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Mise en valeur des ressources en eau dans la vallée du Dallol Bosso, région de Dosso, république du Niger.

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par Moussa HAROU
Université de Niamey - Master II 2013
  

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Conclusion partielle

Le Dallol Bosso est caractérisé dans la région de Dosso par deux unités géographiques : la zone de plateaux constituée par le Fakara à l'ouest et le Zigui à l'est et la zone de la vallée au centre. Le climat est du type sahélo-soudanais au sud et sahélien au nord, avec des précipitations qui varient entre 500 à 600mm en moyenne par an et deux vents dominants, l'Harmattan et la Mousson. Sur les glacis et les talus on rencontre des sols à texture sableuse et dans les bas-fonds les sols sont sablo-argileux. La végétation est composée par des ligneux : Guiera senegalensis, Combretum micranthum, Combretum glutinosum, Acacia albida, Balanites oegyptiaca, Piliostigma reticulatum, Parinari macrophylla, Borassus aethiopium, Hyphaene thebaica Butyrospermum parkii et des herbacées : Cyperus rotundus, Dactyloctenium aegyptium. La population essentiellement rurale est composée par des Zarma, Peul, Bella et Haoussa, vivant de l'agriculture, l'élevage et de l'exploitation des ressources forestières. La zone regorge d'importantes ressources en eau de surface, plus de 350 mares (temporaires, semi-permanentes et permanentes), des eaux souterraines (3 aquifères) et des eaux météoriques (eau de pluies), permettant aux populations locales de pratiquer plusieurs activités.

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Chapitre III : Activités de mise en valeur des ressources en eau dans le Dallol Bosso

L'eau constitue le principal facteur limitant des productions agricoles au Niger, est, en effet, localement mobilisable dans la vallée du Dallol Bosso à des coûts acceptables. De ce fait, les ressources en eau, toutes catégories confondues, offrent des possibilités de mise en valeurs différentes en fonction des usagers. Ainsi, ce chapitre traitera des activités agro-sylvo-pastorales, piscicoles, domestiques mais aussi l'eau potable et l'exploitation artisanale du sous sol.

3.1 Activités agricoles

Les activités agricoles dans la vallée du Dallol Bosso se composent de l'agriculture irriguée et de l'agriculture pluviale.

3.1.1 Agriculture pluviale

A l'instar du pays, l'agriculture pluviale constitue le principal facteur de développement socio-économique de la population du Dallol Bosso. Cette activité reste tributaire des eaux météoriques, c'est-à-dire les pluviométries. En effet, dans la vallée du Dallol Bosso, les pluies sont certes irrégulières dans l'espace et dans le temps, mais sont abondantes atteignant en moyenne de 500 à 600mm. C'est une zone de pluviométrie excédentaire, ce qui la classe parmi les principales zones agricoles du pays. Le Dallol Bosso enregistre généralement les pluies précoces du pays dans sa partie sud, le département de Falmeye. Dans cette localité, l'hivernage s'installe le plus souvent en fin avril début mai avec des hauteurs annuelles de précipitations qui peuvent aller à 900mm. Cette situation particulière du Dallol Bosso permet le développement de plusieurs cultures, à savoir les principales céréales (mil, sorgho, riz...) et des légumineuses (niébé, arachide, sésame...). Les céréales constituent l'aliment de base des populations dans cette zone, elles sont de ce fait appelées cultures vivrières. La production des principales céréales sont excédentaires ces dernières années. Ainsi, pour un besoin estimé en 2012 à 92455 tonnes, pour une population du Dallol Bosso estimée à 395905 hts en raison de 231 kg par personne et par an, la production était de 166482 tonnes, soit un excédent de 74024 tonnes (DS, 2012). Cela est dû, par la régularité et l'abondance des pluies d'une part et de l'utilisation des intrants agricoles (semences sélectionnées, fertilisants, pesticides...) mais aussi de l'encadrement techniques et de surveillance agricole.

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La production agricole de la campagne 2011-2012, montre que les résultats pour les principales cultures pluviales sont satisfaisants et le département de Boboye est même excédentaire. De l'analyse de graphique n°4, il ressort qu'en termes des superficies emblavées le mil, le niébé et l'arachide sont les cultures les plus importantes pour les populations. Mais le mil et le niébé restent les cultures pluviales les plus importantes du fait qu'elles constituent l'aliment de base des populations et de leur rôle économique.

Graphique 4 : Superficies emblavées par les principales cultures pluviales (Enquête, 2013)

En termes de quantité de production ces cultures restent les plus dominantes avec respectivement 129 010 tonnes pour le mil, 71 588 tonnes de niébé et 8 292 tonnes pour l'arachide. Le mil et l'arachide enregistrent des meilleurs rendements cette année comme le montre le graphique n°5.

Graphique 5 : Rendement des principales cultures pluviales (Enquête, 2013)

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D'autres céréales sont cultivées par les populations dans les cuvettes et bas-fonds des terres très fertiles, il s'agit du riz pluvial et du maïs (photo n°4 et n°5). Ces cultures certes vivrières, procurent de revenus substantiels aux chefs des ménages, car elles sont pratiquées en majorité par des hommes pendant la saison d'hivernage. Lé riz et le maïs sont très peu cultivées en contre-saison bien que la zone du Dallol Bosso est très propice pour le développement des ces cultures. Cet état de fait est lié au fait qu'en contre-saison seules les femmes sont présentes sur les sites de production et elles n'ont pas accordées beaucoup d'importance à ces types des spéculations ou du moins de l'importance des efforts à fournir tant financier que matériel. Les rares productions irriguées sont faites en association avec les produits maraîchers tels que le chou, la laitue, la carotte, etc. Mais aussi, les personnes riches pratiquent le riz et le maïs avec de but strictement commercial. Ces cultures demandent un arrosage intense et en plein temps, ce qui nécessite des investissements supplémentaires en intrants agricoles, des fertilisants et de motopompe.

Photo 4 : Champ de maïs (enquête, 2013) Photo 5 : Riz pluvial (enquête, 2013)

En dépit de quelques menaces constatées ça et là, les cultures pluviales dans la vallée du Dallol Bosso sont relativement excédentaires ces dernières années du fait de la régularité et de l'abondance des précipitations. Les menaces se résument aux attaques des ravageurs des cultures et des inondations occasionnant des pertes des productions agricoles, des biens matériels et des animaux mais aussi d'habitats et dans une moindre mesure des vies humaines.

Ces eaux des pluies abondantes forment un chapelet de mares pendant l'hivernage, permettant ainsi aux populations locales de pratiquer diverses activités après les récoltes des produits agricoles, telles que la culture de décrue et de contre-saison.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon