II.2. Généralités sur le sujet
L'explosion démographique étant doré avant
comme une étude d'une augmentation
quantitative des populations humaines, de leurs variations et de
leur état.
On à constater que pendant des siècles,
l'humanité a connu une croissance ralentie, le poids de la mort bridant
considérablement l'accroissement de l'espèce humaine qui ne
comptait qu'un milliard d'habitants vers 1820. La diffusion récente des
techniques sanitaires et médicales, cependant, a entraîné
un recul durable de la mortalité partout dans le monde. De nombreux pays
ont des populations beaucoup trop élevées face aux ressources
dont ils disposent : 407 habitants au km2 aux Pays-Bas ; 538 au
Bangladesh ; 38 pour l'ensemble de l'Égypte, mais 1 170 dans la
vallée du Nil qui est la seule région fertile et habitable du
pays.
II.2.2.1 Causes de la poussée
démographique
1. Exode rural : en définissant
l'exode rural, c'est un déplacement de la population, de la campagne
vers la ville.
Considérant que l'exode rural est à l'origine de
la poussée démographique dans certaines régions en
R.D.Congo en général et plus particulièrement dans la
ville de Goma, ceci est expliqué à priori par les guerres
interterritoriales, qui ses effets sont à la base de plusieurs groupes
armés, des milliers, émanant de l'insécurité totale
dans le milieu local, le pillage extraordinaire dans les secteurs de
production, la mauvaise gouvernance.
C'est ainsi que l'homme voulant toujours améliorer son
bien être juge mieux quitter son milieu propre pour s'installer en
ville.
En effet, les produits agricoles sont
caractérisés par un prix trop bas , l'absence des routes de
dessertes agricoles en premier lieu qui est un des problèmes majeur pour
toute la République et constituent une facette au développement
du pays, une distance entre le lieu de production et le centre de consommation
qui est la ville, entraînant le coût de transport ,
c'est-à-dire que les secteurs de production qui sont proches de la ville
seront avantageux par rapport à ceux éloigné des centres
de distribution et de commercialisation qui auront un prix
caractéristique trop bas qui est proportionnelle au coût de
transformation très élevé ( KOFFI ANNAN, 2006).
Les causes de l'exode rural sont multiples, nous essayerons de
citer quelques-unes :
? Causes naturelles : l'homme cherche
au cours de son existence un environnement favorable à son
bien-être, l'instinct de conservation et de protection pousse l'homme
à
quitter des cônes hostiles où règne la
famine, l'insécurité pour un milieu prospère.
26
> Les causes politiques :
précédemment dit, l'insécurité politique,
même les persécutions, politiques, les guerres poussent aussi
l'homme au déplacement,
> Les causes économiques :
la recherche du bien-être, du mieux-être poussent l'homme à
se déplacer de régions pauvres vers les régions riches ou
des régions sans emploi vers des régions créatrices de
l'emploi.
2. La poussée de l'explosion
démographique résulte de la pauvreté, de la faim et la
détérioration des conditions de vie dans beaucoup de familles.
Pour ce faire, la tendance des populations, ces gens voient
dans l'augmentation de la population, un facteur de bien être, un facteur
de puissance économique ou militaire et un accomplissement de la
volonté divine. En effet, pour les anciens rois, il fallait un grand
nombre des personnes pour accroître les matières imposables, mais
aussi l'importante réserve humanitaire pour faciliter un recrutement
militaire, d'autre part l'église recommande le respect de la vie, de ce
fait condamne l'homicidité.
En effet, les pauvres ne considèrent pas un enfant
comme une charge, plutôt comme un moyen d'aide aux travaux robustes et
une protection dans la vie future de ses parents.
3. La naissance : la croissance d'une
population dépend essentiellement du taux de la natalité
élevé et du taux de fécondité et de quelques
facteurs qui influencent positivement sur la vie de l'homme. Cela est
expliqué par :
> La baisse du taux de mortalité suite à
l'amélioration sensible des conditions de vie humaines,
> La performance d'un taux de natalité assez
élevé dans certaines sociétés humaines en
développement,
> Le progrès de la médecine qui a introduit
la vaccination systématique pour la population, l'usage des
antibiotiques,
> L'amélioration du cadre de vie par l'assainissement
de l'environnement, la salubrité,... > La forte proportion des jeunes
capables de la procréation.
II.2.2.3 Les conséquences
· Sur le plan social ; les
problèmes pouvant survenir face à la poussée
démographique auraient de points caractéristiques ci-après
:
1. L'insuffisance des infrastructures ;
2. La pauvreté excessive,
3. Le taux de natalité élevé,
4. Taux de mortalité accentué.
27
? Sur le plan économique :
- Bas revenus moyens,
- Basses productions,
- Bas taux d'accumulation,
- Bas niveau d'épargne et investissement.
? Sur le plan environnemental, un impact
négatif à la suite des travaux
entropiques accélérés :
1. la pollution de l'environnement, l'exploitation abusive
des ressources naturelles, (faune et flores),
2. la pollution de l'air suite au progrès
technique,
3. la destruction de la couche d'ozone par un rejet des gaz
toxiques dans l'atmosphère.
II.2.2.4. L'explosion démographique sur
l'environnement dans la ville de Goma
En ville de Goma, les activités humaines formant des
systèmes sociaux en partie contraints par les facteurs physiques, seule
une perspective systémique permet d'appréhender globalement les
différentes transformations physiques et sociales à l'oeuvre dans
l'apparition d'un risque. Les évolutions physiques transforment les
conditions d'aléa. Les évolutions sociales, en particulier
démographiques, transforment les conditions de
vulnérabilité, mais aussi d'amplification des contraintes et de
susceptibilité de déclenchement des phénomènes.
Comprendre ces dynamiques de transformation, les dangers
qu'elles recèlent, les possibilités de maîtrise des
phénomènes ou des vulnérabilités, suppose une
connaissance synchronique des interactions, une caractérisation
historique des situations passées et une anticipation des
évolutions. Autant que de connaissances physiques et juridiques, il est
besoin de maîtriser la spatialisation des interfaces, d'explorer, par
l'histoire et l'archéologie, les traces anciennes, et d'envisager les
transformations possibles, leur probabilité, ainsi que les
réponses collectives envisageables. Identifier, prévoir et
gérer les risques exige de comprendre les transformations physiques, le
rôle amplificateur des activités humaines,
l'accélération des seuils de déclenchement, les conditions
de réduction de la vulnérabilité, les possibilités
d'adaptation des pratiques collectives et des comportements individuels.
Chaque aspect de ce programme dépend des
représentations de la nature (de ses transformations, de ses dangers et
de son potentiel d'adaptabilité) et des limites acceptables des
activités. Les connaissances nécessaires butent sur plusieurs
difficultés cognitives : dimension spatiale des aspects physiques,
rythme des modifications et des changements d'échelles,
interdépendances entre activités, contraintes territoriales entre
projets.
28
Face à la complexité de ces systèmes et
la diversité des situations rencontrées, une approche
interdisciplinaire est nécessaire pour caractériser les
différents facteurs et leurs relations.
La constitution de chantiers favorise les observations
communes et une « intercompréhension» plus rapide et plus
précise, grâce au développement d'une ingénierie
réciproque entre disciplines scientifiques. Outre une
caractérisation plus exacte des objets de recherche, de leurs multiples
dimensions, de leur inscription dans un univers contraignant, cet effort commun
représente une opportunité scientifique par le surcroît de
questions pertinentes et impertinentes qui obligent à un
dépassement des connaissances, des méthodes et des protocoles de
travail. Le présent document n'a pas l'ambition d'aborder toutes les
facettes de cet immense chantier. Il est principalement centré sur
l'analyse, la prévision et la gestion des aléas naturels. Cette
réflexion mériterait à l'avenir d'être
étendue à l'évaluation scientifique des autres types
d'aléas, notamment industriels, en étant particulièrement
attentif aux couplages de risques avec les aléas naturels.
Depuis sa genèse, le droit international de
l'environnement1'accorde une place privilégiée aux règles
tendant à assurer une protection aussi efficace que possible de notre
planète. C'est ainsi que la qualité de l'air et de
l'atmosphère, le contrôle des changements climatiques,
l'utilisation du sol et du sous-sol, des eaux douces continentales et maritimes
ainsi que la protection des êtres vivants ont tous
bénéficié à un moment ou un autre de la sollicitude
du législateur international.
À l'évidence, le besoin de se loger appartient
à une nécessité humaine absolue. L'immense tâche
d'offrir suffisamment de logements à une population mondiale en pleine
expansion a, jusqu'à ces derniers temps, relégué les
questions d'environnement au second plan. La pression accrue sur les terres et
les ressources a cependant donné lieu à une plus grande
compréhension de l'importance des effets des grands projets d'habitation
sur l'environnement. L'effort à long terme nécessaire pour
maintenir un bien-être collectif qui soit en équilibre avec
l'atmosphère et le climat exigera en fin de compte des modes viables de
consommation et de production, qui ne peuvent être atteints et maintenus
que si la population mondiale ne dépasse pas un chiffre
écologiquement viable.»
A mesure que la densité des constructions
s'accroît, le nombre d'unités d'habitations est, pour
l'environnement, plus déterminant que la taille du terrain. Les impacts
potentiels de ces projets sur l'environnement et sur la vie sociale sont
multiples. En somme, Kofi Annan, Secrétaire général des
Nations Unies de 1997 à 2006 (Arte: La pilule contre la misère?)
(KOFFI ANNAN, 2006, Op.cit) renchérir que « Si nous continuons dans
cette voie, si nous ne faisons rien pour
29
enrayer l'accroissement de la population, nous allons en payer
le prix, nous allons nous retrouver dans un monde surpeuplé. La
démographie a un impact sur le développement économique,
sur l'environnement et sur les ressources de la Terre qui sont
limitées.». L'explosion démographique accentue la demande de
construction, ce qui occasionne une construction des maisons presque tous les
jours. Ces constructions présentent des effets immédiats sur
l'environnement :
a) Impacts directs
1° Des logements mal conçus, sur
des terrains, par ailleurs satisfaisants, peuvent non seulement s'avérer
préjudiciables à l'environnement mais également porter
atteinte à la santé et au bien-être des populations. De
nombreuses situations, qu'elles soient naturelles ou induites par l'homme, ont
de sérieux impacts sur les conditions de vie et rendent le choix d'un
emplacement inacceptable, si, par exemple, les sols sont instables ou
contiennent de fortes teneurs en sel, ou si la région est soumise
à des inondations (eaux stagnantes), à des mouvements sismiques
ou à des activités volcaniques. Les conditions
créées par l'homme ont trait aux lieux d'élimination des
déchets et aux terrains exploités pour leurs minerais ou à
des fins industrielles.
2° Les impacts directs des projets de
construction de logements sur l'environnement se produisent aussi bien à
l'échelle régionale et locale que sur l'emplacement
lui-même. La réaffectation des terres fait partie des effets les
plus profonds que la région subit; les terres agricoles de
première qualité sont généralement celles qui sont
sacrifiées à l'urbanisation. Les forêts, les milieux
humides et les habitats qui abritent des espèces rares, menacées,
etc. sont en danger de disparition si des politiques de planification ne sont
pas mises en oeuvre au niveau de chaque pays voire au niveau régional et
local. Il importe donc de faire en sorte que la valeur durable de telles pertes
ou perturbations soit rigoureusement estimée et mise en balance avec les
besoins de logements.
3°. Les aménagements
résidentiels contribuent à la pollution de l'air et de l'eau par
le biais des installations de chauffage, l'emploi de gaz
réfrigérants et l'évacuation des eaux usées, en
particulier. On peut s'attendre à voir également les
quantités de déchets solides s'accroître et la circulation
s'intensifier. Des projets mal conçus perturbent les milieux naturels en
accélérant les phénomènes d'érosion et
d'envasement qui, à leur tour, endommagent la qualité des eaux de
surface et du sous-sol (lac) est surtout que la principale source
d'alimentation en eau de boisson pour la ville de Goma se situe en bas de la
ville ; et tous les déchets et eaux de ruissellement freinent dans cette
source. Il se peut que les nappes phréatiques s'épuisent, en
raison des prélèvements et d'une plus faible infiltration des
eaux de pluie. Par ailleurs, l'agrandissement des surfaces imperméables
(revêtues, par exemple), ajouté au défrichement de la
végétation et à la perturbation du ruissellement naturel,
accentuent les phénomènes de ruissellement et d'inondation. Les
cycles de crue et d'étiage des cours d'eau subissent de profondes
fluctuations.
30
L'évacuation des eaux pluviales et des eaux
usées, en surchargeant les capacités d'absorption et de
traitement des sols et des réseaux de conduites, polluera les
aquifères. Les constructions sur les terrains en pente abrupte, les
terrains hydromorphie, peuvent provoquer des modifications du sol et du
sous-sol en donnant lieu à l'érosion, l'affaissement ou le
glissement de terrain. Le défrichement de la végétation
peut modifier les conditions climatiques locales en créant d'importantes
fluctuations thermiques et en exposant davantage les sols aux effets du vent et
des radiations solaires.
b) Impacts liés aux travaux de
constructions
1°. Le milieu naturel, lors des travaux
de construction, subit des modifications. . L'enlèvement de la
végétation expose les sols à l'action érosive de la
pluie et des vents. Les activités d'excavation et de nivellement
accentuent ce processus. Le ruissellement, en s'intensifiant, engendre des
phénomènes d'érosion et d'envasement. Le tassement du sol,
dû à l'emploi d'engins lourds et au stockage des matériaux,
rend les sols moins perméables et détruit leur structure. La
végétation restante est susceptible d'être
endommagée par les équipements de construction. Par ailleurs, les
travaux peuvent engendrer des perturbations au niveau des voies d'accès
au chantier, en intensifiant les nuisances sonores, en générant
des poussières et en occasionnant des accidents.
c) Impacts indirects
1°. La production, l'extraction ou la
collecte de matériaux, tels que des briques, du ciment et des
agrégats, des coraux, du bois de charpente, pierres, etc augmentent lors
des travaux de construction. S'il est vrai que l'économie locale peut,
de façon provisoire, tirer parti de ces activités, il reste,
cependant, que celles-ci risquent d'appauvrir et de gaspiller les ressources
naturelles, les ressources forestières, par exemple, ou d'exploiter la
main-d'oeuvre locale. Les activités ayant été, par
exemple, déplacées vers les nouvelles habitations
entraînent des changements dans les modes de déplacement et
peuvent être à l'origine d'un développement induit de la
même façon que le déplacement involontaire des
populations
d) Impacts indirects liés aux problèmes
spécifiques le logement en tant que type de
développement
1°. S'il est vrai que les grands projets
de construction domiciliaire peuvent monopoliser de vastes étendues de
terrains, il reste qu'ils sont constitués de petites unités
d'habitation. Cette spécificité leur donne une grande
flexibilité qui leur permet de s'intégrer dans la plupart des
milieux. Pour cette raison, et dans la mesure où il est relativement
facile de construire dans des endroits impropres et de faire fi, dès le
départ, des conséquences et des dangers encourus, ces projets
peuvent être nuisibles au milieu. Il s'ensuit que la réalisation
de l'évaluation des impacts
31
sur l'environnement exige de vastes connaissances des impacts
sur le milieu à différentes échelles.
En ville de Goma, les modèles ne sont pas
nécessairement adaptés aux conditions et aux besoins locaux, ces
projets n'ont pas suffisamment pris en compte de manière
intégrée, les volets environnemental, social et économique
lors de la planification et ceci a soit entravé l'évolution de
l'environnement et limite aux populations le droit d'accès par exemple
au lac, et autres espaces verts.
II.2.2.5. Les rapports entre culture et
environnement
1°. Les évaluations des impacts
sur l'environnement de grands projets de construction domiciliaire exigent que
les modes de vie et les préférences des peuples autochtones
soient bien compris de manière à ce que ces projets puissent
atteindre et maintenir un caractère durable. La présence de
nouveaux logements peut être préjudiciable au maintien du tissu
social d'une région ou d'un quartier. L'originalité d'une
communauté découle du contact de nombreuses
générations avec leur environnement. Les grands projets de
construction domiciliaire transforment non seulement le milieu naturel mais
aussi les modes de vie en altérant les rapports des hommes à la
terre et, dans cette mesure, peuvent avoir d'importants effets sur les
populations.
2°. Dans les sociétés
traditionnelles, les rapports qui se sont développés entre les
communautés et la terre qu'elles occupent révèlent qu'un
équilibre écologique relativement stable qui s'est établi.
La relation peut être à la fois moins productive et symbiotique
que s'il s'agissait d'un écosystème naturel, elle est, toutefois,
stable en termes humains. Pour cette raison, il importe d'examiner dans quelle
mesure un grand projet de construction domiciliaire peut perturber les rapports
traditionnels avec la terre.
II.2.2.5.1 Mesures d'atténuation
Au sein de la remise en forme en plein air, nous aimons nous
entraîner à l'extérieur en pleine nature. La nature n'est
pas seulement notre espace de travail, mais aussi notre vie, et c'est pour cela
qu'il est important pour nous de la préserver. Ce n'est pas seulement
pour nous
maintenant, mais aussi pour nos enfants afin qu'ils puissent
grandir dans un monde sûr, sain et vert. Nous allons donc toujours viser
à développer de manière durable.
Les mesures suivantes proposées constituent des
directives que les projets dans lesquels la banque investit devraient
suivre.
? Choix de l'emplacement
Éviter les milieux écologiquement sensibles,
difficiles ou dangereux est le moyen le plus efficace et le plus rentable de
réduire les impacts sur l'environnement. Des bases de données,
à l'échelle régionale, devraient être
établies pour aider à déterminer et dresser la carte des
principales ressources naturelles, des principaux réseaux
hydrographiques, des milieux humides,
32
des marais salants, des forêts et des habitats
semblables et des terres agricoles de haute valeur, entre autres. Si des
données régionales manquent, l'information provenant de
satellites, de photographies aériennes, des renseignements de sources
universitaires ou commerciales ou même des anecdotes locales peuvent
contribuer à une estimation utile et aider à éliminer les
emplacements les moins appropriés.
? Analyse et évaluation de
l'emplacement
Une fois l'emplacement choisi, une analyse et une
évaluation du milieu local permettront de déterminer les impacts
potentiels sur l'environnement. Le but est de comprendre la dynamique de
l'emplacement et, dans cette mesure, il est plus important d'avoir une approche
systémique qu'analytique. Un nombre restreint de facteurs essentiels
permettent de donner un aperçu de la configuration de l'emplacement, le
régime hydrique, les sols et la végétation. Un plan
topographique de bonne qualité, avec des courbes équidistantes de
60 cm, est essentiel à l'analyse de l'emplacement et devrait être
exigé pour tout projet.
? Flexibilité des stratégies
Une fois réalisés l'analyse et l'examen de
l'emplacement, un certain nombre d'approches peuvent assurer que le projet soit
écologiquement rationnel. Si les réglementations en
matière de protection de la qualité de l'environnement sont
nécessaires, elles ne peuvent, tout au plus, que garantir le respect
d'un minimum de normes. Une approche plus efficace consiste à concevoir
des stratégies de compensation et d'atténuation et d'adaptation
aux impacts potentiels sur l'environnement intégrées aux projets
dès le départ. De telles stratégies sont le
résultat d'une compréhension et d'une imitation de modèles
naturels. Recourir à des revêtements perméables permettant
l'infiltration de l'eau, stabiliser les pentes à l'aide de
végétation et traiter les eaux usées en employant des
méthodes biologiques sont des exemples typiques de stratégies
adaptées à l'environnement. Bien d'autres stratégies sont
possibles et, en ce sens, une évaluation des impacts sur l'environnement
devrait être conçue pour promouvoir ce genre d'innovations.
Il se peut que ce type d'approche soit limité par la
nature plus ou moins souple des règlements locaux, des coutumes en
vigueur, des attentes culturelles et des coûts pouvant être
supportés. L'expérience montre, néanmoins, que ces
approches s'avèrent être systématiquement plus rentables
que des méthodes plus traditionnelles, une fois qu'une idée
appropriée est comprise et acceptée. La préservation et
l'utilisation des réseaux hydrographiques naturels dans de nouveaux
projets, plutôt que des tuyaux ou des conduites et caniveaux
bétonnés avec bordures et trous d'égout, se sont
avérées plus efficaces pour lutter contre les inondations tout en
abaissant sensiblement les coûts. Des techniques qui reposent sur des
modèles naturels sont généralement plus rentables dans la
mesure où elles nécessitent moins d'entretien.
33
Le promoteur et le concepteur sont tenus de se conformer aux
lignes directrices du pays, relatives à l'aménagement des
emplacements, afin que le projet soit intégralement conçu dans
une optique environnementale et de limiter le plus possible le recours
ultérieur à de coûteuses mesures d'atténuation.
? Normes de conception et de planification
Il se peut également qu'il faille procéder
à une évaluation des normes de conception et de planification de
manière à parvenir à un résultat de
caractère durable, en particulier s'il est nécessaire de
préconiser de nouvelles stratégies d'adaptation à
l'environnement. Les normes de construction et de planification
appliquées dans nombre de pays étant, à l'origine,
inspirées par des modèles provenant des pays
industrialisés, ne sont pas nécessairement appropriées.
Les normes sur la construction domiciliaire au niveau national, devrait
s'avérer bénéfique pour l'économie et
l'environnement (et aussi à la protection de milieux
écologiquement sensibles).
Les urbanistes, les concepteurs, les ingénieurs et les
fonctionnaires responsables de l'exécution et de la
réglementation du projet, d'une part, et les promoteurs et
entrepreneurs, d'autre part, devraient être sensibilisés aux
problèmes d'environnement que causent de nombreuses pratiques
conventionnelles d'aménagement des emplacements. Une évaluation
rigoureuse ayant besoin d'une perspective écologique, il importe
également qu'une formation soit dispensée. Les personnes
responsables de l'évaluation des impacts sur l'environnement devraient
bien connaître les principaux habitats naturels de la région. Une
fois le projet achevé, il serait indispensable que les habitants, les
administrateurs, le personnel d'entretien et les représentants locaux
soient informés et connaissent la raison d'être de la conception
ainsi que les méthodes d'entretien recommandées. Il conviendrait
de diffuser des lignes directrices indiquant le mode d'exploitation et
d'entretien de manière à encourager un soutien continu et une
compréhension constante de la conception du projet ainsi qu'à
forger chez les nouveaux occupants un sens de la communauté. Il importe
d'effectuer un suivi de l'environnement afin d'assurer que les dispositifs
continuent de fonctionner de la façon dont ils ont été
conçus. Les exigences du suivi devraient être établies
durant la réalisation de l'évaluation des impacts sur
l'environnement; par exemple, contrôler la qualité de l'eau des
puits en usage. L'établissement ou le renforcement de la capacité
technique et institutionnelle d'assurer le suivi, selon les besoins, devraient
faire partie des conditions requises par le projet.
? Rôles et implication des acteurs
La réalisation et la validation des études
d'impacts relatifs de même que le suivi du plan de gestion de
l'environnement doivent impliquer tous les acteurs. L'agence ou la direction
responsable d'octroi de certificat de conformité environnementale doit
veiller à la participation
34
effective des communautés riveraines, des partenaires
financier (si possible), des ONG et de manière générale,
la société civile et tous les bénéficiaires afin
d'accroître l'efficacité du projet.
35
|