A.2. Une forte production agricole.
Dans le souci de relancer l'économie de la
région, l'objectif du gouvernent est d'entreprendre grâce à
cette colonisation agricole rurale, le développement du Nkam, qui est
économiquement en voie de régression depuis 50 ans. Pour
atteindre cet objectif, une implantation humaine stable est d'abord
nécessaire. Ensuite, vient le développement de
l'agriculture ainsi que les autres secteurs de
l'économie. C'est dans ce cadre que les cultures pratiquées
dans la zone de l'opération sont très variées et d'une
importance inégale ; ce sont les cultures de rente et
vivrières.
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Les cultures de rente connaissent la
prépondérance du café et du cacao. Ceci s'explique par le
fait la promotion de ces cultures est très forte auprès des
paysans. Les plants sont distribués gratuitement, ainsi que les conseils
prodigués par le moniteur agricole. Mais il faut attendre 1970 pour que
l'Opération enregistre ses premières récoltés 1 de
café et de cacao. L'intérêt des paysans pour ces cul t ures
var i e suivant l'origine ethnique ; c ' est pourquoi les immigrants des hautes
terres s'intéressent à la caféiculture qu'ils connaissent
déjà, tandis que les paysans en provenance des zones fores t i
ères ont un engouement pour la cacao culture; l'écart du travail
entre les 2 cultures peut- être la raison.
Tableau 3 : Évolution de la production de
café et de cacao
Année
|
Production cacaoyère (t)
|
Production
|
1965-1996
|
/
|
/
|
1966-1967
|
/
|
/
|
1967-1968
|
/
|
/
|
1968-1969
|
/
|
/
|
1969-1970
|
0,021
|
0,601
|
1970-1971
|
0,292
|
14,140
|
1971-1972
|
1 ,425
|
68,132
|
1972-1973
|
3, 500
|
209,649
|
1973-1974
|
8,280
|
167,054
|
1974-1975
|
9,360
|
352,913
|
1975-1976
|
8,066
|
390,208
|
1976-1977
|
8,242
|
699,741
|
1977-1978
|
19, 500
|
1270,625
|
1978-1979
|
48,000
|
1318,377
|
1979-1980
|
80,655
|
1260,504
|
1980-1981
|
99,888
|
2049,930
|
1981-1982
|
131,041
|
1687,559
|
1982-1983
|
113,723
|
2730,482
|
1983-1984
|
121,593
|
1055,589
|
1984-1985
|
338,371
|
3812,804
|
Total
|
991 ,957
|
17088,308
|
Source: Archives de la SODENKAM.
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Les productions caféières et cacaoyères
évoluent à un rythme croissant, au point que leur production
globale suit de près celle des départements de longue tradition
agricole comme le Moungo, qui cultive la même variété de
café (robusta).
Le tableau ci-joint provenant des archives de la SODENKAM qui
est d'ailleurs le seul client de tous les paysans, nous montre en clair
l'évolution de la production du café et du cacao. Les paysans
doivent livrer toute leur production à la société, car
cela fait partie de leur devoir envers l'administration. Aucune autre
société n'est autorisée à s'établir dans la
région. La chute de la production observée pendant la campagne
1975-1976 et 1982-1983 sont la conséquence des sécheresses qui
ont sévi précédemment et qui ont influencé la
production. Quant aux cultures vivrières, la commercialisation se fait
de diffuse ; par conséquent, il est difficile d'évaluer la
production commercialisée sut place, ainsi que les quantités
écoulées sur les marchés des villes voisines (Yabassi et
Bafang notamment). Pour toutes les cultures vivrières confondues, ESSECK
(1) nous propose les données ci-après :
1969-1970 - 124 tonnes 1970-1971 - 381 tonnes 1971-1972 - 531
tonnes 1972-J973 - 209 tonnes 1973-1974 - 350 tonnes 1974-1.975 - 466 tonnes
1975-1976 - 666 tonnes
C'est sur l'initiative des pionniers que ces cultures se
développent. Et au regard de l'origine multi-ethnique des paysans,
chacun adopte la variété de son milieu de départ. C'est
ainsi que pour une même culture, on a plusieurs variétés.
Par ordre d'importance, nous pouvons citer comme principales cultures de la
région, la banane-plantain, le macabo, le taro, l'arachide et quelques
céréales. La production de ces cultures, toujours en hausse, est
largement excédentaire. :
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