III.2.2. Analyse des résultats économiques
III.2.2.1. Analyse des charges totales
Les exploitations motorisées présentent les
valeurs les plus élevées tant au niveau des charges que de celui
des marges brutes. Pour ce qui des charges totales, l'explication est la
suivante : Les superficies étant relativement plus grandes, les
dépenses en intrants et les charges de main d'oeuvre deviennent
logiquement plus élevées. Cela est conformité avec les
résultats de Havard (2002) qui disait que la motorisation se
développe avec les hausses du coût de la main d'oeuvre. Aussi,
serait-il important de signaler que les tracteurs ne peuvent pas couvrir toutes
les opérations culturales. De ce fait, elles sont associées aux
équipements attelés qui engendrent en eux même certaines
charges liées à leur fonctionnement. Ces charges sont entre autre
l'alimentation des animaux de trait, les soins vétérinaires et
l'entretien et la réparation des outils tractés. A ces charges
s'ajoutent celles liées aux tracteurs et à leurs outils. Il
s'agit entre autre des frais de carburant, de réparation et des
opérations de maintenance courante et périodique qui sont
à la base de charges assez élevés. L'ensemble de ces
paramètres permettent d'expliquer l'importance des charges
supportées par les exploitations motorisées.
En ce qui concerne les exploitations utilisant le mode de
culture attelé, proportionnellement aux superficies emblavées,
les charges en intrants et en main d'oeuvre sont relativement plus faibles. De
plus, ces exploitations ne supportent que les charges liées au
fonctionnement de leurs attelages et dans certains cas, celles liées
à la location des tracteurs pour les opérations de labour. C'est
ainsi que les charges totales des exploitations à culture attelée
se révèlent être moindre par rapport à celles des
exploitations motorisées.
III.2.2.2. Analyse des marges brutes moyennes
Les exploitations motorisées présentent sans
aucun doute une rentabilité nettement élevée par rapport
aux exploitations à culture attelée. Cela peut s'expliquer
suivant deux axes principaux:
~ Les exploitations possédant des tracteurs peuvent
emblavées des superficies nettement plus grandes que celles utilisant la
culture attelée. En ce sens, si tous les autres facteurs sont maintenus
constants, il apparait logique que des différences nettes soient
constatées dans les productions, et donc dans les revenus bruts
moyens.
~ De plus, force est de constater que les exploitations
motorisées offrent leurs services en dehors de leurs exploitations,
moyennant donc des rémunérations et des vivres qui
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peuvent être évalués en termes
économiques. Ces prestations concernent dans la plupart des cas les
labours, les transports de récolte et les opérations
d'égrenage. Toutes ces opérations constituent une source
importante de revenus, leur permettant ainsi de couvrir les charges
liées au fonctionnement de leurs tracteurs. A l'opposé, les
exploitations attelées, limitées par leur niveau
d'équipement, ne disposent donc pas de cet atout non
négligeable.
Ces deux aspects nous permettent ainsi de justifier les
différences de marges brutes constatées entre ces deux types
d'exploitation.
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