II-4-2 Intérêts économiques du
fleuve Congo
La capitale du Congo est
séparée de la RDC par le fleuve Congo, deuxième fleuve au
monde par son débit moyen après l'Amazone et le deuxième
d'Afrique par sa longueur après le Nil. Il sert de frontière
naturelle entre les deux pays, et fait une distance d'environ 7000 m
entre les deux rives. Le fleuve est également une source potentielle
d'énergie hydroélectrique à certaines zones, et les
barrages d'Inga au bas de Pool Malabo sont les premiers à exploiter ce
potentiel. Il est entrecoupé par des rapides en amont et en aval,
voilà pourquoi son cours est navigable par section.
Brazzaville étant éloigné de
l'océan atlantique est plus rapidement ravitaillé de la RDC par
Kinshasa sa capitale, les mouvements des personnes et des biens comme les
échanges commerciaux, sont très intenses et fructueux. Les ports
appelés respectivement Beach de Brazzaville et Beach Ngobila, font
l'objet d'un afflux de passagers. Environ 2500 et 3000
personnes traversent chaque jour le fleuve dans les deux sens pour exercer
leurs activités commerciales de part et d'autre du fleuve Congo
(D'après le rapport l'ONATRA en 2010). Cela
est possible grâce au fleuve qui leur permet de naviguer par pirogues par
navettes ou par ferrys. Mais, il faut plusieurs minutes voir une heure pour
relier les deux bouts. Brazzaville vit largement de cette main-d'oeuvre, ainsi
que de l'importation d'articles de première nécessité
venant de la RDC.
Ainsi, à partir de Kinshasa, les commerçants
exportent régulièrement à Brazzaville des articles d'ordre
vestimentaires, cosmétiques, etc..., ainsi qu'une gamme variée de
produits agricoles. De Brazzaville, les commerçants déversent eux
aussi sur Kinshasa des articles du même ordre que sur l'autre rive du
fleuve Congo.
En période de crue, le niveau d'eau très
élevé facilite la navigation et c'est en cette période que
les chiffres d'affaires des commerçants sont en hausse et que le trafic
est accéléré, ce qui leur donne un gout à la vie.
C'est aussi à cette période que de nombreux accidents sont
enregistrés. Cela est dû soit au fait que les NITC ne sont pas du
tout respectés (poids, le nombre de personnes à bord etc...),
soit à la défectuosité des moyens de transports.
En période d'étiage, la navigation
s'avère très difficile suite à la diminution d'eau, ce qui
rend quasi impossible le trafic. L'utilisation des pirogues sont courantes
à ce moment. Les risques de chavirement ne sont pas exclus. Il existe
aussi des échanges inter professionnels entre les deux capitales. Il
n'est pas facile à ces personnes physiques de quitter de chez eux tous
les matins pour aller travailler sur l'autre rive, et de rentrer tous les
soirs. La durée de la traversée étant assez importante,
elles sont obligées à prendre en location une pièce ou
encore une chambre d'hôtel, où elles demeureront les jours
ouvrables. Seul le week-end leur permettra de rentrer, et après le cycle
reprendra son cours. Cela augmente les charges budgétaires et ne permet
pas à certains de couvrir ou joindre les deux bouts.
Étude et réalisation d'un moyen de
transport par câble aérien commandé par un API
adaptable
(Téléphérique)
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2011
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