0.2. PROBLEMATIQUE
L'Etat congolais ne subventionne presque plus les soins de
santé de la population. Celle- ci est au contraire obligé
à se prendre en charge en dépit de la modicité des revenus
de quelques personnes qui travaillent et qui doivent subvenir aux besoins
multiformes d'une grande armée de chômeurs et des indigents.
Le financement du système de santé de la
république démocratique du Congo soufre de grand paradoxe alors
que les malades sont tenus à supporter la quasi- totalité des
couts financiers de leurs soins de santé et du fonctionnement des
formations médicales qui les accueillent .
[11]
Ainsi dans le financement des soins de santé
l'essentiel de charge repose sur les ménages dans l'ordre de 70% alors
que 75% de la population vit en deca du seuil de la pauvreté (RDC,
2006). cet état de chose est à la base de faible taux
d'utilisation de service de santé et de la extériorisation de la
situation sanitaire qui se caractérise par le taux de mortalité
maternelle excessif (1289 décès/100000 naissances vivantes) et
une mortalité infantile élevée de 126/1000)
Des études belges aussi internationales montrent sans
exception que la maladie et la mortalité sont concentrées dans
les classes socioéconomiques inférieures. Ce qui implique aussi
que les besoins de soins médicaux sont concentrés dans ces
classes socioéconomiques inferieures. ce qui rend la
problématique de l'accessibilité plus pertinente .on peut
commencer à s'inquiéter de l' impact de la consommation des soins
médicaux sur l'affectation des revenus des ménages .les premiers
besoins de la vie font la grande de dépense du pauvre ; il a de la
difficulté à se procurer de la nourriture .le luxe et la
vanité forment la principale dépense du riche .
L'idée de recourir directement auprès des
malades une partie des couts nécessaires au fonctionnement d'un
système de santé ,s'est imposée à la fin des
années 80 à la fois sous l'impulsion de la banque mondiale .et
pour le continent africain de l'initiative de Bamako initiée par le
fonds des nations unies pour l'enfance(Unicef) et OMS. L'obligation de payer
pour accéder aux soins de santé a eu et continu d'avoir des
conséquences négatives importantes sur l'état sanitaire et
le niveau de vie des populations dans le pays à faible revenu .la
politique de paiement direct a pour effet d' amputer la capacité de
population à se protéger efficacement contre le risque
maladie.
La RDC en crise socioéconomique voudrait assurer dans
au moins 90% de zone de sante un taux d'utilisation de service d'au moins 50%
pour les soins curatifs et au moins 80% pour ses soins préventifs : CPN,
CPS, PEV.
Dans les rapports de SINIS de 2008,2009, 2010 de la zone de
sante de Kamina les taux d'utilisation des services en soins curatifs se sont
inscrits respectivement à 28 ,5%, 31, et 36,5%. Taux inférieurs
à l'objectif national. Cependant étant incapable de
réaliser 50%en soins curatifs la zone de santé
[12]
travaille sur 35% ce qui donne une moyenne de 32,3% taux
d'utilisation en soins curatifs. C'est ici que s'explique
l'inaccessibilité financière des ménages aux soins. Le
taux de mortalité de paludisme a été de 36% en 2008, et de
45,3% en 2009.pour l'anémie de 17,7% en 2008 et de 10,7% en 2009.
C'est ainsi que nous avons jugé opportun de savoir au
niveau de financement direct, la mesure de l'équité verticale des
soins dans les institutions sanitaires publiques de la cite de Kamina.
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