Section 2 : Résultats statistiques
L'analyse de la corrélation linéaire entre les
IDE et les investissements publics laisse apparaître un coefficient de
corrélation linéaire positif et moyennement élevé
entre ces deux agrégats en Côte d'Ivoire. Il est de l'ordre de
0.54 soit 54%. Les flux nets d'investissements directs étrangers en
direction de la Côte d'Ivoire ont connu une hausse globale sur la
période 1975-2013, soit une hausse moyenne annuelle de 7,5%. Toutefois,
ces flux ont connu une baisse depuis le début des années 1975
jusqu'en 1991 avant de remonter avec une accélération de leur
rythme au cours des vingt dernières années. En effet, ces flux
ont baissé à un rythme moyen annuel de 3% sur la période
1975-1991, contre une progression moyenne annuelle de 4,2% entre 1991 et
2013.
L'évolution récente des IDE dans le pays est en
rapport essentiellement avec le regain de dynamisme des activités
extractives, du secteur des télécommunications et des banques.
Les investissements dans le secteur minier sont favorisés par la
dynamique haussière des cours internationaux des matières
premières qui s'est traduite par une augmentation de la
rentabilité des exploitations des gisements de minerais
découverts. Quant à l'évolution des flux en direction du
secteur des télécommunications, elle reflète la dynamique
de libéralisation du secteur, qui s'est notamment traduite par
l'arrivée de nouveaux opérateurs et la multiplication des
investissements de développement. S'agissant du secteur bancaire, son
poids s'explique par l'expansion de certains groupes bancaires (Ecobank, Bank
of Africa,
KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page 18
Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de
la Côte d'Ivoire
Banque Atlantique, etc.) et l'installation de banques
d'origine nigériane (UBA), marocaine (ATTIJARIWAFA BANK), libyenne
(BSIC), etc.
1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991
100
y = 29,885e-0,033x
50
0
400
200
0
1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010
2012
y = 87,723e0,0427x
Figure 1 : évolution des IDE
300
250
200
150
100
50
0
1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005
2008 2011
y = 14,095e0,0754x
Source : données de la BM
Concernant les investissements publics, ils se sont moins
accrus par rapport aux IDE, soit 2% de progression moyenne annuelle contre 7,5%
pour les IDE. Ils ont également connu une phase de baisse entre 1975 et
1993 avant de remonter. En effet, les investissements ont connu une baisse
moyenne annuelle de 2% entre 1975 et 1993 et une progression moyenne annuelle
de 2,7% à partir de 1994 à 2013. On constate
également qu'à partir de 2012, ces investissements sont en
progression spectaculaire (exponentielle) et cela s'explique par le fait
que, depuis la crise post-électorale de 2011 les
autorités ivoiriennes se sont fortement engagées dans la
poursuite du redressement de l'économie avec l'intensification
des programmes d'investissements publics.
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2000
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1000 y = 235,79e0,0278x
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0
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1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010
2012
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400
200
0
1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991
1993
y = 198,72e-0,027x
Figure 2 : évolution des INVP
1500
1000
500
0
1975 1979 1983 1987 1991 1995 1999 2003 2007
2011
y = 123,74e0,0289x
Source : données de la BM
A l'issue de l'analyse statistique, nous passons
maintenant à l'analyse économétrique à
travers les tests de spécification économétrique.
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Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de
la Côte d'Ivoire
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