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Contribution du tourisme à  l'amélioration des conditions de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso.

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par Sy Abdel Aziz OUATTARA
Ecole Nationale dà¢â‚¬â„¢Administration et de Magistrature (ENAM) - Administrateur des services touristiques 2012
  

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Paragraphe II : Facteurs non dépendants du guide de tourisme

C'est le lieu de faire cas des difficultés que rencontrent les guides de tourisme qui ne sont pas dépendants d'eux-mêmes pour avoir les marchés nécessaires pour élever la rentabilité de leur activité. Ce sont des éléments essentiellement liés à la fréquentation touristique de la "destination Burkina Faso" par les touristes et aux réalités du secteur du tourisme burkinabè de façon générale.

A. Difficultés d'entrée au Burkina Faso depuis juillet 2010

Une des difficultés entravant l'activité de guidage que les guides de tourisme ont dénoncé lors de nos entretiens est le coût actuel élevé des visas d'entrée au pays. En effet, selon les guides de tourisme, l'augmentation du prix des visas qu'a connu le pays à partir de juillet 2010 a contribué à détourner beaucoup de touristes du pays. Pour l'exemple, prenons le témoignage d'un guide de tourisme qui travaille avec une agence de voyages dont le promoteur est un espagnol. Selon ce dernier, avant l'entrée en vigueur des nouveaux tarifs du visa, chaque week-end l'agence enregistrait des arrivées de près de 150 touristes en vol charter en provenance de l'Espagne ce qui est quasi impensable de nos jours. Même si le tout ne repose pas sur cette augmentation, c'est un élément important qui mérite d'être relevé. On peut se poser la question de connaitre les nouveaux tarifs du visa d'entrée au Burkina Faso ?

Pour les ressortissants des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la carte d'identité nationale est suffisante pour circuler au Burkina Faso. Mais pour les ressortissants des pays non-membres, il est

ouattarabdel@yahoo.fr Page 52

exigé d'avoir un passeport en cours de validité et d'un visa. Cependant à partir de juillet 2010 le Burkina Faso a augmenté le prix de ses visas d'entrée au pays. Le visa qui intéresse le plus les touristes c'est-à-dire le visa de durée trois (3) mois avec entrée unique est passé de 20€ (environ 15.000 FCFA) à 70€ (environ 47.000 FCFA) soit multiplié par plus de 3 fois. Désormais, le visa de trois (3) mois avec entrées multiples coûtera 90€, celui de six (6) mois avec entrée unique coûtera 100€, celui de six (6) mois avec entrées multiples coûtera 120€ et des visas long séjour d'un an à partir de 130€. Les prix ci-dessus sont ceux appliqués dans les ambassades et consulats du Burkina Faso à l'étranger. Lorsqu'un ressortissant d'un pays non-membre de la CEDEAO souhaite venir au Burkina Faso pour faire du tourisme et qu'il n'a pas pu obtenir le visa d'entrée dans les ambassades et consulats du pays à l'étranger, il doit payer le prix double à l'aéroport de Ouagadougou ou dans les postes frontières du pays. Donc, au lieu de payer 47.000 FCFA pour un visa de trois (3) mois avec entrée unique, il devra payer 94.000 FCFA. Pire, il n'est pas possible d'obtenir le visa sur place. Il semblerait qu'il faut au moins 48h.

Voilà une décision qui contribue à renchérir la destination "Burkina Faso". C'est une difficulté qui s'additionne à d'autres déjà énumérées dans la PNT et qualifiées de contraintes ne permettant pas au secteur du tourisme de contribuer fortement au développement socio-économique du Burkina Faso. Nous pouvons citer entre autres la faiblesse de la desserte et le coût prohibitif du transport aérien, la faible visibilité des produits touristiques sur les marchés des pays émetteurs de touristes et la faiblesse du budget alloué au secteur du tourisme. Nous pensons que cette nouvelle décision réduit le niveau de compétitivité du tourisme burkinabè dans un environnement marqué par la concurrence avec les Etats membres de l'UEMOA et autres pays Ouest-africains. Cette décision tend à anéantir les efforts que l'Etat fait pour booster ce secteur. Le pays gagnerait à réviser ces tarifs.

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