II. EFFETS DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE
1. EFFET SUR LA DEMANDE
Si l'Etat verse d'avantage d'argent aux ménages ou
leurs en prélève moins, ces derniers vont augmenter leur
consommation et la demande adressée aux entreprises. Empiriquement, une
hausse de revenu à d'autant plus d'effets que les ménages
concernés sont modestes, car ils auront tendance à faiblement
épargner tout nouveau revenu. Dans ce cas on parle d'une forte «
propension marginale à consommer ». Mais s'il suffisait de
distribuer du « pouvoir d'achat » pour accélérer la
croissance, la politique budgétaire serait forte simple. Bon nombre
d'effets négatifs peuvent contrecarrer, voire inverser une telle
politique, par exemple :
1Wikipédia. (2012). Politique
budgétaire. Récupéré sur Wikipédia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_Budgétaire
UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE : Analyse
économétrique de l'efficacité des politiques
budgétaires. Cas du Brésil, du Congo et de la RD Congo
(1970-2010) Par N'SUNDI ZALA Hugo
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· Un comportement partiellement ou totalement ricardien
des ménages ; c'est-à-dire, au lieu de consommer tout nouveau
revenu en surplus, les ménages se contentent de l'épargner.
· Si la consommation se porte sur des biens
importés, alors la relance est exportée vers le pays d'origine
des importations; les effets de la politique budgétaire seront
exportés à l'étranger et non dans le pays
concerné.
· Une diminution du travail des ménages, si les
revenus de solidarité sont trop élevés par rapport aux
revenus d'activités normales. Alors la main d'oeuvre se raréfie,
et les coûts de production s'envolent et par la suite les prix augmentent
en réduisant donc le pouvoir d'achat par le biais de l'inflation.
· Si pour financer cette politique, le gouvernement
devra par exemple accroitre la pression fiscale sur d'autres ménages ou
sur les entreprises.
2. EFFET SUR L'OFFRE
Si l'Etat diminue ses prélèvements sur les
entreprises généralement par la baisse des impôts, ou par
le versement des diverses subventions, la compétitivité nationale
serait alors améliorée et les entreprises pourraient produire
à moindre couts et augmenter les quantités vendues par la suite
elles baisseront leurs prix, augmentant indirectement le pouvoir d'achat des
ménages. Ce qui demandera un accroissement des capacités de
production, donc des investissements et des offres d'emplois susceptibles de
réduire le chômage. De l'autre côté, une augmentation
des profits des entreprises leurs permettra d'investir et provoquera une
augmentation du revenu global (PIB).
Ce scenario peut ne pas se réaliser dans les conditions
suivantes :
· Si les entreprises ne réinvestissent pas leurs
éventuels bénéfices supplémentaires, et se
contentent de les redistribuer à leurs propriétaires ; ceux-ci, a
priori aisés, n'augmenteraient que peu leurs demandes.
· Pire encore, si dans un contexte d'économie
ouverte, les propriétaires sont des étrangers, la politique
d'offre produisant alors sa relance à l'étranger du fait que les
profits redistribués aux actionnaires seront expatriés en dehors
du pays concerné.
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