UNIVERSITE LIBRE DE KIGALI
(ULK)
CAMPUS DE GISENYI B.P. 243 GISENYI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES
DEPARTEMENT DES SCIENCES ADMINISTRATIVES
IMPACT DE LA DECENTRALISATION ET DE LA BONNE
GOUVERNANCE COMME FACTEUR DE LA REDUCTION DE LA PAUVRETE AU RWANDA. Cas
du District de RWAMAGANA 2006-2011.
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de licencié
En Sciences Administratives.
Par NYIRABEZA Aline
Directeur : CCA SEBUHURA
Alexandre
Gisenyi, Novembre 2011
i
DEDICACE
A Dieu tout puissant,
A nos parents;
A tous nos frères et soeurs;
A tous nos amis, connaissances et camarades ;
ii
REMERCIEMENTS
La réalisation de cet ouvrage est le couronnement de
nombreux efforts consentis par différentes personnes dont nous avons le
devoir d'adresser nos sincères remerciements. De prime abord, nous
exprimons notre profonde gratitude au Président de L'ULK, Honorable
Sénateur RWIGAMBA BALINDA pour avoir mis à notre disposition
l'institution dans laquelle nous avons été formés.
Nos vifs remerciements s'adressent particulièrement au
CCA SEBUHURA ALEXANDRE qui, malgré ses multiples occupations, sa
disponibilité et son courage nous ont été d'une
utilité sans égale ; la pertinence de ses remarques, sa rigueur
scientifique, son esprit de coopération nous ont été d'une
importance capitale de lire et corriger ce travail. Qu'il trouve ici
l'expression de notre profonde gratitude.
Nous remercions ensuite tout le corps professoral de l'ULK et
plus particulièrement les enseignants de la faculté des sciences
sociales pour la formation académique qu'ils nous ont donnée. Je
n'oublie pas mes parents, mes frères et soeur pour leur contribution,
leur soutien et leur patience.
Nous tenons à remercier tous nos amis et les
collègues de promotion qui à diverses occasions nous ont
témoigné des marques d'attachement. Et enfin nos vifs
remerciements s'adressent à nos parents RUKUNDABAHIZI Elie et
NYIRAMPAMAGAZWA Ruth ainsi qu'à mes frères et soeurs pour leur
soutien tant moral que financier ; afin à vous tous qui, de près
ou de loin avez contribué à l'aboutissement de ce travail, nous
disons sincèrement merci.
Merci à tous et à toutes.
NYIRABEZA ALINE
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
BM : Banque mondiale
CDC : Comité de développement communal
CNF : Conseil national de femmes
CNJ : Conseil national de la jeunesse
CDD : Commute de développement du district
EDPRS : Economic Development Poverty Reduction Strategy
FDC : Fond de développement communautaire
JAF : Joint Action Forum
MINALOC : Ministère de l'Administration Locale, des
Affaires Sociales et du Développement Communautaire
MINECOFIN : Ministère des finances et de la planification
économique
OMD : Objectif du millénaire pour le
développement
ONGS : Organisations non gouvernementales
PDD : Plan de développement du district
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développent
SIDA : Syndrome immunodéficitaire Acquis
SPSSE : Service de pilotage du système de suivi
évaluation
VIH : Virus d'immuno déficience humain
VUP : Vision Umurenge Programme
iv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Acteur de la bonne gouvernance 10
Tableau 2: Anciens district et secteurs constituant le district
de Rwamagana 24
Tableau 3: Subdivision administrative du District 25
Tableau 4: Répartition des enquêtés par
profession 28
Tableau 5: Répartition de la population
enquêtée par sexe 29
Tableau 6: Répartition de la population
enquêtée par groupe d'âge. 29
Tableau 7: Répartition des enquêtés selon
niveau d'étude des enquêtés. 30
Tableau 8: Répartition de nos enquêtés par
secteur et par le chef de 31
Tableau 9: Avis de la population sur la décentralisation
et la bonne gov. 32
Tableau 10: Contribution des élus locaux dans la mise en
oeuvre 33
Tableau 11:Participation des leaders locaux dans les
réunions 33
Tableau 12: La bonne gouvernance au Rwanda voie obligée
pour un dé 34
Tableau 13: Effectif de la population totale ayant accès
à l'eau potable pa 35
Tableau 14: Répartition des enquêtes selon les de
la planification familiale 36
Tableau 15: Opinion des enquêtés sur fonds de
l'éducation 36
Tableau 16: Taux de cotisation et causes de non financement au
fonds 38
Tableau 17: Répartition des enquêtés selon
les avantages d'adhérer 38
Tableau 18: Evaluation de la participation de la
population,projets de 39
Tableau 19: Participation de la population du district de
RWAMAGANA . 40
Tableau20: Impact de la decentralisation et la reduction 67
Tableau21:Relation entre decentralisation et 71
Tableau 22:Efficacite de la decentralisation fiscale sur le
plan 73
Tableau 23:Participation de la population dans les activites
.74
Tableau 24: Implication de la population dans l'elaboration
75
Tableau 25: Participation de la population a l'elaboration du
budget 76
V
SOMMAIRE
Au Rwanda la manque d'autorité et de ressources,
vécu depuis long temps par les systèmes politiques fortement
centralisés, les municipalités à travers le monde, fait
que ceux-ci sont maintenant aux prises avec comment tenir le fonctionnement
routine de l'administration, assurer la prestation des services publics de
bonne qualité, et la planification du développement
économique de leurs localités, cette opinion est encore plus
pertinente aujourd'hui au regard des défis auxquels les gouvernements
africains (tant au niveau central que local)doivent faire face pour mettre en
oeuvre les politiques de décentralisation.
L'objectif de cet ouvrage expliciter et éclaircir les
effets de la décentralisation et de bonne gouvernance en relation avec
la lutte contre la pauvreté. Analyser la contribution de la population
dans le processus de décentralisation et de bonne gouvernance, dans le
programme de réduction de la pauvreté.
Le problème de la pauvreté touche de
manière particulière les femmes car après la guerre et le
génocide de 1994, les femmes assument beaucoup plus de
responsabilités qu'avant 1994. 93.7% ont affirment que ce processus de
la bonne gouvernance est un chemin qui mène vers le développement
de réduction de la pauvreté, 28.1% évoquent l'avantage de
la politique de décentralisation. 25% affirment que la bonne gouvernance
est un ensemble complexe, de mécanisme, des procédures, des
relations, et des institutions à travers lesquels les individus et les
collectivités articulent leurs intérêts, leurs droits et
réconcilient leurs différences.
L'éradication de la pauvreté constitue un
défi majeur pour l'humanité, la bonne gouvernance peut contribuer
à la réduction de la pauvreté aux cas où il y a un
mode de régulation des affaires de la collectivité ou de
l'état, où l'accent est focalisé sur l'interaction entre
les institutions publiques et privées et/ou les acteurs individuels,
dans laquelle aucun protagoniste n'est censé dicter la loi
Un pays comme le Rwanda qui a entamé un long processus
de la décentralisation et de la bonne gouvernance afin de réduire
la pauvreté aidera les décideurs et les autres partenaires au
développement à améliorer les conditions de vie de la
population.
NYIRABEZA ALINE
vi
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
SIGLES ET ABREVIATIONS iii
LISTE DES TABLEAUX iv
SOMMAIRE v
TABLE DES MATIERES vi
INTRODUCTION GENERALE 1
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET 1
1.1. Choix du sujet 1
1.2 Intérêt du sujet 2
1.2.1 Intérêt personnel 2
1.2.2. Intérêt scientifique 2
2. DELIMITATION DU SUJET 2
2.1 Délimitation dans le temps 2
2.2 Délimitation dans l'espace 2
2.3. Délimitation le domaine 2
3. PROBLEMATIQUE 3
4. HYPOTHESES 4
5. OBJECTIFS DU TRAVAIL 4
5.1. Objectif global 4
5.2 Objectifs spécifiques 5
6. TECHNIQUES ET METHODES 5
6.1 Techniques 5
6.1.1 Technique documentaire 5
6.1.2. Technique d'observation 5
6.1.3. La technique de l'échantillonnage 5
6.1.4. La technique de questionnaire 5
6.2 Méthodes 6
6.2.1 Méthode comparative 6
vii
6.2.2 Méthode historique-comparative 6
6.2.3 Méthode statistique 6
6.2.4 Méthode analytique 6
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6
CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 7
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES 7
1.1.1. La centralisation 7
1.1.2. La décentralisation 7
1.1.3. Déconcentration 7
1.1.4. La bonne gouvernance 7
1.1.5. Pauvreté 8
1.2. REVUE DE LA LITTERATURE 8
1.2.1 Objectif de la bonne gouvernance 8
1.2.1.1 Développement durable 8
1.2.1.2 Souveraineté du pays 8
1.2.1.3 Stabilité Nationale 9
1.2.1.4 Réduction de la pauvreté 9
1.2.2. Acteurs de la bonne gouvernance 9
1.2.3. Considération générale sur la
pauvreté 11
1.2.4. Théories relatives à la typologie de
pauvreté 11
1.2.5. Pauvreté au Rwanda 13
1.2.6. Catégories et caractéristiques de
pauvreté 14
1.2.7. Inaccessibilités à l'éducation 15
1.2.8. Réductions de la pauvreté 16
1.2.9. Lien entre la bonne gouvernance et les réductions
de la pauvreté 16
1.2.10. Dispositif de suivi de la mise en oeuvre du PDD 16
CHAPITRE II. NIVEAU DE PARTICIPATION DE LA POPULATION DU DISTRICT
DE RWAMAGANA A LA POLITIQUE DE LA DECENTRALISATION ET SON IMPACT SUR
LA REDUCTION DE LA PAUVRETE. 21
2.1. PRESENTATION GENERALE DU DISTRICT DE RWAMAGANA 21
2.1.1. Situation géographique du district. 21
Viii
2.1.2. Le relief 21
2.1.3. Climat et pluviométrie 22
2.1.4. Sols et végétations 22
2.1.5. Hydrographie 22
2.2. Faune et flore 22
2.2.1. La flore 22
2.2.2. La faune 23
2.3. EVOLUTION ADMINISTRATIVE DU DISTRICT DE RWAMAGANA 23
2.3.1. Aperçu historique 23
2.3.2. Organisation Administrative du district de Rwamagana
25
2.3.2.1 Conseil du District 25
2.3.2.2 Comité Exécutif 26
2.3.2.3 Comité de Sécurité 26
2.4. COLLECTE DES DONNEES 27
2.4.1. Echantillonnage 27
2.4.2. Difficultés rencontrées 27
2.4.3. Déroulement de l'enquête. 28
2.5 CARACTERISTIQUES SOCIOPROFESSIONNELLES DES ENQUETES 28
2.5.1. Répartition des enquêtés selon le
niveau d'étude 30
2.6. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
32
2.6.1. Situation socio-économique des
enquêtés 35
CONCLUSION PARTIELLE 41
CHAPITRE III. LE ROLE DE LA DECENTRALISATION ET DE LA BONNE
GOUV 42
3.1 ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 43
3.2 LIEN ENTRE LA DECENTRALISATION, LA BONNE GOUVERNANCE ET
LA
REDUCTION DE LA PAUVRETE. 44
3.3 LA DECENTRALISATION FISCALE ET LA BONNE GOUVERNANCE 47
CONCLUSION PARTIELLE 51
BIBLIOGRAPHIE 55
1
INTRODUCTION GENERALE
Il ne suffit pas de mettre en place des politiques et des lois
portant sur la décentralisation et la bonne gouvernance, si les sciences
politiques et les stratégies ne sont pas efficacement mise en oeuvre
pour marquer la différence quant au bien-être des
communautés locales, et le développement de la population.
Le manque d'autorité et de ressources, vécu
depuis long temps par les systèmes politiques fortement
centralisés, les municipalités à travers le monde, fait
que ceux-ci sont maintenant aux prises avec comment tenir le fonctionnement
routine de l'administration, assurer la prestation des services publics de
bonne qualité, et la planification du développement
économique de leurs localités, cette opinion est encore plus
pertinente aujourd'hui au regard des défis auxquels les gouvernements
africains (tant au niveau central que local)doivent faire face pour mettre en
oeuvre les politiques de décentralisation. (http : //
www.politiquedeladcentralisation.rw
le 10/10/2011). Elle est encore plus pertinente pour l'amélioration de
la prestation des services au niveau local, pour la réalisation des
objectifs du millénaire pour le développement(OMD),
Selon MUVUNYI, P., (2001:22) une des stratégies de la
feuille de route pour la mise en oeuvre de la déclaration des Nations
Unies du millénaire, mentionné spécifiquement la
gouvernance locale, les Nations Unies assistent les gouvernements dans le
processus de renforcement des cadres législatifs, des politiques, des
mécanismes et institutions de gouvernance démocratiques à
travers l'appui aux institutions de gouvernance démocratique comme les
parlements, les organismes du secteur judiciaire et de la gestion des
élections, dans la mise en place des institutions des droits humains,
des mécanismes et du savoir-faire en matière de résolution
de conflits dans le processus de renforcement des capacités des
autorités locales et la participation de la société
civile, en ce qui concerne les processus de décision de renforcement de
la gestion du secteur public.
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
1.1. Choix du sujet
L'intérêt de cette étude est que le sujet
choisi entre dans le cadre de notre formation en sciences administratives et
répond à l'exigence académique qui prévoit
qu'à la fin du second cycle, l'étudiant (e) devra être
capable de mener une recherche afin de marier les théories acquises aux
réalités du milieu dans lequel il est appelé à
vivre. (
http://www.minaloc/bonnegouvernance.rw)
10/10/2011.
2
1.2 Intérêt du sujet
1.2.1 Intérêt personnel
Nous avons choisi ce sujet pour nous permettre de consolider
nos connaissances acquises dans le domaine de décentralisation et de
bonne gouvernance.
1.2.2. Intérêt scientifique
Toute étude scientifique doit aboutir aux
résultats qui servent à comprendre ou à interpréter
le phénomène étudié. Il s'agit aussi pour nous de
confronter les théories apprises dans différents cours en classe
à la réalité sociale sur terrain. Mais cette étude
servira comme cadre de référence aux autres chercheurs qui
voudront mener des recherches dans le domaine similaire. Il est un
impératif académique pour tous les étudiants de
dernière année de licence, de focaliser ses recherches sur un
thème donné et d'en présenter les résultats dans
une séance de défense publique.
1.2.3 Intérêt social
Considérant que le Rwanda a entamé un long
processus de la décentralisation et de la bonne gouvernance afin de
réduire la pauvreté. Les résultats de ce travail pourront
aider les décideurs et les autres partenaires au développement
à améliorer les conditions de vie de la
population.
2. DELIMITATION DU SUJET
2.1 Délimitation dans le temps
Notre travail va de l'année 2006 à 2011.
L'année 2006 coïncide avec la 2e phase de la
décentralisation ; quant à l'année 2011, elle cadre avec
nos enquêtes sur terrain.
2.2 Délimitation dans l'espace
Notre recherche se limite dans le district de Rwamagana, Province
l'Est.
2.3. Délimitation le domaine
Enfin la délimitation dans le domaine est axée
sur la bonne gouvernance et son rôle dans la mise en oeuvre de la
planification politique du pays conduisant à la réduction de la
pauvreté et aussi notre sujet s'est limité dans le domaine des
sciences administratives plus précisément dans les cours de
politique d'administration et organisation des procédures et prise de
décision.
3
3. PROBLEMATIQUE
L'éradication de la pauvreté constitue un
défi majeur pour l'humanité, pour y arriver certains pays et
organisations internationales ont instauré des objectifs pour le
développement dans le but de réduire le degré de
vulnérabilité pour la population qui habite au monde, la bonne
gouvernance peut contribuer à la réduction de la pauvreté
aux cas où il y a un mode de régulation des affaires de la
collectivité ou de l'état, où l'accent est focalisé
sur l'interaction entre les institutions publiques et privées et/ou les
acteurs individuels, dans laquelle aucun protagoniste n'est censé dicter
la loi (KAGABA,J.B,2005).
En ce qui concerne le Rwanda, il est classé parmi les
pays sous développé cette situation d'extrême
pauvreté est expliqué par divers facteurs. L'un des
éléments les plus explicatifs est son administration qui a
été trop long temps centralisée et dictatoriale.Avec les
événements catastrophiques de 1994, cette situation de
pauvreté s'est aggravée, il y a eu destruction des
infrastructures socio-économiques ainsi que des pertes en capital
humain.
MUNYAMBONERA, D. (2003 :23), ce pouvoir centralisé et
dictatorial n'a seulement pas eu conséquence sur la faible participation
de la population seulement mais d'autres conséquences qui bloquent le
développement économique, social et culturel. La commission
nationale de la décentralisation donne les éléments
explicatifs ci-dessous.
· Des ressources financières et autres
inadéquates au niveau du district, secteur et cellule. Il est vrai que
le gouvernement rwandais possède des ressources limitées mais le
peu qui est disponible demeure la propriété du gouvernement
central.
· Participation insuffisante de la population dans la
prise de décision sur des questions la concernant.
Il est à noter que bien que la centralisation
présente plusieurs inconvénients, elle renferme néanmoins
certains avantages, on peut donner quelques-uns à titre d'illustration
:
· Elle limite le nombre de mauvais projets ;
· Elle améliore la coordination ;
· Elle tient compte des externalités ;
· Elle évite le double emploi.
Ceci explique l'existence de certaines attributions
réservées au gouvernement central. Etant donné que la
décentralisation au Rwanda vise à transférer aux
entités publiques un certain nombre de responsabilité qui les
rendront aptes à résoudre elles même leurs problèmes
de développement. Elle doit aussi et nécessairement impliquer le
transfert des moyens financiers pour assumer ces responsabilités.
4
La décentralisation est le transfert des pouvoirs, les
compétences et des ressources aux entités
décentralisées. Elle est susceptible de favoriser le
développement à cause de son caractère participatif.
Eu égard à ce qui précède, les
questions suivantes méritent d'être posées :
? Quelle est l'implication de la population dans la politique
de décentralisation et de la bonne gouvernance et son impact sur la
réduction de la pauvreté dans le district de RWAMAGANA ?
? La décentralisation et la bonne gouvernance
contribuent-elles à réduire la pauvreté dans le district
de Rwamagana ?
? Telles sont les questions auxquelles nous essayons de
répondre en montrant l'impact de la décentralisation et de la
bonne gouvernance sur la réduction de la pauvreté au Rwanda en
général et dans le district de Rwamagana en particulier.
4. HYPOTHESES
L'hypothèse est définie comme une proposition de
réponse à la question posée. Elle tend a favorisé
une relation entre les faits plus ou moins précis, elle aide à
sélectionner les faits observés. Ceux-ci rassemblés, elles
permettent de les interpréter de leur donner une signification, qui
consistera un élément possible de théorie.
Pour répondre à la question ci-haut
posées les hypothèses suivantes ont été
formulées :
? La population du district de Rwamagana s'impliquerait
activement dans la mise en application de la politique de la
décentralisation et de la bonne gouvernance et ceci aurait un impact sur
la réduction de la pauvreté dans ce district.
? La décentralisation et la bonne gouvernance
joueraient un rôle important dans la réduction de la
pauvreté parce qu' `elle permet à la population
(collectivité locale) de participer aux projets de développement
correspondant à leur besoin.
5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
5.1. Objectif global
Comprendre, expliciter et éclaircir les effets de la
décentralisation et de bonne gouvernance en relation avec la lutte
contre la pauvreté. Analyser la contribution de la population dans le
processus de décentralisation et de bonne gouvernance, dans le programme
de réduction de la pauvreté. Emettre des suggestions et
recommandations, pouvant conduire à la réussite de cette
politique de décentralisation à l'amélioration des
conditions de vie de la population.
5
5.2 Objectifs spécifiques
? Analyser la réalisation du projet de
décentralisation et de bonne gouvernance.
? Dégager l'impact de la décentralisation et de
bonne gouvernance sur l'amélioration des conditions de vie des habitants
du district de Rwamagana
? Formuler des suggestions aux divers intervenants pour le
développement durable basé sur la décentralisation et la
bonne gouvernance.
6. TECHNIQUES ET METHODES 6.1
Techniques
Dans cette étude, les techniques sont comme l'ensemble
des moyens qui permettent de rassembler les données et les informations
sur le sujet de recherche. D'une manière générale, les
techniques utilisées dans ce travail son :
6.1.1 Technique documentaire
D'après JAVEAU, I. (1974 :2), la technique documentaire
consiste à faire une fouille systématiquement des documents ayant
un lieu avec le domaine de recherche. Cette technique nous aidera à
consulter les ouvrages généraux, dictionnaires, revues, les
différents sites d'internet et les autres documents relatifs avec notre
thème de recherche.
6.1.2. Technique d'observation
Cette technique permet de rencontrer directement les individus
que l'on a pour mission d'interroger ou de tester. Cette technique nous aidera
à savoir les attitudes et le comportement des acteurs sociaux et
d'apprécier les différentes réalisations dues à la
décentralisation.
6.1.2 Technique d'interview
Elle nous permettra de faire des entretiens au cours des
quels, le chercheur interroge les personnes qui lui fournissent des
informations relatives au sujet de recherche.
6.1.3. La technique de l'échantillonnage
Selon JAVEAU, I. (1986.40), cette technique nous permettra
d'enquêter les individus qui seront réellement interrogés
et qui sont sensées représenter la population.
6.1.4. La technique de questionnaire
Selon RWIGAMBA B., (2001 :36), cette technique consiste
à élaborer un questionnaire destiné à la population
cible, plus précisément aux échantillons de cette
population en vue de répondre par écrit à ce
questionnaire. Aussi cette technique nous permettra de connaitre les points de
vue de ces enquêtes.
6
6.2 Méthodes
Selon RWIGAMBA, B. (2001 :38), la méthode est une
démarche qui permet d'analyser et d'interpréter les
informations.
6.2.1 Méthode comparative
Cette méthode nous aidera à retrouver les
éléments de ressemblance et de dissemblance entre les faits
comparés.
Elle nous permettra de déceler les liens de
causalité entre facteurs générateurs des similitudes et
différences.
6.2.2 Méthode historique-comparative
Cette méthode nous a permis d'analyser des faits d'une
période précise ou d'un temps bien délimité dans le
passé. C'est-adire, elle nous aidera à mieux comprendre
l'évolution et la situation actuelle de la bonne gouvernance au
Rwanda.
6.2.3 Méthode statistique
Cette méthode est définie comme une collecte des
données chiffrées sur terrain et de faire une analyse comparative
des résultats (IRONSA, 2007 :46).
6.2.4 Méthode analytique
Selon NYIRASAFARI, R, R., (2009 :18), la méthode
analytique permet d'analyser rationnellement toutes les informations ainsi que
les données récoltées. Elle insiste sur chaque cas, sur
chaque élément d'un tout. Au cours de cette étude, cette
méthode nous a permis de bien analyser les résultats de notre
enquête en rapport avec la bonne gouvernance et la
décentralisation dans le district de Rwamagana.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre travail est subdivisé en trois chapitres hormis
l'introduction générale et la Conclusion :
? Le premier chapitre comprend le cadre conceptuel et
théorique, relatif à la réduction de pauvreté. Nous
y définissons quelques concepts en rapport avec le sujet, mais surtout
les concepts réduction de pauvreté.
? Le deuxième chapitre traite sur le niveau de la
participation de la population du District de Rwamagana à la politique
de la décentralisation et son impact sur la réduction de la
pauvreté.
? Enfin, le troisième chapitre porte sur le rôle
de la décentralisation et de la bonne gouvernance dans le District de
District de Rwamagana.
7
CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Dans ce chapitre, nous allons surtout parler des concepts
clés et connexes notamment : la décentralisation, la
pauvreté, bonne gouvernance,centralisation, concentration et
déconcentration. Nous avons aussi développé une revue de
la littérature en rapport avec notre sujet en donnant la
considération générale sur la pauvreté au Rwanda
ainsi que le lien existant entre la bonne gouvernance et la réduction de
la pauvreté. Enfin nous avons dégagé une théorie du
piège de la pauvreté de CHAMBER.
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
1.1.1. La centralisation
Avant de définir la centralisation, il vaut mieux
commencer par définir la centralisation qui connait les modes des
gestions différentielles de la décentralisation. Selon
CONTECHARAFT, G. et MILANO, H. (1987 69) la centralisation est un
système de gouvernance qui consiste à concentrer tout le pouvoir
entre les mains des gouvernements de l'Etat ou une seule personne. Ce
système de gouvernance pose des problèmes dus principalement
à l'absence de participation du grand nombre des citoyens à la
gestion des affaires publiques. Donc elle ne permet pas la bonne gouvernance et
la démocratie participative du plus grand nombre de la population des
affaires qui la concernent.
1.1.2. La décentralisation
Selon GOW, G. (1987.69) La décentralisation consiste
à transférer des fonctions, des pouvoirs et des
responsabilités de l'administration centrale vers une administration
autonome et distincte. 1.1.3. Déconcentration
Dans le cadre déco centralisation, les services et les
fonctions réservés au gouvernement central sont
exécutés par les fonctionnaires du gouvernement central affectes
dans l'administration décentralisées. Mais
hiérarchiquement et du récemment responsables devant le
gouvernement central.
1.1.4. La bonne gouvernance
Pour MURENZI, P. (2007 :23 ), la bonne gouvernance c'est un
ensemble complexe de mécanismes des procédures, de relation et
des institutions à travers lesquels les individus et de
collectivités articulent leurs intérêts, exercent leurs
droits et réconcilient leurs différences.
8
1.1.5. Pauvreté
La pauvreté est un phénomène complexe et
multi dimensionnel et définir celle-ci suppose de bien comprendre ses
caractéristiques. Selon CHAMBERG, T. (1990:46) la pauvreté est
comme un tissu dans lequel se combinent et s'enchevêtrent le manque de
capitaux, l'insuffisance de flux et de réserves de nourriture de
revenue, vulnérabilité physique et la maladie l'isolement, la
vulnérabilité face aux imprévus et le manque d'influence,
il est important de se rappeler que l'expérience et les effets de la
pauvreté sont uniques pour chaque individu, ménage et
communauté et que deux personnes ne l'expérimentent pas de la
même manière.
Il est important de se rapporter que l'expérience et
les effets de la pauvreté sont uniques pour chaque individu.
Ménage et communauté et que deux personnes ne
l'expérimentent pas de la même manière. D'après
KURIEN, S. (1978 :8) la pauvreté est comme un phénomène
socio-économique selon lequel les sources dont dispose une
société sont distribuées pour satisfaire les besoins d'une
minorité tandis que majorité ne parvient pas à satisfaire
des besoins essentiels.
1.2. REVUE DE LA LITTERATURE
1.2.1 Objectif de la bonne gouvernance
La bonne gouvernance a quatre objectifs à savoir le
développement durable souveraineté du pays, stabilité
nationale ainsi que la réduction de la pauvreté
1.2.1.1 Développement durable
Le développement d'un pays trouve sa base au sein de la
population. Celle-ci connait mieux que quiconque les besoins essentiels et
prioritaires. L'échec des initiatives de développement dans le
passé a eu pour causes principales, le non-participation de la
population concernée qui entraine une mauvaise identification du
problème avec pour conséquence des solutions
inappropriées. La bonne gouvernance se base sur la participation comme
préalable à un développement durable.
1.2.1.2 Souveraineté du pays
La bonne gouvernance garantit la participation de la
population dans la prise de décision sur la gestion des affaires de
leurs pays, notamment la souveraineté du pays, c'est-à-dire la
paix et la sécurité hors des frontières du pays (ACDI,
2004 :20)
9
1.2.1.3 Stabilité Nationale
Les conflits de tout genre ont été à l'
origine de l'instabilité de plusieurs pays. La bonne gouvernance
garantit la stabilité national grâce à :
· La démocratisation, gouvernance du peuple par le
peuple.
· La consolidation nationale par le développement de
la conscience et de l'unité nationale.
· La sécurité nationale d'un part en
garantissant la paix à l'intérieur du pays par les
autorités administratives et de police de participation active de la
population.
· La sécurité de la personne humaine d'une
autre part, en garantissant la sécurité alimentaire, de l'abri,
de l'emploi et de la vie.
1.2.1.4 Réduction de la pauvreté
Les institutions publiques ont réalisé qu'elles
ne peuvent pas répondre aux besoins de la population.
L'intégration des autres acteurs (société civile et
secteur privé) contribue à la réduction de la
pauvreté par l'augmentation des activités économiques en
milieu rural ce qui entraine la création d'emploi et la diminution du
chômage en milieu rural, une formulation des politiques de
développement durable, bonne gestion des affaires économiques
c'est dans ce but que la plupart des gouvernements lancent actuellement le
processus de privatisation.
1.2.2. Acteurs de la bonne gouvernance
Selon MINALOC (2OO3 :12), la bonne gouvernance n'est pas une
affaire du gouvernement seul mais le terrain où interférent
différents acteurs du secteur public et privé, au niveau national
et international, qui jouent des rôles variés ; tantôt
conjuguant leurs efforts tantôt s'opposant, mais toujours se conformant
à des principes et des pratique acceptés dans la perspective de
la bonne gouvernance. Le gouvernement rwandais a mis en place des politiques
pour promouvoir la participation de la population du développement de
leur pays. Il s'agit. Notamment du développement du secteur
privé, de la promotion du renforcement de la société
civile.
Dès lors, les acteurs de la bonne gouvernance peuvent
être considérés sur deux plans :
· Le plan vertical qui permet d'analyser la nature, la
composition et l'efficacité des institutions de gouvernement central et
local (l'Etat crée un environnement politique et légal
propice).
· Le plan horizontal qui permet d'analyser la nature, la
composition et l'efficacité des institutions de la société
civil et du secteur privé (la société civile contribue au
développement politique, social et économique tandis que le
secteur privé crée les emplois, le revenu et la richesse).
10
Le développement social, politique, économique
et culturel du peuple rwandais se situe à l'intersection de ces deux
plans et il doit être le but ultime de la bonne gouvernance MINALOC (2002
:15). De son avis, le gouvernement rwandais affirme que la situation du
gouvernement Rwandais comme dans n'importe quel autre pays, n'a pas
cessé et continuera sur la même lancée. Dans le contexte de
la globalisation, le Rwanda n'est pas gouverné isolement/dès lors
aux acteurs ci-haut mentionnés il faut ajouter.
Sur le plan vertical, les organisations internationales et
régionales comme les Nations-Unies, la banque mondiale, le fond
monétaire international, l'OUA etc. Dont l'influence sur la gouvernance
de l'internationalisation et la régionalisation. Sur le plan horizontal,
les organisations de la société civile internationale (par
exemple : le fond « Save the children », OXFAM, la Croix Rouge
International, Amnesty international etc. (MINALOC ,2002 :15).
Figure 1: Acteur de la bonne gouvernance
gouvernement central
Institution de
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Principe et pratique d'une bonne gouvernance
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Institution de la société civile
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Institution du secteur privé
Institution de gouvernement local
Source : MINALOC (2003 :45)
Dans le débat sur la bonne gouvernance et à la
mise en application du programme de renforcement de la bonne gouvernance pour
une éradication de la pauvreté, le gouvernement rwandais compte
sur la participation et la contribution de tous les acteurs de façon
à ce que la gouvernance cesse d'être une affaire du gouvernement
seul.
Niveau de pauvreté moins grave,
généralement défini comme l'incapacité de
satisfaire les besoins alimentaires et non alimentaire essentiel. Il peut
varier sensiblement d'un pays à l'autre.
11
1.2.3. Considération générale sur la
pauvreté
Actuellement, la pauvreté est le plus grand défi
du monde contemporain. Les plus pauvres ne jouissent pas des libertés
essentielles d'action et de voix que l'on tient généralement pour
acquises. Beaucoup d'entre eux ne peuvent pas se nourrir, se loger,
s'éduquer, ni se soigner convenablement et n'ont par conséquent
aucune possibilité d'épanouissement. Ils sont extrêmement
aussi exposés aux maladies, aux bouleversements économiques et
aux catastrophes naturelles. Enfin, ils sont souvent maltraités par les
institutions de l'Etat et de la société et n'ont aucune influence
sur les grandes décisions pouvant modeler leur existence (Banque
Mondiale, 2001 :230).
Tous ces handicapes représentent chacun une dimension
de la pauvreté. Au quotidien, ces multiples privations sont aussi
intenses que douloureuses, comme en témoignant l'éloignement des
réflexions des pauvres sur leur vie sur les 6 milliards d'habitants de
la planète, 2,8 milliards soit presque la moitié, ont au moins de
2dollars par jour et 1,2 milliards dont 44% habitant en Asie du sud, moins d'un
dollars par jour. Dans les plus pauvres jusqu'à un enfant sur 5 risque
de ne pas atteindre son cinquième anniversaire (2).
1.2.4. Théories relatives à la typologie de
pauvreté
Le rapport du PUNUD cité par Tumukunde (2005 :31) nous
a permis de dégager quelque définitions de base de la
pauvreté sa voir.
? Pauvreté humaine
Manque de capacités humaines essentielles, de savoir lire
et écrire correctement nourri ; ? Pauvreté
extrême
Indigence à la misère, par quoi l'on entend
généralement l'incapacité de satisfaire les besoins
alimentaires minimaux ;
? Pauvreté relative
Niveau de pauvre défini par les normes qui peuvent
varier d'un pays à l'autre ou dans le temps peut correspondre par
exemple à un seuil de pauvreté fixé à la
moitié du revenu moyen par habitant et qui signifie que ce seuil de
pauvreté peut augmenter en même temps que le revenu. Ce terme est
souvent utilisé comme équivalent approximatif de pauvreté
générale.
? Pauvreté générale
12
s Pauvreté absolue
Selon MINIPLAN, le programme national de réduction de
la pauvreté défini par une norme fixée par exemple, le
seuil international de pauvreté est fixé à un dollar par
jour, ce qui permet de comparer l'étendue de la pauvreté entre
différents pays un autre exemple est un seuil de pauvreté dont la
valeur réelle reste constante dans le temps, ce qui permet de mesurer
les variations de la pauvreté dans un pays donné. Ce terme est
souvent utilisé comme équivalent approximatif de pauvreté
extrême.Cependant, pour des raisons d'analyse et de développement
politique, nous avons besoin de quelques définitions standards de la
pauvreté à tous ces niveaux. L'évaluation participative
nationale combinée aux enquêtes statistiques a trouvé que
:
s Au niveau individuel
Un homme ou une femme est considéré pauvre
s'il/elle est confronté à une complexité de
problèmes inter-reliés qu'il ne peut résoudre, n'a pas
assez de terres, de revenu ou d'autres ressources pour satisfaire ses besoins
fondamentaux (la nourriture, l'habillement, les soins médicaux, les
frais scolaire des enfants). C'est l'incapacité de prendre en charge son
ménage à un niveau de dépenses totales inferieures ou
seuil de 64.000 Frw par adulte, par an selon le prix de l'année 2000
où ses dépenses alimentaires tombent en dessous de seuil de
45.000 Frw par adulte par an.
s Au niveau des ménages
La propriété foncière, la taille du
ménage et les caractéristiques du chef de ménage ont
été des critères importants de pauvreté,
spécialement les ménages tenus par des veuves, des enfants, des
vieillards et de handicapés qui sont presque toujours enclins à
être pauvres.
s Au niveau de la communauté
L'insuffisance d'infrastructures économique et sociales
ainsi que des ressources naturelles au sein de la communauté est un
critère important de la pauvreté.
13
1.2.5. Pauvreté au Rwanda
La pauvreté est l'un des problèmes qui peuvent
mieux être décris et définis que par ceux qui les
ressentent. Le gouvernement a conduit une évaluation nationale
participative de la pauvreté qui, combinée à des analyses
statistiques, a permis de définir la pauvreté en relation avec le
ménage et la communauté. La stratégie de la
réduction de pauvreté se caractérise par l'augmentation de
revenu socialement, politiquement, culturellement. Elle affecte les individus,
les ménages et les communautés. Une personne, homme ou femme est
considérée comme pauvre moyen au moment où :
? Avant la décentralisation la population n'avait pas
suffisamment de terre, de revenu ou d'autres ressources pour satisfaire ses
besoins primaires et conséquemment vit dans des conditions
misérables, privée des besoins primaires comprenant la
nourriture, les vêtements, le frais de santé, le frais de
scolarité etc. (MINIPLAN, 2002 :34)
? Elle se trouve face à une série de
problèmes complexes liés entre eux et auxquels elle ne pas
trouver de solution
? Elle ne peut pas se prendre en charge
? Les dépenses de son ménage n'atteignent pas
64.000Frw par an par personne adulte, En 2000, les dépenses
consacrées à la nourriture étaient inférieures
à 45.000Frw par personne adulte et par an.
? Au niveau de ménage, la surface de terre
possédée, la taille du ménage et le profil du chef de
ménage sont des critères importants en matière de
réduction de la pauvreté. En particulier les ménages
gérés par les veuves, les enfants, les personnes
âgées, les personnes souffrant d'incapacités sont plus
susceptible d'être pauvres. (MINECOFIN, 2002:20).
14
1.2.6. Catégories et caractéristiques de
pauvreté
Catégories
La pauvreté absolue (umutindi nyakujya)
|
Caractéristiques
Ceux qui doivent mendier pour survivre. Ils n'ont pas de
terre, ni bétail et manquent de logement, de vêtement et de
nourriture. Ils tombent souvent malades et n'ont pas l'accès aux soins
médicaux. Leurs enfants sont mal nourris et ils ne peuvent pas les
envoyer à l'école.
|
Le très pauvre au pauvre, misérable
(umutindi)
|
La principale différence entre l'umutindi Nyakujya et
l'umutindi est que ce groupe est physiquement capable de travailler la terre
possédée par d'autre même si ils n'ont eux-mêmes pas
de terre ou une très petite exploitation et pas de bétail.
|
Pauvreté relative(umukene)
|
Ces ménages ont de la terre et un habitat convenable,
ils vivent de fruit, de leurs travaux et leurs productions. Ils n'ont pas
d'épargne mais ils peuvent manger à leur fin même si
souvent ce n'est pas très nutritif et ils n'ont pas de production
excédentaire à commercialiser.
Les enfants ne vont pas toujours à l'école et
bien souvent ils n'ont pas les moyens d'accéder aux soins de
santé.
|
Le pauvre moyen (umukene wifashije)
|
Ce groupe partage plusieurs caractéristiques d'umukene
mais ils ont un petit bétail, et leurs enfants fréquentent
l'école primaire.
|
Qui est riche en termes d'argent (umukire)
|
Ce groupe a de la terre et du bétail et souvent des
emplois rémunérés. Ils ont des logements de
qualité, ont souvent un véhicule et suffisamment d'argent pour
prêter ou pour obtenir un crédit bancaire. Beaucoup
émigrent vers les centres urbains.
|
Source: MINALOC (2002:18) ? Cause de la
pauvreté
La pauvreté n'étant pas une
caractéristique exclusive des pays sous-développés (PSD)
elle revêt cependant une ampleur et une gravité sans pareil si
bien que les principales recherches sur les causes de la pauvreté se
focalisent à tout égard. Selon le PNUD cité par DUSABIMANA
(2006:14), parmi les multiples causes de la pauvreté, les principales
sont:
? Impact du génocide qui a détruit les
ressources humaines et infrastructures socio-économiques
? A cause du génocide, le Rwanda a perdu beaucoup de
ressources humaines ainsi que les ressources matérielles y compris les
infrastructures socio-économiques.
? Dotation inégale en facteur de
production
Par facteur de production, on entend toutes les ressources
nécessaires à la production
d'un bien ou d'un service: au sens large du terme, il faut
comprendre la terre, le travail et le capital.
Une mauvaise gestion de l'économie, la faiblesse de la
gouvernance, les conflits et l'instabilité politique entrave fortement
la croissance économique. Au départ, les capitaux internes
sont
15
? Mauvaise distribution des richesses
Au Coeur de la problématique de la pauvreté, la
mauvaise distribution des richesses entre pauvres et riche est une cause
structurelle fondamentale du phénomène de la pauvreté.
Partant de la première cause qui est la dotation inégale en
faveur de la production; on assiste à une progression d'écarter
ceux qui disposent moins ou n'en disposent pas du tout (pauvres). La situation
économique de pauvres continue à redresser tendant vers une
pauvreté absolue au moment où les riches progressent au
détriment des pauvres. Il faudra envisager la création des
opportunités en faveur des pauvres pour remédier à la
mauvaise distribution des richesses.
? Dégradation de l'environnement et croissance
démographique du District de Rwamagana
Les terres deviennent de plus en plus petites et improductives
tandis que la population augmente sans cesse, le déséquilibre
entre la population et les ressources détériore la situation
alimentaire de la population, détruit l'environnement, a des effets
négatifs sur la santé, sur l'éducation. L'accroissement de
la population du district de Rwamagana implique également l'augmentation
de la population active et la production agricole devrait croitre en
conséquence MINECOFIN (2002:15). A coup sur, l'augmentation de la
population entraîne la dégradation de l'environnement.
1.2.7. Inaccessibilités à
l'éducation
L'éducation est prise comme base de tout
développement socio-économique. Il est difficile aux pauvres de
se procurer de tout ce dont on a besoin pour ses études. L'insuffisance
ou le manque de moyens s'expliquent par l'abandon des études vers les
champs du thé ou les briqueteries à la recherche de quoi
vivre.
Même si les efforts de certains gouvernements sont
louables comme ceux du gouvernement Rwandais qui a accepté de prendre en
charge les frais scolaires jusqu'en troisième année post
primaires; le chemin reste néanmoins encore long, car d'autres charges
comme la nourriture et les habits, matériel et fourniture scolaire
restent non couverts.
D'après MBARAGA (2005:22), la pauvreté
n'étant pas une caractéristique exclusive des pays
sous-développés (PSD), elle y revêt cependant une ampleur
et une gravité sans pareil si bien que les principales recherches sur
les causes de la pauvreté se focalisent à tout regard sur les
pays sous-développés. Parmi les multiples causes de la
pauvreté, les principales clairement établies sont:
? Sur le plan interne
16
faibles par la suite de l'instabilité
macro-économique causée par des politiques économiques
inefficaces, par la mauvaise gouvernance, etc.
1.2.8. Réductions de la pauvreté
La réduction de la pauvreté n'est pas un
objectif à part mais la conséquence de la réalisation de
nos autres objectifs. Toutes les actions publiques doivent être
fondées sur une préoccupation de la nécessite de
réduire les inégalités. Ceci implique la réduction
des inégalités liées au genre et à l'âge.
(MINECOFIN, 2002 :2).
1.2.9. Lien entre la bonne gouvernance et les
réductions de la pauvreté
La bonne gouvernance est le fruit du processus de
décentralisation, avec le principe de faire participer la population
plus directement dans les processus de gouvernance et la prise de
décision. Grâce à la décentralisation du pouvoir, il
est probable d'arriver à une bonne gouvernance. La bonne gouvernance et
les réductions de la pauvreté ne sont pas séparables ni
indépendantes l'une de l'autre.
La stratégie d'une réduction durable de la
pauvreté ne peut être réalisée que dans un contexte
de bonne gouvernance. En retour, la pauvreté constitue un obstacle
à l'existence de la bonne gouvernance et même à son
maintien. La bonne gouvernance facilitera la participation des citoyens et
renforcera par-là même leur capacité d'utilisation des
ressources de façon plus efficace. Le gouvernement Rwandais connait que
la délégation du pouvoir, de l'autorité et des ressources
joue un rôle vital dans la lutte contre la pauvreté. A travers la
politique de décentralisation, la population au niveau de base aura le
pouvoir d'identifier ses besoins et de chercher sa satisfaction sous la
conduite des autorités locales (MINALOC, 2002 :31).
1.2.10. Dispositif de suivi de la mise en oeuvre du PDD
? Définition, objectifs et préalables du
suivi-évaluation
Le suivi est une fonction permanente qui vise essentiellement
à fournir aux services de gestion du PDD et aux parties prenantes des
indicateurs sur les progrès réalisés ou sur leur absence.
Il permet d'identifier et d'évaluer les problèmes potentiels et
le succès du PDD. Il fournit la base des mesures correctives
destinées à améliorer la qualité des actions du
plan. L'évolution est un exercice de durée limitée qui
vise à apprécier systématiquement et objectivement la
pertinence, la performance et les succès des programmes et projets du
PDD. Le PDD sera évalué deux fois avant son terme. Une
évolution à mi-parcours (en 2009) et une autre au terme de la
durée du plan (en 2011) qui permettra de vérifier si ce plan a
connu le succès sur le plan de son impact concret sur les population, de
sa durabilité, de son équité et de sa contribution au
renforcement des capacités.Les principaux objectifs d'un système
de suivi-évaluation sont :
? Corriger les grandes lignes et stratégies
d'intervention, la démarche et le concept du plan à temps avant
qu'il ne soit trop tard ;
17
? Corriger des erreurs dans la planification
(réajustement, replanning) ;
? Améliorer la performance dans la mise
en oeuvre.
Plusieurs préalables sont nécessaires à la
mise en place d'un système de
suivi/évaluation :
> Existence d'un plan précis ;
> Indicateurs bien formulés ;
> Le système S&E bien conçu pour qu'il soit
fonctionnel.
? Dispositif de mise en oeuvre du PDD
Le cadre l'égal de la mise en oeuvre du
PDD
La communauté de développement communautaire et le
conseil du District sont selon la loi, les
organes compétents pour la coordination de toutes les
actions de développement du District à
savoir :
> L'élaboration, l'approbation et le suivi de
l'exécution du plan de développement
> L'élaboration, l'approbation et l'exécution du
plan annuel
> L'approbation des conditions d'exécution des
activistes
> L'approbation d'une politique de financement du plan
> La communication ou la restitution périodique
à la population et aux intervenants.
? Dispositif institutionnel de mise en oeuvre du
PDD
Selon la loi, l'exécution du PDD relève en
particulier de la compétence du comité Exécutif du
District. Toutefois, une assistance technique et divers appuis sont requis du
fait des nombreuses spécificités que contient le plan. Le
comité exécutif, le CDC seront appuyés par le JAF dans la
mise en oeuvre du présent PDD.
Les étapes ultérieures pour la mise en
oeuvre du plan de développement
Les actions prioritaires à réaliser de l'adoption
et l'approbation du PDD sont :
> Dissémination du PDD
> Conception et mise en place d'un système de
suivi-évaluation ;
> Elaboration du programme d'actions /contrat de performance
pour 2008 ;
> Préparation des projets (détails des projets,
mobilisation des ressources, etc.) ;
> Exécution des projets (élaboration des
dossiers d'appel d'offre ou TDR, attribution des
marchés, exécution, etc.) ;
> Mise en place d'un mécanisme de gestion des ouvrages
(tarification, entretien,
maintenance, etc.).
? Principaux aspects à tenir en
considération dans l'élaboration des projets issus du
PDD
Les différentes actions à mettre en place dans le
cadre des projets adoptés annuellement doivent
prendre en compte les aspects de durabilité et
d'équité. Ils doivent mettre en exergue :
a. Les aspects genre et développement :
étant donné que les hommes et les femmes ont des
intérêts et des besoins différenciés,
les actions veilleront à en tenir compte pour associer hommes
et femmes aux activistes, aux ressources et aux
bénéfices qui en seront issues.
18
b. La justice sociale : les
intérêts défendus sont ceux qui favorisent la
majorité et non un groupe de décideurs et de manipulateurs. Il
importe que l'inégalité entre les couches ne soit pas
aggravée par les actions entreprises mais que chacun malgré sa
position sociale, soit pris en compte. La transparence devra guider toutes les
actions.
c. La durabilité :Toutes les actions
prendront en compte, autant que possible, l'autofinancement des coûts de
maintenance, d'entretien et de fonctionnement par la génération
ou exploitation optimale des possibilités existantes pour la
mobilisation de ressources endogènes en vue de rendre durable
l'utilisation des équipements collectifs installés maintenant
pour les générations a venir ;
d. Le respect de l'environnement : les
actions entreprises ne créeront pas de difficultés pour la
génération à avenir, mais plutôt leur
réalisation fera en sorte que l'environnement soit protégé
et sauvegardé. Chaque fois que des atteintes à l'environnement
seront inévitables, des mesures compensatoires seront prises pour
maintenir l'équilibre des différents écosystèmes
;
e. La participation des communautés :
Toutes les actions seront identifiées et menées, de
concert avec les communautés dans toutes leurs composantes. Il est
important qu'elles participent à toutes les étapes en vue de bien
les comprendre et de s'en approprier pour un meilleur suivi et une bonne
gestion et que les actions profitent effectivement à la
communauté.
f. L'impact concret sur la population : La
réalisation de ces actions devra avoir un impact sur la vie
concrète des hommes et des femmes qui en seront
bénéficiaires. En effet, toute action entreprise doit, à
terme, agir positivement et de façon visible et équitable sur la
vie des habitants. h. La prise en compte du contexte de la «
VISION 2020 UMURENGE » : Il s'agit quelque sorte de
réserver une attention particulière à un secteur
administratif considéré comme le plus défavorisé en
matière de développement.
Ceci veut dire qu'au cours de la mise en oeuvre de ce plan,
des investissements significatifs doivent se faire dans ce secteur compte tenu
des problèmes prioritaires identifiés et les lignes directrices
qui seront clarifiées en ce qui concerne la dite « VISION 2020
UMURENGE ».
Une étude approfondie sur la situation
socio-économique de ce secteur s'impose afin de disposer des
données réelles sur lesquelles il faudra se baser dans le choix
des projets.
Le dispositif de suivi/évaluation du
PDD
Le suivi évaluation de la mise en oeuvre concerne tous
les artisans de la mise en oeuvre. Mais le noyau central du dispositif doit
être l'administration du District.
Mécanisme de suivi évaluation du
PDD
Il doit répondre à une exigence majeure : allier
technicité et privation des acteurs. Les différents acteurs du
développement doivent prendre part à l'exercice de
suivi-évaluation : il faut donc institutionnaliser un cadre
opérationnel pour le faire :
? Mettre en place et rendre fonctionnel un organe consultatif
de suivi de la mise en oeuvre du plan.
? Les contours dudit mécanisme seront approfondis lors
d'un atelier spécifique qui se tiendra ultérieurement.(
http://www.pdd.role.rw)
25/10/2011
19
Acteurs
|
Rôles
|
Comité exécutif de district
|
- Il est le responsable de l'exécution de « tout
» le PDD, c'est lui donc qui doit assurer la maitrise d'oeuvre ;
- Il est de ce fait le premier responsable du suivi et
évaluation du PDD. Toutefois, il doit déléguer ce pouvoir
au responsable du service de pilotage du système de suivi
/évaluation (SPSSE)
- Il apprécie les résultats d'avancement de la mise
en oeuvre du PDD et prend l'initiative pour les réajustements.
|
Le conseil du district
|
- Il reçoit du Maire le rapport d'avancement de la mise en
oeuvre du PDD, traite et peut vérifier sur le terrain les données
relatives à l'avancement collectées ;
- Il discute des éventuels écarts constatés
et prend les décisions de réajustements des plans (PDD, plans
annuels et trimestriels) ;
- Il participe à l'élaboration et à
l'évaluation des plans annuels et trimestriels.
|
Services de district
|
- Ils élaborent les dossiers des projets ;
- Ils élaborent DAO et TDR ;
- Ils veillent à la mise en disposition des fonds ;
- Ils suivent la réalisation des projets
|
Services déconcentrés d'Etat
|
-Ils émettent des avis techniques et de non objection sur
le projet ;
-Ils participent aux réunions sectorielles et au planning
et évaluations qui sont de leur ressort ;
-Ils suivent le respect des normes techniques et contribuent
à la collecte des données statistiques
|
Services de la province
|
Coordonne les activités de suivi-évaluation de la
mise en oeuvre des plans
|
Partenaires au développement (JAF)
|
V' apportent les appuis financiers et/ou techniques pour
l'exécution et le suivi-
évaluation des projets/programmes.
|
Secteur prive
|
V' apporte des financements pour l'exploitation de services
publics à caractère
commercial ou autres ;
V' mettre à la disposition des services pour les
études, contrôles, etc.
|
Organisation de la société civile
|
V' Elles éveillent l'attention des populations
(bénéficiaires) sur l'importance de
suivre les réalisations ;
V' Elles collectent des données de base et font des
prestations de service sur demande, collectent et analysent des
données collectées.
|
Population /Bénéficiaires
|
V' Ils suivent (individuellement ou par l'intermédiaire
de leurs représentants) la
mise en oeuvre des actions du PDD.
V' Ils informent les secrétaires Exécutifs ou le
Maire des éventuels écarts ;
V' Ils font le pressing et le lobbying.
|
20
I.3 Théorie du piège de la
pauvreté
Pour illustrer le cercle vicieux de la pauvre CHAMBERS Robert
donne un schéma qu'il a intitulé «schéma du
piège de la misère ou syndrome de la pauvreté ».
Source : CHAMBER, R. (1990 :187)
Isolement
Pauvréte
Impuissance
Faiblesse Physique
Vulnérabilité
En reliant les cinq catégories, on obtient 20 relations
causales possibles qui, dans leurs formes négatives, s'impliquent pour
tisser un piège qui enfermes les pauvres, dans leur
misere.la pauvreté
détermine en grande partie toutes les autres catégories, elle
contribue a la faiblesse physique par le manque de nourriture, la petitesse de
la structure, la dénutrition qui réduit les défenses
organiques contre les infection, incapacité de payer les frais
scolaires, acheter une radio une bicyclette, se déplacer pour chercher
un travail, habiter près du centre du village ou d'u grand axe. elle
provoque la vulnérabilité pour le manque de moyens pour faire
face aux grosses dépassés ou aux imprévus, l'impuissance
car les pauvres sont situés au bas de l'échelle social.
21
CHAPITRE II. NIVEAU DE PARTICIPATION DE LA POPULATION
DU DISTRICT DE RWAMAGANA A LA POLITIQUE DE LA DECENTRALISATION ET SON IMPACT
SUR LA REDUCTION DE LA PAUVRETE.
Dans ce deuxième chapitre, nous allons présenter
notre milieu d'étude qui est le District de Rwamagana, nous allons
donner les caractéristiques de nos enquêtes(sexe, âge,
état matrimonial, profession)Il a été aussi question de
donner l'approche méthodologique ainsi les difficultés
rencontrées lors de notre enquête sur terrain. Le dernier point
que nous allons développer est l'analyse et interprétation des
données ou les avis de nos enquêtés ont été
analysé et interprété dans les différents
tableaux.
2.1. PRESENTATION GENERALE DU DISTRICT DE RWAMAGANA
2.1.1. Situation géographique du district.
Le district de Rwamagana a été crée en
janvier 2006, il s'étend sur une superficie de 691.6 km2
il
est constitué de 14 secteurs et 82 cellules, et 524
villages, ses coordonnées géographiques sont
10 57, 2,7 `' de latitude sud et 300 26'8
`' de longitude nord. Il est situé à l'Ouest de la province
de l'Est et est situé géographiquement à
l'Est de la
ville de Kigali, la capitale du Rwanda.
? Le district de Rwamagana est limité :
? Au Sud par le district de Ngoma ;
? Au Nord par le district de Gasabo et Gicumbi de la province du
Nord ;
? A l'Est par le district de Kayonza ;
? A l'Ouest par le district de Gasabo et Kicukiro de la ville de
Kigali et le district de
Bugesera de la province de l'Est.
2.1.2. Le relief
Le district de Rwamagana se trouve dans la région
physique communément dénommée « plateaux de l'est
» la configuration générale du relief est constituée
par un soulèvement d'altitude à partir de l'Est et d'un
abaissement notoire de mini-plateaux en dorsale orienté vers le lac
Muhazi au Nord et le lac Bugesera au Sud. L'altitude de ces plateaux se situe
entre 14001700. Le point culminant est de 1825m au mont Nyirafumbwe des
secteurs FUMBWE, près du centre commercial de NYAGASAMBU.
22
2.1.3. Climat et pluviométrie
Le district de Rwamagana a un climat du type tropical
modérément humide avec tendance à l'aridité. Il
connait quatre saisons pluvieuses et deux saisons sèches.Les saisons
étant irrégulières, on ne peut pas fixer correctement les
limites inferieures ou supérieures de chaque saison. La
température moyenne comprise entre 19 et 30oc est constante
sur toute l'année. Les températures minimales ne descendent
jamais en dessous de 13oc surtout pendant la saison sèche. La
pluviométrie annuelle moyenne tourne autour de 1000mm.
2.1.4. Sols et végétations
Presque la totalité de sol du district de RWAMAGANA se
caractérise par des sols dérivés des roches
sédimentaires, ils sont donc en majorité sablonneux. Ces sols
connaissent les mêmes caractéristiques mais avec quelques
particularités locaux dans le district tels que les sols argileux ou
argilo sablonneux, se trouvant spécialement dans les fonds des
vallées. Le sol du district est en général fertile,
perméable, sablonneux, ce qui fait qu'il sèche très vite.
L'érosion anthropique y est importante suite au mode de culture, les
surpâturages, etc. qui modifient la texture du sol.
Le type de végétation est lié à la
nature du sol (profondeur, drainage, pente, composition géomorphologique
et occupation anthropique) suite à la pression démographique que
connait la région, la végétation naturelle tend à
disparaitre. Les vallées et les marais sont occupés par une
végétation naturelle formée de typha latifolié
(UMUBERANYA).
2.1.5. Hydrographie
Le réseau hydrographique du district de RWAMAGANA fait
partie du bassin de la rivière AKAGERA, principale tributaire du lac
victoria. Le district abrite dans sa région frontalière le lac
MUGESERA au Sud et lac MUHAZI au Nord, deux rivières SUMO et NYABARONGO.
A part les deux lacs et les rivières cités ci-haut ; le district
de RWAMAGANA contient également quelques marais qui contiennent les
cours d'eau dont : CYARUHOGO ; BIGEZI, KAVURA, RWARUGAJU, NYABARONGO, MUTUKURA,
RUHITA, CYAMPIMA, RWANDEZI, SUMO, etc
2.2. Faune et flore
2.2.1. La flore
La végétation naturelle est presque inexistante
à RWAMAGANA. Elle a été progressivement remplacée
par une végétation artificielle dont l'essence
prédominante est l'eucalyptus. Cependant, quelques plantes sauvages
existent dans les marais et dans de petits coins non cultivés : papyrus
aux alentours du lac MUHAZI et MUGESERA ; savanes du type arborée et
éparpillée sur des collines.
Le tableau suivant nous indique les anciens districts et leurs
secteurs qui forment le district actuel de Rwamagana.
23
2.2.2. La faune
Pour la faune, on trouve plusieurs espèces d'animaux
sauvages notamment : des crapauds, des grenouilles, des tortues, des oiseaux de
plusieurs sortes et les serpents. Les lacs MUHAZI et MUGESERA hébergent
des animaux aquatiques tels que les hippopotames et de nombreuses sortes des
poissons
2.3. EVOLUTION ADMINISTRATIVE DU DISTRICT DE
RWAMAGANA
2.3.1. Aperçu historique
Le nom de RWAMAGANA vient de deux mots « RWA » qui
signifie en KINYARWANDA « relatif à » et « MAGANA »
qui veut dire plusieurs centaines. Donc, RWAMAGANA signifie « lieu
où l'on trouve plusieurs centaines de vaches » à cause d'une
abondance des vaches qui caractérisaient cette région, comme
l'affirme NDEKEZI T., dans son mémoire intitule « Monographie
historique de BUGANZA méridional 1894-1931 » (1986 : 139 .
Du même auteur, la colline de Rwamagana fut, dès
le début du règne RWABUGIRI, la capitale de la province royale de
l'Est du pays qui fut confiée à un haut dignitaire NKUNDUKOZERA
en attendant que le prince SHARANGABO fils du roi, devienne majeur.
En plus de SHARANGABO, RWAMAGANA était sous la
direction d'un chef prodigieux RWABUTOGO fils de KABALE (frère de la
reine de KANJOGERA) de 1931-1945. A la fin de1940 RWAMAGANA jouait un
rôle de double rayonnement : traditionnel par l'administratif et
culturel. Ceci créa incontestablement un avantage indiscutable qui peut
permettre la naissance et le développent d'une agglomération
urbaine. La ville de RWAMAGANA a connu un grand succès dans la
période allant de 1978 à 1987 après la confirmation de la
circonscription urbaine de RWAMAGANA au niveau national (1979)
Avant l'introduction de la politique de
décentralisation de 2001, la commune RUTONDE, une des communes de l'ex
Préfecture KIBUNGO qui comptait 7 secteurs (NSINDA, NYARUSANGE, RWIKUBO,
KIGABIRA, MWULIRE, RUTONDE et SOVU) est devenue la municipalité de
RWAMAGANA qui se trouve dans la région naturelle et historique de
BUGANZA Sud. Actuellement, le district de RWAMAGANA est le résultat de
la récente réforme administrative du 31 décembre 2005, il
est issu de la fusion des anciens districts de MUHAZI, BICUMBI, deux secteurs
de Gasabo (Fumbwe et Mununu), trois secteurs de Kabarondo (Kaduha,Gweru et
Nkungu) et la municipalité de Rwamagana.
24
Tableau:3 Anciens districts et secteurs constituant le
district de Rwamagana
Anciens Districts
|
Anciens Secteurs
|
Nouveaux Secteurs
|
BICUMBI
|
GAHENGERI
|
GAHENGELI
|
RUNYINYA
|
RWAMASHYONGOSHYO
|
KARENGE
|
KARENGE
|
NYAMATETE
|
RUKOLI
|
MUYUMBU
|
MUYUMBU
|
MUREHE
|
NYAKALIRO
|
NYAKALIRO
|
BIHEMBE
|
NZIGE
|
NZIGE
|
MURAMA
|
RUBONA
|
RUBONA
|
NAWE
|
MABARE
|
BICUMBI
|
MWULIRE
|
MUNICIPALITE DE
RWAMAGANA
|
MWULIRE
|
MWULIRE
|
RWIKOBO
|
KIGABIRO
|
KIGABIRO
|
RUTONDE
|
SOVU
|
NSINDA
|
MUHAZI
|
NYARUSANGE
|
MUHAZI
|
KITAZIGUHA
|
MUHAZI
|
MURAMBI
|
KABALE
|
GISHARI
|
GISHALI
|
NYARUGALI
|
GATI
|
RUHUNDA
|
KIMBAZI
|
MUNYIGINYA
|
MUNYIGINYA
|
NYARUBUYE
|
NKOMANGWA
|
MUSHA
|
MUSHA
|
DUHA
|
FUMBWE
|
FUMBWE
|
MUNUNU
|
RWERU
|
MUNYAGA
|
KADUHA
|
NKUNGU
|
Source : Journal officiel No 08/2006
du 24/02/2006
25
Le District de Rwamagana est composé de 14 secteurs, 82
cellules et 524 villages, comme le montre le tableau ci- dessous :
Tableau4: Subdivision administrative du
District
No
|
SECTEURS
|
NOMBRES DE CELLULES
|
NOMBRES DE VILLAGES
|
1
|
GAHENGELI
|
8
|
47
|
2
|
KARENGE
|
7
|
36
|
3
|
MUYUMBU
|
5
|
35
|
4
|
NYAKALIRO
|
5
|
38
|
5
|
NZIGE
|
4
|
29
|
6
|
RUBONA
|
6
|
38
|
7
|
MWULIRE
|
4
|
30
|
8
|
KIGABIRO
|
5
|
38
|
9
|
MUHAZI
|
9
|
39
|
10
|
GISHALI
|
7
|
26
|
11
|
MUNYAGINYA
|
6
|
32
|
12
|
MUSHA
|
6
|
27
|
13
|
FUMBWE
|
6
|
24
|
14
|
MUNYAGA
|
4
|
23
|
Source : Carte administrative du District
2.3.2. Organisation Administrative du district de
Rwamagana
Conformément à la loi No 08/2006 de
24/02/2006 portant organisation et fonctionnement du
District, le District de Rwamagana est une entité
administrative autonome dotée de la
personnalité juridique et de l'autonomie administrative et
financière. Il est subdivisé en secteurs
qui sont subdivisés en cellules qui, à leur tour,
sont subdivisées en villages.
Le District de Rwamagana a les attributions suivantes :
- Mettre en oeuvre la politique de l'Etat ;
- Rendre les services et aider les secteurs à rendre les
services de qualité ;
- Etablir, coordonner et mettre en oeuvre les programmes de
développement ;
- Promouvoir la solidarité et la coopération avec
d'autres Districts
Sur le plan politique, l'administration du District est
assurée par le conseil du District, le Comité Exécutif et
le comité de sécurité.
Sur le plan technique, ces organes sont appuyés par le
secrétariat Exécutif et le comité de Développement
du District.
2.3.2.1 Conseil du District
Le conseil du District de Rwamagana est composé par des
personnes suivantes :
? Les conseillers élus au niveau des secteurs composant le
District, chacun des secteurs étant représenté par un
conseiller;
26
· Trois conseillers membres du bureau du conseil National
de la jeunesse au niveau du District ;
· La coordinatrice du conseil national des femmes au niveau
du District ;
Les conseillers féminins représentants au moins 30
% des membres du conseil de District. Il est dirigé par le Bureau
composé d'un Président, Vice-Président et d'un
Secrétaire.
Le Bureau du Conseil du District est chargé de :
· Préparer l'ordre du jour de la réunion du
Conseil ;
· Diriger les activités du conseil ;
· Assurer le suivi de la mise en application des
décisions du conseil. Le conseil du District de Rwamagana est
composé par trois commissions à savoir :
· La commission du développement
économique;
· La commission de la promotion de la femme, de la
jeunesse, de la culture, du sport et des affaires sociales ;
· La commission administrative, politique et juridique.
Chaque conseiller fait partie de l'une de commission. Chaque
Commission est composée d'au moins quatre (4) conseillers.
2.3.2.2 Comité Exécutif
Le comité exécutif du District de Rwamagana est
composé de trois personnes, le Maire de District, Vice Maire
chargé de Finances et du Développement Economiques et le Vice/
Maire chargé des affaires Sociales élus pour un mandat de 5 ans
renouvelable une fois.
2.3.2.3 Comité de Sécurité
Le comité de Sécurité est composé
par les personnes suivantes :
· Le Maire de District qui en est le Président ;
· Les Vice Maires ;
· Le Secrétaire Exécutif, qui en est le
Secrétaire ;
· Le commandant de l'armée dans le District ;
· Le commandant de la Police Nationale dans le District
;
· L'officier du Ministère public au niveau de la
Grande Instance ;
· L'agent chargé de renseignement dans le District
;
· L'agent chargé de l'Immigration et Emigration ;
· Le Directeur de la prison ;
· L'animateur ayant la Sécurité dans ses
attributions au sein du Conseil National de Femmes au niveau du District ;
· Les Conseiller ayant l'information dans ses attributions
au sein du Conseil National de la Jeunesse au niveau du District.
27
Le Comité de sécurité prend des
décisions sur toutes questions de sécurité se trouvant
dans le District. Il se réunit une fois par mois et chaque fois que de
besoin. Ces réunions se tiennent à huit clos et la
présence de tous les membres aux réunions est obligatoire.
2.4. COLLECTE DES DONNEES
2.4.1. Echantillonnage
Pour déterminer notre échantillon, nous nous
sommes servis de la table de détermination de la taille de
l'échantillon D'ALAIN BOUCHARD. Pour lui, quand l'univers est
supérieur à 1000.000 d'individus, on fait correspondre un
échantillon de 96 individus, étant donné une marge
d'erreur de 10%. Comme notre univers est de 223.653, inférieur à
1000.000, nous avons appliqué la formule appropriée pour trouver
la taille de l'échantillon corrigé. Notre univers étant de
223.653 individus, la formule qui a été appliquée est la
suivante
NC=
n=taille de l'échantillon pour un univers infini
lequel correspond à 96 individus. N=taille de l'univers qui correspond
à la population mères.
NC=taille de l'échantillon corrigée.
NC=
Si nous remplaçons N et n par leurs valeurs respectives
nous obtenons :
=96
Le District de Rwamagana est constitué de 14 secteurs
mais compte tenu des moyens et du temps qui était relativement court,
nous avons choisi les enquêtes dans 14 secteurs qui composent le district
de Rwamagana en tenant compte de leurs catégories socio professionnelles
agri-éleveurs, agent de l'Etat, responsables des coopératives
,responsables des Eglises.
En plus, nous avons interrogé 12 personnes qui
travaillent au bureau du district à temps plein.
2.4.2. Difficultés rencontrées
Les difficultés rencontrées lors de
l'enquête proprement dite étaient surtout en rapport avec le
non-respect des rendez-vous de la part de nos enquêtés et
l'abstinence pour certaines questions ouvertes.
28
2.4.3. Déroulement de l'enquête.
Dans un premier temps, nous avons mené des contacts
intéressants auprès des autorités du District pour leur
expliquer le bien fondé de notre étude. Notre enquête a
débuté avec le mois de Septembre 2011, et nous l'avons
terminée au cours de ce même mois.Au moment de la distribution des
formulaires de questionnaire nous avons pu également découvrir
les réalités du terrain en ce qui concerne la pauvreté ou
des mesures envisagées pour la réduire. Etant donné que la
majorité des enquêtés ont terminé au moins
l'école primaire et ayant eu la chance de fréquenter
l'école secondaire, la majorité des enquêtés ont
rempli individuellement leur questionnaire d'enquête. Pour les
enquêtés qui ne savent ni lire ni écrire, leur enfants les
aidaient à remplir le questionnaire tout en transcrivant
fidèlement tout ce qu'ils disent.
Enfin un guide d'entretien nous a permis d'établir une
communication verbale avec les autorités du district. Après la
remise du questionnaire, nous avons procédé au
dépouillement, à l'analyse et à l'interprétation
des résultats. Les résultats de notre enquête sont
respectivement présentés dans le 2eme et le
3eme chapitre.
2.5 CARACTERISTIQUES SOCIOPROFESSIONNELLES DES
ENQUETES Tableau5: Répartition des enquêtés par
profession
Profession
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Agri-éleveurs
|
30
|
31.25%
|
Agent de l'état
|
40
|
41.6%
|
Commerçant
|
11
|
11.45%
|
Sans emploi
|
10
|
10.41%
|
Artisans
|
5
|
5.20%
|
Total
|
96
|
100
|
|
Au regard du tableau ci-dessus, la majorité de
personnes enquêtées sont des agents de l'Etat, soit 41.6% ceci
s'explique par le fait ce sont eux qui sont appelés à mettre en
application la politique de la décentralisation ainsi que les
différents programmes de la réduction de la pauvreté
notamment HIMO, One cow one family, VUP/Umurenge programme...
La deuxième catégorie de nos
enquêtés est constituée des agri-éleveurs soit,
31.25%, car la majorité de la population de ce district vit
essentiellement de l'agriculture. Considérant que le district de
Rwamagana abrite le plus grand centre commercial, nous avons jugé
opportun d'interroger les personnes qui s'occupent du commerce pour recueillir
leurs avis sur la politique de la décentralisation, soit 11.45%. Vient
enfin la catégorie des artisans, soit 5.20%.
29
Tableau6: Répartition de la population
enquêtée par sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Féminin
|
55
|
57.2%
|
Masculin
|
41
|
42.7%
|
Total
|
96
|
100
|
|
Source : Résultat de notre enquête,
septembre 2011
Parmi nos enquêtés, les femmes sont plus
représentées par rapport aux hommes soit 57.2% de la population
totale enquêtée. Parmi les femmes enquêtées, nous
avons 5 coordinatrices du CNF, 14 membres des différentes associations
des femmes, 7 filles membres du CNJ, 7 veuves de la guerre et du
génocide ainsi 6femmes chefs des ménages.
Le problème de la pauvreté touche de
manière particulière les femmes car après la guerre et le
génocide de 1994, les femmes assument beaucoup plus de
responsabilités qu'avant 1994. Certaines d'entre elles sont veuves et
chef de ménages. L'autre facteur qui explique ce taux
élevé des femmes par rapport aux hommes est que le recensement
effectué en 2007 montre que les femmes sont 53% contre 47% des
hommes.
Tableau 7: Répartition de la population
enquêtée par groupe d'âge.
Groupe d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
16 à 26 ans
|
8
|
8.3%
|
27 à 36 ans
|
37
|
37.5%
|
37 à 46 ans
|
23
|
23%
|
47 à 56 ans
|
22
|
22%
|
57 à 66 ans
|
4
|
7%
|
67 ans et plus
|
2
|
3%
|
Total
|
96
|
100
|
|
Source : Résultat de notre enquête,
septembre 2011
Parmi nos enquêtés les groupes d'âges les
plus représentatifs sont ceux ayant l'âge compris entre 27 et 36
ans qui représentent 37% des enquêtés et le groupe
d'âge de 37 à 46 ans qui représentent 23% des
enquêtés. Les enquêtés qui ont l'âge compris
entre 27 et 46ans représentent un effectif de 60 personnes soit 60% de
la population totale à enquêter.
A part la responsabilité de ces groupes d'âge
qui les exigent à chercher les moyens de subsistance pour satisfaire les
besoins de leurs familles entre autre la nourriture, les habits, les frais de
scolarité et frais de soins de santé, ce sont aussi le groupe
d'âges qui sont fort physiquement, actifs et productifs et qui doivent
être intéressés à des activités qui leur
procurent de revenu.
30
La tranche d'âge de 16 à 26 ans est
également représentée. Les enquêtés sont au
nombre de 8 personnes soit 22% de la population enquêtée. Quant au
groupe d'âge situé entre 57 à 67 ans, sa
représentation est faible car le Rwanda est classé parmi les pays
où le taux de croissance est trop bas.
2.5.1. Répartition des enquêtés selon
le niveau d'étude
Le niveau d'étude de nos enquêtés se situe
entre le niveau primaire et le niveau universitaire. Tableau8:
Répartition des enquêtés selon niveau d'étude des
enquêtés.
Niveau d`étude
|
Sexe
|
Total
|
|
Femmes
|
effectif
|
%
|
Analphabètes
|
5
|
7
|
12
|
12.5%
|
Primaire
|
16
|
15
|
31
|
32.2%
|
Secondaire
|
14
|
13
|
27
|
28.1%
|
Université
|
15
|
11
|
26
|
27%
|
Total
|
50
|
46
|
96
|
100
|
|
Source : Résultat de notre enquête,
septembre 2011
Ce tableau montre que 12.5% de nos enquêtes sont sans
niveau d'étude c'est-à-dire ne savent ni lire ni
écrire.
En observant les données du tableau, on constate que
la majorité de nos enquêtés, soit 32.2% ont fait
l'étude primaire, secondaire, soit 28.1% et certains d'entre eux, soit
27% ont fréquenté l'université.
31
Tableau9: Répartition de nos
enquêtés par secteur et par le chef de ménage
Secteurs
|
Fréquences
|
|
Proportion
|
Total
|
|
F
|
Total
|
M
|
F
|
|
2322
|
1485
|
3807
|
61
|
39
|
100
|
Mwurire
|
2043
|
1027
|
3070
|
67
|
33
|
100
|
Muhazi
|
2203
|
1693
|
3896
|
57
|
43
|
100
|
Gishali
|
2622
|
1447
|
4069
|
64
|
36
|
100
|
Munyiginya
|
1824
|
1072
|
2896
|
63
|
37
|
100
|
Munyaga
|
1696
|
1294
|
2990
|
57
|
43
|
100
|
Musha
|
2245
|
1281
|
3526
|
64
|
36
|
100
|
Gahengeli
|
2650
|
1337
|
3987
|
66
|
34
|
100
|
Karenge
|
3039
|
901
|
3940
|
77
|
23
|
100
|
Nyakariro
|
2278
|
773
|
3051
|
75
|
25
|
100
|
Rubona
|
3086
|
1285
|
4371
|
71
|
29
|
100
|
Muyumbu
|
2304
|
1084
|
3388
|
68
|
32
|
100
|
Fumbwe
|
2800
|
1286
|
4086
|
69
|
31
|
100
|
Nzige
|
1990
|
768
|
2758
|
72
|
28
|
100
|
Total
|
33102
|
16733
|
49835
|
66
|
34
|
100
|
|
Source : résultat de notre
enquête, septembre 2011
Conformément à l'enquête effectuée
en juillet 2006, on remarque que le secteur Rubona, Fumbwe et Gishari ont un
nombre élevé des ménages par rapport aux autres secteurs.
Tandis que les secteurs Nzige, Munyiginya et Munyaga ont moins des
ménages. Les raisons expliquant ces différences ce que les
secteurs ayant des ménages élevés que les autres
hébergent beaucoup d'enfants orphelins chefs des ménages. Pour
les secteurs ayant moins des ménages :
? Sol infertile
? Zone à plus grande concentration des pâturages
modernes (Munyiginya)
? Zone enclavée ayant connu des effets néfastes du
Génocide de 1994 (Munyaga).
32
2.6. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
Implication de la population dans la politique de la
décentralisation et de la bonne gouvernance Tableau10: Avis de
la population sur la décentralisation et la bonne
gouvernance
Question et réponses
|
M
|
F
|
Fréquence
|
%
|
Quels sont les effets de la décentralisation et de la
bonne gouvernance dans la réduction de la pauvreté?
|
|
|
|
|
La décentralisation est une voie de la bonne
gouvernance, car elle permet à la population de participer activement
dans les activités affaires locales ;
|
14
|
14
|
28
|
29.1%
|
La décentralisation permet à la population de
participer dans la prise de décision ;
|
14
|
13
|
27
|
28.1%
|
Ça permet la résolution des problèmes
sans recourir au gouvernement central.
|
13
|
11
|
24
|
25%
|
Bonne gouvernance est un ensemble complexe de
mécanisme, des procédures, des relations et des
institutions à travers lesquels les individus et les
collectivités articulent leurs intérêts leurs droits et
réconcilient leurs différences.
|
7
|
5
|
12
|
12.5%
|
Bonne gouvernance c'est tout service de qualité de
plus en plus utilisé dans tous les services publics et privés
dans un Etat de droit.
|
2
|
3
|
5
|
5.2%
|
Total
|
50
|
46
|
96
|
100%
|
|
Source : le résultat de notre
enquête, septembre 2011
Comme les données recueillies à travers ce
tableau, 29.1% des enquêtés affirment que « la
décentralisation est une voie de la bonne gouvernance » 28.1% des
répondants évoquent l'avantage de la politique de
décentralisation. Considération de la bonne gouvernance, 25% de
la population enquêtée affirment que la bonne gouvernance est un
ensemble complexe, de mécanisme, des procédures, des relations,
et des institutions à travers lesquels les individus et les
collectivités articulent leurs intérêts, leurs droits et
réconcilient leurs différences.
Hormis, 12.5% affirment que la décentralisation est la
résolution des problèmes sans recourir au gouvernement central
alors que la majorité de la population enquêtée affirment
que réellement considère la décentralisation et la bonne
gouvernance. Enfin 5.2% des enquêtées affirment que la bonne
gouvernance c'est tous services de qualité plus en plus utilisé
dans tous les services publics et privés dans un Etat de droit.
33
Tableau11: La contribution des élus locaux dans
la mise en oeuvre de la politique de décentralisation et la bonne
gouvernance
Participez-vous à la mise en oeuvre de la politique
de décentralisation et de la bonne gouvernance ?
|
fréquence
|
Pourcentage
|
Total
|
|
F
|
M
|
F
|
|
50
|
31
|
52%
|
32.2%
|
84.2%
|
non
|
6
|
9
|
6.2%
|
9.3%
|
15.6%
|
Total
|
56
|
40
|
56.4
|
41.6%
|
100
|
|
Source : résultats de notre
enquête septembre 2011
En posant cette question nous voulions réellement
connaitre la contribution des élus locaux dans la mise en oeuvre de la
politique de décentralisation. Heureusement leur influence est grande et
remarquable.
A la lumière de résultats
récapitulés à travers le tableau précédent,
on remarque que 84.2% répondants trouvent affirme que qu'il participe
dans la mise en oeuvre de la politique de la
décentralisation et de la bonne gouvernance. 15.6% de
nos enquêtés affirment qu'ils ne participent jamais aux
réunions, interrogé à ce sujet le directeur de la bonne
gouvernance a affirmé que les personnes qui ne participent aux
réunions sont des élus locaux qui ne sont pas réguliers
dans leurs entités administratives respectives suite aux
activités commerciales qu'ils exercent, l'autre raison qu'il a
avancé est que les élus locaux ne perçoivent pas un
salaire .Pour lui ,cette situation constitue un handicap majeur dans la mise en
oeuvre de la politique de la décentralisation et de la bonne gouvernance
car ces derniers joue un rôle important dans la mise en application de
cette politique de décentralisation.
Pour vérifier si les leaders locaux ont
participé à des réunions avec des autorités du
district, une question à ce sujet leur avait été
posée.
Tableau12: La participation des leaders locaux dans les
réunions organisées par les autorités.
Participation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Total
|
|
F
|
M
|
F
|
|
42
|
33
|
43.7%
|
34.3%
|
77.1%
|
N'ont pas participé à des réunions
|
12
|
9
|
12.4%
|
9.37%
|
21%
|
Total
|
54
|
42
|
56.1%
|
43.7%
|
100
|
|
Source : Résultats de notre
enquête (Septembre 2011).
34
Sur cette question, la population locale nous a
répondu que les leaders locaux participent dans des réunions qui
se tiennent un peu partout dans le District, cela nous prouve que les
décisions prises sont solides et acceptées par tous. Il ressort
de ce tableau que77.1% des personnes enquêtées affirment que les
leaders locaux participent dans les différentes réunions. 21% des
personnes enquêtées affirment que les leaders locaux ne
participent pas dans les différentes réunions, or c'est à
travers ces réunions que les autorités font passer tous les
messages en rapport avec le développement intégré du
district.
Ceci vient confirmer ce qui a été dit par :
GREMER (1981 :240), pour lui « l'avantage de la
participation réside dans l'élargissement du champ de
connaissance. Un homme seul est limité dans ses connaissances et
compétences. En introduisant d'autres personnes qui vont opter leurs
connaissances et leurs capacités de recherche, les solutions d'un
problème seront améliorées ».
Dans le même ordre d'idées, autre avantage de
participation est que les « participants »
n'apportent pas seulement leurs connaissances et leurs compétences mais
aussi de leurs propres points de vues. Ceci permettra souvent de mieux cerner
le problème, d'avoir une vue plus globale de ses éléments,
car chacun peut développer son champ d'expérience.
2.2.6. La bonne gouvernance au Rwanda comme le chemin qui
mène vers le développement
Tableau13: La bonne gouvernance au Rwanda voie
obligée pour un développement intégral
La bonne gouvernance au Rwanda est- elle une voie pour
aboutir à un développement ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Total
|
|
F
|
M
|
F
|
|
54
|
36
|
56.2%
|
37.5%
|
93.7%
|
Non
|
4
|
2
|
3.12
|
2.8
|
7%
|
Total
|
58
|
38
|
59.37
|
39.5
|
100
|
|
Source : résultat de notre
enquête, septembre, 2011.
D'après les résultats repris dans le tableau
ci-dessus : 93.7% des répondants affirment que ce processus de la bonne
gouvernance est un chemin qui mène vers le développement. Pour
appuyer leur affirmation ils disent que depuis l'instauration de la politique
de la bonne gouvernance beaucoup de choses ont changé et cela dans tous
les domaines de la vie socioéconomique du pays. Le nombre d' enfants qui
fréquentent l'école a augmenté, la population a
l'accès aux soins médicaux grâce à l'assurance
maladie offerte par la mutuelle de santé, Rama et autres maisons
d'assurances.
35
2.6.1. Situation socio-économique des
enquêtés
Ce point traite de l'inventaire et l'analyse des
activités économiques des enquêtés, il sera en outre
question de présenter la situation de l'habitat, l'état de
l'hygiène en terme d'accès à l'eau potable et
l'installation des toilettes, l'élevage des animaux domestiques
l'amélioration de l'habitat au niveau de ménages. Concernant
notre question sur l'accès à l'eau potable, le tableau ci-dessous
va nous brosser la situation :
Tableau14: Effectif de la population totale ayant
accès à l'eau potable par secteur
Secteur
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Kigabiro
|
88
|
91.6%
|
Karenge
|
62
|
64.5%
|
Mwurire
|
57
|
59.3%
|
Muhazi
|
65
|
67.7%
|
Gishali
|
69
|
71.8%
|
Munyiginya
|
51
|
54.1%
|
Munyaga
|
54
|
56.2%
|
Musha
|
63
|
65.6%
|
Gahengeli
|
52
|
54.1%
|
Nyakariro
|
50
|
52%
|
Rubona
|
48
|
50%
|
Muyumbu
|
49
|
51%
|
Fumbwe
|
51
|
53.1%
|
Nzige
|
47
|
47.9%
|
Total
|
96
|
100
|
|
Source : Résultat de notre
enquête, septembre 2011.
A la lecture du tableau ci-dessus on remarque que dans le
secteur Kigabiro 91.6% de la population a accès à l'eau potable
tandis que dans secteurs l'accès à l'eau potable dépasse
65% et toutefois dans 9 secteurs l'accès à l'eau est à un
niveau relativement faible et varie entre 50% et 64%. Enfin le secteur de Nzige
enregistre un faible pourcentage pour l'accès à l'eau potable,
cette situation est due à la rareté de source d'eau pour
permettre l'adduction d'eau.
En effet, bien que la proportion de la population ayant
accès à l'eau potable soit supérieure à celle qui
n'en a pas, le trajet à parcourir reste encore trop long. Cette
expression des enquêtés sur cette distance à parcourir veut
dire que malgré les efforts fournis dans d'autres domaines
l'accès à l'eau potable reste pour permettre à la
population de boire l'eau potable pour leur éviter des maladies
diarrhéiques. L'eau qui constitue plus de 70% de la vie humaine, une
fois qu'elle n'est pas potable, elle risque de devenir un germoir pour ces
maladies. C'est la raison pour laquelle dans sa campagne de sensibilisation et
de mobilisation des fonds, une priorité a été
donnée au
36
programme de l'accès à l'eau potable. C'est
dans ce cadre que la plupart des villages ont choisi un projet d'eau potable
dans le cadre d'utilisation du financement de l' « Ubudehe de 2008
».
Tableau15: Répartition des enquêtes
selon les avantages ou les causes de l`adhésion au programme de la
planification familiale
Avantages de l'adhésion
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Total
|
|
F
|
M
|
F
|
|
9
|
10
|
14.5%
|
10.4%
|
24.9%
|
Avoir du temps pour travailler
|
8
|
12
|
12.5%
|
9.3%
|
21.8%
|
Causes du non adhésion
|
|
|
|
|
|
Avoir du temps pour s'occuper des enfants
|
10
|
12
|
16.6%
|
12.5%
|
29.1%
|
Manque d'information
|
6
|
7
|
6.2%
|
7.2%
|
13.4%
|
Règles difficiles à observer
|
8
|
14
|
8.3%
|
14.5%
|
22.8%
|
Total
|
41
|
55
|
57.2%
|
42.7%
|
100
|
|
Source : Résultats de notre
enquête sur terrain, septembre 2011
Selon les résultats de cette enquête, ceux qui
ont affirmé avoir été adhérants à ce
programme durant la période de 2006-2007, ont été
motivés par les avantages repris ci-après : le repos pour les
femmes, avoir du temps qui leur permet de travailler pour le reste de la
famille et avoir du temps pour s'occuper de ses enfants afin de leur donner un
meilleur encadrement et par conséquent ces derniers grandissent dans les
bonnes conditions. Les répondants au non quant à eux ont dit que
leur non-participation au programme de la planification familiale a
été causée par deux causes majeures à savoir : le
manque d'informations suffisantes sur ce programme pour certains et les
règles difficiles à suivre pour les autres.
Que ça soit pour ceux qui ont adhéré ou
pas à ce programme, la parité des réponses entre femmes et
hommes a été notée bien que le rapport annuel du District
de Rwamagana de 2006 montre que les hommes sont plus résistants aux
méthodes contraceptives en vigueur au Rwanda que des femmes (Rapport du
District 2006 : 37). Cet axe aussi important que la scolarisation des enfants
et l'alphabétisation des adultes mérite une attention
particulière. C'est pour cette raison qu'une question là-dessus a
été posée pour savoir si nos enquêtés
comprenaient son importance et s'ils participaient à son financement.
Tableau16: Opinion des enquêtés sur fonds
de l'éducation
La population comprend-elle l'importance du fonds de
l'éducation ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Total
|
|
F
|
M
|
F
|
|
45
|
29
|
46.8%
|
30.2%
|
76.1%
|
Ne comprennent pas le bien fondé du fonds de
l'éducation
|
16
|
6
|
16.6%
|
6.25%
|
22%
|
Total
|
61
|
35
|
63.4%
|
36.4%
|
100
|
|
Source : Résultats de notre
enquête, Septembre, 2011
37
Sur ce tableau, se laisse afficher l'expression des
enquêtés sur la question de savoir si dans leurs secteurs il y
avait un fonds d'éducation. Les résultats y relatifs montrent que
76% des enquêtés ont répondu par « oui » et que
22% ont répondu par « non ». Cela montre que la population
enquêtée en grande partie est informée sur ce fonds de
l'éducation et a contribué pour son financement.
Mais, néanmoins, les personnes de sexe masculin ont
beaucoup financé ce fonds pour preuve, à la question de savoir
s'ils ont personnellement contribué et à combien, les
résultats ont été tels que 63.4% ont affirmé avoir
contribué et que la majorité d'entre eux a donné une
contribution allant de 200 à 300frw par personne. Pour ceux qui ont
répondu par « non », ils ont donné unanimement comme
cause : la pauvreté.
38
Voici le tableau explicatif :
Tableau17: Taux de cotisation et causes de non
financement au fonds d'éducation
Réponse
|
Taux de cotisation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tota
l
|
|
F
|
M
|
F
|
|
100
|
5
|
0
|
5.2
|
0
|
5.2
|
|
12
|
14
|
12,5
|
14.5
|
27
|
|
11
|
13
|
11,4
|
13.5
|
24.9
|
|
3
|
9
|
3,1
|
9.3
|
12.4
|
|
4
|
0
|
4,1
|
0
|
4.1
|
|
2
|
0
|
2
|
0
|
2
|
|
37
|
36
|
38.3
|
47,4
|
75.6
|
|
Causes de non cotisation
|
|
|
|
|
|
N'ont pas financé à cause de :
|
Pauvreté
|
4
|
19
|
4.1
|
19.7
|
23.8
|
|
Total
|
41
|
55
|
42.4
|
57
|
100
|
|
Source : Résultats de notre
enquête, septembre
S'exprimant sur cette question, les autorités des
secteurs ont ajouté à la pauvreté, une autre cause : le
niveau de compréhension de la part de certaines personnes qui est encore
très bas, surtout pour ceux qui pensent que le système
éducatif est et reste l'affaire exclusive de l'Etat. Que l'Etat seul
pourra financer éducation, une mentalité vieille du temps d'avant
la décentralisation : Etat providence. Les résultats que viennent
d'afficher ces deux tableaux veulent dire que comme la population s'est
impliquée dans le domaine de l'éducation, surtout à son
financement, le District se verra développé car le seul grand
obstacle qui le freinait encore dans ce programme était la non
implication de la population au financement du système
éducatif.
Tableau18: Répartition des enquêtés
selon les avantages d'adhérer au programme de mutuel de santé par
secteur
Adhésion
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Total
|
|
F
|
M
|
F
|
|
54
|
30
|
56.2%
|
31.2%
|
87.4%
|
N'ont pas adhéré
|
5
|
7
|
5.2%
|
7.29%
|
12.4%
|
Total
|
59
|
37
|
61.4%
|
38.5%
|
100
|
|
Source: Résultat de notre enquête
sur terrain septembre 2011
Au regard du tableau ci-dessus, nous constatons que 87.4% de
ménages ont reçu la mutuelle de santé; A cause
d`adhérer au programme de mutuelle de santé la population ou
chaque ménage ont reçu les moustiquaires
imprégnées. En fin12.4% de ménages n'adhérent pas
au programme de mutuelle de santé.
39
Tableau19: Evaluation de la participation de la
population à l'exécution des projets de
développement.
Quel est le degré de la participation de la
population à l'exécution du développement ?
|
Catégories des répondants
|
Total
|
|
Membre du conseil des cellules des secteurs
|
Population du District de Rwamagana
|
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
%
|
|
3.1%
|
4
|
4.1%
|
14
|
14.5%
|
21.7%
|
Satisfaisante
|
2
|
2.8%
|
8
|
8.3%
|
17
|
17.7%
|
27.1%
|
Acceptable
|
4
|
4.1%
|
6
|
6.2%
|
18
|
18.7%
|
28.1%
|
Insuffisante
|
3
|
3.1%
|
2
|
2.8%
|
15
|
15.6%
|
20.9%
|
Total
|
12
|
12.5%
|
20
|
20.1%
|
64
|
66.6%
|
100
|
|
Source : Résultat de notre enquête, septembre,
2011.
40
Partant du tableau ci-dessus, la participation de la
population lors de la réalisation des projets de développement
est faible (20.9%) ce taux de participation est faible car la majorité
de la population n'est pas suffisamment outillée dans
l'élaboration et l'exécution des projets dans le cadre de la
décentralisation. Dans un entretien que nous avons eu avec certains
enquêtés, ils ont avoué avoir élaboré
certains projets de développement qui génèrent l'argent et
ceci leur permet d'améliorer leurs conditions de vie et de satisfaire
certains besoins de base. Certains de nos enquêtés ont
affirmé qu'ils participent à l'élaboration et
l'exécution par le biais du CDC, ceci nous amène à
conclure que la décentralisation permet la participation de la
population aux projets de développement et contribue à la
réduction de la pauvreté.
Tableau20: La participation de la population du
district de RWAMAGANA à l'élaboration du développement au
niveau de la cellule et du secteur.
Participation
|
Catégories du répondant
|
Total
|
|
Membre du conseil des cellules, des secteurs
|
Population du District de Rwamagana
|
|
8
|
19
|
27
|
56.2%
|
importante
|
6
|
11
|
16
|
54%
|
Acceptable
|
9
|
22
|
38
|
71.8%
|
Suffisante
|
10
|
30
|
44
|
87.5%
|
Total
|
3
|
92
|
|
100
|
|
Source : Résultat de notre enquête,
septembre, 2011
La participation au niveau de la cellule se fait par le canal
des membres des comités de développement des cellules ou sous
forme des réunions qui se font au niveau des cellules ou dans les
villages (imidugudu).Lors de l'élaboration des projets de
développement, la population des cellules expriment leurs besoins dans
leurs villages, quand l'opération se termine dans tous les quartiers,
les projets élaborés sont orientés aux conseils des
cellules, ces derniers transmettent ces projets au niveau de secteur.
Le rôle du District de Rwamagana est fort
évident à propos des choix des projets prioritaires.
D'après l'entrevue que nous avons eu avec le vice, Maire chargé
des affaires économiques dans le dit District, il nous a affirmé
que le District a le rôle de participer à l'élaboration des
projets avec pour but de faire un choix sur les projets prioritaires qui
correspondent aux besoins de la population ainsi qu'a la politique nationale
(de l'état) a-t-il ajouté. Interrogé s'il arrive que la
population élabore des projets qui dépassent de loin les moyens
du District de Rwamagana et le montant alloué au fond de
développement communautaire(FDC) est loin inferieur aux projets à
réaliser . Le Vice -Maire a confirmé que bien que la population
participe à l'élaboration de certains projets de
développement, elle est toujours encadrée par les techniciens de
CDC ceci
nous amène à conclure que la
décentralisation permet la participation aux projets
de développement et contribue à la réduction de la
pauvreté.
41
CONCLUSION PARTIELLE
Ce deuxième chapitre avait pour but de vérifier
la première hypothèse de notre recherche qui stipule que la
politique de la décentralisation a un impact positif sur la vie
socioéconomique ainsi que sur la santé et l'éducation. Au
début de ce chapitre nous avons commencé par une introduction et
ensuite avons identifié les personnes à enquêter et nous
avons analysé, interprété les résultats recueillis
auprès de nos enquêtés.
Concernant l'implication de la population dans la politique
de la décentralisation de la bonne gouvernance, 94% de la population
enquêtée affirment que la décentralisation et la bonne
gouvernance. En abordant le volet sur la contribution des élus locaux
dans la mise en oeuvre de la politique de la décentralisation. 94,8% de
répondants affirment qu'ils participent dans les réunions avec
les autorités du district, 15,6% de nos enquêtés disent
qu'ils ne participent jamais aux réunions.
Parlant sur la bonne gouvernance au Rwanda comme une voie qui
mène vers le développement, 89% de répondants affirment
que ce processus de la bonne gouvernance est une voie qui mène vers le
développement. Pour ce qui est de l'accès à l'eau potable,
ici la majorité de la population affirme avoir accès à
l'eau potable sauf dans le secteur Nzige où la majorité reste
sans eau potable suite à la rareté de cours d'eau dans ce
secteur.
En ce qui concerne l'adhésion au programme de la
planification familiale, 24.9 affirment que la planification familiale permet
aux femmes de se reposer, 29.1 répondants affirment que la planification
permet d'avoir du temps pour s'occuper de ses enfants, 13.4% affirment qu'ils
n'ont pas d'informations suffisantes en rapport avec le planning familial. Pour
le fonds de l'éducation, les résultats y relatifs montrent que
74% des enquêtés ont répondu qu'ils contribuent aux
cotisations pour financer le fonds de l'éducation 22% ont répondu
qu'ils ne contribuent pas.
Aussi nous avons parlé aussi des avantages
d'adhérer au programme de mutuelle de santé où 96,8% de
ménages ont adhéré à la mutuelle de santé
mais 12% de ménages n'ont pas encore adhéré au programme.
Enfin, concernant la participation de la participation de la population dans
l'élaboration des projets au niveau des cellules et secteurs,84.5%
jugent que l'implication de la population est suffisante, tandis que 56.2%
trouvent que l'implication de la population est très importante. Ce qui
nous permet d'affirmer notre première hypothèse.
42
CHAPITRE III. LE ROLE DE LA DECENTRALISATION ET DE
LA BONNE GOUVERNANCE DANS LA REDUCTION DE LA PAUVRETE DANS LE DISTRICT DE
RWAMAGANA
INTRODUCTION
L'un des objectifs majeurs de la politique de
décentralisation est la réduction de la pauvreté. Ceci
nécessite plus de transfert de responsabilité, le transfert de
moyens (matériels et financiers) pour que les entités
décentralisées puissent adopter des stratégies
appropriées de lutter contre la pauvreté. Dans ce cas, ces
collectivités pourront prouver leurs capacités de gestion des
affaires locales.
En effet, le fondement de la décentralisation passe
normalement par le transfert de pouvoir, des autorités, des fonctions,
des responsabilités et des ressources nécessaires du gouvernement
central aux gouvernements locaux ou aux divisions administratives
centralisées, mais il va aussi passer par la participation populaire qui
est souvent considérée comme un moyen permettant de
déterminer avec certitude les problèmes et les besoins locaux
afin de formuler des mesures appropriées pour les remédier.
(NEMERY, J.C 1981: 37).
La pauvreté étant un problème national
et même mondial, il va falloir une grande implication de la population
dans la lutte contre ce phénomène de pauvreté. Toutes les
actions entreprises dans la résolution de ce problème doivent se
baser sur les aspirations de la population. Dans la décentralisation,
l'administration est plus proche de la population, ainsi elle s'occupe mieux
des problèmes locaux en collaborant avec la population, c'est à
dire que la communication entre les administrés et administrateurs est
plus forte. Les niveaux locaux ont vocation de devenir les lieux où les
acteurs locaux reprennent l'initiative pour définir les orientations de
leur développement et le mettre en oeuvre. Ces niveaux locaux de
gouvernement apparaissent progressivement comme les acteurs prioritaires pour
mettre en place des nouvelles stratégies de développement y
compris celles de lutter contre la pauvreté.
Ceci suppose un renforcement institutionnel pour leur
permettre d'établir de liens dynamiques avec les communautés. Les
rôles accrus donnés aux acteurs locaux ne signifient pas que
l'Etat n'a plus de rôle important à jouer. Il doit en particulier
veiller à la cohérence des actions, ce qui demande la
construction d'interfaces entre les niveaux et pouvant intégrer les
besoins, les initiatives exprimées à la base d'un
côté, les orientations, les contraintes et la coordination
nationale de l'autre côté. La décentralisation s`est
fixée de nombreux objectifs qui demandent des grands moyens pour
être atteints. En particulier, pour le phénomène de la
pauvreté, les collectivités auront besoin d'énormes
ressources pour améliorer les conditions de vie de la population et
réduire le plus possible la pauvreté dans leurs entités
administratives respectives.
43
Mais à part le transfert du pouvoir par le
gouvernement central aux entités décentralisées, il doit
aider les entités décentralisées à mobiliser des
ressources ailleurs pour réaliser certains projets de
développement. Le gouvernement devra pour sa part assurer le suivi et
l'évaluation régulière de l'état d'avancement du
processus de décentralisation. La gouvernance est bonne quand elle est
efficace, efficiente et quand la participation, les intérêts et
les moyens d'existence des gouvernés sont les préoccupations
majeures qui guident les actions des dirigeants à tous les niveaux de la
société. Ce chapitre vise donc à vérifier l'impact
de la décentralisation et la bonne gouvernance sur la réduction
de la pauvreté.
3.1 ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Quel est l'impact de la politique nationale de
décentralisation sur la réduction de la
pauvreté?
Tableau 21. Impact de la décentralisation et la
réduction de la pauvreté
Les elements d'analyse
|
Réponses
|
Fréquence
|
Percentages
|
Pensez-vous que la décentralisation a un impact sur
la réduction de la pauvreté
|
Oui
|
89
|
92.7%
|
|
Non
|
7
|
7.2%
|
Total
|
|
96
|
100
|
|
Source: Résultat de notre enquête septembre
2011
Le tableau ci-dessus montre que 89 sur 96, soit (92.7%) des
répondants affirment que la politique de la décentralisation a un
impact sur la réduction de la pauvreté car ont -ils
ajoutés le gouvernement central réserve un grand rôle aux
entités décentralisées. Le rôle de l'Etat reste la
supervision. Ces transferts des missions de l `Etat vers les entités
décentralisées est en quelque sorte la reconnaissance par le
pouvoir central de la capacité de gestion de ces collectivités
décentralisées.
Ceci est une conséquence très positive,
étant donné que le pouvoir central et les entités
décentralisées partagent les compétences ;ainsi donc, la
décentralisation a été mise en place en tant que la
politique alternative du gouvernement visant la réduction de la
pauvreté par l'amélioration de la qualité de gouvernance
dans le pays, la mobilisation et la participation de la population dans la
détermination de son bien-être.
Parlant de transfert comme le montre ce tableau, les avis
sont partagés sur la question. 7.2% soit, 7 répondants affirment
qu'ils ne trouvent pas l'impact de la décentralisation sur
l'éradication de la pauvreté, par ce que le gouvernement central
a plus transféré les responsabilités, les pouvoirs et
fonction que les moyens nécessaires (matériels, financiers).
Alors le District n'a pas assez de moyens pour mettre en exécution ces
différents projets de développement.
44
Pour le gouvernement central, l'impact existerait si le
District avait les moyens financiers suffisant pour lutter contre la
pauvreté. En effet, avec cette politique, la collaboration entre les
autorités du District et la population dans la gestion des affaires
locales notamment la réduction de la pauvreté est très
satisfaisante. La participation de la population se fait remarquer aussi dans
les différentes activités de développement entreprise par
les autorités du District car les autorités ont été
élues par cette même population.
La population se retrouve ainsi dans cette administration qui
est proche d'elle et qui s'occupe réellement de leur bien-être.
L'objectif global de la politique de décentralisation et la lutte contre
la pauvreté par la participation de la population dans la planification
et la gestion de son processus de développement. La
décentralisation implique alors les transferts de responsabilités
et des ressources nécessaires surtout financières pour que toutes
les activités de développement soient faites notamment les
actions de lutte contre la pauvreté.
Ce qui vient confirmer ce qui a été dit par le
MINALOC (2007 :7) « la décentralisation consiste à
accroitre les droits et les libertés des collectivités locales,
aux agences gouvernementales plus ou moins autonomes, au secteur privé
(par la privatisation) et à la société civile".
3.2 LIEN ENTRE LA DECENTRALISATION, LA BONNE
GOUVERNANCE ET LA REDUCTION DE LA PAUVRETE.
La bonne gouvernance est le fruit du processus de
décentralisation dans ce principe de faire participer la population plus
directement dans le processus de gouvernance et prise de décision, donc
sans la décentralisation, on ne peut plus arriver à une bonne
gouvernance. De même, la bonne gouvernance et la réduction de la
pauvreté ne sont pas séparable ni indépendante l'une de
l'autre car la pauvreté constitue un obstacle à l'existence de la
bonne gouvernance et même à son maintien; ainsi la bonne
gouvernance facilitera la participation des citoyens et renforcera même
leurs capacités d'utilisation des ressources de façon plus
efficace.
A travers la délégation du pouvoir, des
autorités impliquent la population dans la politique de la
décentralisation au niveau de base et aura le pouvoir d'identifier leurs
besoins et de rechercher leur satisfaction sous la conduite des
autorités locales ce qui joue un rôle vital dans la lute contre la
pauvreté. Les composantes de la bonne gouvernance sont aussi
interdépendantes pour la réduction de la pauvreté. Ces
composantes sont:
? La bonne gouvernance économique
? La bonne governance politique
? La bonne gouvernance managériale ou administrative
? La bonne gouvernance sociale et civique.
45
Figure 2: L'interdépendance des composantes de la
bonne gouvernance pour la réduction
de la pauvreté.
La gouvernance économique
La reduction de la pauvreté et le développement
socio-politique
La
gouvernance politique
La gouvernance managériale
Source: Programme national de renforcement de
la bonne gouvernance pour la réduction de la pauvreté, 2003 :
18.
Comme cette figure le montre, les composantes de la bonne
gouvernance sont interdépendantes entre elles. Pour arriver à la
réduction de la pauvreté, toutes ces composantes ensemble doivent
se compléter pour accomplir leur mission. C'est pourquoi le
dysfonctionnement de l'une de ces composantes établissant le rapport
gouvernance développement peut avoir un impact négatif sur le
développement social, politique, économique et culturel, car pour
arriver à un développement durable, il est nécessaire que
ces aspects soient développés dos à dos sans oublier aucun
entre eux, par ce que chacun dans ces composantes se concentre sur leur mission
et que ces derniers sont complémentaires.
· la bonne gouvernance managériale ou
administrative vise à assurer une planification économique
efficace et efficience, la capacité de rendre compte à la
population, une meilleure utilisation de ressources et une distribution
efficace et équitable des biens et services.
· La bonne politique donne l'importance à la
participation de la population à la prise des décisions relatives
aux politiques qui la concernent et aux choix de leurs dirigeants.
· La bonne gouvernance économique inclue la
population aux choix économique qui leur permettront d'orienter
librement leurs initiatives et leurs énergies dans les activités
de distribution et de consommation, afin d'améliorer leurs conditions de
vie.
· La bonne gouvernance sociale ou civique permet
à chacun de s'organiser librement et de travailler pour
l'amélioration de leurs moyens d'existence et à amener les
autorités, tant du secteur public que du secteur privé, à
prendre leurs problèmes en compte. Question: cette politique a-t-elle
une relation avec la bonne gouvernance?
46
Tableau 22: Relation entre décentralisation et la
bonne gouvernance
Ya-t-il un lien entre entre la décentralisation
et la bonne gouvernance?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
96
|
100%
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
96
|
100
|
|
Source: résultat de notre enquête
septembre 2011.
Les résultats de ce tableau montre que 96 personnes
soit l'effectif total des répondants estiment qu'il existe une relation
entre ces deux processus. La bonne gouvernance peut être comprise comme
le système qui consiste à instaurer et à maintenir un
environnement vital de liberté et de sécurité qui insiste
et favorise le développement à travers une distribution
convenable des ressources et l'aménagement de relation entre dirigeants
et dirigés de manière à promouvoir les
intérêts nationaux, et surtout ceux de la population.
Premièrement tous les dirigeants en place du niveau le
plus bas (cellule) au niveau du District ont été élus par
la population: ceci signifie que la population s'identifie à
l'administration locale et se sent à son tour impliquée dans le
processus de gestion et de développement du District.
Deuxièmement, la décentralisation permet à la population
de participer dans la prise des décisions, avec la
décentralisation, le gouvernement qui est caractérisé donc
jusqu'alors par le cumul de toutes les activités administratives
nationales, décide de s'ôter de certaines compétences au
profit des structures administratives locales décentralisées.
Il est clair qu'il existe une relation étroite entre
les deux concepts décentralisation et la bonne
gouvernance» des lors que les fonctions sont reparties et qu'il
existe un véritable transfert de pouvoir de décision dans la
gestion des affaires des entités administratives locales. Comme les
répondants l'ont affirmé, il n'y aurait pas de
décentralisation sans transfert de pouvoir et moyens vers la population
qui devait ainsi s'exprimer en éclaircissant ses besoins et
problèmes locaux aux autorités du District ou au gouvernement
central.
Ces enquêtés affirment que la population se
regroupe dans des associations comme Adorwa qui s'occupe de transport qui a
déjà fait preuve de performance en créant des emplois aux
jeunes
47
3.3 LA DECENTRALISATION FISCALE ET LA BONNE
GOUVERNANCE
Question: «en quoi la décentralisation fiscale
est-elle efficace sur le plan de la bonne gouvernance?»
Tableau 23: Efficacité de la
décentralisation fiscale sur le plan de la bonne
gouvernance.
Efficience et efficacité
des services
|
Effectifs
|
Percentage
|
Le budget est exécuté sur place
|
60
|
60%
|
Le budget n'est pas execute sur place
|
36
|
36%
|
Total
|
96
|
100
|
|
Source: Résultats de notre
enquête, septembre 2011.
D'après les résultats du tableau ci-haut, les
services rendus par les gouvernements locaux sont maintenant près des
gouvernés comme l'affirment 60% de nos répondants sur ce, nous
abondons dans le même sens que MINALOC quand il dit que les Districts se
sont vu confier un rôle plus important pour la fourniture des services
dans les secteurs et cellules. Les limites des gouvernements locaux ont
été redéfinies en vue de les élargir et de
réduire ainsi les nombres des anciens Districts, renforçant du
même coup leur viabilité financière. Les secteurs et plus
tard les cellules sont devenus les centres des fournitures des services.
Les Districts coordonnent et aident les secteurs à
fournir des services et aider la population en déterminant, en
coordonnant et en mettant en oeuvre le plan et programmes de
développement.
Tableau 24 : Participation de la population dans les
activités de développement
Quel le degré de participation de la population
dans les activités de développement ?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Très satisfaisant
|
45
|
46.8
|
Satisfaisant
|
42
|
43.7
|
Moins satisfaisant
|
9
|
9.3
|
Total
|
96
|
100
|
|
Source : Résultat de notre enquête
sept 2011
Les résultats de ce tableau montrent que 46.8 de nos
répondants affirment que le degré de participation est
très satisfaisant contre 43.7 qui affirment que le degré de la
participation dans le projet de développement est satisfaisant ; 9.3%
pensent que beaucoup restent à faire pour faire participer la population
aux diverses activités de développement.
48
désoeuvrés, ils ont affirmé la
création de l'association Tujijurane qui s'est lancée dans la
couture pour offrir du travail aux jeunes filles.
L'approche HIMO comme outil de lutte contre la
pauvreté
L'approche HIMO (haute intensité de la main
d'oeuvre)peut aussi se définir comme une technique d'intervention dans
le domaine de construction de routes, des ponts optimisant l'utilisation et la
gestion des ressources locales et permettant à la population locale de
générer qui leur facilite de se procurer ce dont elle a besoin.
C'est ainsi que dans le district de Rwamagana, la population participe à
travers les opérateurs locaux et les structures
décentralisées aux diverses activités contribuant ainsi au
développement communautaire et permet de réduire la
pauvreté dans le milieu rural.
Ceci vient confirmer ce qui a été dit par
MINALOC (2008 :13) que Ubudehe est une pratique culturelle traditionnelle
rwandaise d'entraide mutuelle communautaire, c'est aussi un cadre culturel
traditionnel de renforcement de résolution des problèmes urgents
et de dialogue communautaire. Ce programme facilite à la
communauté de :
? De décrire la pauvreté eux-mêmes
? Expliquer les causes et les conséquences de la
pauvreté
? Identifier les catégories sociales et leurs
caractéristiques
? Identifier et analyser les problèmes qui les affectent
en déterminant les plus prioritaires.
Tableau 25: Implication de la population dans
l'élaboration des programmes de développement
Participez-vous à l'élaboration des programmes
de développement de votre cellule et secteur
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
84
|
87.5
|
Non
|
12
|
12.5
|
Total
|
96
|
100
|
|
Source : Résultats de notre enquête, sept 2011
Les données du tableau ci-dessus montrent que 87.5% de
nos enquêtés affirment que la population à travers le
comité de développement communautaire participe à
l'élaboration des programmes de développement qui seront
réalisés à long et à court terme. Ils ajoutent que
qu'il appartient à la population d'identifier les priorités et
les besoins en développement sur les quels la planification est
basée donc la planification commence par répondre aux
préoccupations de la population. Elaboration du budget des
entités décentralisées. L'exécution des programmes
et activités fait appel à un budget spécifique, de ce fait
nous nous sommes intéressée à savoir la manière
dont le budget est élaboré.
49
Tableau26: Participation de la population à
l'élaboration du budget des gouvernements locaux
Participez-vous à l'élaboration du budget
des gouvernements locaux
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
30
|
31.2
|
Non
|
66
|
68.7
|
Total
|
96
|
100
|
|
Source : Résultat de notre
enquête, sept 2011
A l'égard du tableau ci-dessus 31.2 % déclarent
que la population participe à l'élaboration en collaboration avec
les gouvernements locaux. Cependant pour réussir à collecter les
impôts dans le district toutes les couches de la population doivent
être impliquées dans le processus de prise de décision.
Toutefois, un pourcentage non négligeable de 68.7% affirme que la
population ne participe pas à l'élaboration du budget car
certains n'en ont pas la capacité.
Selon le Vice Maire chargé des affaires
économiques il nous a déclaré ce qui suit «les
recettes fiscales qui avant la décentralisation étaient
perçues par l'office rwandais des recettes sont confiées aux
districts ;il s'agit notamment :
? Impôt sur les revenus locatifs
? Impôt au droit de patente
? Impôt sur la propriété foncière
Toutefois, le Vice Maire nous a déclaré que les
districts bénéficient de différentes subventions du
gouvernement qui sont utilisées pour renforcer leur capacité et
à gérer certains programmes dans les divers domaines de la vie
surtout dans le domaine de l'éducation, de la santé.
Les obstacles qui handicapent la mise en oeuvre
effective de la politique de la décentralisation
Selon les autorités interrogées du district et
les secrétaires exécutifs des secteurs, la grande
difficulté est que le transfert de responsabilité ne va pas au
même rythme avec le transfert de moyens matériels et financiers.
Elles suggèrent que le gouvernement que le gouvernement central mette
plus de force dans le transfert des ressources, sinon la compétence des
collectivités locales sera toujours difficile aussi longtemps que ces
dernières n'auront pas de moyens suffisants.
Une autre difficulté est la participation insuffisante
de la population dans la mise en oeuvre de certains programmes suite à
l'ignorance ou par la sous information, mais selon le Directeur chargé
de la bonne gouvernance dans le district de Rwamagana ; beaucoup d'efforts sont
mis dans la formation et la sensibilisation de la population pour que cette
dernière soit impliquée de façon remarquable dans les
décisions qui concernent leurs entités administratives
respectives.
50
L'autre difficulté évoquée est
l'incompétence de certaines autorités de base qui
éprouvent des difficultés pour mettre en application certains
programmes suite à l'incapacité liée au niveau
d'étude, d'après la dernière évaluation des
autorités de base faite par la commission des affaires politiques et
administratives du conseil de district, on a trouvé que certaines
autorités locales abusent de leur pouvoir et d'autres ne respectent les
instructions données par la hiérarchie. Ce qui explique le
remplacement sans cesse des autorités de base dans ce district.
51
CONCLUSION PARTIELLE
Le troisième chapitre de notre travail consiste
à vérifier si la bonne gouvernance et la décentralisation
contribuent réellement à réduire la pauvreté dans
le district de Rwamagana, pour y arriver nous sommes partis des indicateurs
objectivement vérifiables pour tester cette hypothèse. Les
résultats du terrain récoltés auprès de nos
enquêtés montrent que 100% de nos enquêtés affirment
qu'il ya un lien entre la décentralisation et la bonne gouvernance,
tandis que les résultats du tableau 23 montrent que le degré de
participation de la population aux diverses activités de
développement est très satisfaisant (46.8) tandis que (43.7)
affirment que le niveau est satisfaisant. Toutefois (9.3%) trouvent que
beaucoup restent encore à faire pour impliquer davantage la
population.
Les résultats du tableau 24 montrent que la population
participe dans l'élaboration des programmes, cependant ils affirment
qu'il ya certains obstacles liés au niveau d'étude des
autorités de base ce qui handicape souvent la mise en application de
certains projets de développement. Eu égard à ce qui
précède et considérant les résultats
récoltés auprès de nos enquêtés ; nous
pouvons confirmer que notre deuxième hypothèse a
été confirmée est retenue.
52
CONCLUSION GENERALE
Cette étude a pour objet « Impact de la
décentralisation et de la bonne gouvernance comme facteurs de la
réduction de la pauvreté ».Cas du district de Rwamagana de
2006 à 2011. De prime abord, nous avons commencé par
l'introduction générale qui comprend le choix et
intérêt du sujet, la délimitation dans le temps, dans
l'espace et dans le domaine. Pour l'analyse des données et
interprétation des données nous avons fait recours aux
méthodes et techniques ci-après : Pour ce qui est des techniques
et méthodes, nous avons recouru à 5 techniques et quatre
méthodes : technique documentaire, d'observation, d'interview,
d'échantillonnage et technique de questionnaire. Quant aux
méthodes, nous avons utilisé les méthodes
historico-comparative, statistiques et analytiques.
Dans le premier chapitre de ce travail, nous avons
définis les concepts clés, et avons donné une revue de
littérature en rapport avec notre sujet ou nous avons passé en
revue la décentralisation et la bonne gouvernance à travers le
monde, l'Amérique, l'Afrique, au Rwanda et enfin dans le district de
Rwamagana. Dans le deuxième chapitre, consacré à
l'implication de la population et son impact sur la pauvreté, les
résultats du terrain montrent que toutes les couches de la
société sont impliquées dans cette action, ou la
majorité de nos enquêtés (94.8%) affirment qu'ils
participent dans des réunions pour la mise en application de la
politique de la décentralisation et de la bonne gouvernance.
Dans le tableau 11, nos enquêtés affirment (89
%) que la bonne gouvernance et la décentralisation restent la seule voie
pour arriver à un développement intégral. Grace à
cette politique certaines réalisations sont palpables sur terrain, il
s'agit notamment de l'accès à l'eau potable ou la majorité
de nos enquêtés trouvent qu'un pourcentage important de la
population a accès à l'eau potable
Toutefois, ils affirment que dans certains secteurs l'eau
potable demeure un produit rare à l'égard de la distance à
parcourir pour accéder à l'eau potable. A ce qui concerne
l'adhésion au programme de planning familial car l'on sait qu'on ne peut
pas arriver au développement avec une démographie galopante, nos
enquêtés ont confirmé que la majorité a
adhéré à ce programme mais qu'il ya encore des obstacles
liés à la sous-information et à la culture.
Pour ce qui est du fond pour l'éducation, nos
enquêtes ont confirmé (74%) que ce fond existe et il qu'ils
contribuent régulièrement pour soutenir l'éducation dans
leurs entités respectives. Eu égard à ce qui
précède et considérant que la population participe
activement aux différents programmes visant la réduction de la
pauvreté, ceci nous amène à confirmer notre
deuxième hypothèse.
Le troisième chapitre de notre travail consiste
à vérifier si la bonne gouvernance et la décentralisation
contribuent réellement à réduire la pauvreté dans
le district de Rwamagana, pour y arriver nous sommes parti des indicateurs
objectivement vérifiable pour tester cette
53
hypothèse. Les résultats du terrain
récoltés auprès de nos enquêtés montrent que
100% de nos enquêtés affirment qu'il ya un lien entre la
décentralisation et la bonne gouvernance, tandis que les
résultats du tableau 22 montrent que le degré de participation de
la population aux diverses activités de développement est
très satisfaisant (46.8) tandis que (43.7) affirment que le niveau est
satisfaisant.
Toutefois (9.3%) trouvent que beaucoup restent encore
à faire pour impliquer davantage la population. Les résultats du
tableau 22 montrent que la population participe dans l'élaboration des
programmes, cependant ils affirment qu'il ya certains obstacles liés au
niveau d'étude des autorités de base ce qui handicape souvent la
mise en application de certains projets de développement.
Eu égard à ce qui précède et
considérant les résultats récoltés auprès de
nos enquêtés ; nous pouvons confirmer que notre deuxième
hypothèse a été confirmée est retenue. En guise de
conclusion et en nous référant sur les résultats du
terrain, nous pouvons affirmer que la bonne gouvernance et la
décentralisation restent un processus qui doit impliquer tous les
acteurs de la vie politique, économique et social.
Recommandations et suggestions
1) Aux autorités du District :
· Intensifier les séances de sensibilisation et
de formation qui permettront à la population de s'impliquer davantage
dans la mise en oeuvre des projets de développement ;
· Etre plus réaliste et pragmatique et
prévoir les activités dont ils sont à mesure de
réaliser ;
· Faire une auto-évaluation
régulière sur la mise en oeuvre des projets de
développement afin d'identifier les faiblesses et les insuffisances
constatées et rectifier le tir ;
· Mener des enquêtes régulières et
permanentes pour se rendre compte de l'état de la pauvreté de la
population dans le District.
2) A l'Etat Rwandais :
· Mobiliser les fonds nécessaires à temps
à travers le fonds commun de développement (FCD) pour financer
les projets de développement au niveau du District ;car il arrive
souvent que certains projets stagnent faute de financement ;
· Participer à tout le processus de la mise en
oeuvre des projets de développement car il ya certains bailleurs et
organisations non gouvernementales qui veulent s'intercalent dans
l'exécution sans qu'ils aient pris part à la conception et
à la planification.
3) A la population :
· Prendre part à toutes les réunions et
à toutes les formations organisées à leur intention, car
c'est à travers ces réunions que la population acquiert des
connaissances sur leur rôle dans la politique de la
décentralisation ;
· Etre plus réceptive et coopérative dans
la mise en application de projets de développement dans leurs
entités administratives de base.
54
Perspectives pour les recherches futures
Apres avoir mené des investigations sur terrain et
recueillir les avis de nos enquêtés sur le role de la
décentralisation et de la bonne gouvernance dans la réduction de
la pauvreté, nous pensons n'avoir pas épuisé tous les
aspects sur la décentralisation et de la bonne gouvernance car le
débat sur ce sujet reste complexe et multidimensionnel.
C'est pour cette raison que nous recommandons aux futurs
chercheurs de mener des études approfondies et fouillées sur les
thèmes suivants :
? L'analyse des obstacles au processus de
décentralisation et de la bonne gouvernance
? La problématique des choix des projets de
développement prioritaires par le CDC dans les Districts.
55
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES GENERAUX
1. ABDEL A, Pour une nouvelle stratégie du
développement éd ouvrière Paris 1994.
2. CHAMBERG, T., Développement rural: la
pauvreté cache, Paris, Karthala 1990.
3. GRAWITZ, M ; Méthodes des sciences sociales
éd Dalloz, Paris 2001.
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approche politique, Gaétan Marin 1987. 1. 5 .NEMERY,
J.C., De la liberté des communes dans l'aménagement
territoire, Paris, 1981.
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éd.de
l'Université de Bruxelles, 1974. MINALOC et MINECOFIN,
Politique de la décentralisation fiscales et
financières, éd 2006, Kigali, 2006.
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décentralisation au Rwanda, ULK Kigali 2002.
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intensité de main d'oeuvre PDL-HIMO, Kigali ,2008.
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décentralisation au Rwanda, Kigali ,2005.
6. MINALOC, Stratégie de la mise en oeuvre de la
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gouvernance pour la réduction de la pauvreté au Rwanda Kigali,
2002.
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10. MINECOFIN; Programme national de réduction de la
pauvreté, le processus des stratégies sectorielles, Kigali,
2002.
11. MINEDUC, Le rôle de l'éducation dans le
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12. MINISANTE, Politique nationale de la population pour le
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14. PNUD, Rapport mondial sur le développement humain,
Paris ,2001.
56
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2. MUNYAMBONERA, E : Impact de la décentralisation sur la
réduction de la pauvreté, ULK Kigali, 2002.
3. NYIRASAFARI, R.R., Impact du leadership des directeurs des
écoles primaires sur la réussite du concours de fin de cycle
primaire, ULK Gisenyi, 2009.
4. RWIGAMBA., B : Cours d'initiation à la recherche
scientifique notes de cours inédit, ULK Kigali 2001.
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