CONCLUSION PREMIERE PARTIE
Au demeurant de cette première partie, il ressort que
la mondialisation financière et la croissance économique sont
deux concepts qui mesurent respectivement l'ouverture financière et la
situation économique d'un pays. Les définitions et les approches
utilisées sont claires et précisent de façon plus simple
l'enjeu réel de ces deux concepts même comme ces deux notions sont
génératrices de distorsions souvent non prises en compte.Comme
dans le cadre générale de toute activité scientifique, le
but d'une recherche est de produire des réponses aux formulations des
hypothèses de départ. C'est donc le but de la seconde partie de
cette recherche. Nous signalons dès à présent que les
réponses que nous allons donner dans les lignes qui suivent sont des
réponses uniquement théoriques qui se basent de la justification
émise par certains chercheurs.
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE
L'INCIDENCE THEORIQUE DE LA MONDIALISATION FINANCIERE SUR LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
INTRODUCTION DEUXIEME PARTIE
La partie précédente de cette recherche avait
pour objectif de préciser uniquement la nature théorique des
différents concepts de notre travail. Le but de cette seconde partie est
de montrer de façon théorique comment la mondialisation
financière peut contribuer à modifier la structure de la
croissance économique dans un Etat. Il s'agit justement de
répondre à la problématique de notre recherche
formulée au départ. Nous notons déjà que dans les
sciences économiques, les effets de la mondialisation des marchés
financiers sur la croissance économique ont toujours été
une question importante malgré les différents malentendus sur le
sens du lien de causalité. Pour mieux construire cette deuxième
partie de la recherche, nous jugeons nécessaire de répartir nos
quatre hypothèses de recherche en deux chapitres (chaque chapitre ayant
deux hypothèses). Ainsi, le premier chapitre de cette partie sera
consacré à l'analyse des effets de la libéralisation du
compte de capital et du développement du système financier sur la
croissance économique. Le deuxième chapitre mettra quant
à lui en évidence les effets de l'assouplissement des conditions
d'intégration financière et de l'efficience de l'investissement
sur la croissance économique.
CHAPITRE I : CHAPITRE II : CHAPITRE III : LIBERALISATION
DU COMPTE DE CAPITAL/DEVELOPPEMENT DU SYSTEME FINANCIER ET CROISSANCE
ECONOMIQUE
Il est
souvent difficile d'avouer avec considération l'importance de la finance
dans la croissance économique d'un pays vue les bouleversements des
systèmes économiques enregistrés au cours de ces
dernières décennies. Mais malgré ces bouleversements, on
peut l'annoncer haut la main qu'aucun Etat ne peut prospérer en mettant
une croix à la considération des flux financiers. Deux sections
vont meubler ce chapitre. La première a trait à l'analyse de
l'incidence théorique de la libéralisation du compte de capital
sur la croissance économique. La deuxième section analysera le
même effet mais, en prenant en compte le développement du
système financier.
I. Incidence de la libéralisation du compte de
capital sur la croissance économique
La libéralisation du compte de capital est devenue un
choix politique important dans une économie globale de plus en plus
intégrée. Les expériences théoriques
révèlent que la libéralisation du compte de capital assure
la promotion d'une meilleure efficacité dans l'allocation des capitaux
en ce sens que les flux des ressources permettent de réduire le
coût du capital dans les pays libéralisant. Avant de donner
l'incidence de la libéralisation du compte de capital, présentons
d'abord un bref aperçu de la notion même de libéralisation
du compte de capital.
I.1. La libéralisation du compte de capital :
bref aperçu et éléments caractéristiques
La libéralisation du compte de capital, comme toute
autre activité économique, n'est pas une configuration facile
puisqu'elle est accompagnée d'une restructuration accrue du
système économique et financier existant. Analysons-la dans ses
détails.
I.1.1. Définition et aperçu de la
libéralisation du compte de capital
Définir la libéralisation du compte de capital
n'est pas aisée car il s'agit d'une levée des restrictions
relatives au fonctionnement des marchés financiers et donc peut
être sujette à des analyses diverses. Nous donnerons d'abord
quelques définitions de ce concept avant de faire le point sur
l'aperçu même de cette notion.
I.1.1.1. Définition de la libéralisation
du compte de capital
Par libéralisation du compte de capital, on entend,
d'une manière générale, la levée des restrictions
appliquées aux flux de capitaux franchissant la frontière d'un
pays donné. Il en résulte normalement un plus haut degré
d'intégration financière à l'économie mondiale sous
forme d'entrées et de sorties de capitaux plus importantes et une
déréglementation du système économique.
Au-delà de cette appréciation que nous venons
d'effectuer, plusieurs chercheurs ont tenté d'apporter un
éclairage sur cette notion de libéralisation du compte de
capital. C'est ainsi que pour Henry (2000), la libéralisation du compte
de capital est une décision prise par le gouvernement d'un pays pour
permettre aux étrangers d'acquérir des actions domestiques.
Bekaert et al. (2001) continuent dans la même lancée en
disant que c'est le fait de donner la possibilité aux investisseurs
étrangers d'investir dans des actions domestiques et aux investisseurs
domestiques le droit d'effectuer des transactions sur des marchés
étrangers. La définition qui paraît la plus significative
est celle de Laurens et Sarr (2004) pour qui, la libéralisation du
compte de capital est tout un processus de réformes : la
levée des contrôles sur le taux d'intérêt, la
diminution de l'intervention gouvernementale dans les activités
bancaires, l'admission des opérateurs étrangers dans l'industrie
financière et la suppression des barrières à
l'investissement international.
I.1.1.2. Aperçu de la libéralisation du
compte de capital
La réduction ou l'élimination
des restrictions ou du contrôle sur les transactions du compte de capital
est entendue comme la libéralisation du compte de capital. Elle signifie
la liberté de conversion de monnaie en ce qui concerne les transactions
sur les capitaux sous forme d'entrée et de sortie de capitaux. Elle peut
survenir suite à une grande intégration dans l'économie
mondiale ou d'une position politique délibérée des pays.
Le compte en capital est une composante de la balance des paiements qui
enregistre les transactions d'acquisition de biens entre les résidents
flux financiers tels que l'investissement direct étranger, le
portefeuille des investissements (y compris les investissements en fonds
propres) et les prêts bancaires.
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