3. Les feux de brousse
Les facteurs de dégradation des ressources
végétales sont nombreux et les feux de brousse figurent parmi les
plus destructifs, agissant sur les terres, les forêts et la faune.
Considérés parfois comme outil de gestion (feux
précoces, désherbage,...), les feux peuvent être criminels,
intentionnels ou accidentels.
7 PLD Diossong ,2015
La multiplication des feux de brousse est due principalement
à l'imprudence et l'irresponsabilité de certaines populations
à laquelle s'ajoutent l'inefficacité des campagnes de
sensibilisation, la non application de la loi ainsi que les pratiques non
appropriées des paysans.7
Ils détruisent l'humus qui favorise la rétention
de l'eau, la richesse en sels minéraux ainsi que la vie microbienne dans
l'horizon supérieur du sol et temporairement toute possibilité de
régénération en laissant un sol nu sensibilité
à l'érosion éolienne.
Le feu consume la matière ligneuse, il dégage de
la chaleur qui blesse et tue les animaux de même que les
végétaux vivants. Il peut altérer le sol en produisant des
résidus minéraux qui peuvent avoir des effets chimiques surtout
en relation avec le sol. Le facteur qui blesse ou tue directement les arbres
est la montée jusqu'à un niveau mortel de température
à l'intérieur des cellules en des points critiques et attaque
généralement la base du tronc.
C'est un facteur de destruction de la biomasse herbacée
qui constitue l'essentiel du pâturage et une composante importante de la
couverture du sol. Ils détruisent beaucoup d'espèces rares ou en
voie de disparition, hypothéquant leur multiplication et la conservation
de la biodiversité ce qui complique ainsi leur préservation.
Les combustibles constituent l'un des éléments
nécessaires à la propagation d'un incendie. On note deux sortes
de combustibles : les combustibles critiques et les matières à
combustion lente
3.1. Les combustibles critiques
Ils désignent les matériaux qui, dans des
conditions normales, sont susceptibles de s'enflammer facilement et de
brûler rapidement. Ils concernent ici, les feuilles mortes, la biomasse,
les espèces herbacés les écorces qui jonchent la surface
du sol. Ces matières s'assèchent très vite et forment un
milieu idéal pour la naissance d'un feu de brousse. Elles brûlent
rapidement et dégagent par conséquent beaucoup de chaleur.
3.2. Les matières à combustion lente
Elles regroupent les autres corps ligneux morts, ou abattus, qui
ne peuvent pas brûler
rapidement à cause de leur structure, de leur
dimension, de leur disposition et de leur exposition : les branches, les
souches, etc. Elles brûlent lentement, avant d'être
consommées en entier par le feu et conservent la chaleur.
Enfin, les matériaux verts désignent ici des
jeunes plantes, les arbustes, les souches d'arbres qui
régénèrent, et quelques sous - bois. Ces matériaux
sont normalement humides et considérés comme non inflammables.
Ils retardent souvent l'incendie au lieu de le propager. Mais quand ils sont
desséchés par un brasier intense, les combustibles verts
brûlent alors rapidement et avec violence.
En effet, Les aléas atmosphériques influent sur
la vulnérabilité ou à la résistance des
combustibles face aux effets des feux de brousse (DIEME, 2011).
La précipitation atmosphérique exerce un effet
direct sur le contenu en humidité des combustibles. L'humidité
relative indique la quantité de vapeur d'eau effectivement contenue dans
l'air et la capacité d'absorption de l'air à une
température donnée. Elle exprime le pourcentage en eau dans
l'atmosphère et varie avec la température de l'air (Guide
pratique pour le combat des feux de brousse, édition 1979).
La circulation continue de l'air sec au voisinage des
combustibles accélère le taux d'évaporation de
l'humidité qu'ils contiennent, les rendant ainsi plus aptes à la
combustion.
De plus, le vent alimente les feux de brousse en
oxygène et transporte même à des distances des
étincelles et des corps enflammés, accélérant ainsi
la propagation de l'incendie.
Photo 3: Déclenchement d'un feu de brousse dans la
zone de Diossong
Cliché : NDIAYE, 2015.
Ces photos montrent que les feux brousse ont ravagé
toute la biomasse et les espèces herbacées qui servaient
d'aliments aux animaux. En plus, les arbres sont attaqués par le feu ce
qui influence sur leurs modes de survient. Les feux de brousse constituent un
facteur très néfaste de dégradation des ressources
naturelles de cette localité. Pour ce faire, il faut essayer
d'éradiquer ce fléau en vue de régénérer les
potentialités de cette zone.
Par ailleurs, pour des besoins d'alimentation les paysans font
des pratiques culturales et ceux-ci à des répercutions sur le
milieu.
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