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Analyse des performances techniques et économiques des exploitations de coton en fonction du niveau d'équipement. Cas de l'union provinciale du Tuy.

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par Abdoul Kader NAMA
Université Polytechnique de Bobo - Master 1 2014
  

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III.2. Discussion

III.2.1. Caractéristiques générales des exploitations

Qu'elles utilisent la culture motorisée ou celle attelée, les exploitations enquêtées possèdent toutes de grandes superficies emblavées. Cela s'explique par le fait que leur niveau d'équipement leur offre plus de facilité dans le travail et abrège fortement leur temps de travaux. Dans ce sens, seule la limite foncière constitue le véritable frein à une plus grande expansion des exploitations. Toutefois, les exploitations détentrices de tracteurs enregistrent les plus grandes superficies. C'est ce qui explique que les superficies moyennes/actif y sont plus élevées que dans

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les exploitations utilisant la culture attelée. Les différences de rendement observées pourraient quant elles être justifiées en grande partie par les superficies emblavées au profit du coton. En effet, dans les mêmes conditions de production, la superficie mise en culture est l'élément déterminant de la productivité des exploitations. Dans ce même sens, Ouédraogo (2012) a révélé à l'issue de ses études que les rendements des cultures motorisées sont en général plus élevés que les rendements en cultures attelée et manuelle.

Les grandes superficies réservées à la culture du coton se justifient par le fait que celle-ci demeure jusqu'à l'heure actuelle la principale culture de rente du monde rural. Ainsi, les producteurs espèrent en tirer le maximum de revenus afin de soutenir les autres charges agricoles et familiales.

Enfin, il serait important de signaler que l'échantillon enquêté a révélé les proportions suivantes :

~ Exploitations à culture motorisée : 16.67% ~ Exploitations à culture attelée : 83,33%

~ Exploitations à culture manuelle : 00,00%

C'est donc dire que la majorité des exploitations utilisent la traction animale comme principal mode de culture tandis que la culture manuelle y est pratiquement inexistante. En effet, dans le souci d'accroître les rendements et de réduire la pénibilité des travaux champêtres ainsi que les temps de travaux, toutes les exploitations possèdent au moins une paire de boeufs, une charrue, un sarcleur, un butteur et deux appareils de traitements phytosanitaires. En d'autres termes, le mode de culture manuel n'est plus performant et ce, tant au plan technique qu'économique. De ce fait elle tend à disparaître dans les systèmes de productions actuels.

En ce qui concerne la faible proportion des exploitations motorisées, l'explication principale, c'est l'insuffisance de moyens financiers pour s'équiper en tracteurs et en outils à traction motorisée. Ce problème pourrait être atténué si toutefois les partenaires du développement rural accompagnaient les producteurs dans ce contexte de mécanisation. Mais à ce que disent les producteurs, cela n'est pas le cas. Ainsi, la majorité des exploitations se contentent des équipements attelés et tentent au mieux d'améliorer leurs rendements. Nous pouvons toutefois affirmer que bien qu'évoluant à un rythme lent, la motorisation est belle et bien en marche dans cette localité. Pour preuve, 40% des exploitations attelées font recourt à des locations de tracteurs pour certaines opérations culturales sur leurs champs. Celles-ci concernent les opérations de labour surtout.

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