Conclusion générale
A
travers ce mémoire, et en parcourant la
législation marocaine en matière d'arbitrage, il est
déduit que le législateur marocain a pu avec l'insertion de la
loi n°08-05 de combler les lacunes de l'ancien code.
La nouvelle loi n°08-05 a fait la distinction entre
l'arbitrage interne et l'arbitrage international, ce qui constitue un point
fort intéressant, pour les investisseurs étrangers au Maroc. Elle
a également déduit en celui-là les conventions
internationales ratifiées par le Maroc.
L'une des principales innovations de la loi n°08-05,
réside dans la jouissance des parties d'une liberté totale en
matière d'arbitrage. Il s'agit d'une liberté de choix des
procédés, inexistante auparavant.
Malgré les apports et les avancées que la
n°08-05 a adoptés, elle ne reste pas sans quelques
défaillances et obstacles.
D'une part, elle témoigne d'une méfiance,
justifiée ou non, à l'égard des juridictions
étatiques que les plaideurs estiment incapables de trancher
convenablement certains litiges. Ce phénomène est suffisamment
grave pour être pris en considération, car rendre la justice
étant l'une des missions fondamentales de l'Etat l'on ne saurait
admettre une `' privatisation `' même partielle de celle-ci. Une
utilisation inconsidérée de l'arbitrage, surtout dans les litiges
internes, risque d'accélérer l'évolution vers une
société à deux vitesses car l'arbitrage, justice de
qualité, mais justice de luxe, sera réservée aux plaideurs
fortunés alors que les litiges intéressant les citoyens moins
favorisés s'enliseront devant les juridictions d'Etat. Par exemple, les
professionnels constatent un manque d'intérêt porté par les
Petites et Moyennes Entreprises (PM) à ces modes de règlement des
litiges. En général, les PME considèrent l'arbitrage
comme une justice privée de luxe qui n'est ouverte qu'aux grandes
entreprises. Les PME n'osent pas s'y aventurer. Elles sont en quelque sorte
intimidées par le coût et elles ne connaissent pas ce
procédé. Or, cette catégorie d'entreprises constitue une
niche importante à conquérir pour l'arbitrage.
D'autre part, les questions de procédure prennent
de plus en plus d'importance dans les arbitrages de telle sorte que les
juridictions arbitrales s'épuisent souvent à trancher des
incidents purement artificiels de procédure au lieu de se concentrer sur
le fond du litige. Toute personne ayant quelque peu la pratique des arbitrages
sait que le président de la juridiction doit faire preuve de vigilance
et d'autorité pour éviter ces dérives. Cette
évolution est d'autant plus curieuse, et regrettable, qu'au même
moment la procédure devant les juridictions d'Etat tendent à se
simplifier. Si l'on n'y prend pas garde, le moment viendra bientôt
où l'on fera plus de procédure, au mauvais sens du terme, devant
des arbitres que devant des juges.
Enfin, le développement des centres d'arbitrage,
bien qu'opportun en lui-même, a parfois des effets contestables. Il peut
récréer les mêmes pesanteurs bureaucratiques que celles qui
entravent le fonctionnement des juridictions d'Etat. Il peut compromettre
l'impartialité des arbitres à partir du moment où ceux-ci,
faisant profession de l'arbitrage, hésitent à mécontenter
un plaideur susceptible de les désigner à l'occasion d'autres
litiges.
L'arbitrage, surtout dans les relations internes, doit
demeurer un mode accessoire de règlement de certains litiges. Il ne
saurait devenir l'équivalent de la justice d'Etat.
Lexique français-arabe
Arbitrage
|
ÇáÊÍßíã
|
Amiable compositeur
|
æÓíØ
ÈÇáÊÑÇÖí
|
Arbitrage `'ad hoc''
|
ÊÍßíã
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|
Arbitrage institutionnel
|
ÊÍßíã
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|
Arbitrage international
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ÇáÊÍßíã
ÇáÏæáí
|
Arbitrage interne
|
ÇáÊÍßíã
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|
Arbitre
|
ÇáãÍßã
|
Clause d'arbitrage
|
ÔÑØ
ÊÍßíã
|
Clause de médiation
|
ÔÑØ
ÇáæÓÇØÉ
|
Compétence
|
ÇÎÊÕÇÕ
|
Compromis
|
ÚÞÏ ÊÍßíã
|
Compromis de médiation
|
ÚÞÏ
ÇáæÓÇØÉ
|
Convention
|
ÇÊÇÞ
|
Convention d'arbitrage
|
ÇÊÇÞ
ÇáÊÍßíã
|
Convention de médiation
|
ÇÊÇÞ
ÇáæÓÇØÉ
|
Délai d'arbitrage
|
Ìá
ÇáÊÍßíã
|
Délibération
|
ãÏÇæáÉ
|
Dessaisissement
|
ÇáÊÎáí
|
Exequatur
|
ÕíÛÉ
ÇáÊäíÐ
|
Expertise
|
ÇáÎÈÑÉ
|
Institution arbitrale
|
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ÊÍßíãíÉ
|
L'ordre public
|
C?äÙÇã
ÇáÚÇã
|
La force de la chose jugée
|
ÍÌíÉ
ÇáÔíÁ
ÇáãÞÖí Èå
|
Litige, Différend, Conflit
|
ÇáäÒÇÚ
|
Médiateur
|
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|
Médiation conventionnelle
|
ÇáæÓÇØÉ
ÇáÇÊÇÞíÉ
|
Ordonnance d'exequatur
|
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ÕíÛÉ ÇáÊäíÐ
|
Pourvoi en cassation
|
C?ØÚä
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|
Procédure d'arbitrage
|
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|
Procès
|
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|
Recours
|
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|
Recours en annulation
|
ÇáØÚä
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|
Récusation
|
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|
Règlement d'arbitrage
|
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ÇáÊÍßíã
|
Révocation
|
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Sentence arbitrale
|
ÇáÍßã
ÇáÊÍßíãí
|
Transaction
|
ÇáÕáÍ
|
Tribunal arbitral
|
ÇáåíÆÉ
ÇáÊÍßíãíÉ
|
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