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Diversité floristique de la forêt classée du haut-sassandra (centre-ouest de la côte d'ivoire) en période post-conflits armés

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par Kouassi Apollinaire Kouakou
Université Jean Lorougnon Guédé  - Master 2014
  

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ABSTRACT

Since 2000, Côte d'Ivoire has gone through several crises. The lack of government authority due to this situation has increased massive infiltration of population in the protected areas. This is the case in the Center-West of Côte d'Ivoire of the classified forest of High-Sassandra (FCHS), whose northern part, close to the area controlled by a rebellion has remained longtime without legal authority. This study aims to assess the status of plant diversity in the northern part of the classified forest of High-Sassandra at the end of conflict in Côte d'Ivoire. For so, a sampling was conducted along transects across three different habitats: the interior area, the edge of forest and rural areas. After these inventories, it is clear that the floristic diversity in the protected forests of FCHS region is under the anthropogenic pression due to the absence authorities in these forests during the armed conflicts, thus, causing the scarcity or disappearing of several vegetable species. This study highlights the negative impact of human activities during the crises in the classified forest of High-Sassandra. This forest deserves special attention from the authorities at the risk of lost this wealth.

Key Words: floristic diversity, conflict of Côte d'Ivoire, vegetation, endémism.

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INTRODUCTION

La déforestation est un phénomène qui touche toutes les forêts tropicales, en particulier en Amazonie, en Afrique équatoriale et en Asie du Sud-Est. Les surfaces des forêts mondiales qui étaient estimées à 4,077 milliards d'hectares en 1990 sont passées à 3,952 milliards d'hectares en 2005 (FAO, 2009), soit une disparition de plus de 10 millions d'hectares chaque année. Selon le World Ressources Institute (2006), 80 % de la couverture forestière mondiale originelle a été détruite ou dégradée, essentiellement au cours des 30 dernières années. Les forêts ivoiriennes, bien connues pour leur richesse floristique n'échappent pas à ce phénomène de déforestation (Aké-Assi, 1984 ; Chatelain, 1996; N'guessan, 2004; N'guessan et al., 2006). En effet, depuis son accession à l'indépendance la Côte d'Ivoire a axé son développement sur les cultures d'exportations (café, cacao, palmier à huile, hévéa, etc.) et l'exploitation de grumes. Ces cultures se pratiquant en zone forestière, ont conduit à une dégradation de plus de 83% des forêts (N'Da et al., 2008). Ainsi, la superficie forestière ivoirienne qui était estimée à 16 millions d'hectares en 1900 (Chatelain et al., 2004) ne représentait que 2,802 millions d'hectares en 2007 (FAO, 2007). Cette diminution drastique du couvert forestier ivoirien, ces dernières années, est aussi due au contexte particulier (instabilité politique, crise alimentaire et économique, faiblesse des institutions, etc.) que connait la Côte d'Ivoire depuis les années 1990 et qui s'est accentuée depuis le déclenchement des crises politico-militaires en 1999 et 2002. En effet, depuis près de dix ans, la Côte d'Ivoire a été soumise à des crises mettant en péril sa politique de conservation des ressources naturelles. Ainsi, les aires protégées connaissent une occupation illégale et anarchique qui a pour conséquence la dégradation de leur couvert forestier. L'une des conséquences directes de ce phénomène est la disparition ou la raréfaction de certaines espèces végétales, parmi lesquelles figurent les plantes à statut particulier, soit par leur rareté, soit par leur endémisme (Aké-Assi, 2001, 2002). A l'instar des autres forêts classées de la Côte d'Ivoire, la Forêt Classée du Haut-Sassandra (FCHS) renferme des essences rares et variées (Kouamé et al., 1998). Elle a été fortement dégradée du fait de l'infiltration massive de clandestins, particulièrement dans sa partie Nord qui était une zone de contact entre les deux belligérants. Cette région était aussi sujette à de nombreux mouvements de populations, en quête de terres propices à l'agriculture ou de refuge pendant les conflits armés.

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De nombreuses études ont déjà été effectuées en Côte d'Ivoire pour montrer l'impact des activités anthropiques (exploitations forestières, agriculture, feux de végétation, etc.) sur la flore des aires protégées (Kouamé et al., 2004; Kassi et al., 2010; Adou Yao et al., 2011, etc). Mais celles traitant de l'état de la flore des aires protégées, après les conflits en Côte d'Ivoire sont rares, voire inexistantes.

Pour pallier cette insuffisance, la présente étude a été initiée avec pour objectif d'évaluer l'impact des conflits armés des années 2000 sur le couvert forestier de la partie Nord de la Forêt Classée du Haut-Sassandra.

De manière précise, il a s'agit : (1) d'évaluer l'état de la richesse floristique, (2) d'analyser la structure de la végétation du Nord de la Forêt Classée du Haut-Sassandra après la décennie de crises.

Outre l'introduction et les conclusions et recommandations, ce manuscrit est subdivisé en 3 parties :

- les généralités sur le milieu d'étude ;

- le matériel et les méthodes d'étude ;

- les résultats et discussion.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry