Les conséquences de la desinformation médiatique sur la population kinoise( Télécharger le fichier original )par bahati kasindi institut facultaire des sciences de l'information et de la communication - Gradué en journalisme 2014 |
Chapitre 4 : PRESENTATION ET BIOGRAPHIE DE JEAN-PIERRE BEMBA GOMBOCe chapitre se propose de présenter la vie de Jean-Pierre Bemba. De sa naissant à son emprisonnement.Chapitre 5 SECTION 1 : PRESENTATION DE JEAN-PIERRE BEMBAJean-Pierre Bemba Gombo, né le 4 novembre 1962 à Bokada dans la province de l'équateur, est un homme politique de la République démocratique du Congo. Il a été vice-président de la République durant la période de transition après avoir été dirigeant d'un mouvement de rébellion. Il est le fils du millionnaire Jeannot Bemba Saolona. Il a installé son quartier général à Gbadolité, ancien fief de Mobutu Sese Seko.Surnommé le chairman, il est le fondateur et l'actuel homme fort du Mouvement de Libération du Congo (MLC) qu'il représentait, en tant que vice-président, au sein du Gouvernement de transition depuis le 30 juin 2003. Il est sénateur depuis 2007, malgré sa détention à la Haye, aux Pays-Bas, pour crimes contre l'humanité 1.1. BIOGRAPHIEBemba est issu de l'entourage de l'ancien président Mobutu Sese Seko, auquel il est apparenté (sa soeur est l'épouse d'un des fils de l'ancien président, Nzanga Mobutu). Père de cinq enfants, cet homme mesurant 1,90 m 18(*) a fait ses études secondaires au collège Boboto à Kinshasa, et ses études supérieures à Bruxelles en Belgique, où il est licencié en sciences commerciales et consulaires de l'ICHEC au côté d'Olivier Kamitatu. Il a travaillé dans leurs entreprises familiales, dont la richesse est de nombreuses spoliations. En 1997, il s'exile lors de la prise du pouvoir par l'Alliance des Forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) menée par Laurent-Désiré Kabila. En 1998, il crée le Mouvement de Libération du Congo (MLC) et son bras armé, l'Armée de Libération du Congo (ALC) avec le soutien des troupes ougandaises. En 2002, il est fortement soupçonné de continuer à acquérir des armes. Il aurait permis à ses milices quelques interventions de l'autre côté de la frontière, en république centrafricaine, avec le colonel Kadhafi, dans le but de soutenir le régime d'Ange-Felix Patassé. Lors de ces interventions, ses milices réputées sous-payées se sont livrés à des exactions : vols, viols, pillages19(*). En 2003, il dément les accusations de cannibalisme de la part de ses milices émises par les Nations-unies. Il démet de leurs fonctions les miliciens qui ont été accusés d'avoir contraint sous la menace d'armes des femmes pygmées à cuisiner puis manger leurs maris. Un an plus tard, d'autres pygmées qui affirmeront être ceux qui étaient supposés être mangés comparaitront vivant devant la presse, créant un doute sur les patronymes. C'est l'affaire de « Mambasa ». Il est nommé vice-président du gouvernement de transition dans le cadre du processus de paix le 30 juin 2003. Candidat à la présidentielle d'octobre 2006, il arrive au premier tour à la deuxième place derrière Joseph Kabila Kabange avec plus de 20 pourcents des suffrages exprimés. Il a réalisé de bons scores dans sa région d'origine l'Equateur, mais aussi à Kinshasa principalement dans les quartiers populaires et dans le Bas-Congo. Selon certaines rumeurs, reportées dans le Potentiel, Bemba aurait utilisé 20 millions dollars US pour sa campagne. Il se présente comme « le fils du pays » par rapport à son opposant Joseph Kabila traité de « Mupaya » (étranger), d'enfant illégitime20(*). Le 21 aout 2006, alors que Jean-Pierre Bemba est en compagnie d'ambassadeurs des pays membres du Comité international d'Accompagnement de la Transition (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France et Belgique par Johan Swinnen), ainsi que du chef de la Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo et du diplomate américain William Swing, il échappe à un bombardement de sa résidence par la Garde Présidentielle. Deux enquêtes ont été ouvertes par les deux parties en présence (la force de joseph Kabila et de Jean-Pierre Bemba) pour déterminer les raisons du bombardement. Deux hypothèses s'affrontent : un coup monté par les miliciens de Bemba qui auraient kidnappé deux policiers afin de provoquer un accrochage en présence des occidentaux ; ou une attaque délibérée et un dérapage des militaires de Kabila, voir une tentative d'assassinat. Au deuxième tour, il arrive en tête à Kinshasa, dans l'équateur, dans le Bas-Congo, dans le Bandundu et dans le deux Kassaï. Cependant, au niveau national, il n'obtient que 42 pourcents des suffrages exprimés. Il introduit plusieurs recours auprès de la Cour suprême, mais il n'obtient pas gain de cause. Jean-Pierre Bemba a été élu sénateur lors des élections sénatoriales du 19 janvier 200721(*). * 18CongoPlanète, « 10.000 pages pèsent, Bemba paie les pots cassés », 13 janvier 2009 * 19 « Les armes de Kadhafi », sur RFI, 13 décembre 2002 * 20« Pourquoi J. Kabila et JP Bemba au second tour », sur le Potentiel, aout 2006, * 21 « Jean-Pierre Bemba élu sénateur », Xinhua, 20 janvier 2006 relatant des informations de Radio Okapi (République démocratique du Congo) |
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