Contingences technologiques dans la communication des organisations virtuelles au Cameroun.( Télécharger le fichier original )par Alvine Liliane Etame Djengue Université de Douala - Master 2 2011 |
Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 1 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES
Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 2 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES CADRE CONTEXTUEL Les nouvelles formes d'organisations sont soumises du fait d'un environnement changeant à des pressions accrues ; SERIEYX1. Ces nouvelles formes d'organisations pénètrent les marchés nationaux et internationaux avec des avantages structuraux en matière de prix, qui induisent une globalisation vers des nouvelles structures du marché international. Elles doivent assurer une présence globale de leurs produits selon BRONDER2 afin d'éviter les retombées protectionnistes du point de vue de Christophe BOCHUM et MEILLNER3. En effet, dans les Technologies de l'Information et de la Communication, le temps devient un facteur de réussite, dans le développement stratégique de ces nouvelles formes d'organisations virtuelles picot & Ralf REICHWALD halle4. C'est ainsi que se meuvent ces organisations dans une nouvelle dynamique, de même que la réduction des risques liés à l'environnement, y compris des équipements technologiques suivis des contrôles établis par des équipes de travail. Ceci dans le but d'avoir une capacité à répondre aux besoins diversifiés des usagers, des apprenants et un développement continu de ces nouvelles formes d'organisations dans un environnement technologique complexe, instable et incertain. Arnold & Martina HARTLIN 5 pensent que les nouvelles organisations virtuelles dans un contexte de globalisation et de mondialisation deviennent de plus en plus compétitives d'où La prolifération extraordinaire des organisations virtuelles qui accroissent des exigences de la part des clients pour obtenir des produits sur mesure des services de qualité au moindre coût et surtout des solutions globales à leurs problèmes. Les innovations technologiques qui naissent et se diffusent à un rythme époustouflant; la valeur des produits qui dépend de plus en plus des services et des informations qui leur sont associés; voilà une énumération non exhaustive des problèmes auxquels certaines organisations virtuelles sont confrontées et qui sont un défi tout particulièrement pour les organisations classiques. Afin de répondre à ces nouvelles exigences, les entreprises recourent à des Partenariats ou à la transformation de leurs entreprises en de petites structures, flexibles, mobiles et 1 Le big bang des organisations (quand l'entreprise, l'Etat, les régions entrent en mutation) Calmann Levy, 1993, trophée Europeen du livre, 1993 2 Pritzl Rudolph, developping strategic alliance : a conceptual Framework, (journal européen de gestion), 1992, vol.10, numero4, p.412-421 3 Mémoire présenté à l'université du Québec à Trois-Rivières par Nosal Olivier, l'expulsion du risque : facteur d'émergence de nouvelles formes d'organisations et des PME, 1998. 4 Reinventing place : the new role of location in electronic, sms,21st conference 2001, 21to24 October 2001, san Francisco, California , USA 5 Soutenir la cooperation dans une organisation virtuelle,Markus Rittenbruch,Helge Kahler,Armin B and virtual enterprise presentation in the world wild wide by Klauss P,Jantke,oksana Arnold,1998 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES indépendantes Jorg SYDOW, Arnold & HARDING6. Ces nouvelles formes d'organisations doivent à la fois s'organiser et fonctionner différemment, en apprenant à mieux tirer avantage des Technologies de l'Information et de la Communication. Pour cela, les TIC transforment l'environnement technologique de ces organisations et en même temps leur offrent de nouvelles possibilités de s'accroitre. Dans ces conditions, il sera toujours plus nécessaire pour ces entreprises de se concentrer sur leurs métiers et de former des alliances afin de satisfaire le mieux possible les clients. « Le partage des ressources, du savoir-faire et des marchés dans le cadre d'une tâche Commune permet des gains en termes de coûts et de temps, mais aussi l'externalisation de ce qui ne constitue pas la compétence clé de l'entreprise » PICOT et AL7. L'abolition des frontières traditionnelles entre les entreprises est une conséquence de l'incapacité pour l'organisation de préserver son indépendance dans le cadre de la production d'un bien standardisé. Les raisons de cette évolution tiennent à la nécessité d'une présence globale, aux contingences technologiques et peut -être à cette absence de répartition les risques PICOT et AL. PICOT, REICHWALD et WIGANG note que : ce défi est Particulièrement vrai pour les Petites et Moyennes Entreprises, qui ont à affronter trois challenges simultanément: créer de nouveaux marchés, offrir de nouveaux produits et trouver la flexibilité nécessaire pour répondre aux demandes du marché. Dans ce contexte, on parle de plus en plus d'organisations sous forme de réseau. Ces nouvelles formes d'organisations cherchent à combiner les forces des petites et moyennes entreprises PME, (souplesse, rapidité), et les qualités des grandes entreprises (grandes possibilités d'accès à des ressources diverses et importantes, un champ d'action étendu). Nombreuses sont les grandes organisations qui, pour améliorer leur flexibilité et leur rapidité s'organisent elles-mêmes en petites unités connectées entre elles en réseaux. D'un côté on assiste à la création de réseaux internes connectant des unités internes d'une grande entreprise. Tel est le cas d'ABB8 qui avec ses centres de profits est devenue 6 Abdul -Nour Goerges, L'entreprise réseau, dix ans d'expériences de la chaire bombardier, https://books.google.fr. consulé le 8 Mars 2013, 7Abdul-Nour Georges, Idem 8 C'est un groupe helvético-suédois dont le siège social est basé à Zurich, en Suisse, et qui exerce principalement dans les technologies de l'énergie et de l'automation. Il est l'une des plus grandes sociétés d'ingénierie, mais aussi l'un des plus grands conglomérats au monde, Les produits d'énergie constituent les composants clés utilisés pour le transport et la distribution d'électricité. La division met à contribution le réseau de fabrication d'ABB pour offrir des produits diversifiés, notamment des transformateurs, des appareillages, des disjoncteurs, des câbles et l'équipement associé. Elle offre également tous les services requis pour assurer la performance
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DES pratiquement un réseau de Petites et Moyennes Entreprises, avec en plus, les avantages d'une unité centrale, très petite, ayant un effet de levier sur les ressources stratégiques). Par ailleurs la mise en réseau des fournisseurs et des clients autour d'une grande organisation est devenue pratique courante. Enfin la concentration sur les compétences clés et l'externalisation de ce qui ne constitue pas le métier de base d'une entreprise a conduit à la mise en réseau des entreprises auxquelles étaient confiées les activités externalisées. L'entreprise doit s'organiser différemment afin de répondre de manière plus adéquate aux nouvelles contraintes environnementales technologiques. CONSTAT Le début des années 2000 est marqué par une forte poussée des organisations virtuelles dans plusieurs pratiques notamment : l' E-marketing, l'E-banking et l' E-learning. Ces organisations virtuelles ont pris le pas sur des organisations dites classiques9 dans un environnement concurrentiel exacerbé, la mondialisation des pensées et des réseaux, la communication omniprésente, les stratégies de taille rendant plus urgent les objectifs d'adaptabilité, de flexibilité, de self-gouvernance que les nouvelles organisations (virtuelles) mettent en place. Dans le contexte Camerounais, la gestion du changement devient alors un élément fondamental de la stratégie globale de l'organisation car, de son aptitude à s'adapter à son environnement à la fois complexe, instable et turbulent, dépend sa survie. Cette gestion du changement marque le caractère volontaire de l'action, dans une volonté d'optimisation des performances de l'organisation, et aussi dans une volonté d'amélioration de la rentabilité des facteurs de production. Selon P. Drucker, « La gestion est l'art de prendre des décisions rationnelles et informées »10. Dès lors, « gérer » consiste à piloter l'entreprise en rendant précis les objectifs auxquels il faut parvenir et en sélectionnant puis en mettant en oeuvre les moyens qui permettront de les atteindre. C'est dans ce sens que se déploient les entreprise virtuelles crées au Cameroun. D'où les difficultés énormes liées au contexte environnemental, socio-économique et politique. optimale des produits et prolonger leur durée de vie : new.abb.com/fr/a-propos-abb/le-groupe-abb, consulté le 11 juin 2013 9 Ce sont des organisations conformes aux normes, à la tradition et aux usages habituels 10 Drucker Paul., bu.univ-angers.fr/sites/default/files/exercice1.odt, consulté le 08.septembre 2013 Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 5 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES OBJECTIF DE LA RECHERCHE Du fait de leur fonctionnement, de leur dynamisme et de leur mobilité, les organisations virtuelles s'exposent aux évaluations de tous ceux avec qui elles sont en relation. Pour influencer de manière favorable cette perception, elles communiquent par internet, c'est-à-dire uniquement par des outils technologiques en direction de leurs publics privilégiés : le personnel, les clients, les actionnaires, les fournisseurs, les distributeurs. Elles communiquent également en direction des pouvoirs publics, des collectivités territoriales et les acteurs sociaux. Ceci, dans le souci d'articuler la double exigence d'apport de connaissances fondamentales et d'acquisition de l'esprit de recherche, que nous avons entrepris cette recherche. Dès lors, l'assemblage entre la relationnelle détermination de la leçon et la passion d'une connaissance à partager, exige de la part des étudiants rendus à ce niveau d'étude, d'accroître par notre aptitude à la recherche, la qualité des connaissances qui est loin d'être considéré comme un monopole de la connaissance, mais tout au moins qui ouvrent la porte à cette grande entreprise qu'est la recherche L'objectif qui sous-tend cette recherche s'articule principalement autour de trois points : Objectif principal Il est question de présenter la spécificité des interactions observables à travers les formules virtuelles. Objectifs secondaires
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DES de l'efficacité et l'action des équipes de travail11, leurs processus de planification12 et leurs enjeux stratégiques dans un monde existentiel de possibilités. INTERET DU SUJET L'intérêt scientifique Ce travail de recherche repose sur la mise en relief du lien entre la communication comme discipline et la communication des organisations comme champ d'étude, d'apport dans les organisations virtuelles. L'intérêt pratique Consiste à rendre stable les conditions technologiques et économiques propices au développement de cette forme d'organisation (virtuelle) à attirer l'attention des spécialistes et professionnels de la technologie sur l'importance de l'adaptation des stratégies et à se donner les moyens leurs permettant une meilleur gestion de la communication dans les Organisations virtuelles liées à un environnement technologique incertain. L'intérêt professionnel Ce travail va permettre d'apporter quelques solutions sans toutefois prétendre qu'il est la panacée aux problèmes liés aux contingences technologiques dans la communication des Organisations en générale et dans les Organisations virtuelles en particulier au Cameroun. L'intérêt personnel Cette recherche nous a permis de confronter nos connaissances en communication en général et dans la communication des Organisations virtuelles en particulier lié à la réalité du terrain. 11 Audé Carole, Equipes de travail, gestion, éd HEC Montréal, 2009/2, vol 34, p 59. (Les équipes de travail constituent une technologie sociale de production très répandue dans les organisations contemporaines, en raison des nombreux mérites qui leur sont attribués (par exemple, augmentation du rendement, de la créativité, de la flexibilité) www.cairn.info/revue-gestion-2009-2-page-59 12 Ensemble d'action et de phénomènes conçu comme actif et organisé dans le temps permettant de savoir de quoi le marché aura besoin avant que la demande ne l'impose et donc de prendre des décisions avant de devoir agir sous la pression des événements. info@gpconseils.ch Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 7 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES De produire un travail qui permettra à l'étudiant de rendre compte de l'observation et à partir de là, être compétent dans un contexte où la professionnalisation des enseignements reçus devrait permettre d'atténuer la distance qui sépare l'Université et le monde de l'emploi, entre la culture académique et la culture technico- professionnelle d'une Organisation virtuelle. PROBLEME En effet, le problème qui se dégage de cette problématique est celui de l'incertitude, de l'instabilité de l'environnement technologique et économique, (déficit chronique de production des sources d'énergie et de fracture numérique) Ainsi, il est intéressant aujourd'hui, de mettre au centre les
exigences et les préoccupations PROBLEMATIQUE La problématique est « la mise en perspective de l'ensemble des liens qui existent entre les faits, les acteurs et les composantes d'un problème donné »13 L'apparition des nouvelles formes d'organisations14 exige une mise à disposition des systèmes de contrôles fermes imposant des mesures voire des stratégies liées aux contingences technologiques plus adaptées à l'environnement et à la condition de réussite. La technologie qui est utilisée partout et pour tout, semble alors avoir une importance capitale et manifeste. Les nouvelles formes d'organisations que ce soit sous leurs formes diverses, et leur cibles s'inscrivent dans une mouvance sociale qui se caractérise par la mondialisation. S'il est évident aujourd'hui que la communication est médiatisée par ordinateur dans les nouvelles organisations à travers les nouvelles technologies, la réponse à ce besoin s'explique par des nouveaux systèmes de contrôles stratégiques variables en direction des publics tout aussi divers et selon des 13 Dionne Bernard, Guide méthodologique pour les études et la recherche, 3e éd. Montréal, Études vivantes, 1998, p.190-196 14 Ce sont des organisations réseaux virtuels et en équipes dont parle Roy Mario dans son article, la transformation vers des de nouvelles formes d'organisations plus flexibles. CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES éventualités et des circonstances environnementales. Pascal LANGEVIN et Thierry PICQ15 illustrent leurs propos ainsi, pour obtenir la performance espérée, l'organisation doit pallier ces difficultés en mettant en place des systèmes de contrôle qui assurent l'existence et le maintien de diverses conditions de réussite. L'article de BIA Marie et KALIKA Michel16 rappellent de manière brève que les chartes d'utilisation d'un ensemble des techniques innovantes dans le domaine de l'audiovisuel, de l'informatique et des télécommunications permettant le stockage, le traitement et l'obtention de l'information. Ont été mis sur pied pour une communication et une sensibilisation des usages qui se font par les utilisateurs de la charte d'utilisation des technologies de l'information et de la communication. De plus, ces usages permettront d'améliorer avec efficacité ces usages développés par les utilisateurs et par ailleurs qui permettraient aux entreprises françaises d'établir et d'illustrer les facteurs opérationnels de contingences lors de l'émission et de la transmission de celle-ci. Ils ajoutent à cela qu'une étude a été menée auprès de 505 entreprises françaises, et il en ressort que, la pratique de la charte d'utilisation des technologies de l'information et de la communication, ne réagissent pas de façon identique dans toutes ces entreprises. Quant à Jean Louis PEAUCELLE17 note dans ce cas que, les technologies de l'information et de la communication ont apporté un bouleversement et ont fini par donner naissance à des différentes formes d'organisations de travail. Ce qui suppose que, ces organisations se sont transformées, elles renaissent avec d'autres manières de fonctionner, avec des différences, et rencontrent par ailleurs des difficultés liées à leur modèles et à l'environnement dans lequel elles se trouvent. Du point de vue
de MACHIAVEL18 15 Pascal Langevin ; Thierry Picq, Thierry Picq, « Contrôle des équipes virtuelles » : une revue, manuscrit auteur, publié dans `22emecongres de l'AFC, France (2001) halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00584636/document consulté le 30 septembre 2014 16Bia Marie ; Kalika Michel, facteurs organisationnels de contingences d'une pratique émergente en France European & Mediterranean conference on Information systems, Tunis, Tunisia, 25-27 July 2004 16 Garde-fou juridique, sont une protection multiples et les inclusions en ce qui concerne les rapports sociaux, consulté le 21 Février 2013, www.anglais/.../des+garde+fous+juridiques.html 17 Peaucelle Jean Louis, revue française de gestion, chercheur en sciences de gestions, ses travaux portent sur l'innovation et sur les représentations des organisations, éditeur Lavoisier, no 172, 192 p, 2007 / 3 www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2007-3page-105.htm.Professeur 18 Machiavel le prince, Création -et management- des organisations -virtuelles, consulté le 23septembre 2013
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DES de la communication, il ne voit pas si celle-ci peuvent apporter une augmentation ou une diminution de l'offre du travail. C'est l'une des raisons pour lesquelles, il montre d'une part comment gérer ces nouvelles formes d'organisation tout en tenant compte des TIC19. Cependant, Pascal LANGEVIN, Thierry PICQ20, « Développement des équipes virtuelles et contrôle de leur performance » de par leurs analyses, nous démontrent que, ces équipes virtuelles21 crées avec le boum des technologies de l'information et de la communication ont besoin d'être efficace, cependant, ces organisations doivent fonctionner sous des systèmes de contrôle pour leur permettre d'atteindre leur objectif et de réussir à leur mission, car elles sont pour une certaine majorité créées dans un environnement incertain, qui demande une efficacité organisationnelle. Pour cela, elles ont besoin d'être contrôlées par des systèmes technologiques22 qui sont mis en place selon l'environnement. De cela il en ressort que, les organisations virtuelles, pour un bon fonctionnement, ont besoin d'être entourées des équipes de travail efficaces, même dispersés géographiquement, et qui rendent compte d'une manière efficiente. De plus Denis BERARD23 nous emmène à comprendre que l'accélération des technologies de l'information et de la communication a provoqué des changements importants dans l'entreprise. Et que, ces changements se répercutent tant sur le travail que dans la redéfinition même des fonctions. Il explique que ces bouleversements sont existants dans tous les secteurs et dans toutes les activités. En se référant aux auteurs que nous venons de citer plus haut, sur la création et le mangement la gestion des nouvelles formes d'organisations, les dispositions prises pour contrôler avec productivité et rendement, nous rendent compte des dispositifs à devons prendre en considération en ce qui concerne les organisations virtuelles. 19 Technologie de l'information et de la communication 20Pascal Langevin ; Thierry Picq, Faculté & Recherche Le corps professoral, www.em-lyon.com 21 Ce sont des équipes dont les membres peuvent, par l'usage des NTIC s'affranchir des frontières spatiales, temporelles et organisationnelles 22 Ensemble de composant (pièces, mécanismes, appareils ou machines) qui sont assemblées de manière à remplir une fonction précise. www.bv.alloprof.qc.ca/s1428.aspx bibliothèque virtuelles 23 Bérard Denis, Impact des TIC sur le travail et son organisation, texte établi d'après les synthèses régionales Badoual Yves ;Fréderic Doreau, Montréal, Avril 2002 www.er.uqam.ca/ noble /gicis/ actes/bogues/Bérard. Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 10 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES REVUE DE LA LITTERATURELa présente revue de la littérature est basée sur les articles des spécialistes qui ont écrit sur les organisations virtuelles, correspondant à notre champ de recherche. Pascal LANGEVIN et Thierry PICQ24, dans leur article intitulé « Contrôle des équipes virtuelles : une revue » propose un ensemble d'éléments sur le contrôle des équipes virtuelles, sur l'augmentation de la performance visée par le passage en organisation virtuelle ne pouvant se faire que si un système de contrôle adapté est mis en place. Les limites de la recherche réalisée dans ce domaine sont exposées et des voies d'amélioration sont suggérées. Ils pensent que, « pour obtenir la performance espérée, l'organisation doit pallier ces difficultés en mettant en place des systèmes de contrôle qui assurent l'existence et le maintien de diverses conditions de réussite ». Ils se penchent alors sur plusieurs approches pour décrire ces systèmes de contrôle s'intéressant plus particulièrement aux composants, aux outils, aux instruments de contrôle que l'organisation met en place pour générer la performance. Ils soutiennent que, l'organisation améliore la performance selon deux dimensions. Une dimension économique, selon HACKMAN25, il s'agit de la livraison d'un produit output (produit, service ou décision) et une dimension correspondante au développement et au bien-être que les individus ont retiré de l'expérience de travail en équipe. Ils expliquent que, ces produits ou services qui satisfaisaient les standards de quantité et des délais des individus recevront, évalueront et ou utiliseront cet output. Ces auteurs ne finissent pas leur propos sans toutefois signaler que la mise en place des équipes virtuelles26 n'est pas une chose très facile, car elles présentent également d'énormes difficultés qu'ils ont classifié à trois niveaux : tout d'abord au niveau de l'organisation, ils estiment que la prise de décision collective est plus longue que la prise de décision individuelle. Ce qui sous-entend qu'il fut attendre l'avis de tous les membres de l'équipe et qu'un seul individu ne peut prendre une décision tout seul. 24 Langevin Pascal ; Thierry Picq, Contrôle des équipes virtuelles, une revue, manuscrit auteur, publié dans `22emecongres de l'AFC, France, www. halshs.archives-ouvertes.fr/halshs, consulté le 30 septembre 2014 25 Hackman, https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs, consulté le 21 mars 2013 26 La notion d'équipes virtuelles revient systématiquement dans la majorité des travaux abordant les enjeux stratégiques et organisationnels de l'organisation virtuelle. Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 11 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES Ensuite au niveau de l'individu, ils pensent que, l'individu peut-être souffrir d'un problème de légitimité vis-à-vis des autres membres de l'organisation, c'est-à-dire qu'un individu peut se sentir isolé, Du fait de l'absence physique, des autres membres et enfin au niveau de l'individu lui-même, vu sa carrière professionnelle en jouant le rôle de tremplin peut être modifié positivement ou négativement tout le temps. En outre, Mario ROY ; Madeleine AUDET27 proposent les formes diverses d'organisations de travail qui ont émergé et qui aujourd'hui transforment le visage de nos organisations .ils passent alors par une élaboration d'un cadre, ensuite par une abondance de documentation qui traite de la question d'organisation sous tous les angles et enfin en démontrant qu'il pourrait avoir un manque de modèles intégrateurs permettant de contraster les diverses tendances de réorganisations adoptées par les entreprises. De ce fait, les deux auteurs pensent qu'à partir de la transformation des nouvelles organisations, celles-ci doivent être capables de s'adapter facilement et pouvant obéir selon les circonstances. Cependant, notons que le taylorisme28 est l'un des modèle d'organisation bureaucratique les plus ancien qui existe depuis plus de cent ans n'arrive plus à répondre aux nouvelles préoccupations engendrées par la venue de la mondialisation et l'arrivée des nouvelles technologies de l'information et de la communication. On ajoutera que parmi ces nouvelles formes d'organisations du
travail, 27 Mario Roy et Madeleine Audet, la quête de flexibilité par les nouvelles formes d'organisations du travail, www.usherbrooke.ca/ceot/...de.../Artcile-AIPTLFLouvain, consulté le 20 juin 2014 28 Méthode de travail qui préconise l'organisation scientifique du travail (OST) grâce à une analyse détaillée des modes et techniques de productions (gestes, rythmes, cadences..) dans le but d'obtenir la meilleure façon de produire, de rémunérer (salaire, horaire) et dont le meilleur rendement possible. www.henryford.fr/fordisme/taylorisme 29 Ferrary Michel ; Pesqueux Yvon, l'organisation en réseau mythes et réalités, PUF, 2004 Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 12 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES différentes formes d'organisations nées avec l'arrivée des nouvelles technologies de l'information et de la communication, en précisant à chaque fois une organisation suivie d'un exemple que l'on retrouve dans le monde tels qu'une entreprise du monde artistique30 comme le cirque du soleil31 pourrait adopter le mode virtuel pour la conception de ses spectacles, le mode réseau32 pour la fabrication de ses costumes, le mode allégé33 pour la gestion de la logistique, et le mode en équipe34 pour l'installation des matériaux de sites de spectacles. Par conséquent, l'article intitulé Création et management des organisations virtuelles tiré des propos de Machiavel dans son ouvrage le prince déclare : « Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions et nous dirigeons le reste ». L'auteur nous démontre les différents modèles d'organisations dominants qui peuvent être la cause essentielle de la croissance du travail en entreprise, avec l'arrivée des technologies de l'information et de la communication, qui n'ont certainement pas occasionné une réduction ou une augmentation du travail. En effet, la compétitivité organisationnelle est générale, elle concerne les nations autant que les entreprises. C'est peut-être dans ce sens que va cette citation « il n'existe plus de modèle idéal, il n'existe plus que de modèle adaptés » ce qui emmène à comprendre que, l'organisation se façonne selon l'environnement dans lequel il se trouve. c'est nécessairement dans cet optique que Jean Jacques ROUSSEAU35 dans son ouvrage intitulé « le bon sauvage » juge que les organisations virtuelles tendent vers un univers d'incertitude, et de probabilité. Ainsi, rien n'est réellement évident avec ces nouvelles organisations, car elles se retrouvent parfois dans des environnements contingents36, qui demandent flexibilité, innovation et rapidité. Ainsi précise BIA Marie et KALIKA Michel37 avec un article intitulé Les chartes d'utilisation des TIC : « facteurs organisationnels de contingence d'une pratique émergente en France ». En effet, ils démontrent à travers la charte d'utilisation que, de nos jours 30 Entreprise dans laquelle les artistes démontrent leur savoir-faire et leur talent en matière d'art rcf.fr/herve-de-saint-laumer-de-l'entreprise-au-monde-artistique 31 Le Cirque du Soleil est une entreprise québécoise reconnue internationalement pour ses spectacles et son divertissement artistique de haute qualité, www.cirquedusoleil.com/fr/home/shows.aspx 32 Mode de connexion informatique pour véhiculer n'importe quel type de donné numérique 33 Cirque du soleil, Idem 34 Déroulement détaillé des suites d'actions ordonnées en vue d'un résultat précis effectué par une équipe 35 Jean Jacques Rousseau, www.cvm.qc.ca/encephi/Syllabus/Litterature/18e/bonsauvage, consulté le 05 juin 2013 36 Ce sont des environnements imprévisibles, incertains, inattendus qui fonctionnent avec beaucoup de doute 37 Bia Marie ; Kalika Michel, Op.cit. CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES plusieurs entreprises françaises ont mis sur pied une charte d'utilisation des TIC, pour améliorer l'efficacité des usages développés par les utilisateurs. Notamment, cette charte permet aux entreprises françaises d'établir et d'illustrer les facteurs organisationnels contingents. Ils estiment que, ces facteurs de contingences pourraient être de plusieurs ordres, tels que : culturels et démographique, technologiques et structurels de l'entreprise. Ils pensent que, la technologie est équivoque et soumise à l'interprétation des utilisateurs. Cette charte permet d'améliorer avec efficacité des usages développés par les utilisateurs, ce qui sous-entend que, cette charte fixe des règles et les conditions d'une utilisation efficiente et acceptable des technologies de l'information et de la communication sous tous ses angles. Et que le fait que ces règles soient formalisées peut pallier à l'insuffisance de législation et pour cela, elle pourra jouer le rôle de barrière formant protection devant les règles conformes, légales et constitutionnelles.38 Du point de vue de Denis BERARD39 dans son article intitulé Impact des TIC sur le travail et son organisation nous démontre que la progression accélérée des TIC a provoqué des changements importants dans les nouvelles formes d'organisations. Tant dans l'organisation du travail que dans la redéfinition des fonctions. Sans toutefois perdre de vue que, ces bouleversements existent dans tous les secteurs et toutes les activités de l'organisation. Et, pour déterminer ces impacts, l'auteur part du rôle des usages de l'introduction des TIC dans les organisations. Il attire notre attention du fait que les informaticiens ne laissent pas vraiment pas assez de temps de s'approprier effectivement des outils, ensuite que les outils de travail ne sont pas toujours fonctionnel dans le contexte de travail et enfin une mise en oeuvre se relève quelquefois inadapté à la situation réelle de travail. 38 Ce sont des multiples protections qui sont effectuées à partir des règles de la société, consulté le 21 Février 2013, www.anglais/.../des+garde+fous+juridique 39 Bérard Denis, le travail en organisation, op.cit.
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DES Question de recherche Question principale La question que l'on se pose est de savoir comment ces nouvelles formes d'organisations (virtuelles) s'adaptent-elles à un environnement variable, imprévisible, complexe, accompagné d'incertitude, de multiples contraintes et de ses réalités technologiques ? Questions secondaires Ces nouvelles formes d'organisations virtuelles atteignent-elles encore leur(s) objectif(s) sur un construit social destiné à dépasser ses limites propres face aux formes individuelles de production et de traitement de l'information à temps réel ? En effet, avec l'avènement de ces nouvelles formes d'organisations s'inscrivent telles dans une logique normative des organisations classiques ? Aussi, notre travail va permettre de comprendre la dynamique actuelle qui caractérise le déploiement de ces nouvelles formes d'organisations virtuelles camerounaises tout en s'exécutant à travers les contingences technologiques, à s'adaptant à l'environnement on ne peut plus incertain du Cameroun. LA CONSTRUCTION DES HYPOTHESES Selon Madeleine GRAWITZ40, l'hypothèse est une proposition de réponses aux questions posées dans la problématique. L'hypothèse qui découle de l'appréhension théorique de notre thématique centrale est la suivante : Hypothèse principale : Les conditions technologiques et économiques ne sont pas propices à l'adaptation des organisations virtuelles au Cameroun due à l'incertitude de l'environnement technologique. Cette hypothèse nous conduit à deux hypothèses secondaires :
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DES ? Les dispositifs technologiques41 sont inappropriés à l'environnement technologique42 contingent qui ne facilite pas non plus l'innovation et le développement de ces nouvelles formes d'organisations (virtuelles). ? Les équipes virtuelles mises en place par l'organisation s'avèrent inefficaces et incapables de produire un résultat probant. Tout d'abord le champ des outils de la communication moderne, parce qu'il rend compte des contingences technologiques. Pour cela, nous ne pourrions évoquer notre recherche sans rappeler les problématiques érigées dans ce champ. Ensuite, le champ de la communication des organisations : ce champ est la base permettant de développer les dispositifs de communication d'entreprise. Enfin, le champ de la contingence : dans notre travail, nous traitons des contingences et il serait important de comprendre les différents approches de ce concept. OPERATIONNALISATION DES CONCEPTS Le but de la définition des concepts ou des mots clés de notre sujet de recherche est de permettre de mieux asseoir les contours de notre sujet. Nos différents mots clés dans ce sujet sont : Contingences Technologiques, Communication, Organisations virtuelles. CONTINGENCE Le mot contingence vient du bas latin contingentia « hasard », du verbe contingere « toucher »43 désigne le caractère de ce qui est contingent ; possibilité que quelque chose arrive ou non. Ainsi, nous pouvons dire que l'idée de possibilité en elle-même appartient à l'expérience courante de la vie, qui nous fait éprouver le caractère inattendu d'événements ou de coïncidences. Le hasard peut aussi être introduit dans les jeux, d'une façon réglée, et il peut alors en ce moment donner lieu à un art. Quand on considère la notion de contingence, qui 41 Manière dont sont disposées, en vue d'un but précis, les pièces d'un appareil, les parties d'une machine 42 Correspond aux forces qui créent de nouvelles technologies, de nouveaux produits ou qui influencent directement ou indirectement la capacité des entreprises à innover. 43 Dictionnaire Larousse, www.larouse.fr,76961. Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 16 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES sert à désigner les événements non nécessaires, pouvant survenir ou non, on s'aperçoit qu'elle est aussi susceptible d'occuper différentes places dans le système de la connaissance. Nous pouvons évoquer que le mot contingence en lui-même serait un terme moins utilisé dans des entretiens, les correspondances, les romans ou les journaux et même dans les sciences classiques. Cette absence d'utilisation de ce terme ne pourrait avoir une explication claire et sure, car il relève le plus souvent à une vision religieuse de l'univers, dans laquelle, il était question de garantir, et d'assurer les lois divines. L'idée de contingence servait alors surtout à désigner une propriété des événements futurs qui, tout en étant inscrits dans une nature soumise à des lois, avaient le caractère de pouvoir être ou ne pas être. Ce futur contingent devait en même temps ne pas être un futur imprévisible, privé d'essence et d'intelligibilité, si l'on affirmait que Dieu était omniscient. Ainsi, du moins dans la culture occidentale, cette notion enveloppait l'idée d'un ensemble de faisceau de relations entre Dieu, la liberté humaine et la nature. Dans la mesure où l'expérience commune, celle qui est effectivement vécue et ressentie par la majorité des gens a dans de nombreux cas, cessé de se définir par rapport à Dieu, et qu'elle a trait seulement à la nature et à l'histoire, le sens du mot a subi une transformation profonde. L'encyclopédie universelle 2012 nous informe qu'avec l'avènement de la science moderne au XVIIe siècle et ce qu'on a appelé die Mechanisierung des Weltbildes (la mécanisation de l'image du monde) la contingence fut, pendant près de deux siècles, jusqu'à la naissance de la mécanique statistique44 au XIXe siècle, comme expulsée des explications scientifiques de la nature. L'idée de futur contingent était en effet radicalement contraire à celle que suggérait la mécanique céleste45, suivant laquelle on pourrait connaissant l'état d'un 44 Guthmann ; Lederer ; Roulet, la mécanique statistique, appelée aussi "thermodynamique statistique" ou encore plus généralement "physique statistique", a pour but d'expliquer le comportement des systèmes macroscopiques (constitués d'un grand nombre d'objets en interaction) à partir de leurs caractéristiques microscopiques », éditions Hermann, www.sciences.ch/htmlfr/mecanique/mecanstatistique01.php 45 La mécanique céleste est un terme qui désigne la description du mouvement d'objets astronomiques tels que les étoiles et planètes à l'aide des théories physiques et mathématiques, encyclopédia of mathematical sciences, 2e Édition, 1993 Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 17 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES système à un instant donné et les lois qui le régissent, calculer l'état de ce système à n'importe quel moment du futur ou du passé. Ainsi, la contingence se trouvait éliminée de la nature considérée indépendamment de l'homme. On a d'ailleurs pu dire que cette exclusion marquait, deux millénaires plus tard, le triomphe de la conception stoïcienne de la nature sur celle d'Aristote ; celui-ci admettait un certain rôle du hasard dans le monde sublunaire. La contingence dénote deux réalités tout à fait distinctes : soit l'incertitude inhérente à l'histoire, individuelle et collective, du fait de la liberté humaine comprise comme pouvoir d'introduire délibérément des coupures, des commencements, dans le cours des événements ; soit l'incertitude qui provient, quand un homme est aux prises avec un problème existentiel ou pratique, de ce que les facteurs qui influent sur son action ne sont pas tous déterminables ou prévisibles. Ce mot peut donc désigner soit le surgissement de la liberté, soit l'ensemble des facteurs qui, dans l'action interfèrent de façon imprévisible avec les intentions ou les projets des agents. En plus, la contingence vient de l'incertitude, qui naît dans un univers social, où d'autres sujets décident librement et accomplissent des actions qui s'entrecroisent entre elles. En plu cette incertitude qui découle d'événements aléatoires, appréhendables au mieux statistiquement et qui peuvent être aussi bien des événements naturels (orages, tempêtes) que sociaux (fréquentation saisonnière des magasins, consommation d'électricité, choix des établissements scolaires). Toutefois, pour préciser les concepts qui permettent de rendre intelligibles les modalités de l'incertain que vise l'idée de contingence La contingence a un rôle à jouer dans les sciences sociales son 'idée apparaît dans les descriptions, tantôt comme événement extérieur ou coïncidence fortuite, tantôt comme acte de liberté imprévisible modifiant brusquement une situation. Des difficultés apparaissent parfois quand il s'agit non plus d'illustrer l'idée de contingence par des exemples, mais de déterminer sa fonction dans l'explication d'un phénomène social. Conceptuellement, on peut distinguer deux espèces de contingence : celle qui tient à l'interaction entre un événement incertain extérieur et une décision humaine et celle qui apparaît lorsque deux joueurs prennent par exemple une décision de telle façon que, d'une part, chacun ignore ce que fera l'adversaire. D'autre part, le résultat de l'action de l'un dépend de la décision de l'autre. La deuxième espèce de contingence est une démonstration très importante pour l'idée de contingence CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES menée par J.Von NEUMAN46 en formant le concept de stratégie mixte qui peut se définir rationnellement tout en étant dans l'impossibilité de prévoir ce que fera l'adversaire et en sachent que lui aussi adoptera une stratégie mixte. Dans la pensée philosophique, la contingence résulte d'un mélange de nécessité et d aléatoire, Emile BOUTROUX écrit : « La nature ne nous offre jamais que des ressemblances, non des identités »47cette citation pourrait se traduire par le fait que, l'être a une capacité de transformation, de création que les uns peuvent accepter et les autres peuvent réfuter. La seconde idée de contingence consiste à affirmer que le surgissement de l'accidentel et de l'imprévisible dans le monde n'est imputable ni à la nature ni à Dieu mais à l'Homme. Dans le cadre de notre travail, nous allons nous appuyer sur la définition des sciences sociales selon laquelle l'idée de contingence apparaît dans les descriptions, tantôt comme événement extérieur ou coïncidence fortuite, tantôt comme acte de liberté imprévisible modifiant brusquement une situation. A partir de cette définition, nous pourrons définir la contingence technologique comme un phénomène accidentel, inattendu, brusque relevant de l'incertitude, du hasard et de l'éventualité. Ainsi qui naît cette incertitude dans un univers social, où d'autres sujets décident librement d'accomplir des actions qui s'entrecroisent entre elles. En effet, cette imprévisibilité provient pour la plupart d'événements aléatoires, appréhendables au mieux statistiquement et qui peuvent aussi bien être des événements naturels (orages, tempêtes) que sociaux (dysfonctionnement des matériels, coupures brusques des énergies, pannes brusques, consommation d'électricité, fracture numérique).Et nous allons considérer les contingences technologiques d'un point de vue multidimensionnel en prenant en compte à la fois des facteurs internes et externes à l'environnement. Toutefois, nous nous sommes permis d'énumérer la contingence sous plusieurs aspects, pour préciser ces différentes connotations qui permettent de rendre intelligibles les modalités de l'incertain que vise ce terme. TECHNOLOGIE Les développements technologiques sont conçus comme le principal facilitateur et la force motrice de la plupart des processus de mondialisation. Le mot technologie possède plusieurs acceptions de fait : Étymologiquement et historiquement : l'étude des techniques. On 46 Encyclopaedia universalis, volume6, p. 457 47Boutroux Emile, De la contingence des lois de la nature, 1874
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DES dit alors la technologie. Il vient du grec technología signifiant : "art", "compétence", ou "artisanat" et -logía l'étude de quelque chose, ou d'une branche de connaissance d'une discipline. Le Petit ROBERT48 indique que le mot est emprunté en 1656 au grec tardif tekhnologia « traité ou dissertation sur un art, exposé des règles d'un art », de tekhnê et logos. La notion a ensuite été utilisée en 1772 par le physicien allemand Johann BECKMANN49. On peut aussi se contenter de la formulation du dictionnaire50 qui la définie comme un ensemble de savoir, de procédés et d'outils qui mettent en oeuvre les découvertes et les applications scientifiques les plus récentes dans les domaines de l'informatique et de la communication. La technologie est un terme se référant à tout ce qui peut être dit à plusieurs périodes historiques particulières, concernant l'état de l'art dans tous les domaines des savoirs faire pratiques et d'utilisation des outils. Il inclut donc l'art, l'artisanat, les métiers, les sciences appliquées et les connaissances. Par extension c'est « un ensemble des techniques modernes complexes »51. Il peut aussi se référer aux systèmes ou méthodes d'organisation qui permettent une telle technologie, ainsi que tous les domaines d'études et le produit qui en résultent. Nous pouvons donc dire que, La technologie peut se définir comme la connaissance socialisée de produire des biens et services .nous pouvons par la suite la décrirai en cinq éléments importants : la production, des connaissances, des instruments, la possession et le changement. Nous pensons que la définition de la technologie comme une connaissance socialisée peut être mieux conçu avec ces éléments. En effet, la technologie a quelque chose à voir avec la production (biens et services). Nous avons besoin de la technologie pour produire quelque chose, soit des objets (exemple : des vêtements, la télévision, des voitures, etc.) ou d'un service (exemple : banque, sécurité, enseignement, et.) La technologie améliore notre capacité à produire. Du point de vue cognitif, elle a quelque chose à voir avec la connaissance, elle peut être un résultat des activités intellectuelles, c'est pourquoi elle est le type de propriété 48 Boutroux Emile, Op cit 49 Beckmann Johann, Archives ouvertes en ligne, consulté le 21 mars 2013, halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00594005/document 50Microsoft@Eencarta, 2009, www.larousse.fr/dictionnaires/francais/technologie/76961 51 Encyclopaedia universalis 2012, corpus 6 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES intellectuelle. Aujourd'hui, elle est développée par la recherche et les institutions de développement comme faisant partie intégrante des universités. Ensuite, la technologie a quelque chose à faire avec les instruments. Les instruments sont les extensions du corps humain, à chaque fois qu'un instrument est utilisé, il est une technologie en cause. Les instruments d'indiquer l'utilisation de la technologie par les êtres humains. Les instruments sont principalement physiques tels que les ordinateurs, les aspirateurs ou des crayons, mais parfois il y a trop d'instruments immatériels, tels que les bases de données ou des algorithmes de programmation informatique. La technologie a quelque chose à voir avec la possession, car ceux qui possèdent la technologie doivent d'une part la contrôler. La maitrise de la technologie a la plupart de temps quelque chose à voir avec l'économie et la politique. Par conséquent, nous pouvons parler des Pays technologiquement riches et les pays technologiquement pauvres, et la lutte entre eux est généralement sous la forme de brevets, les transferts et la protection des droits de propriété intellectuelle. Enfin, du côté de la sociologie, la technologie à quelque chose à voir avec le changement, grâce à la technologie, le monde a radicalement changé, la plupart des innovations et des avancées technologiques ont des effets très importants sur la vie des peuples du monde, qui a connu des changements radicaux en particulier après 1960 de révolutions sur les technologies de la microélectronique. Tous ces aspects de la technologie de justifier notre définition comme la connaissance socialisée de la production de biens et services, et ces différentes définitions pourrait établir une distinction claire entre la technologie et des termes techniques (techniques). COMMUNICATION La communication est selon le lexicom le rapport entre un émetteur, un récepteur, un code, un message, un canal et un référent.52 C'est aussi l'action de rendre commun quelque chose et le fait de passer au travers d'un «ensemble de moyens, de techniques appropriées, un message, une information, une connaissance ou une émotion auprès d'une audience plus ou vaste et hétérogène ». Aussi l'encyclopédie universelle53 nous précise dans la même optique que le petit ROBERT associe la communication à la transmission de l'information comme «le passage ou l'échange entre un sujet émetteur et un sujet récepteur au moyen de signes, de 52 Milon Alain ; Saint Michel Serge Henri, lexicom 2ed collections synergies 53L'Encyclopédies universelles, corpus 6 Cieslewicz coûts, p 476
Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 21 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES signaux ». Tandis que le dictionnaire de l'information54 nous stipule que la communication implique l'information et l'existence d'un émetteur et d'un ou plusieurs récepteurs et fait généralement l'objet d'une politique déterminée d'avance ». Lorsque cette communication est interpersonnelle, elle consiste à produire une norme/ précepte commune ou ordinaire pour se comprendre, acquérir une emprise auprès de quelqu'un, le pousser à agir selon sa volonté. Elle est l'élément indispensable et incontournable susceptible de « garantir le dialogue social ». Ainsi Tout le monde est captivé et s'exprime au moyen de la communication. Il est à noter que la communication est au carrefour de plusieurs disciplines notamment l'économie, la géographie, l'histoire, la sociologie, les sciences politiques, les sciences cognitives, l'ethnologie, la cybernétique et bien d'autres. Donc nous pouvons dire que la communication est un champ d'étude difficile à saisir car elle fait souvent l'objet de lutte de pouvoir, d'avidité et de polémique. La communication a aussi pris le pas dans la publicité notamment au travers des spots, des panneaux d'affichage, des antennes de téléphonie mobile. Ce qui revient à déduire que personne ne peut vivre sans communiquer car l'Homme s'entretient de l'information et agit en fonction d'elle pour pouvoir l'échanger avec les autres. Pour reprendre les propos de Marcel BLEUSTEIN Blanchet que « la communication est devenue le constituant principal de la vie moderne »55 c'est-à-dire que toute organisation, gouvernement ou Etat qui se veut moderne doit pouvoir communiquer. Remarquons que même dans les institutions politiques et publiques, il ya eu un certain accroissement dans le dynamisme et les moyens de communication. En quelque sorte comme l'a si bien énoncé le chercheur Paul WATZLAWICK56 « on ne peut pas ne pas communiquer », nous sommes entrés dans une société où la plupart d'éléments que nous mettons en jeu pour la croissance ou du développement n'est possible que par la communication. D'une autre manière la communication est un acte ou un fait social qui concerne les liens directs non seulement entre les hommes et aussi entre les organisations, entre ces organisations et les institutions politiques et publiques. En résumé, nous pouvons dire que la communication est liée à la vie en société, sans elle l'homme ne peut participer à la vie démocratique et par conséquent ne peut développer les affinités sociales. Autrement dit, il 54 CACALY Serge ; Le Coadic Yves ; Pomart Paul-Dominique Sutter Eric ; le dictionnaire de l'information, paris, 2ème éd, Armand colin, collection cursus, 2006 55Bleustein Blanchet Marcel, mémoire d'un coin, cité par Giuily Eric in, communication institutionnelle, 1988 56 Watzlawick Paul, une logique de la communication, le Seuil, collection points, paris, 1972. Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 22 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES sera considéré comme coupé du monde et ignorant des faits. De plus les organisations virtuelles ont elles-mêmes assimilé le fait qu'elles doivent communiquer si toutefois elles veulent avoir une reconnaissance ou se faire connaitre par le grand public et avoir une légitimité dans ce qu'elles font. ORGANISATION VIRTUELLE La naissance du concept de l'organisation virtuelle est souvent attribuée à DAVIDOW et MALONE57 qui pensent que, « l'entreprise virtuelle est comme une molécule qui se fait et se défait à mesure que des atomes différents s'y greffent ». Selon ces deux auteurs, une organisation virtuelle est une particule matérielle, pouvant être considérée comme invisible qui se forme avec le temps et se transplante en petit portion. De ce fait, certains auteurs ont abordé le concept d'organisation sous plusieurs angles : Du point de vue économique, P.SIBER et J.GRIESE58 (1999), définissent la notion de virtualité comme la modularisation du réel et du matériel. La notion « d'organisation virtuelle doit être regardée via le développement d'unités de stockage virtuelles, via la réalité virtuelle et les produits virtuels. Les structures sont quasi dissoutes et la création de nouvelles structures par le biais de moyens électroniques diminuent les prix et augmentent l'efficience ou la productivité. » Parler d'organisations virtuelles dans ce cas, nous emmène comprendre que, déploiement serait d'une importante capitale, d'où les conditions économiques dans lesquelles se déploient doivent être remplies. C'est à dire qu'il faut disposer des moyens financiers. Tout d'abord pour leur création, par des moyens électroniques via la réalité et les produits virtuelle. Enfin, Il faudrait que toutes les conditions financières soient réunies. Aussi, BYRNE. J59 se penchera vers une autre trajectoire et l'associe à «...un réseau temporaire de compagnie indépendantes - fournisseurs, clients et même anciens rivaux - reliées par les technologies de l'information et réunies pour se partager des qualifications, des coûts, et l'accès à leurs marchés respectifs. Elle n'aura ni siège social, ni organigramme. 57 Becheikh Nizar ; Than Su, pour une meilleure compréhension de l'organisation virtuelle, IXeme conference internationale de management stratégique intitulé perspectives en management stratégique, à Montpellier du 1415-16 Mai 2000. 58Bouarfa Hafida, entreprise virtuelle
dimension ou structure organisationnelle, 59Byrne, les organisations virtuelles des
grandes entreprises, Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 23 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES Elle n'aura aucune hiérarchie, aucune intégration verticale » Selon BYRNE, c'est à un noeud formant un ensemble de personnes autonomes, n'ayant ni représentation graphique, ni lieu de regroupement, ais sont reliés entre eux par les TIC afin de partager avec rendement des qualifications respectifs. Sous l'angle organisationnel, Pascal SIEBER estime qu': « Une organisation virtuelle est une forme de coopération impliquant des compagnies légalement autonomes, des institutions et/ou des individus qui fournissent un produit ou un service sur la base d'une entente commune. Les unités impliqués participent avec leurs compétences et se présentent aux tiers comme une organisation unifiée. Pour ce faire, ils utilisent les technologies de l'information et de la communication et se dispensent des fonctions centrales de management. » Du même point de vue, AMHERDT60 et SU jugent qu'« Elle consiste en un groupe d'entreprises formé autour d'un projet commun et qui, une fois le projet terminé, sera dissout, permettant ainsi à chaque membre de participer à d'autres projets ». Enfin, du point de vue technique, HILL définit l'organisation virtuelle comme « un groupe de personnes ou d'organisations qui utilisent les technologies de l'information et de la communication de façon relativement élevée, de ce fait, ils réduisent la nécessité de leurs présences physiques » suivant la même logique, AHUJA et CARLEY61 considèrent qu' une entreprise virtuelle est «...une organisation géographiquement distribuée dont les membres sont liés par un intérêt commun ou un but à long terme, et qui communiquent et coordonnent leur travail par les technologies de l'information ». Partant de cette définition, on pourra se permettre de penser qu'une organisation réunirait des membres, dispersés et dont ils transmettraient leurs différentes informations par les technologies de l'information et de la communication. Dans le cadre de notre travail, nous allons nous appuyer sur la définition de HILL, pour nous permettre de mieux comprendre et de façon optimale, le choix se portant sur 60 Becheikh Nizar et Zhan Su, organisation virtuelle, un avenir qui se dessine Communication, publié dans revue française de gestion, no 154, éd, Lavoisier, p93, 2005 61 Damart Sebastien; Doudja Saidi Kabèche, de l'organisation virtuelle à l'entreprise face aux mondes virtuels, une exploration de la notion de virtualité dans les recherches en sciences de gestion, Damart-aim, 2010 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES l'académie internet de l'université de Douala. Il pense qu'une organisation virtuelle est « un groupe de personnes ou d'organisations qui utilisent les technologies de l'information et de la communication de façon relativement élevée, de ce fait, ils réduisent la nécessité de leurs présences physiques ». AUF63 de Douala administrateur de la plateforme Académie Internet de l'Université UPEMLV62 Etudiants Source : nos propres soins. (Représentation de l'Académie internet de l'université de douala, à partir de la définition de Hill) CORPUS D'ETUDE Le corpus d'étude retenu dans le cadre de notre travail est la capitale économique du Cameroun, milieu urbain de la région du Littoral, département du Wouri, arrondissement de 62 Université Paris Est-Marne de la Vallée 63 Agence universitaire de la francophonie
Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 25 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES douala 1er, au campus III de l'université de douala se trouvant juste en face de l'hôtel le Nde Akwa, est le cadre spatial retenu pour la compréhension du phénomène étudié. La simplicité de nos moyens matériels et les impératifs temporaires conjugués aux exigences de faisabilité nous ont conduit à circonscrire ce travail. Quant au choix de la région du Littoral, il apparaît comme important. De par son caractère cosmopolite de Douala, principale porte d'entrée du Cameroun et même de l'Afrique Centrale, les diversités socioculturelles, économiques et politiques prennent ici une dimension particulière car elles rentrent en droite ligne dans l'interaction observable à travers les formules virtuelles. A cet effet, l'étude de certaines organisations virtuelles, n'a pas pu se faire. Nous avons préférés limiter le choix sur l'académie internet de l'université de Douala, car cette organisation virtuelle a une double identité. D'abord classique (ayant un bâtiment physique, une salle adaptée aux enseignements, des tables, un tableau, et des chaises), ensuite virtuel parce que toutes les interactions se font par le biais de l'uni média. Espace donc par excellence pouvant donner à voir in situ les acteurs confrontés aux contingences technologiques. Non pas que les autres organisations virtuelles soient quantité négligeable, mais parce que toutes nos tentatives d'y accéder ont fait face à des fins de non-recevoir. Notre sujet met en exergue différents champs de recherche en SIC et sur d'autres disciplines. CADRE THEORIQUE Le champ de recherche dans lequel s'inscrit ce travail prend naissance dans le grand ensemble que constitue la communication des organisations. Plus précisément la théorie des interactions technologie-structure de Joan WOODWARD64, qui apporte une vision plus dynamique dans le degré de relation entre les performances des entreprises et leur mise en pratique des principes traditionnels d'organisation scientifique du travail (OST)65. Son analyse est établie sur la pensée selon laquelle, les organisations aux configurations structurelles66 très différentes atteignaient de bons niveaux de performances. Pour cela, Les organisations sont différentes les unes des autres, selon leurs différentes technologies de 64 Woodward Joan, Théorie des organisations, t-des-organisations-2-2.pdf, la vision de l'organisation comme système complexe, www.univ-paris13.fr/eufms/images/stories/.../th_des_organisations.pdf 65 L'organisation scientifique du travail est un modèle de structuration préconisé par Taylor et qui stipule une organisation rigoureuse et mécanique du travail dont la seule finalité est le profit. 66 Chaque organisation a sa structure particulière, d'où elles deviennent différentes. Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 26 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES productions. Leurs structures seraient étroitement liées à leurs systèmes techniques de productions. C'est-à-dire que, lorsqu'une organisation adopte un système de production, elle doit également adopter un système de contrôle direct et ses structures doivent se concorder afin de favoriser une certaine flexibilité importante et nécessaire. Le mode organisationnel dans les nouvelles formes d'entreprises (virtuelles) se base sur le fait que, « l'organisation idéale n'existe pas ».ou un « one best way management »67. Le dynamisme, la flexibilité et la puissance des organisations pourraient être traduit par les modes de contrôle68 et de gestion qu'il conviendrait d'adopter au sein de chaque organisation, selon les différences technologiques. Cette théorie considère qu'il y a plusieurs modes d'organisations et qu'une structure idéale n'existe pas. Autant d'organisations, autant de structures et de technologies différentes. C'est-à-dire que, lorsqu'une organisation adopte un système de production unitaire, le système technique doit subir un contrôle direct, tout en ayant ses structures souples, dans le but de favoriser le dynamisme. Ensuite, lorsqu'une organisation adopte un système de production de masse, dans ce cas, le mieux serait d'adapter à cette organisation un système de contrôle plus mécaniste69, dont il va falloir une certaine cohérence dans ses structures. Enfin, dans une organisation du type continu70, il conviendrait de mettre sur pied un système de contrôle impersonnel, c'est-à-dire que, le personnel serait indispensable, pour l'entretien et la surveillance des mécanisations techniques. En nous basant sur l'aspect technique-structurel des organisations virtuelles, cette théorie nous permettra de nous questionner sur les contingences technologiques pouvant être des évènements liés à des possibilités imprévisibles pouvant susciter, et causer des ruptures. C'est-à-dire qu'elles sont incertaines et soudaines. Il s'agira alors de comprendre comment 67Kanigel Robert ; Frederick Winslow, une meilleur façon et l'énigme de l'efficacité www.robertkanigel.com/_i__b_the_one_best_way__ 68 Mode de contrôle https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00522492/document,, consulté le 16 septembre 2013 69 C'est un système de contrôle systématique implanté, pour remplacer le travail des hommes par des machines 70 C'est une organisation qui est retenue lorsqu'on traite des quantités importantes d'un produit ou d'une famille de produits. En règle générale, ce type de production est accompagné d'une automatisation poussée des processus de production ainsi que des systèmes de manutention. Cette automatisation est rendu nécessaire par le besoin d'obtenir des coûts de revient bas, un niveau de quantité élevé et stable, de n'avoir que très peu d'en-cours et d'obtenir une circulation rapide de produits. Elle contraint à procéder à un entretien préventif des machines sous peines de risquer un arrêt total de l'atelier. Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 27 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES l'académie internet de l'université de douala s'organise pour mettre en place les systèmes de contrôles, dans ses structures qui nécessitent des compétences des équipes performantes de travail, pour une bonne flexibilité et d'un bon dynamisme. C'est dans cette optique que, cette théorie nous permettra d'étudier les interactions technico-structurelles, qui pourraient éventuellement exister entre les systèmes de contrôle des équipes et les managers. Le deuxième axe porte sur la théorie des interactions structure-environnement BURNS et STALKER71. De par leur modèle, ils ont énoncé que la structure d'une organisation dépend des facteurs externes72. Ils analysent les deux différentes structures, notamment la structure mécaniste adaptée aux environnements stables, formalisés et centralisés (standardisation), qui correspond le mieux à celle de Max WEBER73 (bureaucratique). Ils font ressortir de leur théorie les conceptions selon lesquelles la structure d'une organisation dépend des degrés de complexité et de stabilité de ses environnements directs. Ensuite, ils appuient la suite sur la structure organique, qui s'adapte aux environnements plus turbulents et aux évolutions incertaines. Ils s'appuient sur une faible spécialisation et standardisation du travail, d'où la communication transversale. En tenant Compte des principes comme : flexibilité et adaptabilité, évolutions incertaines, ajustement
mutuels, mutation environnementale, Le troisième axe que nous évoquons est la théorie de la contingence structurelle de LAWRENCE et LORSH74, afin de montrer les différences caractéristiques d'incertitude et de diversité de leur environnement respectif, notamment la dynamique du marché et l'évolution des techniques). Dans un premier temps, ils ont analysé la relation qui se présente entre l'incertitude de l'environnement d'une organisation (le taux de changement technologique) et sa structure interne. En ressort que, chaque organisation a ses réalités propre et varie avec 71 Ces deux auteurs ont énoncé que la structure d'une organisation dépend des facteurs externes, qui sont rien d'autre que l'incertitude de l'environnement dont la mesure se fait à l'aide des taux de changement de la technologie et du marché 72 Facteurs externes de l'environnement peuvent être soit des changements écologiques, mutations économiques. detailformation.com/les-environnements-interne-et-externe-de-lentreprise/pdf consulté le 18 mai 2013 73 Parmi les pères fondateurs de l'école classique du management il prône pour une organisation bureaucratique de l'entreprise qui est, selon lui, l'assurance de l'efficacité organisationnelle 74 Lawrence ; Lorsch, ces deux professeurs d'organisation dans leur travaux ont choisi de mener une étude expérimentale entre 1936 et 1966, de quelques entreprises alimentaire, à l'industrie plastique, et dans des entreprises d'emballages aux Etats-Unis Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 28 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES l'incertitude de son environnement. Ils analysent ainsi la manière dont une organisation s'adapte avec son environnement, en formalisant alors les notions de différenciation et d'intégration75. Ils ont par ailleurs constaté que, plus les sous-systèmes sont différenciés, plus il faut trouver des éléments et des instruments pour les intégrer. Enfin, plus elles sont différenciées sur le plan interne, plus elles ont besoin de mécanismes d'intégration pour coordonner leur différentes actions. En plus, nous tenons compte des comportements des acteurs avant toute éventuels rupture imprévisible, essayé de comprendre et de percevoir le dispositif technologique mis en place pour éviter d'éventuels incidents. Nous allons nous établir sur la période de turbulences (des contingences technologiques), comprendre pourquoi elles se produisent, comment se gèrent le retour, après les coupures ou ruptures d'internet, du courant électrique, même des pannes d'ordinateurs. Aussi, cette théorie sera nécessaire afin de mettre un accent précis sur l'effectivité relationnelle et communicationnelle entre les équipes. CADRE METHODOLOGIQUE L'accomplissement de cette étude a nécessité la réalisation indispensable d'entretiens à la fois dans deux services de l'académie internet de l'université de Douala. Un entretien à l'académie internet en présence de Joseph Mvogo76 et l'autre en présence des administrateurs réseaux. Ces entretiens avaient pour but de faire l'exégèse77 des interactions observables entre les administrateurs de la plate-forme, les responsables académiques et les étudiants à travers les formules virtuelles. Vingt-sept (27) personnes sont rentrées dans notre échantillon78 malheureusement seuls 19 entretiens ont été réalisés et finalisés avec les populations des différentes catégories professionnelles, selon la disponibilité des uns et des autres. Ces entretiens ont permis d'établir la nature des rapports quotidiens entre les étudiants les enseignants et les responsables administratifs. Ces entretiens ont été réalisés sur la base des guides d'entretiens et du formulaire de question. Avec pour le guide un ordre précis des questions ; seulement six (6) questions 75 La théorie de la contingence structurelle, 3-les facteurs externes ou l'impact de l'environnement, IAE Montpellier e-Learning 76 Mvogo Joseph, responsable de l'académie internet de l'université de Douala. 77 Science qui consiste à établir selon les normes de la critique scientifique, le sens d'un texte ou d'une oeuvre littéraire (s'applique surtout à l'interprétation des textes sacrés), encyclopédie universel, 2012 78 Est un groupe représentatif qui devra représenter, en miniature, l'ensemble plus vaste concerné par le problème de la recherche, Aktouf Omar, op.cit. Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 29 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES principales ont été retenues du fait de la récurrence des réponses. Cette segmentation faite à dessein participe de notre volonté d'éviter la saturation79 lors du traitement de nos données. La durée moyenne des entretiens avec chacun des responsables administratifs était de quarante-cinq minutes. Des entretiens ponctuels avec les personnes ressources (étudiants) nous ont utilement permis d'étoffer la phase de terrain. La recherche documentaire sur les textes relatifs aux contingences technologiques dans le domaine des TIC, ainsi que sur la communication des organisations virtuelles ont aidé à préciser le cadre de ce travail. LES OUTILS DE COLLECTE Plusieurs outils de collecte des données ont été utilisés lors de cette recherche. Ce sont : le guide d'entretien, le formulaire de questions, l'observation et la recherche documentaire. Le guide d'entretien80 adressé aux différents acteurs a permis de préciser les contours des interactions existantes, de leurs rôles éventuels. La recherche documentaire81, qui est une démarche qui consiste à identifier, de collecter et de traiter les informations sur un sujet donné, en s'appuyant sur des sources crédibles, quant à elle nous a aidés à rassembler les données de notre travail compte tenu de la spécificité de notre objet. L'observation82, méthode d'enquête par laquelle on observe directement, par la présence sur le « terrain » des phénomènes sociaux qu'on cherche à étudier, nous sera utile pour décrire l'incertitude de l'environnement technologique. 79 Muchielli. Alex, les méthodes qualitatives, Paris, Puf, que sais-je? 3ed. 1995. Ou encore, La saturation est le phénomène par lequel, passé un certain nombre d'entretiens (biographiques ou non, d'ailleurs), le chercheur ou l'équipe a l'impression de ne plus rien apprendre de nouveau, du moins en ce qui concerne l'objet sociologique de l'enquête ». Il faut noter que l'on distingue deux sortes de saturation, une saturation dite théorique, relative aux théories convoquées dans le cadre d'une recherche, et la saturation empirique qui a trait elle aux données récoltées sur le terrain. Bertaux, 1980, p.205 80 Grawitz Madeleine, Méthodes des sciences sociales, 11ème éd. Paris, Dalloz, 2001, p.644. l'« un procédé d'investigation scientifique, utilisant un processus de communication verbale, pour recueillir des informations en relation avec un but fixé. »68 C'est exactement par parce que la culture veuvage reste orale, que cette nous paraît adapter à notre étude. Pour cela nous avons eu besoin d'un guide d'entretien afin de garder nos interlocuteurs proche de notre objet de recherche. 81 Grawitz Madeleine, op.cit., Elle consiste à épuiser les données existantes dans les ouvrages et les textes en rapport avec le sujet. 82Hughes, E.C, La place du travail de terrain dans les sciences sociales, in Le regard sociologique, Paris, EHESS, 1996, p.267 Mémoire de Master II rédigé et présenté par Etame Djengue Alvine Liliane 30 CONTINGENCES TECHNOLOGIQUES DANS LA COMMUNICATION
DES Approche83 et recherche Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes servis de l'approche compréhensive qui est un procédé scientifique permettant la compréhension et l'interprétation d'un fait social84. Elle peut être comprise comme une démarche en trois étapes: la compréhension, l'interprétation et l'explication d'un fait. En fait, cette approche nous a permis de comprendre l'origine de ces contingences, d'où elles viennent et comprendre ensuite la façon dont elles se gèrent, les incidences qui subviennent pendant ou après sur le plan actanciel et nécessairement communicationnel au Cameroun. Essayer de connaitre les dispositions prises et l'engagement des dirigeants pour lutter contre ce phénomène (ces éventualités qui peuvent devenir des possibilités). Pour cela, nous dirons que les acteurs principaux sont les apprenants, les dirigeants, et même le gouvernement pourraient être des personnes les mieux indiquées pour nous informer de ce qui pourrait rendre contingente la technologie dans la communication des organisations malgré les mesures adoptées. Partant donc de cette approche, la logique est empirico-inductive85 et hypothético-déductive86. Elle est la mieux indiquée, car analyser les contingences technologiques, c'est interroger tout en les quantifiant les dispositifs voire les stratégies mises en place pour gérer les contingences technologiques dans les nouvelles formes d'organisations au Cameroun. Et pour cela, nous avons utilisé la méthode de recherche quali-quantitave87 pour notre recherche. 83 Aktouf Omar, méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations, une introduction à la démarche classique et critique, Montréal, les presses de l'université du Québec, 1987, 213 p. l'approche est à considérer comme une démarche intellectuelle qui n'implique ni étapes, ni cheminement systématique, ni rigueur particulière. C'est à peu près un état d'esprit, une sorte de disposition générale qui situe l'arrière fond philosophique ou métathéorique du chercheur ou de la recherche. Dans ce sens, o parle d'approche marxiste, fonctionnaliste, culturaliste, structuraliste, systémique. 84 C'est une manière d'agir, de penser et de sentir qui représente cette remarquable propriété qu'elle existe en dehors des consciences individuelles. 85 Type de logique dans laquelle le chercheur part des données empiriques collectées de manière isolées pour aboutir à des généralisations donc à l'induction. 86 C'est une suite logique du raisonnement étayé par l'observation, l'analyse et la déduction.( il repose sur l'observation et la déduction, dans ce cas le chercheur observateur peut beaucoup apprendre d'un examen minutieux et systématique de tout ce qui se présente à lui) 87C'est le type de méthode qui en appelle à la fois à la compréhension, à l'interprétation des faits, en même temps qu'elle sollicite la quantification de ces mêmes faits. Pour le cas d'espèce, il est question d'appréhender, saisir les motivations des usagers de ces technologies tout en quantifiant la fréquence d'utilisation des plateformes virtuelles. |
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