Friedman (Une théorie de la fonction de consommation,
1957) établit les fondements microéconomiques des comportements
de consommation sur la base des choix intertemporels du consommateur. Il
retrouve le résultat de FISHER (1930) selon lequel la consommation
dépend essentiellement de la richesse (revenu permanent
pour Friedman) et non du revenu courant.
1.2.3.3.1 Les fondements micro de la fonction de consommation
Pour calculer la répartition optimale de la
Consommation dans le temps, le consommateur cherche à maximiser son
utilité (en supposant qu'il connaît ses revenus
présent et futurs) sous une contrainte budgétaire inter
temporelle).
Le revenu permanent est, en s'inspirant de
HICKS, ce que l'on peut consommer sans s'appauvrir10,
l'agent ayant la possibilité d`emprunter ou de prêter sur u
marché financier parfait afin de mieux répartir ses consommations
dans le temps.
1.2.3.3.2 Les implications de la fonction de consommation de
Friedman
Selon lui: revenu effectif= revenu permanent + revenu
transitoire (revenu accidentel non
anticipé) Seuls la consommation et le revenu permanent
sont en relation stable : C = kYp
Où k est la propension à consommer et Yp le
revenu permanent 1.2.3.3.2.1 L'instabilité du multiplicateur
Car la fonction de consommation keynésienne
dépend des grandeurs transitoires, par nature imprévisibles. Il
n'est plus possible de prévoir les conséquences d'une
modification des dépenses publiques, les politiques keynésiennes
seraient inefficaces à court terme et déstabilisantes à
moyen terme.
1.2.3.3.2.2 Revenu permanent et anticipations
adaptatives
On ne peut pas tester directement la définition du
revenu permanent sans l'introduction de l'hypothèse des anticipations
adaptatives dans la formation des anticipations de revenu futur (modèle
de CAGAN, 1956).
La fonction de consommation revient alors à un
processus d'ajustement partiel au revenu. On arrive à rendre compte des
travaux empiriques que La propension marginale à consommer de
long terme est > à la propension de court terme
10 Patrick VILLIEU. Consommation et
épargne, La Découverte, repères (n°
215), 1997
20
Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC
2014
1.2.3.3.3 Revenu permanent et anticipations rationnelles
1.2.3.3.3.1 Des anticipations adaptatives aux anticipations
rationnelles Anticipations adaptatives sont insuffisantes car :
? Un agent rationnel n'a aucune raison de limiter son
information aux valeurs retardées, Il prend en compte toute
l'information pertinente dont il dispose
? Elles conduisent à la persistance des erreurs de
prévision donc ce n'est pas rationnel.
Anticipations rationnelles
1.2.3.3.3.2 Des variations imprévisibles de la
consommation
HALL (1978) indique que la consommation suit une marche
aléatoire : la meilleure prédiction de la consommation de demain
est la consommation d'aujourd'hui, les autres variables ne sont d'aucune
utilité. Ces variations sont imprévisibles et
aléatoires11.
1.2.3.3.3.3 Excès de sensibilité ou
excès de lisage de la consommation
Ces 2 paradoxes affaiblissent la théorie du revenu
permanent sous anticipations rationnelles.
1.2.3.3.3.4. L'épargne de précaution : une
solution aux paradoxes empiriques
épargner pour les « mauvais jours »: lorsque
le revenu courant est inférieur au revenu permanent on
épargne car on anticipe des pertes de revenu futures, mais ce
comportement d'épargne est assez réducteur: Il ne prend pas en
compte le degré de risque des revenus futurs.
L'incertitude associée aux revenus futurs conduit
à une diminution de la consommation et à une augmentation de
l'épargne de précaution.
Apport le plus important de l'épargne de
précaution: en valorisant moins leurs revenus futurs, les ménages
donnent un poids plus grand au revenu courant dans la détermination de
la consommation ; on se rapproche donc des formulations keynésiennes.