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Madagascar vers une croissance inclusive au développement durable.

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par Patrick BE
Toamasina Madagascar - Maîtrise 2016
  

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1-1 : Les différentes sources de financement dans le secteur public

Nous distinguons diverses sources de financement des dépenses dans le secteur public. La première source de financement est les recettes budgétaires (fiscales et non fiscales). Les recettes fiscales sont fortement liées au niveau des activités, c'est-à-dire principalement du niveau du PIB et des importations. La deuxième possibilité de financement, notamment pour la réalisation des infrastructures publiques, est le Partenariat Public-Privé (PPP). Ce dernier est un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un équipement assurant ou contribuant au service public. Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public et/ou des usagers du service qu'il gère. Ce mode de financement est présent dans de nombreux pays sous des formes variées.

L'importance actuelle de la dette publique dans certains États les pousse à se tourner de plus en plus vers la formule des partenariats public-privé, lesquels ne sont pas pris en compte dans cette dette même lorsque le contrat oblige la puissance publique à verser un loyer sur de très longues durées et sans possibilité de sortie anticipée. Le message est soutenu depuis plusieurs années par la Banque mondiale comme l'OCDE sans oublier la Banque européenne d'investissement.

1-2 : La mobilisation des ressources intérieures (MRI)

La mobilisation des ressources intérieures est fondée sur l'idée selon laquelle nous sommes assistés depuis quelques années à une acuité croissante face aux situations caractérisées par la volatilité des aides publiques au développement et l'insuffisance des investissements directs étrangers, d'une part. D'autre part, nous avons constaté que dans le processus de développement, la capacité contributive interne du pays n'est pas toujours exploitée de façon optimale et les marges de manoeuvre semblent encore énormes mais non intégralement identifiées.

Face à ce problème, le gouvernement envisage d'élaboré une Stratégie de la Mobilisation des Ressources Intérieures (SMRI). La SMRI est un processus dynamique (Méthodes, approches et étapes), permettant d'avoir des voies et moyens efficaces et efficients, pour la définition et l'exploitation des ressources intérieures potentielles et/ou existantes.

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Par ressources intérieures, il s'agit de prendre en considération, les capacités contributives nécessaires au développement du pays. Mise à part les ressources financières, ce sont, entre autres : le capital humain, les ressources naturelles, les ressources culturelles, les ressources institutionnelles, ...

Pour réussir cette stratégie, nous avons besoin d'une appropriation et d'un engagement forts de la part de l'État et des divers acteurs, une bonne gouvernance, une lutte contre la corruption et la décentralisation effective. Nous avons aussi besoin de dédier un programme de financement des capacités, une stabilité macroéconomique et l'élargissement de l'espace budgétaire.

À terme, la SMRI permettra au pays d'appuyer sinon même d'élargir l'espace budgétaire relativement limité. Au-delà des considérations d'ordre budgétaire et financier, il s'agit de réfléchir sur les possibilités d'une endogénéisation plus accrue de la croissance et du développement.

La SMRI a pour finalité de concentrer les efforts sur et pour une croissance inclusive, endogène et durable.

2 : Le financement d'origine extérieure

Dans le financement d'origines externes figurent les emprunts et les dons extérieurs (dons courants et dons projets). L'Aide Publique au Développement est une nécessité pour Madagascar de parvenir à son développement.

Depuis le retour à l'ordre constitutionnel, plusieurs partenaires techniques et financiers (PTF) ont annoncé leur volonté d'appuyer Madagascar. Cette volonté s'est déjà concrétisée par des aides budgétaires directes, des aides humanitaires et des aides d'urgences, suite aux calamités naturelles.

Les cadres de référence de la coopération au développement de Madagascar sont soit finalisés, soit en cours de réalisation. La mobilisation de ressources additionnelles se fera à travers l'organisation d'une table ronde ou d'une Conférence des Bailleurs au niveau international. L'organisation de cette conférence incombera à la Présidence de la République.

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Le Gouvernement entend franchir des étapes importantes en matière de réforme, conclure et mettre en oeuvre un programme dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC) avec le Fonds Monétaire International. En outre, l'État malgache compte poursuivre le dialogue engagé avec tous les partenaires et en misant sur leur appui dans la phase de préparation des dossiers techniques. Notons que, pour Madagascar, la soutenabilité de la dette reste largement confortable et constitue un atout majeur pour le pays.

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé aujourd'hui une aide financière d'urgence d'un montant équivalent à 30,55 millions de DTS (environ 47,1 millions de dollars EU) en faveur de Madagascar au titre de la facilité de crédit rapide (FCR), pour permettre aux autorités de répondre à leur besoin urgent de financement de la balance des paiements. L'aide financière du FMI est destinée à soutenir diverses politiques et mesures économiques et structurelles que les autorités entendent appliquer pour rétablir la stabilité macroéconomique, créer un environnement propice à une croissance bénéficiant à tous et à la réduction de la pauvreté, et renforcer les capacités du gouvernement malgache. L'approbation par le Conseil d'administration du décaissement au titre de la FCR permettra aussi aux autorités d'engager les discussions avec les partenaires de développement en vue d'obtenir une aide complémentaire. La décision du Conseil d'administration ouvre la voie au décaissement immédiat de la totalité du montant approuvé, qui est équivalent à 25 % de la quote-part de Madagascar au FMI.

Madagascar a été classé comme État en situation de fragilité dans la liste harmonisée de la BAD/Banque mondiale (BM) en 2013 et 2014, et une évaluation des critères requis montre que le pays satisfait aux conditions d'éligibilité. Dans le cadre du Programme d'Urgence pour la Relance Économique (PURE) de Madagascar, la Banque Africaine de Développement contribue à la restauration des capacités de l'État à fournir prioritairement les services sociaux de base et à la création des conditions d'une croissance durable et susceptible de permettre à Madagascar de sortir progressivement de sa situation de fragilité.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand