Conclusion
Ce chapitre, qui présente des faits réels
survenus en Gévaudan au cours des cinq dernières années,
met en évidence l'exactitude des théories de Meurger. En effet,
des « signes anomaliques » 247 sont présents
(griffures sur les arbres, empreintes exotiques, cris ressemblant à ceux
du puma, etc... ), la presse peut présenter à ses lecteurs les
« caractères d'un événement » 248 qui
dans ce cas est pour le moins singulier et le manque de consensus sur
l'espèce de l'animal mène à « multiplier les
identités possibles »249 de l'intrus. Comme nous
allons le voir dans les lignes qui suivent, la perception populaire va, comme
à l'époque de la Bête du Gévaudan, participer
à la formation d'un récit. Conformément aux
théories avancées par Meurger, une bête non
identifiée va être intégrée dans un récit
où les croyances et les traditions locales participent à la
création d'un nouvel objet .
242 Citation tirée d'un article de « Le
Progrès » du 18/09/2011. Pour y accéder, se
référer à l'annexe 16
243 L'Office national de la chasse et de la faune sauvage est
un organisme d'État. Il s'occupe de la surveillance des territoires de
chasse et est souvent l'instigateur de recherches liées à
l'habitat des animaux et à la faune. L'Url de l'office national de la
chasse et de la faune sauvage est consultables dans la bibliographie de cette
étude.
244 Principalement la découverte de carcasses d'animaux
dévorés ou d'empreintes sur le sol.
245 La théorie de l'animal échappé d'une
ménagerie fut aussi avancée à l'époque des ravages
de la Bête du Gévaudan.
246 Du côté de la gendarmerie, et après
avoir fait analyser des poils qui pourraient appartenir à l'animal,
l'animal serait plus proche du chien errant que du fauve.
247 MEURGER Michel, Loc. cit., p 177
248 MEURGER Michel, Loc. cit., p 178
249 MEURGER Michel, Loc. cit., p 179
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CHAPITRE X
L'importance de la culture vernaculaire
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