, un des
événements politiques à pouvoir s'ancrer dans les esprits
des congolais. Il a montré l'enthousiasme des
bénéficiaires et leur capacité à pouvoir
l'accueillir. Au début, beaucoup de ratés avec les banques peu
habituées à ce système, plus que bondées de
nouveaux clients, mais aussi l'absence de banques dans les zones les plus
reculées du pays où des opérateurs de
téléphonie cellulaire ont été mis à
contribution. Malgré ces difficultés de début, la
réforme profite à beaucoup et, grâce au recensement qui l'a
précédée, l'Etat peut réaliser des
économies. Ce combat a été l'occasion pour le gouvernement
d'affirmer son autorité et de mettre en place un fichier
unique de la paie. Il a été
téléchargé sur le serveur de la Direction de la paie et
est actuellement alimenté de 830.778 effectifs sur les 1.037.834
liquidés pour le deuxième trimestre 2014 (non compris
l'effectif inconnu des inactifs de l'Armée payé aux Affaires
Sociales).
En cours d'intégration, les retraités civils
et militaires, soit 132.957 unités (les données sont
déjà disponibles), le personnel politique de la Primature, du
Sénat, de l'Assemblée nationale et le personnel global de
l'ANR ainsi que les inactifs de l'Armée payés au ministère
des Affaires sociales. Mais rien n'est laissé au hasard.
L'opération bancarisation est soutenue par un logiciel
de suivi de la paie. Ses données, mises en ligne depuis
le 14 mars 2014 concernent les FARDC, la PNC et le SECOPE. Les banques ayant en
charge la paie de ces trois structures pour le moins sensibles ont extrait les
données pour la paie du mois de mars 2014 et, le chargement des
données traitées par les banques (reporting des banques) est en
cours d'essai pour la même paie avec l'accompagnement du Consultant.
Dans le même temps, au ministère du Budget, on se
démène pour le renforcement des capacités
humaines avec la formation des utilisateurs de la PTS,
« Module de mise à jour des mouvements de la paie
et Module Contrôle » depuis le 2 avril 2014 dernier. Il
s'agit notamment, des agents de liquidation et les contrôleurs qui
bénéficient d'une formation sur place et à
l'étranger ainsi que des informaticiens et techniciens qui
doivent s'adapter au nouveau système mis en place, à programmer
pour juillet 2014.
Il est également prévu, dans la même
logique, le renforcement des capacités matérielles quant à
l'interconnexion Direction de la Paie - Coordination Informatique
Interministérielle - Direction du Trésor et Ministère de
la Fonction Publique (Dossier de procédure de passation des
marchés en cours) ainsi que l'aménagement de l'espace de travail
à la Direction de la Paie dont le dossier est en cours d'examen au
niveau du cabinet/Budget.
Il est entendu que le pays pourra plus tard, initier
d'autres réformes de portée internationale avec, à chaque
fois un même sentiment, la fierté d'impliquer la population y et
de faire vivre ces démarches au niveau local
CONCLUSION
L'étude que nous venons de terminer s'intitule
«Impact de la bancarisation des salaires des agents de l'Etat
sur la diminution des dépenses publiques. Cas des soldes des FARDC,
Garnison de Bukavu (2011-2013) »
Elle a consisté à mesurer l'impact de la
bancarisation sur les effectifs des Forces armées de la
République Démocratique du Congo et la mesure du gain issu de
cette opération.
La problématique de cette étude s'est
articulée autour de la charpente suivante :
Ø La bancarisation a-t-elle permis au gouvernement
congolais de maîtriser ses effectifs ?
Ø Quel est le gain financier obtenu par la
bancarisation ?
Ø Quel est l'impact sociétal de la
bancarisation ?
Ø Quelles sont les perspectives d'avenir de la
politique de paie à travers les banques.
Comme tentative des réponses posées dans la
problématique, nous avons formulé les hypothèses
suivantes :
4) La bancarisation des salaires des agents de l'Etat
participerait à la performance des objectifs du gouvernement dans la
maîtrise des dépenses du secteur de Forces Armées de la
République Démocratique du Congo à travers la
maîtrise des effectifs et la récupération du reliquat,
initialement payé aux déserteurs et aux
décédés.
5) Les soldes des militaires qui ne se présenteraient
pas au guichet ne constitueraient un reliquat à reverser au compte du
trésor public. Il proviendrait de non paiement des déserteurs et
les veuves.
6) Le gain financier de la bancarisation aurait une influence
sur l'augmentation des salaires et créerait un soulagement sur le panier
de la ménagère militaire.
Pour vérifier ces hypothèses, il a
été fait recours aux méthodes descriptives et comparatives
et techniques documentaire ; d'interview libre ; d'observation
directe et statistique.
En réponse aux questions de la problématique, le
constat a été le suivant :
- La bancarisation de la paie des militaires a permis à
l'Etat Congolais de maîtriser ses effectifs qui ont diminué de
plus de 110 000 personnes.
- Le reliquat récupéré avec la
bancarisation en 2013 a été de 74 001 100 Fc pour la
garnison de Bukavu. Projeté sur toute l'étendue de la
République, ce reliquat serait très important.
- Grace au reliquat récupéré, la
bancarisation a permis la hausse des salaires des militaires de 6 960
FC.
Toutes les réponses obtenues montrent à bien des
égards que nos hypothèses ont été
vérifiées.
En termes des perspectives d'avenir, il conviendrait
d'encourager le Gouvernement congolais à continuer la bancarisation en
vue de maximiser les résultats sus-évoqués.
Cette étude quoique présumé achever,
reste néanmoins une oeuvre humaine qui n'est toujours pas parfaite.
C'est ainsi que nous soutiendrons tout chercheur, pour toute autre étude
menée sur n'importe quel aspect dans ce domaine et restons toujours
ouvert à toute critique scientifique et édifiante pour une
recherche parfaite dans ce domaine.
BIBLI OGRAPHIE
I.
OUVRAGES
1. DESCHANEL Jean -Pierre, Droit bancaire. L'institution
bancaire, Dalloz, 1995, n° p. 1.
2. Article 2 de la loi française du 24 Janv. 1984.
3. Stéphane-PIEDELIEVRE, Semaine juridique, éd.
Entreprises et affaires, n° 30, 28 Juillet. 2005, p. 1134.
4. Nouveau Larousse encyclopédique, Larousse VUF, 2001,
v. « Bancarisation » ; v. aussi Grand Usuel
Larousse, Dictionnaire encyclopédique, Larousse Bordas, 1997
5. V. Dominique PLIHON, Les banques. Nouveaux enjeux et
nouvelles stratégies, La documentation française, Paris,
1998, p. 27 et s.
6. Article 3 de la loi cadre portant réglementation
bancaire dans l'espace UEMOA.
7. V. ar3 de la française du 24 Janv. 1984, op. cit.
8. V. article 1er du règlement n°
15/2002/CM/UEMOA.
9. Au sens de l'art. 2 de la loi sénégalaise
n° 95-03 du 25 Janvier 1995 (Loi PARMEC)
10. UEMOA 5 Mars 1997, P.
11. l'art. 42 du règlement op. cit. (v. note de bas
page n°3 ci-dessus)
12. George RIPERT, René ROBLOT, Traité de
droit commercial, Tome 2, 15e éd. Par Philippe DELBECQUE
et Michel GERMAIN, L.G.D.J, 1996, n° 2216, p. 324.
13. Françoise DEKEUWER- DEFOSSEZ, Droit
bancaire, 7e éd. Dalloz 2001, p. 2 ;
14. Art. 6 de la loi du 22 Oct. 1940.
15. Art. 58 de la loi bancaire du 24 Janv. 1984.
16. V. sur ce point l'art. 1er de la loi du 22
Octobre 1940.
17. Directive n°08/200/CM/UEMOA, du19 septembre 2002.
II. DICTIONNAIRE
Le Grand dictionnaire de la psychologie, (2000)
18. LERAIN M : le Robert pour tous.
Le petit Larousse, (2004)
III. MEMOIRES, TFC ET
COURS
· MUTANDI O.MEMOIRE ISC / BUKAVU de 2012 -2013 la
gouvernance financière pour la contribution de la gestion
budgétaire des institutions hospitalières, (2007), Statistique
différentielle, cours inédit, USK/Bukavu, P25-28
· KIJA LWENDO, ISDR / BUKAVU Ed. 2OO7
IV. RAPPORTS
· Rapport annuel de la 33ème Région
Militaire 2010, 2011, 2012 et 2013
· Rapport annuel de la Direction National de paie, Revue
de la bancarisation Ministère de budget, Ed. 201
V. AUTRE
SOURCE
- R. RAKOTOMALALA,
http://en.wikipedia.org/wiki/normality_test,
2008.
- WWW.memoireonline.com
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
1. INTRODUCTION
GENERALE
1
1.1. CHOIX ET
INTERET DU SUJET
1
1.2. ETAT DE LA
QUESTION
1
1.3.
PROBLEMATIQUE
2
1.4. HYPOTHESES
3
1.5. METHODOLOGIE
DE RECHERCHE
3
1.5.1. Les
méthodes
4
1.5.2. Les
techniques
9
1.6. DELIMITATION
DU SUJET
9
1.7. DIFFICULTES
RENCONTRES
9
1.8. PLAN
SOMMAIRE
10
CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE
11
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
11
I.1.1. Le Concept Bancarisation
11
I.1.2. Le concept Reliquat
15
I.1.3. Le concept Fictif
15
I.1.4. Le concept Banque
15
I.1.5. Le concept déserteur
16
I.1.6. Problématique de la paie des agents
de l'Etat
16
I.1.7. Problèmes lies a la paie des
militaires avant 1997
17
I.1.7.1. Le directeur de budget et finances
(DBF)
17
I.1.7.2. Le comptable public principal (cpp)
18
I.1.8. La comptabilité des fonds
18
I.1.9. Recettes
18
I.2. DEPENSES
18
I.2.1. Le service de gestion et finances (SGF)
19
I.3. L'INFLUENCE DU CHANGEMENT POLITIQUE
DANS LA GESTION DES FINANCES ET DE L'ECONOMIE DE 17/05/1997 au
02/08/2004
20
I.4. PROCEDURE D'EXECUTION DES DEPENSES DE
REMUNERATIONS
21
I.4.1. L'engagement
21
I.5.2. Liquidation
22
I.5.3. ordonnancement
23
I.4.4. paiement
23
I.6. STRUCTURE DE LA CHAINE DE DEPENSE DES
FINANCES PUBLIQUES
24
I.6.1. L'ordonnateur délégué
du gouvernement :
24
I.6.2. Le comptable public principal :
25
I.6.3. Les agents payeurs :
25
I.7. ORGANISATION PROVINCIALE
25
I.7.0. structure de la nouvelle chaine des finances
militaires
25
CHAINE FINANCIÈRE
26
DEPENDANCE TECHNIQUE
26
DEPENDANCE OPERATIONNELLE
26
Le Directeur de budget et Finance
26
Secrétaire générale à
la défense nationale
26
Ministère de la défense nationale
26
Le comptable publique
26
Secrétaire générale à
la défense nationale
26
Ministère de la défense nationale
26
Le Directeur Financier
26
Secrétaire générale à
la défense nationale
26
Etat-Major général, Etat-Major
forces, Région mil, groupement des écoles supérieures
militaire, corps de santé
26
Le chef bureau comptabilité
26
Secrétaire générale à
la défense nationale
26
Base Mil, Brigade, Régiment, académie
militaire
26
Le comptable près de Directeur Financier
26
Secrétaire générale à
la défense nationale
26
Etat-Major général, Etat-Major
forces, corps Mil, Région Mil,
26
Les cellules financières
26
Secrétaire générale à
la défense nationale
26
Brigade, Régiment, Bataillon
26
I.7.1. Direction de budget et finances
28
I.7.2. Directeurs financiers
28
I.7.3. Chefs des bureaux comptabilité
29
I.7.4. Comptable des services financiers
29
I.7.5. Chefs des cellules financières
29
I.8. L'IMPACT DE LA DIMINUTION DES
EFFECTIFS SUR L'ENVELOPPE FINANCIERE DE REMUNERATION DES FARDC AVANT LA
BANCARISATION
30
I.9. L'ORIGINE DE LA BANCARISATION DE LA
PAIE DES SOLDES DES MILITAIRES
31
I.10. OBJECTIF DE LA BANCARISATION
32
I.11. EFFET DE LEVIER FINANCIER POSITIF
32
I.12.EFFETS SUR LES EFFECTIFS DE LA
POPULATION BENEFICIAIRE
33
I.13. LES EFFETS SUR LA SOLDE D'UN
MILITAIRE
34
I.14. LES LIMITES ACTUELLES DE LA
BANCARISATION DE LA PAIE DES FONCTIONNAIRES ET DES SOLDES DES MILITAIRES
35
CHAPITRE II : ETUDES ET PRESENTATION
DU MILIEU DE RECHERCHE
37
II.1. PRESENTATION DE LA DIXIEME REGION
MILITAIRE
37
II.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
37
II.3. HISTORIQUE DE LA 33ème REGION
MILITAIRE
37
II.4. SUCCESION DES GENERAUX A LA
10eme REGION
37
II.5. LES OBJECTIFS DE LA 33ème
Région
38
II.6. RESSOURCES DE LA 33ème
Région
38
II.7. STATUT DE LA 33ème REGION
38
II.8. ECHELON D'EXECUTION DU COMDT
38
II.9. ORGANISATION DE L'ETAT-MAJOR
39
II.9.1. commandement état-major
39
II.9.1.1. Le Commandant :
39
II.10.1.1. Etat-major Commandement :
39
II.10. IMPLATATION DES UNITES DE LA 10
RGN
42
II.10.1. Les Unités Rattachées de
l'EM 10Rgn Mil
42
II.10.2. Les Unités organiques 10Rgn Mil
42
II.10.3. Les unités sous commandement
opérationnel 33ème Région
42
II.10.4. Les Unités Sous Contrôle
Tactique de la 33ème Région Militaire.
43
II.10.5. Unité en Transit
43
II.11. LES GRADES
43
II.11.1. Classe des Officiers
Généraux
43
II.11.2. Classe des Officiers Supérieurs
43
II.11.3. Classe des Officiers Subalternes
43
II.11.4. Catégorie des Sous - Officiers est
divisée en trois classes
43
II.12. FONCTIONNEMENT DE L'ETAT - MAJOR
33ème REGION MILITAIRE
44
CHAPITRE .III ETUDE EMPIRIQUE DE L'ANALYSE
ET DE LA STRUCTURE DES MASSES FINANCIERES ISSUES DE LA BANCARISATION DE LA PAIE
DES SOLDES DES MILITAIRES.
46
III.1. LA BANCARISATION DES MILITAIRES DE
LA GARNISON DE BUKAVU
46
III.1.1. Les unités rattachées de
l'EM 33Rgn Mil
46
III.1.2. Les unités organiques 33Rgn mil
46
III.1.3. Les unités sous commandement
opérationnel 33eme région
47
III.2. L'ORGANISATION DE LA PAIE
BANCARISEE
47
III.3. LA PROCEDURE DE TRANSFERT DE
CREDIT
47
III.4. LES PREABLES DES BANQUES POUR PAYER
LES SOLDATS
48
III.5. CONDITION POUR PERCEVOIR LA SOLDE
OU TRAITEMENT
48
III.6. LA REPARTITION DES EFFECTIFS DES
MILITAIRES A PAYER DE LA GARNISON DE BUKAVU
49
III.7. LA CONVERGENCE DES OBJECTIFS DE LA
BANCARISATION AVEC LES BANQUES PRIVE
54
CHAP.IV. ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
55
4.0. PRESENTATION DES DONNEES
55
4.1. TABLEAU N°6. L'ANALYSE
DESCRIPTIVE DES VARIABLES
59
4.2. LES PRINCIPAUX RESULTATS DE
L'ETUDE
62
4.2.1. Comparaison des effectifs payés par
l'Etat avant et après bancarisation
62
4.2.2. Comparaison des salaires avant et
après bancarisation
64
4.3. LES PERSPECTIVES D'AVENIR
67
CONCLUSION
69
BIBLI OGRAPHIE
71
I. OUVRAGES
71
II.
DICTIONNAIRE
71
III. MEMOIRES, TFC
ET COURS
71
IV. RAPPORTS
72
V. AUTRE SOURCE
72
TABLE DES MATIERES
73
* 1 R. RAKOTOMALALA, Tests
paramétriques, Université Lumière Lyon2, 2010.
* 2 R. RAKOTOMALALA, op. cit
p.
* 3 V. DESCHANEL Jean -Pierre,
Droit bancaire. L'institution bancaire, Dalloz, 1995, n° p. 1.
* 4V. article 2 de la loi
française du 24 Janv. 1984.
* 5
Stéphane-PIEDELIEVRE, « Les nouvelles relations contractuelles
entre les banquiers et les consommateurs », Semaine juridique,
éd. Entreprises et affaires, n° 30, 28 Juill. 2005, p. 1134.
* 6C'est évidemment
dans cette logique qu'il faut comprendre les réformes entreprises dans
les années 1966/1967 en France (Réformes de Debré).
Celles-ci avaient eu le mérite d'assouplir la réglementation de
l'activité bancaire en vue de favoriser l'expansion des banques et
éventuellement accroître leur emprise sur la population. Ainsi
a-t-on pu assister, dans les années 1970 à une
« bancarisation» sans précédent de la
société française. A ce propos d'ailleurs écrit
Françoise DEKEUWER-DEFFOSSEZ « la première
caractéristique de la banque actuelle par rapport à celle d'hier
est sa grande diffusion dans la société ».
* 7 Nouveau Larousse
encyclopédique, Larousse VUF, 2001, v.
« Bancarisation » ; v. aussi Grand Usuel Larousse,
Dictionnaire encyclopédique, Larousse Bordas, 1997
* 8 V. Dominique PLIHON, Les
banques. Nouveaux enjeux et nouvelles stratégies, La documentation
française, Paris, 1998, p. 27 et s.
* 9 Article 3 de la loi cadre
portant réglementation bancaire dans l'espace UEMOA.
* 10 Nous désignons
ainsi la loi cadre portant réglementation bancaire dans l'espace de
l'union. Nous allons agir de la sorte tout au long de ce travail.
* 11. V. ar3 de la
française du 24 Janv. 1984, op. cit.
* 12 Est
considéré comme moyen de paiement tout instrument qui, quel que
soit le support ou le procédé technique utilisé permet de
transférer des fonds. V. article 1er du règlement
n° 15/2002/CM/UEMOA relatif aux systèmes de paiement dans les Etats
membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
* 13 Au regard de l'article
de la loi uniforme, « sont considérées comme
établissements financiers les personnes physiques ou morales, autres que
les banques qui font profession habituelle d'effecteur pour leur propre compte
des opérations de crédit, de vente à crédit ou de
change, ou qui reçoivent habituellement des fonds qu'elles emploient
pour leur propre en opérations de placement, ou qui servent
habituellement d'intermédiaires en tant que commissionnaires, courtiers
, ou autrement dans tout ou partie de ces opérations ». Ainsi
définis, les établissements financiers se distinguent des banques
non pas par la nature de leurs activités, mais par l'origine de leurs
ressources.
* 14Au sens de l'art. 2 de
la loi sénégalaise n° 95-03 du 25 Janvier 1995 (Loi PARMEC),
« est considéré comme institution mutualiste ou
coopérative d'épargne et de crédit : un groupement de
personnes doté de la personnalité morale, sans but lucratif et
à capital variable, fondé sur les principes d'union, de
solidarité et d'entraide mutuelle et ayant principalement pour objet de
collecter l'épargne de ses membres et de leurs consentir le
crédit ».
* 15Traitant du champ
d'application du règlement, ce texte dispose : « Les
dispositions du présent Règlement s'appliquent aux organismes
suivants : les banques au sens de l'article 3 de la Loi portant
Réglementation Bancaire ; les services des Chèques Postaux sous
réserve des spécificités liées à leur statut
; le Trésor Public et tout autre organisme dûment habilité
par la loi.
* 16 . Au sens du
présent Règlement, le terme banquier désigne les
organismes visés à l'alinéa précédent sans
préjudice des dispositions particulières qui leur sont
applicables
* 17 Ce traité a
modifié celui du 14 Novembre 1973 abrogeant le traité de Mai 1962
suite au retrait du Mali et de la Mauritanie.
* 18En des termes d'accord
d'adhésion, en date du 5 Mars 1997, la République de
Guinée-Bissau est devenue, depuis le 2 Mai 1997, le huitième
membre de l'UEMOA.
* 19Nous désignons ainsi
l'UEMOA et procéderons de la sorte tout au long de ce travail.
* 20 Il faut entendre par
là les banques au sens de l'art. 42 du règlement op. cit. (v.
note de bas page n°3 ci-dessus).
* 21 Source :
Lieutenant-colonel MWANZA Adjoint T3 chargé de l'organisation,
2012.
* 22 Rapport annuel de la
10ème Région militaire, Ed. 2011 - 2012
|