Ière PARTIE : GENERALITES SUR LE VIH /SIDA
I.ETUDES DU VIH/SIDA
Le VIH/SIDA est un mal qui affecte le monde entier. Personne n'en
est épargné.
I.1. DÉFINITIONS DES CONCEPTS
- le VIH : VIH désigne le « Virus
d'Immunodéficience Humaine » c'est un
rétrovirus.
Ce virus, lorsqu'il pénètre l'organisme humain,
il détruit les lymphocytes T4 qui coordonnent l'immunité
(défenses de l'organisme contre les microbes).
- le SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquise.
Lorsque les lymphocytes T4 sont en nombre insuffisant, l'immunité n'est
plus efficace. Même des microbes autre fois saprophytes et symbiotiques
deviennent par ce fait pathogènes et induisent des maladies infectieuses
parfois graves. On appelle ces maladies « maladies opportunistes »,
parce qu'elles profitent de la disparition de l'immunité pour se
développer. Lorsqu'une personne a une ou plusieurs maladies de ce type,
on dit alors qu'elle a le Syndrome d'Immunodéficience Acquise.
- La différence entre l'infection par le VIH et le sida
:
Lorsqu' une personne est contaminée par le VIH, son
organisme n'est pas capable de l'éliminer. Elle est alors
infectée par le VIH. Mais elle ne va pas se sentir malade tout de suite.
Le VIH met en général plusieurs années avant de
détruire un nombre important des lymphocytes T4 qui s'exprime par la
déficience immunitaires. On ne parle de sida que lorsqu'une personne
souffre d'une ou de plusieurs maladies opportunistes.
Donc, un malade du sida a forcément une infection par
le VIH, alors que toutes les personnes infectées par le VIH n'ont pas
développé le sida.
Les traitements actuels ont pour but de soigner le sida chez
ceux qui l'ont déjà, mais aussi d'empêcher que l'infection
par le VIH évolue vers le sida.
Ces chiffres font du sida l'une des principales causes de
décès dans le monde et reste la première cause de
mortalité en Afrique subsaharienne.
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- le séropositif: On sait qu'on est séropositif
lorsqu'on a fait un test de dépistage. Ce test permet de rechercher des
anticorps (Anti-VIH) que l'organisme fabrique pour essayer de se
protéger contre le VIH. Ils ne sont fabriqués qu'en
présence du VIH. Donc, être séropositif veut dire qu'on est
infecté par le VIH. Cela ne signifie pas forcément qu'on a
déjà développé le sida.
Plusieurs personnes cependant ne savent pas leur état
sérologique car elles ne se sont jamais fait dépister. Elles sont
souvent appelées en langage médiatique «
séro-ignorantes ».
I.2. EPIDEMIOLOGIE DU VIH/SIDA
Un rapport du Programme commun des nations unies sur le
VIH/SIDA en août 2008, intitulé « Le rapport sur
l'épidémie mondiale de SIDA 2008», indique les chiffres
suivants :
33 millions [30,3 - 36,1 millions] de personnes vivaient avec
le VIH/SIDA en 2007 dont la moitié sont des femmes et 2 millions [1,9 -
2,3 millions] des enfants de moins de 15 ans.
2,7 millions [2,2 - 3,2 millions] de personnes ont
été nouvellement infectées en 2007, parmi lesquelles 370
000 enfants [330 000 - 410 000]. Ceci représente une moyenne de plus de
7300 nouvelles infections par jour.
2 millions [1,8 - 2,3 millions] de décès sont
dus au sida en 2007, dont 270 000 [250 000 - 290 000] enfants de moins de 15
ans. Soit une moyenne de plus de 5400 décès par jour à
cause du sida.
1 439 089 de personnes vivent avec le VIH en RDC (2007)
A Bukavu, la prévalence est de 3,1%
Lorsque l'antigène est identifié, le système
immunitaire va développer des
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En effet, les données de prévalence du VIH
recueillies dans des enquêtes démographiques nationales ont permis
d'améliorer la fiabilité des estimations nationales du VIH. Dans
presque toutes les enquêtes, les nouvelles estimations de
prévalence du VIH étaient moins élevées que celles
publiées précédemment.
L'Afrique subsaharienne reste la région la plus
sévèrement touchée. Selon les estimations, il y a eu 1,9
millions [1,6 - 2,1 millions] de nouvelles infections en Afrique subsaharienne
en 2007, ce qui porte à 22 millions [20,5 - 23,6 millions] le nombre de
personnes vivant avec le VIH, soit deux tiers (67%) du total mondial. Trois
quarts (75%) des décès dus au sida s'y sont produits en 2007.
Plus de 60% des personnes infectées par le VIH sont des femmes et 90%
des enfants de moins de 15 ans infectés par le VIH et morts d'une
maladie liée au sida vivent en Afrique subsaharienne.
I. 3. PHYSIO PATHOGÉNIE Le VIH se
transmet :
Lors des relations sexuelles non protégées
(vaginales, anales, orales); par le partage de seringues ou de matériel
d'injection de drogue; par l'utilisation des rasoirs non
stérilisées pour le tatouage, le perçage corporel ou
l'acupuncture; la grossesse, l'accouchement et l'allaitement maternel (d'une
mère infectée par le VIH à son bébé); et
l'exposition professionnelle dans une formation de santé.
Le système immunitaire est capable de repérer
des éléments étrangers à notre organisme, comme les
microbes (virus, bactérie, parasite) ou certaines cellules toxiques :
ils sont désignés sous le nom d' « antigène ».
Il est également capable de les reconnaître lorsqu'il les a
déjà rencontrés ; c'est la mémoire immunitaire.
C'est pourquoi il y a des maladies qu'on ne fait qu'une fois dans sa vie. C'est
de cette façon que les vaccins permettent de créer une
mémoire immunitaire contre des maladies graves que l'on n'a jamais
attrapées.
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mécanismes de défense capables de le
détruire. Cette défense est assurée par les globules
blancs.
Le système immunitaire est très
perfectionné, et permet de lutter contre ces antigènes par
différents mécanismes. Soit :
en fabriquant des anticorps, des protéines capables de
se coller sur l'antigène et le détruire, c'est le rôle des
lymphocytes B ;
en détruisant directement des bactéries par des
cellules polynucléaires; en détruisant des cellules
infectées par un virus cas des lymphocytes CD8
Pour que la réaction puisse avoir lieu, il faut qu'une
autre cellule déclenche la réponse immunitaire la mieux
adaptée à l'antigène. C'est le rôle des lymphocytes
T4CD4. Si les lymphocytes CD4 ne font pas leur travail, la réponse
immunitaire n'a pas lieu. Or, ce sont eux qui sont la cible du VIH. Ce qui
explique que, quand ils viennent à manquer, le système
immunitaire n'est plus capable de protéger l'organisme contre des
microbes même les inoffensifs
Destruction des lymphocytes CD4 par le VIH
Le VIH rentre à l'intérieur d'un lymphocyte CD4
et y inclue son propre programme. En effet, chaque cellule, qu'il s'agisse d'un
virus ou d'une cellule humaine, possède son propre programme, le code
génétique: constitué d'ADN pour les cellules humaines, et
d'ARN pour le VIH, qui régule son fonctionnement. Lorsque le VIH a
introduit son programme dans celui du lymphocyte CD4, celui-ci va se mettre
à travailler pour le virus. Il ne remplit plus ses missions au sein du
système immunitaire, et consacre son activité à fabriquer
des quantités importantes de VIH avant de mourir d'épuisement.
Les nouveaux virus produits vont à leur tour
infecter d'autres lymphocytes CD4 et les détruire.
Pendant plusieurs années, l'organisme est capable de lutter contre
l'infection par le VIH :
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en détruisant une partie des virus produits avec des
anticorps (les mêmes anticorps que l'on recherche lorsqu'on fait un
test)
en fabriquant des quantités importantes de nouveaux
lymphocytes CD4, pour remplacer ceux que le VIH a détruits.
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