2. L'impact sur l'élevage
La dégradation des sols a eu des effets néfastes
sur l'élevage de la zone de Diossong. A l'instar de l'agriculture,
l'élevage a subit les effets négatifs de la dégradation
des terres. Cette situation se manifeste d'abord par le
rétrécissement des aires pastorales. Traditionnellement,
l'élevage se pratiquait sur un espace très large. Actuellement,
les zones de transhumances deviennent de plus en plus étroites à
cause de la spéculation foncière consécutive à la
dégradation des terres. Elles se confinent de plus en plus sur les
terres halomorphes communément appelées `'tannes» dont
certains appelés tannes herbus, servent de pâturage. Etant la
deuxième activité économique exercée dans tous les
villages de la Commune, l'élevage de type extensif et traditionnel,
revêt une importance tant économique que sociale. En plus, de
constituer pour les familles des sources financières et alimentaires, il
contribue à fertiliser les champs avec la fumure organique et à
faciliter l'agriculture avec les animaux de trait. Avec une population bovine
très largement supérieure à celle ovine d'au moins 1,50
fois et avec plus de 08 têtes de bovins en moyenne pour chaque
concession, on mesure l'importance du potentiel économique que
représente l'élevage dans la vie des populations de la
Commune.
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Les quantités de lait et de viande que peuvent
générer cet important effectif (bovins, ovins et caprins) peuvent
atteindre des niveaux qui nécessiteraient des mesures d'accompagnement
et d'appui à cette filière afin de maximiser les retombées
financières et sociales.
Au-delà des aspects économiques, l'élevage a
été examiné sous des angles touchant : - l'alimentation et
l'abreuvement du bétail ;
- la santé animale ;
- la sécurité du bétail.
Les problèmes d'alimentation du bétail sont dus
à un déficit fourrager causé en partie par la diminution
des zones pastorales. Ce qui a entrainé une baisse de la production
laitière constituant ici la principale source de revenus des
éleveurs.
Une autre contrainte, relative à la sous-alimentation du
bétail, occasionne d'importantes pertes pondérales surtout en
saison sèche pendant les mois de mai, juin et juillet qui sont les
moments de soudure difficile qui fragilise le cheptel.
En marge de cela, il y'a les difficultés d'accès
aux aliments de supplément du fait de l'éloignement des points de
vente et de l'augmentation des prix d'achats.
Concernant la santé animale nous assistons à la
persistance de certaines pathologies comme la trypanosomiase, les dermatoses,
les distomatoses, le parasitisme gastro-intestinale, etc.
La cherté des produits vétérinaires
étant consécutive à l'insuffisance des
dépôts, ceci augmente le taux de mortalité du cheptel.
Ainsi, l'élevage extensif est caractérisé
par le non-parcage, la non-immatriculation et les importants mouvements de
transhumance qui favorisent l'insécurité noté dans ce
secteur. (PLD de Diossong).
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