WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Explosion démographique.

( Télécharger le fichier original )
par Luvagho KAMBALE
Institut superieur de developpement rural de goma - LICENCIE EN ENVIRONNEMENT EN DEVELOPPEMENT DURABLE 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.2. Généralités sur le sujet

L'explosion démographique étant doré avant comme une étude d'une augmentation

quantitative des populations humaines, de leurs variations et de leur état.

On à constater que pendant des siècles, l'humanité a connu une croissance ralentie, le poids de la mort bridant considérablement l'accroissement de l'espèce humaine qui ne comptait qu'un milliard d'habitants vers 1820. La diffusion récente des techniques sanitaires et médicales, cependant, a entraîné un recul durable de la mortalité partout dans le monde. De nombreux pays ont des populations beaucoup trop élevées face aux ressources dont ils disposent : 407 habitants au km2 aux Pays-Bas ; 538 au Bangladesh ; 38 pour l'ensemble de l'Égypte, mais 1 170 dans la vallée du Nil qui est la seule région fertile et habitable du pays.

II.2.2.1 Causes de la poussée démographique

1. Exode rural : en définissant l'exode rural, c'est un déplacement de la population, de la campagne vers la ville.

Considérant que l'exode rural est à l'origine de la poussée démographique dans certaines régions en R.D.Congo en général et plus particulièrement dans la ville de Goma, ceci est expliqué à priori par les guerres interterritoriales, qui ses effets sont à la base de plusieurs groupes armés, des milliers, émanant de l'insécurité totale dans le milieu local, le pillage extraordinaire dans les secteurs de production, la mauvaise gouvernance.

C'est ainsi que l'homme voulant toujours améliorer son bien être juge mieux quitter son milieu propre pour s'installer en ville.

En effet, les produits agricoles sont caractérisés par un prix trop bas , l'absence des routes de dessertes agricoles en premier lieu qui est un des problèmes majeur pour toute la République et constituent une facette au développement du pays, une distance entre le lieu de production et le centre de consommation qui est la ville, entraînant le coût de transport , c'est-à-dire que les secteurs de production qui sont proches de la ville seront avantageux par rapport à ceux éloigné des centres de distribution et de commercialisation qui auront un prix caractéristique trop bas qui est proportionnelle au coût de transformation très élevé ( KOFFI ANNAN, 2006).

Les causes de l'exode rural sont multiples, nous essayerons de citer quelques-unes :

? Causes naturelles : l'homme cherche au cours de son existence un environnement favorable à son bien-être, l'instinct de conservation et de protection pousse l'homme à

quitter des cônes hostiles où règne la famine, l'insécurité pour un milieu prospère.

26

> Les causes politiques : précédemment dit, l'insécurité politique, même les persécutions, politiques, les guerres poussent aussi l'homme au déplacement,

> Les causes économiques : la recherche du bien-être, du mieux-être poussent l'homme à se déplacer de régions pauvres vers les régions riches ou des régions sans emploi vers des régions créatrices de l'emploi.

2. La poussée de l'explosion démographique résulte de la pauvreté, de la faim et la détérioration des conditions de vie dans beaucoup de familles.

Pour ce faire, la tendance des populations, ces gens voient dans l'augmentation de la population, un facteur de bien être, un facteur de puissance économique ou militaire et un accomplissement de la volonté divine. En effet, pour les anciens rois, il fallait un grand nombre des personnes pour accroître les matières imposables, mais aussi l'importante réserve humanitaire pour faciliter un recrutement militaire, d'autre part l'église recommande le respect de la vie, de ce fait condamne l'homicidité.

En effet, les pauvres ne considèrent pas un enfant comme une charge, plutôt comme un moyen d'aide aux travaux robustes et une protection dans la vie future de ses parents.

3. La naissance : la croissance d'une population dépend essentiellement du taux de la natalité élevé et du taux de fécondité et de quelques facteurs qui influencent positivement sur la vie de l'homme. Cela est expliqué par :

> La baisse du taux de mortalité suite à l'amélioration sensible des conditions de vie humaines,

> La performance d'un taux de natalité assez élevé dans certaines sociétés humaines en développement,

> Le progrès de la médecine qui a introduit la vaccination systématique pour la population, l'usage des antibiotiques,

> L'amélioration du cadre de vie par l'assainissement de l'environnement, la salubrité,... > La forte proportion des jeunes capables de la procréation.

II.2.2.3 Les conséquences

· Sur le plan social ; les problèmes pouvant survenir face à la poussée démographique auraient de points caractéristiques ci-après :

1. L'insuffisance des infrastructures ;

2. La pauvreté excessive,

3. Le taux de natalité élevé,

4. Taux de mortalité accentué.

27

? Sur le plan économique :

- Bas revenus moyens,

- Basses productions,

- Bas taux d'accumulation,

- Bas niveau d'épargne et investissement.

? Sur le plan environnemental, un impact négatif à la suite des travaux

entropiques accélérés :

1. la pollution de l'environnement, l'exploitation abusive des ressources naturelles, (faune et flores),

2. la pollution de l'air suite au progrès technique,

3. la destruction de la couche d'ozone par un rejet des gaz toxiques dans l'atmosphère.

II.2.2.4. L'explosion démographique sur l'environnement dans la ville de Goma

En ville de Goma, les activités humaines formant des systèmes sociaux en partie contraints par les facteurs physiques, seule une perspective systémique permet d'appréhender globalement les différentes transformations physiques et sociales à l'oeuvre dans l'apparition d'un risque. Les évolutions physiques transforment les conditions d'aléa. Les évolutions sociales, en particulier démographiques, transforment les conditions de vulnérabilité, mais aussi d'amplification des contraintes et de susceptibilité de déclenchement des phénomènes.

Comprendre ces dynamiques de transformation, les dangers qu'elles recèlent, les possibilités de maîtrise des phénomènes ou des vulnérabilités, suppose une connaissance synchronique des interactions, une caractérisation historique des situations passées et une anticipation des évolutions. Autant que de connaissances physiques et juridiques, il est besoin de maîtriser la spatialisation des interfaces, d'explorer, par l'histoire et l'archéologie, les traces anciennes, et d'envisager les transformations possibles, leur probabilité, ainsi que les réponses collectives envisageables. Identifier, prévoir et gérer les risques exige de comprendre les transformations physiques, le rôle amplificateur des activités humaines, l'accélération des seuils de déclenchement, les conditions de réduction de la vulnérabilité, les possibilités d'adaptation des pratiques collectives et des comportements individuels.

Chaque aspect de ce programme dépend des représentations de la nature (de ses transformations, de ses dangers et de son potentiel d'adaptabilité) et des limites acceptables des activités. Les connaissances nécessaires butent sur plusieurs difficultés cognitives : dimension spatiale des aspects physiques, rythme des modifications et des changements d'échelles, interdépendances entre activités, contraintes territoriales entre projets.

28

Face à la complexité de ces systèmes et la diversité des situations rencontrées, une approche interdisciplinaire est nécessaire pour caractériser les différents facteurs et leurs relations.

La constitution de chantiers favorise les observations communes et une « intercompréhension» plus rapide et plus précise, grâce au développement d'une ingénierie réciproque entre disciplines scientifiques. Outre une caractérisation plus exacte des objets de recherche, de leurs multiples dimensions, de leur inscription dans un univers contraignant, cet effort commun représente une opportunité scientifique par le surcroît de questions pertinentes et impertinentes qui obligent à un dépassement des connaissances, des méthodes et des protocoles de travail. Le présent document n'a pas l'ambition d'aborder toutes les facettes de cet immense chantier. Il est principalement centré sur l'analyse, la prévision et la gestion des aléas naturels. Cette réflexion mériterait à l'avenir d'être étendue à l'évaluation scientifique des autres types d'aléas, notamment industriels, en étant particulièrement attentif aux couplages de risques avec les aléas naturels.

Depuis sa genèse, le droit international de l'environnement1'accorde une place privilégiée aux règles tendant à assurer une protection aussi efficace que possible de notre planète. C'est ainsi que la qualité de l'air et de l'atmosphère, le contrôle des changements climatiques, l'utilisation du sol et du sous-sol, des eaux douces continentales et maritimes ainsi que la protection des êtres vivants ont tous bénéficié à un moment ou un autre de la sollicitude du législateur international.

À l'évidence, le besoin de se loger appartient à une nécessité humaine absolue. L'immense tâche d'offrir suffisamment de logements à une population mondiale en pleine expansion a, jusqu'à ces derniers temps, relégué les questions d'environnement au second plan. La pression accrue sur les terres et les ressources a cependant donné lieu à une plus grande compréhension de l'importance des effets des grands projets d'habitation sur l'environnement. L'effort à long terme nécessaire pour maintenir un bien-être collectif qui soit en équilibre avec l'atmosphère et le climat exigera en fin de compte des modes viables de consommation et de production, qui ne peuvent être atteints et maintenus que si la population mondiale ne dépasse pas un chiffre écologiquement viable.»

A mesure que la densité des constructions s'accroît, le nombre d'unités d'habitations est, pour l'environnement, plus déterminant que la taille du terrain. Les impacts potentiels de ces projets sur l'environnement et sur la vie sociale sont multiples. En somme, Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies de 1997 à 2006 (Arte: La pilule contre la misère?) (KOFFI ANNAN, 2006, Op.cit) renchérir que « Si nous continuons dans cette voie, si nous ne faisons rien pour

29

enrayer l'accroissement de la population, nous allons en payer le prix, nous allons nous retrouver dans un monde surpeuplé. La démographie a un impact sur le développement économique, sur l'environnement et sur les ressources de la Terre qui sont limitées.». L'explosion démographique accentue la demande de construction, ce qui occasionne une construction des maisons presque tous les jours. Ces constructions présentent des effets immédiats sur l'environnement :

a) Impacts directs

Des logements mal conçus, sur des terrains, par ailleurs satisfaisants, peuvent non seulement s'avérer préjudiciables à l'environnement mais également porter atteinte à la santé et au bien-être des populations. De nombreuses situations, qu'elles soient naturelles ou induites par l'homme, ont de sérieux impacts sur les conditions de vie et rendent le choix d'un emplacement inacceptable, si, par exemple, les sols sont instables ou contiennent de fortes teneurs en sel, ou si la région est soumise à des inondations (eaux stagnantes), à des mouvements sismiques ou à des activités volcaniques. Les conditions créées par l'homme ont trait aux lieux d'élimination des déchets et aux terrains exploités pour leurs minerais ou à des fins industrielles.

Les impacts directs des projets de construction de logements sur l'environnement se produisent aussi bien à l'échelle régionale et locale que sur l'emplacement lui-même. La réaffectation des terres fait partie des effets les plus profonds que la région subit; les terres agricoles de première qualité sont généralement celles qui sont sacrifiées à l'urbanisation. Les forêts, les milieux humides et les habitats qui abritent des espèces rares, menacées, etc. sont en danger de disparition si des politiques de planification ne sont pas mises en oeuvre au niveau de chaque pays voire au niveau régional et local. Il importe donc de faire en sorte que la valeur durable de telles pertes ou perturbations soit rigoureusement estimée et mise en balance avec les besoins de logements.

3°. Les aménagements résidentiels contribuent à la pollution de l'air et de l'eau par le biais des installations de chauffage, l'emploi de gaz réfrigérants et l'évacuation des eaux usées, en particulier. On peut s'attendre à voir également les quantités de déchets solides s'accroître et la circulation s'intensifier. Des projets mal conçus perturbent les milieux naturels en accélérant les phénomènes d'érosion et d'envasement qui, à leur tour, endommagent la qualité des eaux de surface et du sous-sol (lac) est surtout que la principale source d'alimentation en eau de boisson pour la ville de Goma se situe en bas de la ville ; et tous les déchets et eaux de ruissellement freinent dans cette source. Il se peut que les nappes phréatiques s'épuisent, en raison des prélèvements et d'une plus faible infiltration des eaux de pluie. Par ailleurs, l'agrandissement des surfaces imperméables (revêtues, par exemple), ajouté au défrichement de la végétation et à la perturbation du ruissellement naturel, accentuent les phénomènes de ruissellement et d'inondation. Les cycles de crue et d'étiage des cours d'eau subissent de profondes fluctuations.

30

L'évacuation des eaux pluviales et des eaux usées, en surchargeant les capacités d'absorption et de traitement des sols et des réseaux de conduites, polluera les aquifères. Les constructions sur les terrains en pente abrupte, les terrains hydromorphie, peuvent provoquer des modifications du sol et du sous-sol en donnant lieu à l'érosion, l'affaissement ou le glissement de terrain. Le défrichement de la végétation peut modifier les conditions climatiques locales en créant d'importantes fluctuations thermiques et en exposant davantage les sols aux effets du vent et des radiations solaires.

b) Impacts liés aux travaux de constructions

1°. Le milieu naturel, lors des travaux de construction, subit des modifications. . L'enlèvement de la végétation expose les sols à l'action érosive de la pluie et des vents. Les activités d'excavation et de nivellement accentuent ce processus. Le ruissellement, en s'intensifiant, engendre des phénomènes d'érosion et d'envasement. Le tassement du sol, dû à l'emploi d'engins lourds et au stockage des matériaux, rend les sols moins perméables et détruit leur structure. La végétation restante est susceptible d'être endommagée par les équipements de construction. Par ailleurs, les travaux peuvent engendrer des perturbations au niveau des voies d'accès au chantier, en intensifiant les nuisances sonores, en générant des poussières et en occasionnant des accidents.

c) Impacts indirects

1°. La production, l'extraction ou la collecte de matériaux, tels que des briques, du ciment et des agrégats, des coraux, du bois de charpente, pierres, etc augmentent lors des travaux de construction. S'il est vrai que l'économie locale peut, de façon provisoire, tirer parti de ces activités, il reste, cependant, que celles-ci risquent d'appauvrir et de gaspiller les ressources naturelles, les ressources forestières, par exemple, ou d'exploiter la main-d'oeuvre locale. Les activités ayant été, par exemple, déplacées vers les nouvelles habitations entraînent des changements dans les modes de déplacement et peuvent être à l'origine d'un développement induit de la même façon que le déplacement involontaire des populations

d) Impacts indirects liés aux problèmes spécifiques le logement en tant que type de développement

1°. S'il est vrai que les grands projets de construction domiciliaire peuvent monopoliser de vastes étendues de terrains, il reste qu'ils sont constitués de petites unités d'habitation. Cette spécificité leur donne une grande flexibilité qui leur permet de s'intégrer dans la plupart des milieux. Pour cette raison, et dans la mesure où il est relativement facile de construire dans des endroits impropres et de faire fi, dès le départ, des conséquences et des dangers encourus, ces projets peuvent être nuisibles au milieu. Il s'ensuit que la réalisation de l'évaluation des impacts

31

sur l'environnement exige de vastes connaissances des impacts sur le milieu à différentes échelles.

En ville de Goma, les modèles ne sont pas nécessairement adaptés aux conditions et aux besoins locaux, ces projets n'ont pas suffisamment pris en compte de manière intégrée, les volets environnemental, social et économique lors de la planification et ceci a soit entravé l'évolution de l'environnement et limite aux populations le droit d'accès par exemple au lac, et autres espaces verts.

II.2.2.5. Les rapports entre culture et environnement

1°. Les évaluations des impacts sur l'environnement de grands projets de construction domiciliaire exigent que les modes de vie et les préférences des peuples autochtones soient bien compris de manière à ce que ces projets puissent atteindre et maintenir un caractère durable. La présence de nouveaux logements peut être préjudiciable au maintien du tissu social d'une région ou d'un quartier. L'originalité d'une communauté découle du contact de nombreuses générations avec leur environnement. Les grands projets de construction domiciliaire transforment non seulement le milieu naturel mais aussi les modes de vie en altérant les rapports des hommes à la terre et, dans cette mesure, peuvent avoir d'importants effets sur les populations.

2°. Dans les sociétés traditionnelles, les rapports qui se sont développés entre les communautés et la terre qu'elles occupent révèlent qu'un équilibre écologique relativement stable qui s'est établi. La relation peut être à la fois moins productive et symbiotique que s'il s'agissait d'un écosystème naturel, elle est, toutefois, stable en termes humains. Pour cette raison, il importe d'examiner dans quelle mesure un grand projet de construction domiciliaire peut perturber les rapports traditionnels avec la terre.

II.2.2.5.1 Mesures d'atténuation

Au sein de la remise en forme en plein air, nous aimons nous entraîner à l'extérieur en pleine nature. La nature n'est pas seulement notre espace de travail, mais aussi notre vie, et c'est pour cela qu'il est important pour nous de la préserver. Ce n'est pas seulement pour nous

maintenant, mais aussi pour nos enfants afin qu'ils puissent grandir dans un monde sûr, sain et vert. Nous allons donc toujours viser à développer de manière durable.

Les mesures suivantes proposées constituent des directives que les projets dans lesquels la banque investit devraient suivre.

? Choix de l'emplacement

Éviter les milieux écologiquement sensibles, difficiles ou dangereux est le moyen le plus efficace et le plus rentable de réduire les impacts sur l'environnement. Des bases de données, à l'échelle régionale, devraient être établies pour aider à déterminer et dresser la carte des principales ressources naturelles, des principaux réseaux hydrographiques, des milieux humides,

32

des marais salants, des forêts et des habitats semblables et des terres agricoles de haute valeur, entre autres. Si des données régionales manquent, l'information provenant de satellites, de photographies aériennes, des renseignements de sources universitaires ou commerciales ou même des anecdotes locales peuvent contribuer à une estimation utile et aider à éliminer les emplacements les moins appropriés.

? Analyse et évaluation de l'emplacement

Une fois l'emplacement choisi, une analyse et une évaluation du milieu local permettront de déterminer les impacts potentiels sur l'environnement. Le but est de comprendre la dynamique de l'emplacement et, dans cette mesure, il est plus important d'avoir une approche systémique qu'analytique. Un nombre restreint de facteurs essentiels permettent de donner un aperçu de la configuration de l'emplacement, le régime hydrique, les sols et la végétation. Un plan topographique de bonne qualité, avec des courbes équidistantes de 60 cm, est essentiel à l'analyse de l'emplacement et devrait être exigé pour tout projet.

? Flexibilité des stratégies

Une fois réalisés l'analyse et l'examen de l'emplacement, un certain nombre d'approches peuvent assurer que le projet soit écologiquement rationnel. Si les réglementations en matière de protection de la qualité de l'environnement sont nécessaires, elles ne peuvent, tout au plus, que garantir le respect d'un minimum de normes. Une approche plus efficace consiste à concevoir des stratégies de compensation et d'atténuation et d'adaptation aux impacts potentiels sur l'environnement intégrées aux projets dès le départ. De telles stratégies sont le résultat d'une compréhension et d'une imitation de modèles naturels. Recourir à des revêtements perméables permettant l'infiltration de l'eau, stabiliser les pentes à l'aide de végétation et traiter les eaux usées en employant des méthodes biologiques sont des exemples typiques de stratégies adaptées à l'environnement. Bien d'autres stratégies sont possibles et, en ce sens, une évaluation des impacts sur l'environnement devrait être conçue pour promouvoir ce genre d'innovations.

Il se peut que ce type d'approche soit limité par la nature plus ou moins souple des règlements locaux, des coutumes en vigueur, des attentes culturelles et des coûts pouvant être supportés. L'expérience montre, néanmoins, que ces approches s'avèrent être systématiquement plus rentables que des méthodes plus traditionnelles, une fois qu'une idée appropriée est comprise et acceptée. La préservation et l'utilisation des réseaux hydrographiques naturels dans de nouveaux projets, plutôt que des tuyaux ou des conduites et caniveaux bétonnés avec bordures et trous d'égout, se sont avérées plus efficaces pour lutter contre les inondations tout en abaissant sensiblement les coûts. Des techniques qui reposent sur des modèles naturels sont généralement plus rentables dans la mesure où elles nécessitent moins d'entretien.

33

Le promoteur et le concepteur sont tenus de se conformer aux lignes directrices du pays, relatives à l'aménagement des emplacements, afin que le projet soit intégralement conçu dans une optique environnementale et de limiter le plus possible le recours ultérieur à de coûteuses mesures d'atténuation.

? Normes de conception et de planification

Il se peut également qu'il faille procéder à une évaluation des normes de conception et de planification de manière à parvenir à un résultat de caractère durable, en particulier s'il est nécessaire de préconiser de nouvelles stratégies d'adaptation à l'environnement. Les normes de construction et de planification appliquées dans nombre de pays étant, à l'origine, inspirées par des modèles provenant des pays industrialisés, ne sont pas nécessairement appropriées. Les normes sur la construction domiciliaire au niveau national, devrait s'avérer bénéfique pour l'économie et l'environnement (et aussi à la protection de milieux écologiquement sensibles).

Les urbanistes, les concepteurs, les ingénieurs et les fonctionnaires responsables de l'exécution et de la réglementation du projet, d'une part, et les promoteurs et entrepreneurs, d'autre part, devraient être sensibilisés aux problèmes d'environnement que causent de nombreuses pratiques conventionnelles d'aménagement des emplacements. Une évaluation rigoureuse ayant besoin d'une perspective écologique, il importe également qu'une formation soit dispensée. Les personnes responsables de l'évaluation des impacts sur l'environnement devraient bien connaître les principaux habitats naturels de la région. Une fois le projet achevé, il serait indispensable que les habitants, les administrateurs, le personnel d'entretien et les représentants locaux soient informés et connaissent la raison d'être de la conception ainsi que les méthodes d'entretien recommandées. Il conviendrait de diffuser des lignes directrices indiquant le mode d'exploitation et d'entretien de manière à encourager un soutien continu et une compréhension constante de la conception du projet ainsi qu'à forger chez les nouveaux occupants un sens de la communauté. Il importe d'effectuer un suivi de l'environnement afin d'assurer que les dispositifs continuent de fonctionner de la façon dont ils ont été conçus. Les exigences du suivi devraient être établies durant la réalisation de l'évaluation des impacts sur l'environnement; par exemple, contrôler la qualité de l'eau des puits en usage. L'établissement ou le renforcement de la capacité technique et institutionnelle d'assurer le suivi, selon les besoins, devraient faire partie des conditions requises par le projet.

? Rôles et implication des acteurs

La réalisation et la validation des études d'impacts relatifs de même que le suivi du plan de gestion de l'environnement doivent impliquer tous les acteurs. L'agence ou la direction responsable d'octroi de certificat de conformité environnementale doit veiller à la participation

34

effective des communautés riveraines, des partenaires financier (si possible), des ONG et de manière générale, la société civile et tous les bénéficiaires afin d'accroître l'efficacité du projet.

35

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite