1.1.6. Décentralisation et participation
communautaire
La question de la décentralisation peut se concevoir
sous l'angle de la prise en main par les populations locales de leur propre
destinée. De nombreux pays en développement mettent aujourd'hui
en oeuvre des réformes dites de décentralisation. Mais
très souvent, il ressort que les réformes rencontrent souvent des
limites dans leur application. Toutefois, elles visent la création de
nouvelles collectivités locales ou le renforcement de l'autonomie de
celles qui existent déjà. Elles s'efforcent à instaurer
une nouvelle répartition des compétences entre celles-ci et
l'État central. Cette nouvelle répartition doit contribuer
à renforcer la démocratie, améliorer la gouvernance, et
rapprocher les centres de décision des citoyens. Il ressort de la
conférence thématique sur la « décentralisation et le
développement local » que la décentralisation a permis un
renforcement de la démocratie en faisant passer le taux de participation
aux élections de 70% en 1995 à 80% en 2000(21).
1.1.7. La santé communautaire
La santé communautaire est une des stratégies
possibles de mise en oeuvre de la promotion de la santé. Ses principales
caractéristiques sont une base collective pour l'action ou les actions
de construire (la communauté), l'identification collective des besoins,
des problèmes, et des ressources, la participation ouverte de tous les
acteurs concernés (médecins, usagers, institutions, etc. (22).
1.1.8. L'approche communautaire
L'approche communautaire en santé publique vise
à identifier et analyser les problèmes de santé d'une
population. Avant d'aboutir à une programmation et à une
évaluation des actions de santé en associant la population
à toutes les étapes du processus (23).
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Les fondements de cette approche reposent sur un constat.
Lorsque le médecin, l'Etat, ou les medias délivrent une
information décrivant les risques d'une conduite et la façon de
s'en prévenir, le public reçoit passivement cette information
(24).
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