I.2.2. selon la conception mécanique. On distingue
deux catégories :
Les ouvrages isostatiques :
> Arcs à trois articulations ;
> Pont à travées indépendantes ;
> Ponts cantilever ou ponts GERBER ; > Les
consoles.
Les ouvrages hyperstatiques : > Les ponts
cadres ;
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> Ponts à travées continues ; > Les ponts
à béquilles.
Le calcul des premiers est généralement plus simple
et plus rapide.
Ponts à travées indépendantes
: ce sont des ouvrages isostatiques : Poutres sur appuis simple. On
réalise ainsi des ouvrages ayant jusque 30m en béton armé,
50m en béton précontraint et jusque 80m en métal.
C'est la solution quasi idéale que l'on rencontre par
exemple dans les viaducs d'accès aux grands ouvrages ou dans les ponts
particulièrement longs.
Fig. I.1 pont à travée
indépendante
Ponts en poutres continues : ce sont des
ouvrages hyperstatiques, qui répondent bien au franchissement de larges
brèches avec implantation d'appuis intermédiaires.
La continuité permet de réduire les moments en
travée et fait apparaître des moments négatifs sur appuis.
Ceci permet une variation de la hauteur des poutres, donc de respecter, dans
certains cas, les gabarits imposés par la voie franchie.
Fig. I.2 pont à poutre continue
Ponts cantilevers : ce sont des ouvrages
isostatiques que les projeteurs n'envisagent plus guère actuellement
à cause des problèmes qui se posent au droit de l'articulation
pour le joint de chaussée et qui n'ont pas trouvé de solution
jugée acceptable.
Fig. I.3 pont cantilever
Ponts Voûtes et arcs : ces sont des
ouvrages hyperstatiques, qui engendrent des poussées horizontales sur le
sol de fondation, d'où la nécessité pour celui-ci
d'être particulièrement résistant.
Ponts en portiques : ils engendrent des
poussées horizontales à leur base comme les arcs.
L'évolution de la précontrainte permet la réalisation de
formes nouvelles
Fig. I.4 pont arc
dans les portiques.
Fig.I.5 Portique
I.2.3. Selon l'utilisation
> Ponts rail : est destiné à
supporter une ou plusieurs voies ferrées.
> Ponts routes : supporte des voies de circulation
routière.
> Passerelles : c'est un ponceau
réservé aux piétons. Il est de faible largeur, avec des
rampes ou des escaliers d'accès.
> Ponts canaux : le problème de
l'étanchéité y est particulièrement important.
> Aqueducs et bâches : c'est un
petit ouvrage généralement voûte et inférieur
à 2m utilisé pour le transport de l'eau potable.
On appelle bâche, un petit aqueduc.
> Ponts Oléoduc : c'est un pont,
qui livre passage à une canalisation conçue pour le transport des
huiles.
> Poutres en caissons : elles sont
constituées par deux âmes ou plus reliées entre elles par
des membrures supérieure et inférieure. Ces membrures s'appellent
également hourdis dans les ouvrages en béton
précontraint.
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En métal (a) Fig.I.7 En béton
précontraint(b)
> Poutres à âme pleine :
c'est le cas des ponts à poutres latérales de hauteur
relativement faible ou des poutres multiples sous chaussée.
> Poutres à treillis : lorsque la
hauteur des poutres devient trop importante (cas des ouvrages à poutres
latérales de grande portée), et afin de réduire le poids
du matériau utilisé, on réalise des poutres treillis. Ceci
est une forme des poutres très répandue dans les ouvrages
métalliques.
Fig.I.8 poutre en treillis
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Poutres de hauteur constante ou variable : la hauteur, plus
grande sur appui qu'à la clé, peut varier suivant une loi
parabolique sur toute la longueur de la travée.
Mais, la hauteur peut également varier paraboliquement
ou linéairement sur une partie de la portée : Ce sont les poutres
à goussets.
Ponts dalles : il n'y a plus de poutre, la dalle est à
la fois élément de couverture et élément porteur.
Ils sont souvent réalisés pour les ouvrages de faible
portée et pour lesquels le gabarit de la voie franchie et le profil en
long de la voie portée ne permettent qu'une faible hauteur du
tablier.
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