Annexe 1.
Questionnaire remis aux détenus
1. Votre âge :
18-25 ans 25-35 ans 35-50 ans plus de 50 ans
2. Quelle était votre situation avant votre
incarcération ?
3. Pour vous qu'est ce que l'insertion sociale et
professionnelle ?
4. Pouvez-vous m'expliquer votre parcours depuis votre
incarcération ?
5. Connaissez-vous les possibilités qui s'offrent
à vous en prison, pour vos démarches de formation, de travail, de
soutien ou d'orientation ?
OUI ou NON
Si oui, lesquelles ?
6. Avez-vous déjà profité de l'une d'elle
?
OUI ou NON
Si oui laquelle ?
Comment cela c'est passé ?
7. Quelles sont les raisons qui vous poussent à
participer aux actions proposées ?
Annexe 2.
Entretien avec un surveillant
1. Quelles sont vos missions et votre rôle dans votre
emploi ?
Nous avons deux rôles principaux la
sécurité de l'établissement pénitentiaire, aussi
bien pour le maintien de l'ordre que pour la protection des détenus et
notre second rôle est l'accompagnement vers l'insertion des
détenus.
2. Quels sont vos connaissances sur les interventions qui ont
lieu ?
Nous sommes informés des formations que lorsque
l'officier ATF nous fait parvenir une liste concernant les noms que l'on doit
faire descendre tel jour, tel heure. Certaines on les connait par habitude mais
je trouve que la diffusion des actions se fait au dernier moment ce qui ne
permet pas une bonne communication.
3. Quelles relations entretenez-vous avec les intervenants ?
Les intervenants arrivent le matin aux activités,
nous on les accueille et on les place dans leur salle ou bureau ou attend les
détenus descendus, on doit veiller à leur sécurité
et les renseigner sur des besoins divers, lorsque c'est terminé on
remonte les détenus et raccompagne les intervenants.
4. Vous êtes les personnes que les détenus voient
le plus souvent, vous les connaissez mais avez-vous le droit d'aider à
la décision dans le recrutement des détenus pour effectuer des
activités ?
Cela va dépendre, l'officier ATF peut être
amené à nous demander notre avis sur le comportement d'un
détenu mais on ne participe pas au recrutement. C'est lui qui
décide avec les CPIP qui émettent leur avis, mais bien souvent
les détenus se plaignent de ne pas pouvoir effectuer ce qu'ils veulent
ou de ne jamais être recruter.
5. Pensez vous que la surpopulation carcérale est un
frein dans l'accompagnement des détenus ?
Oui il est certain, dans nos cellules de 9m2 ils
se trouvent bien souvent de deux à trois détenus, les moyens
humains sont limités et les conditions de travail sont difficiles pour
nous. Un quotidien rythmé qui doit faire face à des
imprévus et nous laisse peu de temps pour développer notre
mission d'aide à l'insertion, mais on essaye de faire ce que l'on
peut.
.
Annexe 3.
Entretien avec un Conseiller pénitentiaire
d'insertion et de probation
1. Quel est votre rôle et vos missions ?
Notre rôle est d'accompagner les détenus
dans toutes leurs démarches dès l'incarcération. Les
démarches juridiques, sociales, professionnelles. On est le principal
interlocuteur dans leurs démarches. On donne notre avis pour les
activités ou le travail proposé, on permet de constituer les
dossiers d'aménagements de peine.
2. En quoi votre suivi est important dans les décisions
?
Nos décisions permettent d'apporter un avis positif
ou négatif sur le profil du détenu auprès du JAP, mais au
sein de la prison nos décisions permettent l'accès à la
formation, au travail et on oriente également les détenus pour un
suivi médical ou un soutien associatif.
3. A quelle fréquence vous recevez les détenus?
On les reçoit une première fois au quartier
des arrivants, après on communique par courrier interne, beaucoup
demandent des rendez vous mais la surpopulation empêche de pouvoir les
recevoir. A l'approche de la date de demande d'aménagement de peine on
les reçoit afin de constituer le dossier, mais les dates et le temps
jouent souvent en leur défaveur.
4. Quelles relations avez-vous avec les intervenants pour
échanger sur le suivi des détenus ?
Les intervenants nous remettent l'attestation de fin de
formation pour que nous puissions les rajouter aux dossiers, mais
au-delà il n'y a pas vraiment d'échanges, sauf pour certain
l'affinité c'est créée depuis des années.
5. Quelles sont les possibilités les
difficultés que vous rencontrez le plus pour pouvoir instruire des
demandes d'aménagement de peine ?
Le suivi pendant l'incarcération est
irrégulier, face à une surpopulation on manque de temps et de
moyen pour construire un projet de vie cohérent, on essaye d'orienter au
mieux les dossiers et envers les partenaires qui sont eux-mêmes
débordés, la tâche semble difficile à
atteindre.
Annexe 4.
Entretien avec Officier ATF
1. Quel est votre rôle et vos missions
Mon rôle est de veiller au bon déroulement des
activités, des formations et du travail en prison, en préparant
les listes des détenus y participant, je reçois leurs demandes et
essaye de répondre au maximum mais pas assez de place pour tout le
monde.
2. Quelle relation entretenez-vous avec les intervenants ?
Ils me font parvenir le planning que je valide, je
prépare leurs autorisations d'entrée et dresse des listes de
détenus pour participer aux actions. Ils me remettent un bilan des
heures des stagiaires ou de travailleurs afin qu'ils puissent être
rémunérés. Principal interlocuteurs des intervenants pour
toutes les demandes.
3. ·Par quel moyen les détenus sont
informés des actions ou activités présentes ?
La communication est difficile les plannings sont souvent
remis au dernier moment mais le bouche à oreilles permet aux
détenus de se tenir informé et il y a le guide de
l'arrivant.
4. Quelle démarche doivent-ils effectuer pour demander
d'accéder à ses services ?
Ils me font parvenir un courrier en interne, bien souvent
c'est noté qu'ils souhaitent participer à n'importe quelle
formation ou travail que je pourrais leur proposer, mais le problème
c'est que je ne connais pas leurs réelles problématiques.
5. Quelles sont les conditions pour pouvoir obtenir un travail
ou bénéficier d'une formation ?
Il ne faut aucun rapport concernant le comportement depuis
l'incarcération, après c'est avec le CPIP qu'on essaye de voir.
C'est souvent dans l'ordre des demandes reçues, une autre condition
s'impose pour la sécurité, certaines personnes ne peuvent pas
être en contact avec d'autre, ce qui rend la tâche plus difficile,
mais il est certain que des fois le public bénéficie d'une
formation qu'il n'a pas forcément besoin et qu'une autre personne aurait
pu avancer.
6. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez le
plus ?
Un manque d'organisation et de temps pour cibler le public au
plus près de ses besoins avec une surpopulation l'offre et la demande
sont très éloignés et beaucoup vont rester avec un
accompagnement restreint voir limité.
Annexe 5.
Tableau des données
Questionnaires des détenus (sur 168
réponses):
1- L'âge
18-25 ans : 27% 25-35 ans : 38% 35-50 ans : 21% plus de 50 :
14%
2- Situation avant incarcération
56% sans activité 7% à leur compte 37% en
activité
3- Qu'est ce que l'insertion sociale et professionnelle :
La grande majorité la définit comme trouver un
travail pour s'insérer dans la société, quelques
réponses ont été d'arrêter de prendre
de la drogue, d'avoir des contacts, de savoir lire ou écrire ou avoir
une famille. Les réponses sont variées mais le travail ressort le
plus.
4-
30%
15%
Travail
2%
18%
35%
Formation hygiène et propreté
Ecole
Parcours depuis l'incarcération :
Le discours le plus retenu est l'attente pour obtenir des
informations, un sentiment d'impuissance face à cet enfermement les
empêchant d'obtenir ce qu'ils ont besoin (voir le CPIP, avoir un parloir,
de faire une formation, de travailler, de s'occuper).
Un sentiment d'être abandonné pour certain, ou un
sentiment de haine pour d'autres, les discours sont variés, permettant
de recenser les obstacles du quotidien des détenus.
5- Connaissance des possibilités en prison
Les réponses permettent de prendre connaissance d'un
manque d'information des possibilités qui leurs sont offertes.
6-
Travail
Formation hygiène et propreté 34
Ecole 58
Informatique 29
AREOS 3
PPVA 5
Citoyenneté 12
Assistante sociale 0
CPIP 100
Visiteurs de prison 0
Pôle emploi 7
VAE 0
Service médical
Soutien aux familles
Culte 88
Bibliothèque 91
Lutte contre addictologie
en %
68
29
0
0
Avez-vous bénéficiez d'une des
possibilités
7-
27%
73%
OUI NON
Si oui, quel en a été le parcours
61% des personnes ayant pu bénéficier d'une des
possibilités pensent que c'est vraiment motivant, les autres le
représentent plutôt contre une occupation ou envie de se faire
bien voir auprès du JAP ; cependant ils soulignent à plusieurs
reprises que on les a pas prévenu avant, qu'un matin on vient les
chercher et on leur dit vous êtes en formation, ils se plaignent de
pouvoir se préparer, d'autres soulignent que les surveillants ne
viennent pas les chercher le matin alors que le cours a lieu. Des personnes
précisent qu'ils ont bénéficié d'une formation
qu'ils avaient déjà mais c'est pour la
rémunération, ou d'autre qui participe à une formation de
préparation à la sortie alors qu'ils n'ont pas encore
été jugé. Tous les discours sont entendus remplis
d'anecdotes.
8- Les raisons pour participer aux actions
20%
23%
3%
24%
22%
8%
Evoluer
Dossier pour le juge Lutter contre l'ennui
Prouver sa motivation
Etre rémunéré
Remises de peines
Entretien Missions Difficultés
Surveillant Sécurité et
réinsertion, bonne Manque de temps,
connaissance du public. De moyens, d'informations.
|
CPIP Conseillers des détenus,
décisionnaires,
accompagnement aux démarches.
|
Surpopulation entrainant : manque de temps et de moyens humains,
pas d'échanges avec les autres intervenants pas de suivi dans
l'évolution.
|
Officier ATF Organise les activités, le
Manque de temps,
travail et la formation, Manque
d'informations, décisionnaire au recrutement. Pas d'information
collective.
|
|