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Coà»t de la prise en charge des enfants de moins de 5 ans par le registre électronique de consultation dans un CSPS du district de Tougan.

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par Peace Vera AHADJI
Université Senghor dà¢â‚¬â„¢Alexandrie - Master en Développement spécialité Santé Internationale  2015
  

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II. Revue de la littérature : Analyse des coûts, santé infantile et registre électronique médical

II.1. Prise en charge des enfants de moins de cinq ans, efficacité et coûts

II.1.1. Coût de la prise en charge des enfants de moins de cinq ans

Plusieurs études sur la qualité de la prise en charge intégrée des maladies de l'enfant par l'utilisation du REC. Cependant, peu d'études ont documenté le coût de cette nouvelle prise en charge par l'utilisation du REC. La majeure partie des études qui ont porté sur le coût de la prise en charge des enfants de moins de cinq avec la PCIME proviennent de l'évaluation multi pays de la PCIME conduite par l'OMS en Tanzanie, en Ouganda, au Bangladesh, au Pérou et au Brésil. (Adam, T; et al, 2005) (Bishai, 2007) (João Amaral, et al., 2004)

L'une des premières étude de Bryce J et al, (2005) a comparé le coût des soins de santé des enfants de moins de cinq ans dans quatre districts dont deux où la PCIME était pratiquée et deux districts de comparaison en Tanzanie. Ils ont estimé que le coût des soins par enfant de moins de cinq ans dans les districts PCIME s'élevait à $11,19 contre $16,09 dans les districts de comparaison montrant ainsi que la prise en charge des enfants de moins de cinq ans coutait 44% moins cher selon le protocole PCIME. Toutefois, le relative baisse des enfants pris en charge entre Juillet et Aout 1999 dans les districts PCIME aurait bien pu expliquer le coût moins élevé dans les districts PCIME comparativement aux districts contrôle (Bryce J, 2005).

Nsimba et al. (2002) ont aussi estimé le coût des soins de santé pour les enfants de moins de cinq ans en Tanzanie. Ils ont réalisé des entrevues et exploité les dossiers médicaux des patients au niveau national, district, formation sanitaire de base, et au niveau ménage en comparant des districts ou la PCIME était mise en oeuvre à des districts de comparaison ou la PCIME n'était pas introduite. Au début de l'introduction de la PCIME, les taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans était sensiblement identique dans les districts PCIME et dans les districts de comparaison. Au cours des deux années qui ont suivi l'introduction de la PCIME, le taux de mortalité était de 13% inférieur dans les districts PCIME que dans les districts de comparaison. Toutefois, il faut noter que les facteurs contextuels tels que l'utilisation de moustiquaires ont favorisés les districts PCIME Les coûts de la prise en charge des enfants de moins de cinq ans avec la PCIME étaient similaires ou sensiblement inférieurs à ceux des enfants pris en charge sans PCIME. Comme résultats, ils ont trouvé que la PCIME dans les centres de santé de premier niveau est une bonne valeur pour l'argent dans la mesure où la PCIME même en augmentant quelques aspects des coûts, sa valeur reste similaire à celle des soins de routine et soutiennent sa mise

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en oeuvre généralisée dans le contexte de la réforme du secteur de santé, le financement de panier, un bon accès et une utilisation élevée des établissements de santé. (Nsimba, Massele, & Eriksen, 2002)

Drummond MF et al quant à eux, en étudiant également le coût de la PCIME en Tanzanie, ont trouvé que le coût moyen par enfant de moins de cinq ans traité dans les centres de santé de premier niveau était moins élevés dans les districts PCIME et les districts où ils utilisaient la méthode traditionnelle. L'évaluation a montré que le coût moyen de la PCIME était de $1,39 par enfant malade dans les districts PCIME et de $1,61 dans les districts ou la méthode traditionnelle était appliqué (Drummond MF, 2005). Ce qui nous montre que le traitement d'un enfant de moins de cinq ans avec la PCIME coûte moins chère que la méthode qui préexistait.

D'autres auteurs comme Briggs et al. En évaluant la gestion des médicaments pour les maladies de l'enfant au Sénégal ont trouvé une pratique irrationnelle de prescription qui se reflète dans le coût élevé du traitement rencontré durant l'enquête pour la méthode traditionnelle. Les enfants ont reçu un traitement coûtant trois fois plus cher que le traitement standard de la PCIME. (Briggs, 2002) La PCIME réduit non seulement le coût du traitement médicamenteux grâce à la rationalisation de la prescription mais également le pourcentage de référence inappropriée à l'hôpital. (Font et al, 2001)

Boulanger et al (1999), pour évaluer l'impact du protocole PCIME sur les coûts du traitement, ont comparé le coût des médicaments effectivement prescrit, à 747 enfants malades âgé de 2-59 mois dans les centres de santé ruraux de l'ouest du Kenya avec les coûts des médicaments tel que recommandé par le guide PCIME. Ils ont trouvé que le coût moyen des médicaments prescrits par enfant était de $0,44 (valeur de 1996). Les antibiotiques étaient les plus chers, avec le sirop phenoxymethylpenicillin, et comptaient pour 59% du coût de tous les médicaments prescrits. Le coût des médicaments pour ces mêmes enfants s'ils étaient traités conformément au guide PCIME varierait entre $0,16 et $0,39 par enfants. Les auteurs ont donc conclu que le coût des médicaments dans la pratique de la PCIME est moindre que le coût de médicaments qui ont été prescrit mais cela varie en fonction de la dose prescrite et s'il s'agit d'un médicament de spécialité ou pas. (L.L.Boulanger, 1999)

Pour Kolstad et al, la qualité a un coût. Il explique cela par le fait qu'une grande partie de l'augmentation des dépenses de santé dans n'importe quel pays est due à l'adoption d'innovation plus chère dans le processus de soins. Même si certains aspects des soins de faible qualité, que la PCIME est sensée améliorer, sont coûteux et gaspilleurs, comme la prescription irrationnelle de médicaments, les consultations PCIME pourraient durer plus longtemps et nécessiter le stockage de médicaments qui étaient souvent non disponible et sous utilisés avant l'adoption de cette dernière. Ce qui aura tendance à faire augmenter le coût de celle-ci. (Kolstad & al., 1998). Bryce et al, rejoignent Kolstad et al, en affirmant

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que la PCIME augmente le temps que les agents de santé passent avec les enfants de moins de cinq ans, ce qui pourrait renchérir le coût de la prise en charge (Bryce J, 2005).

Adam T et al (2005) dans leur étude ont cherché à déterminer la durée nécessaire pour assurer aux enfants de moins de cinq ans des soins PCIME en comparaison avec les soins de routine dans le Nord-est du Brésil. Ils ont trouvé que les agents de santé formés à la PCIME ont fait 1 minute 26 secondes de

plus par consultation d'un enfant de moins de cinq ans que ceux qui n'ont pas été formés. Ils ont remarqué

que la différence était plus grande lorsque le nombre de patients était petit. Ils ont aussi trouvé que le

coût du traitement d'un enfant de moins de cinq ans dépendait du niveau d'utilisation des capacités de l'agent de santé (au moins en termes de temps). Ils se sont donc inquiétés de savoir si la qualité nécessaire à la PCIME pouvait être maintenue lorsque les patients sont nombreux (Adam, Amorim, Edwards, Amaral, & Evans, 2005)

Adam T. et al. dans une autre étude sur le coût de l'amélioration de la qualité induite par l'utilisation de la

PCIME au Nord-est du Brésil, ont estimé les coûts additionnels du traitement des enfants de moins de cinq ans par la PCIME. Pour ce faire, ils ont comparé le coût total des soins des moins de cinq ans dans 22 formations sanitaires PCIME avec 22 formations sanitaires ayant les mêmes caractéristiques prodiguant des soins de routine. Pour l'année 2001 il n'y avait pas de différence significative entre les

coûts des soins des enfants dans les formations sanitaires PCIME ($95) et les municipalités de comparaison ($98). Toutefois, la formation PCIME n'a pas eu d'effets sur les coûts unitaires dans les centres de santé de base. Le grand nombre de cas était le déterminant le plus important. (Taghreed, et al., 2008)

En Ouganda, Bishai et al, ont aussi cherché à déterminer le coût de l'amélioration de la qualité dans la prise en charge des enfants de moins de cinq ans induit par la PCIME clinique. D'après leur model, la qualité comme mesurée par l'index d'évaluation de l'intégration de l'enfant de l'OMS était 44% supérieur dans les établissements où il y a au moins une personne formée à la PCIME. Ainsi, investir dans la formation dans les centres de santé de base peut permettre une amélioration de 44% de la qualité des services pour une augmentation de 13,5% des coûts du centre de santé. (Bishai, 2007)

Khan et al (2003), ont cherché à déterminer le besoin additionnel en agent de santé pour l'implémentation

de la PCIME au Bangladesh. La durée moyenne dont a besoin un agent de santé pour réaliser la PCIME était de 13,3 minutes. Ce temps était plus ou moins similaire pour toutes les catégories de maladies

PCIME considérées. Si l'agent ne suit pas le protocole PCIME (ne prends pas les informations importantes pour la PCIME), la prise en charge de l'enfant malade dure environ 8 minutes. La PCIME représente donc une augmentation significative dans la durée de prise en charge. Ils ont trouvé que le

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Bangladesh a donc besoin d'employer entre 2700 et 4100 agents de santé dans les zones rurales. Le coût total du recrutement de ces agents de santé sera autour de 2,6 et 4 millions de dollars qui représentent 1,5% du budget total alloué au secteur de la santé au Bangladesh. (Khan, Ahmed, & Saha, 2003)

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