2.2.6.2. Suivi des chutes naturelles de Varroas «
méthode de pose de langes »
Elle a été réalisée au niveau du
rucher d'Nkharkhssa (Kénitra).Cette méthode est celle figurant au
niveau de la Direction de la santé animale et de l'inspection des
viandes Quebec(2011)
Principe:
C'est une méthode simple qui s'effectue normalement
sans ouvrir la ruche, si celle-ci dispose d'une fente à la base. Elle
permet de compter le nombre de varroas qui tombent naturellement (notamment par
le nettoyage pratiqué par les abeilles) au fond de la
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ruche. Il s'agit donc d'une estimation indirecte de
l'infestation. Mise en oeuvre au rucher:
La mesure du taux d'infestation a été
effectuée sur 15 ruches. Un carton graissé à la margarine
permettant de fixer les varroas tombés est glissé au fond de
chaque ruche (Figure 16). Le comptage des Varroas à l'aide
d'une loupe sur les cartons a eu lieu le 1er, 2ème et
6ème jour. A chaque comptage on renouvelle les cartons. Le
nombre de varroas compter est exprimé en «Varroas par
jour».
![](Caracterisation-chimique-des-huiles-essentielles-de-differentes-provenances-de-thymus-satureioides19.png)
Figure 16. Insertion d'un lange graissé à
la margarine au fond d'une ruche
Lecture des résultats :
En printemps, si on a plus d'un varroa par jour, on fait
recourt à un traitement (Direction de la santé animale et de
l'inspection des viandes Quebec, 2011). En Europe centrale, le seuil de dommage
est fixé de 20 à 30 varroa/jour.
2.2.6.3. Comptage des Varroas piégés dans
le couvain mâle
Cette méthode est celle de Jean Maurice CANTIN (2014) avec
quelque modification. Les échantillons ont été
prélevés au niveau du rucher d'Nkharkhssa (Kénitra) et
celui de Sidi Yahya. Comptage des Varroas piégés dans le
couvain mâle à été effectué au laboratoire de
l'ENFI.
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Principe
Les abeilles ont tendance à bâtir naturellement
du couvain mâle d'avril à juillet. L'entrée de nourriture
au printemps relance, en effet, l'activité des bâtisseuses.
Normalement, un simple cadre vide (sans fil et sans cire) est utilisé et
sur lequel des bâtisseuses construiront naturellement du couvain
mâle sachant que l'on peut retirer ce couvain mâle
préexistant pour stimuler ce comportement. Pour nos investigations, on a
tout simplement prélevé du couvain mâle au niveau des
ruches.
Mise en oeuvre
On a donc retiré le couvain mâle bâti et
complètement operculé et l'échantillon a été
ramené au laboratoire à l'Ecole Nationale Forestière
d'Ingénieurs. On a ensuite désoperculé les alvéoles
et on a récupéré les larves avec les varroas. Le comptage
permet de calculer le taux d'infestation.
![](Caracterisation-chimique-des-huiles-essentielles-de-differentes-provenances-de-thymus-satureioides20.png)
Figure 17. Couvain mâle désoperculé
au laboratoire de l'ENFI
Lecture des résultats :
Selon Cantin (2014) :
- Si le taux est inférieur ou égale à 5 % de
varroas pas de danger immédiat ;
- Entre 5 et 10 % la colonie est sérieusement atteinte,
faire un traitement qui peut être différé ; - Entre 10 et
20 % la colonie est très sérieusement atteinte, faire un
traitement immédiat ;
- Plus de 20 % effondrement probable de la colonie dans les
quelques jours à quelques semaines suivantes.
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