Section 3 : La méthodologie et la revue de
littérature
Dans cette section, nous expliquons la démarche
méthodologique empruntée afin de mener la réflexion. Nous
évoquerons également les auteurs et les oeuvres qui nous ont
servi de boussole.
§1 : La méthodologie
Pour vérifier les hypothèses, nous avons
procédé par les enquêtes, les entretiens
complémentaires et l'observation directe.
L'enquête est une méthode de recherche, une
démarche scientifique visant à collecter des informations de
manière systématique à l'intérieur d'une population
donnée pour décrire, comparer ou expliquer les
phénomènes individuels ou sociaux étudiés.
La présente enquête, de type exploratoire, porte
sur deux échantillons, deux populations: le public interne et le public
externe du Premier ministère. Le premier échantillon est
composé de cent (100) agents du Premier ministère; le public
externe, formant le second échantillon, compte mille (1000)
personnes.
Il s'agit là d'échantillons non probabilistes,
plus exactement d'échantillons de convenance ou arbitraire, choisis
à la portée du chercheur, de manière arbitraire et
intuitive pour recueillir l'information. Adaptée aux travaux de
mémoire, cette catégorie d'échantillon s'oppose aux
échantillons aléatoires ou probabilistes
préférables à toute autre lorsqu'ils sont possibles. Cette
dernière méthode d'échantillonnage consiste à
dresser une liste exhaustive de toutes les unités de sondage et à
procéder à un tirage au sort parmi elles, à l'aide par
exemple d'une table de nombres au hasard. Elle semble la plus efficace. Mais la
difficulté pour nous de dresser une liste du public burkinabè, et
de procéder ensuite à un tirage au sort de mille (1000)
personnes, nous a conduit au choix de la méthode arbitraire, avec tous
les risques d'erreurs possibles.
Le premier échantillon est formé de cent (100)
agents du Premier ministère à qui nous avons administré un
questionnaire essentiellement fermé, censé mesurer la
qualité de la circulation de l'information et la capacité des
messages véhiculés à mobiliser le personnel à
l'accomplissement des missions de l'institution. Cette
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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
démarche visait à rechercher les acquis et les
limites de la communication interne du Premier ministère et à
recueillir des propositions d'amélioration.
S'agissant des mille (1000) personnes au sein du grand public
à qui nous avons administré le second questionnaire, nous avons
tenté de mesurer leur connaissance du Premier ministère, de
susciter leur appréciation de son image, ainsi que de retenir les
influences de leur jugement. Le but de cet exercice est de relever les acquis,
les limites de la communication externe du Premier ministère.
Pour analyser les résultats de la recherche, nous avons
utilisé les approches quantitatives et qualitatives, afin de combiner
des variables chiffrées et des variables non chiffrées.
Nous avons également procédé à des
entretiens complémentaires avec les responsables et agents de la
Direction de la communication du Premier ministère. Au centre des
échanges, la stratégie de communication, les places respectives
de la communication interne et externe, les goulots d'étranglements
à la mise en oeuvre de la stratégie de communication, les
pratiques quotidiennes de Relations-presse et Relations publiques, les
perspectives, etc.
Enfin, l'observation directe complète nos choix
méthodologiques. En effet, nous nous sommes imposés une
objectivité et une distanciation, supérieure aux devoirs de tout
enquêteur, afin d'observer, d'examiner sans complaisance la communication
d'une organisation à laquelle nous appartenons et de proposer des
solutions pour sa bonne marche.
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