Les conséquences de la desinformation médiatique sur la population kinoise( Télécharger le fichier original )par bahati kasindi institut facultaire des sciences de l'information et de la communication - Gradué en journalisme 2014 |
Epigraphe « Si nous sommes maitres des mots que nous n'avons pas prononcés, nous devenons esclaves de ceux que nous avons laissé échapper » Winston CHURCHIL Dédicace A mes très chers parents Eloïse WASSO et Jean-Jean BASUBI, Emmanuel MWANGILWA, Blaise MOBUTO. Sans oublier notre unique soeur Lucie ATOSHA. Remerciements Mes sincères remerciements s'adressent à toutes les personnes ayant concouru à l'aboutissement heureux de la présente étude. Une attention particulière est accordée au professeur Jean ONAOTSHO, qui n'a ménagé aucun effort dans le processus de fiabilisation dudit travail, ses remarques et commentaires m'ont permis d'élargir mes horizons des connaissances sur le plan scientifique et d'en améliorer le contenu. Mes remerciements s'adressent également à l'assistant Norbert MPUNGA, lecteur du présent travail, pour sa rigueur d'analyse et son concours si précieux. Il a été une référence pour moi tout au long de ce travail. Je manifeste aussi gratitude à mes camarades de l'Institut Facultaire des Sciences de l'Information et de la Communication : TSHIENDA Yannick, KAMBAJA Junny, KALANDJULA Persy, KABAMBA Papy, NKUNDU Rabbi, LIMPEMA Bob, BONGELI Glodie, KUPULA Chela, ABDALAH Nastra, BOKOTSHA Christian, BEYA BEYA Stephan, SUNA Christelle, NGANGAMBELE Ankik. L'amitié avec notre passion commune pour le travail sans relâche, a généré des externalités positives. Mes remerciements et toute mon affection vont droit à ma famille [Godé USHINDI, Gabriel IKANDO, FADHILI, Grace KISWA, Ken BULELWA, Nono BASUBI, Lucien BASUBI], pour tout l'amour et le soutien que j'ai reçus d'elle. Une attention particulière est aussi accordée à mes très chers amis [Beaurelle KABEYA, Cédric KABAMBA, Trésor MAYEYE, Solange LAKUTU, Gédéon MUSUNI, Josué KATENDE, Juvreil KASOLA, SULU Gislain, Eurêka LIKENGO, Belbiche MOLEDI, Joseph MUBENGA, Alberto KIMBENGI, Festus KABENGELE, Junior MOTINGEA, Denis ZINGWA] pour leur soutien et leur amitié aux jours de doute et aux heures d'incertitude. Cette réussite est notre.Enfin, que tous ceux qui m'ont aidé, de quelque manière que ce soit, dans la rédaction de ce travail, trouvent également l'expression de ma profonde gratitude. BAHATI KASINDI Chapitre 1 INTRODUCTION GENERALE
« Libéré, Bemba candidat en 2016 ; Jean-Pierre Bemba à la porte de sortie ; Bemba fait ses valises pour Kinshasa ;...»1(*). Tels sont les messages qu'on pouvait lire sur les Unes des journaux de Kinshasa depuis le 22 octobre 2014 jusqu'à présent au sujet du leader du Mouvement de la Libération du Congo (MLC) encore au verrou à La Haye au Pays-Bas. Pour avoir des nouvelles de leur leader incarcéré depuis 2008 par la cour pénale internationale, s'informer sur son éventuelle libération, les partisans de Jean-Pierre Bemba Gombo qui se trouvent à Kinshasa doivent se contenter des informations que leur déversent les médias tant locaux qu'internationaux (journaux, radios, télévisions, internet,...) De nos jours les médias constituent la principale source d'information pour la population congolaise dans son ensemble et Kinoise en particulier. Pour se mettre en harmonie avec la cours de l'humanité, l'être humain qui est le garant de la création doit nécessairement se mettre à jour quotidiennement, c'est-à-dire qu'il lui est demandé de s'informer sur son entourage, ses centres d'intérêt, ses congénères, et même son propre corps. C'est une tâche exogène qui revient à d'autres personnes, plus particulièrement aux journalistes. Etant donné que l'homme recourt toujours à l'extérieur pour s'informer, il est fort probable qu'il reçoive de façon intempestive surtout sans garantie sur le fond ce qu'il désire car comme lui, l'informateur est un être humain exposé aux sentiments et pression des plus influents pour qui il travaille et dont il doit servir l'intérêt jusqu'à taire des détails qui entraineraient des complications ou des questions sans réponse seulement pour protéger un régime, un lobby ou un manipulateur. C'est cette détermination de protéger coute que coute un intérêt qui remet en question la crédibilité des médias. A ce stade, l'information prend la forme mensongère qu'on appelle « Désinformation » qui est un processus de communication qui consiste à utiliser les médias pour transmettre des informations entièrement ou partiellement erronées dans le but de tromper ou d'influencer l'opinion publique et de l'amener à agir dans une certaine direction selon la volonté des manipulateurs.2(*) La désinformation hostile à la cohérence sociale ne fait que gagner du terrain dans la société congolaise en général et Kinoise en particulier. Etant occultée, elle résulte malheureusement des journalistes dont la profession exige le respect du code déontologique. Synonyme d'une information trompeuse, la désinformation peut avoir plusieurs connotations notamment : information fausse, erronée, manipulation, propagande, induire en erreur, ou fabrication de consentement mais aussi le silence au moment où les désinformateurs reçoivent des informations susceptibles de contrer l'action des manipulateurs. Pour couper court à cette propagation, les désinformateurs décident parfois de se taire. Bref, garder le silence.3(*) VladimirVolkoffa révélé une définition restreinte de la désinformation dans le domaine de la politique comme « Une manipulation de l'opinion publique, à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés »4(*). En parlant de l'information traitée,Volkoffévoquait un « processus » qui consiste à dénaturer l'information initialement collectée. Il s'est intéressé à une facette de la désinformation politique, qu'est la Propagande mise en oeuvre par un Etat, un lobby, une multinationale ou un groupe financier. Il la qualifie de désinformation consciente et « planifiée », celle-ci s'exerce avec plus ou moins de complicité de la part des médias selon le niveau de démocratie ou leur degré d'indépendance5(*). Ainsi, lorsqu'on parle de processus, il est logique qu'il y soit des méthodes et procédés pour sa mise en oeuvre, entre autres : · Dénaturer l'information initiale ou la présenter en ne disant qu'une partie de la vérité, celle qui va dans le sens qu'on veut défendre ou qui provoque le plus d'émotions ; · Donner à certaines informations une importance et un poids bien plus important que leur poids réel (désinformation par exagération ou « sur-médiatisation ») ; · Opérer des regroupements intempestifs ou illogiques, etc. ; · Utiliser des faux documents, La désinformation peut s'appuyer sur tous les types de médias : radio, télévision, journaux, cinéma, internet, etc. l'internet qui est souvent présenté comme un média alternatif, susceptible de contrer la désinformation, est fort malheureusement vecteur de propagande, de rumeurs ou des fausses nouvelles. Etant donné que les médias contribuent plus ou moins volontairement à la désinformation avec : v L'Autocensure, v La Course à l'audimat, v Les Sources non vérifiées, v L'Informations non basées sur des faits, Etc. Ces éléments sus évoqués sont souvent à la base de la désinformation médiatique. Cette autre tournure que prend l'information a des graves préjudices sur la quiétude, l'harmonie, l'ordre social parce que, dit-on, « l'information est une infraction à l'ordre de la société ».6(*) Car sans trouble, sans événements socialement significatif, le journaliste ne peut se permettre de transmettre ce qui est mieux connu du grand public. A ce que l'on sache l'habitude tue la surprise. Etant entièrement dépendante des médias comme source par excellence d'information, la population Kinoise est quasiment victime de cette manipulation de l'information au quotidien. C'est pourquoi notre travail se propose de répondre à la question de recherche suivante : · Quelles sont les conséquences observables de la désinformation au sujet de la libération de J-P Bemba sur la population Kinoise ? 0.2 HYPOTHESE Nous émettons l'hypothèse selon laquelle la désinformation a des effets néfastes, perturbateurs sur la vie du congolais en générale et du kinois en particulier. Le cas de l'arrestation et de la libération de Jean-Pierre Bemba en fait partie. 0.3 OBJECTIF Dans un monde où l'information sature tous les supports médiatiques, nous croyons qu'elle peut avoir des conséquences néfastes sur l'harmonie de la société kinoise lorsqu'elle est traitée pour manipuler l'opinion publique. Ainsi convient-il de développer certaines habilités en lien avec la pensée critique. En choisissant ce sujet, nous voulons aider le kinois à acquérir des connaissances et des compétences en matière de critique et d'analyse des informations qui lui sont déversées quotidiennement. 0.4 DELIMITATION DU SUJET
0.5 METHODOLOGIE
Concernant les techniques de recherche, nous nous sommes référées aux techniques d'investigation en journalisme notamment : la collecte, la découverte, le dépistage et l'analyse documentaire. 0.6 CANEVAS DE TRAVAIL En plus de l'introduction générale et de la conclusion, ce travail s'articule en trois chapitres. Le premier chapitre est destiné à la définition des concepts ; le deuxième présente la période allant de l'arrestation à l'emprisonnement de 2008 à mai 2015 de Mr. Bemba et le troisième procède à l'analyse des informations délivrées par la presse à propos de la libération de J-Pierre Bemba et leurs conséquences sur la population kinoise. * 1 Journal la République numéro792 du 04 avril 2015 ; numéro 806 du 25 Mai 2015. * 2 Www.wikipédia.fr, 31 juillet 2015 * 3 Idem * 4 V.VOLKOFF, Petite histoire de la désinformation, Paris, 1997 * 5 Idem * 6 MUNSOKO WA BOMBE, Notes de cours sur la Méthodologie de la radiotélévision G1, Kinshasa, IFASIC, 2012-2014, p.2, Inédits. |
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