PARAGRAPHE II : LIMITES LIEES AU FONCTIONNEMENT DES
SYSTEMES.
A- Limites des deux systèmes.
A1- Limites liées à SYSTAC.
SYSTAC est un système à très haut risque
dont un mauvais fonctionnement au cours de la journée d'échanges
peut engendrer les conséquences incalculables pour la place
financière nationale. Le risque de contre partie est important dans
SYSTAC avec la clause de révocation de paiement. S'il n'y a pas de
provision, l'ordre ou le chèque est rejeté. Ainsi, le
défaut d'un participant peut résulter une perte partielle ou
totale selon les règlements de fonctionnement pour les comptes de tiers
ou participant. De cette perte peut entraîner un processus de
programmation de défaut de paiement qui va engendrer un effet
déstabilisateur des participants concernés.
A2- Limites liées à SYGMA.
Le système à Règlement Brut en Temps
Réel impose un certain niveau de liquidités intra journaliers
plus important par rapport à SYSTAC. De ce fait, les participants sont
exposés à un risque permanent d'illiquidités qui peut
entraîner le blocage du système de fonctionnement. C'est pour
cette raison que la Banque Centrale est amenée à surveiller
l'évolution de la liquidité et à imposer dans certains cas
aux adhérents du système de maintenir toujours des
réserves sur leurs comptes. Ainsi, un tel système est plus
sûr. Toutefois, il présente des coûts d'opportunités
élevés parce qu'il oblige les participants à
détenir plus de liquidités. Ce qui cause un manque à
gagner à ces derniers.
B- Limites d'ordre fonctionnel et humain. B1- Limites
d'ordre fonctionnel.
Les éditions de certains messages du système ne
peuvent pas être effectuées tant que le poste contrôleur
à SYGMA n'est pas activé. C'est le cas qu'avait subi le service
de la comptabilité.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 54
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
Le système pose le problème de cohésion
avec les banques puisqu'elles ne sont pas assez avisées et
formées dans le domaine. Etant donné que les systèmes sont
nouveaux, il y a une lenteur au niveau de l'exécution ou des
procédures de fonctionnement. Il y a aussi le problème
d'infrastructures de qualité pour le bon fonctionnement des
systèmes de paiements.
Sur le plan financier, certains Etablissements de
crédit ou institutions financières n'ont pas de privilège
d'adhérer au nouveau système à cause de la lourdeur des
fonds pour la participation effective dans ces systèmes.
B2- Limites d'ordre humain.
Les ressources humaines qui ont la charge de l'Administration
et du fonctionnement dans les systèmes de paiements ne sont pas
suffisamment formées. En d'autres termes, elles n'ont pas de
connaissances totalement requises dans ce domaine. C'est pour cela que le
secours du service d'informatique est nécessaire. Il arrive parfois que
ceux qui sont chargés de l'exécution des opérations
fassent des fausses manipulations qui causent les problèmes
d'arrêt ou du rejet d'une opération mal exécutée. Il
peut également arriver qu'on utilise un caractère ou une
procédure qui n'a pas été respectée. D'où le
problème d'adaptation et de compréhension facile.
Le personnel tant dans la Banque Centrale que dans les banques
commerciales, le problème de vue va se poser car le personnel reste
devant l'écran toute la journée pour la surveillance et
l'exécution des opérations.
En somme, SYSTAC et SYGMA sont les systèmes et moyens
de paiements mis en place par la BEAC pour la CEMAC. Ces systèmes
dégagent des avantages qui ont trait à la rapidité et
à la sécurité des opérations entre les
différents participants. Ils ont aussi trait au renforcement du secteur
financier et à l'efficacité de la politique monétaire.
Toutefois, nous avons relevé les limites de ces systèmes. SYGMA
impose un certain niveau de liquidités intra journalier par rapport
à SYSTAC. Le système est exposé à un risque
permanent d'illiquidités qui peut constituer un facteur de blocage.
Quant à SYSTAC, le risque est fortement élevé si un
mauvais fonctionnement survient au cours de la journée
d'échanges. Ce mauvais fonctionnement va engendrer d'énormes
conséquences.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 55
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
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