WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La cooperation entre Radio Okapi et ses sources de financement. Cas de la fondation hirondelle

( Télécharger le fichier original )
par Jiji-Jiresse Motukola Esimo
IFASIC - Licence 2 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX SIGLES ET ACRONYMES UTILISES

- ACP : Afrique caraïbe et pacifique

- ASBL : Association sans but lucratif

- CICR : Comité International de la Croix Rouge

- Db : Décibel (Unité de mesure de son)

- DDCS : la Direction de Développement et de la Coopération Suisse

- FEI: France Expertise Internationale

- FH : Fondation Hirondelle

- FTP : Folders transfert Protocole (Protocole de transfert des fichiers)

- IFASIC : Institut Facultaire des Sciences de l'Information et de la communication

- IFES : Fondation Internationale pour les Systèmes Electoraux.

- IHEID : Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement

- KW : kilowatt

- MD : Mini Disque

- MLC : Mouvement de Libération du Congo

- MONUC : Mission d'observation des Nations Unies au Congo

- MONUSCO : Mission d'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo

- Multichoise (Multichoice) DSTV : un boitier électronique qui réalise la restitution de signaux cryptés ou compressés pour capter le signal analogique ou numérique su satellite

- NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication

- OIG : Organisation Intergouvernementale

- ONU : Organisation des Nations Unies

- PDSM : Programme de Développement du secteur Médiatique

- RCA : République Centre Africaine

- RCD : Rassemblement de Congolais pour la Démocratie

- RDC : République Démocratique du Congo

- SA : Société en Action

- SARL : Société à responsabilité limitée

- SIC : Sciences de l'information et de la Communication

- TFC : Travail de fin de cycle

- UE : Union Européenne

- UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'éducation et la science

- UNIKIN : Université de Kinshasa

- USAIDI : United States Agency International Development

INTRODUCTION

1. Problématique

Le présent travail s'articule autour du thème : « La coopération entre Radio Okapi et ses sources de financement. Cas de la Fondation Hirondelle ».

La coopération ne date pas d'aujourd'hui. D'aucuns peuvent le croire, car elle remonte de l'époque où les anciennes civilisations entraient en contact les unes avec les autres. La naissance de la coopération dans sa figuration actuelle remonte donc de la période comprise entre la fin du XVIIIème et le début du XIXème siècle quand la révolution industrielle et ses abus apparurent au grand jour.

Ainsi, il ressort que ce sont les causes économiques qui fondent la coopération entre les Nations, les organisations, les institutions, les structures. Autrement dit, les intérêts économiques qui se trouvèrent à l'avant plan ont été à la base de toute politique de coopération. Et comme le dit le Général Français Charles De Gaule: « la France n'a pas d'amis sinon des intérêts !1(*) ».

Aussi, la coopération se réalise-t-elle par voie contractuelle ; chaque partenaire conservant ses objectifs propres et ses intérêts particuliers mais trouvant profit à harmoniser sa poursuite avec ceux des autres.

Du point de vue financement, les médias ont la lourde charge de bien coopérer avec leurs partenaires financiers afin de soutenir leur missions d'informer, de former et de divertir. Car le fonctionnement d'un média requiert d'importants financements qui permettent à ces institutions d'atteindre leurs objectifs.

En ce qui concerne Radio Okapi, cette dernière est principalement financée par la Monusco via l'Onu. Il existe également d'autres partenaires qui sont des organisations internationales et humanitaires comme les Britanniques (CAFADI), les Américains (COTI et USAIDI), la France expertise internationale (FEI), la Direction du développement et de la coopération Suisse (DDCS), etc.

Mais c'est surtout la Fondation Hirondelle qui joue un rôle de taille au sein de Radio Okapi, en y déversant son expertise en matière de journalisme, de la politique des émissions etc. Elle prend également en charge la rémunération d'un certain nombre des journalistes de la radio.

Le domaine de la coopération s'étend à l'ensemble de l'activité engageant les organes de presse, les Etats et bien d'autres institutions privées ou publiques à la réalisation de fins communes. Il peut s'agir d'objectifs matériels, financiers, sociaux, économiques. Les Etats ou les institutions, leurs partenaires dans ce cas précis, peuvent convenir d'agir en commun en fonction des besoins à satisfaire.

La coopération peut être comprise ici comme un mode des relations internationales qui implique la mise en oeuvre d'une politique (donc d'une stratégie et d'une tactique) poursuivie pendant un temps et destinée à rendre plus intime des unités concernées.

La présente étude se fonde sur cette constatation. Les agents de Radio Okapi (journalistes, animateurs, techniciens, etc.) disposent d'une enveloppe mensuelle (salaire) régulière, bien consistante, assez suffisante pour leur bien-être et le bon fonctionnement de leur organe.

Notre motivation porte également sur le fait que Radio Okapi n'aligne aucune tranche publicitaire d'un produit ou d'un service quelconque pour assurer sa survie ainsi que la diffusion de ses différents programmes. Et comme nous le savons très bien, la publicité dans un média constitue une source de financement efficace pour sa survie. Cette situation paradoxale n'a fait qu'attirer notre curiosité et notre attrait pour la compréhension de ce fait. Cependant nous disons que le manque à gagner proviendrait de la coopération.

Notre problématique de recherche tient au fait que nous ignorons les modalités de coopération entre les stations radios et leurs sources de financement. Cette recherche sera à visée qualitative.

En effet, Alex Mucchielli postule que : « l'objet d'une recherche qualitative en communication est d'étudier non pas des phénomènes généralement visibles à travers des instruments de mesure. Ils ne sont pas non plus pour fixer les idées comme les indicateurs de la composition chimique d'un minéral ou comme la vitesse d'un capsule atomique ; ce sont plutôt des phénomènes qu'il faut construire intellectuellement à partir des données brutes recueillies2(*) ».

Les recherches qualitatives visent la compréhension d'un phénomène pris dans son contexte et se caractérisent par leur ouverture sur le monde, par la capacité à décrire un phénomène dans toute sa complexité, par leur souplesse et dans la capacité de combiner les différentes techniques de collecte de données (entrevue, observation, groupe de discussions et analyse de document). De plus, la recherche qualitative repose sur un raisonnement inductif et la démarche de recherche se veut souple et itérative. Le chercheur se trouve alors dans un positionnement intellectuel visant la compréhension d'un phénomène et il accordera une attention toute particulière aux données qualitatives, c'est-à-dire qu'il cherchera à comprendre les significations des actions auprès des sujets concernés. Ainsi la spécificité fondamentale des recherches qualitatives vient de leur inscription dans un paradigme compréhensif.

De ce qui précède, nous posons la question générale de recherche suivante : Comment la coopération financière intervient-elle dans le fonctionnement des stations de radios ?

La question de la coopération entre les institutions, organes de presse ou Etats ne concerne pas essentiellement la présente réflexion. Certains travaux de fin d'étude au sein de notre « alma mater » l'ont déjà traitée sous différents angles.

Dans son mémoire réalisé en 2003 à l'IFASIC intitulé « les NTIC dans les relations de coopération entre l'UE et les Etas ACP », Sandra Tshisuku Muiku3(*)pose la question spécifique ci-après : face aux intentions officielles affichées, quels mécanismes l'UE utilise-t-elle pour que l'aide au développement profite réellement aux pays ACP ?L'auteur postule l'hypothèse selon laquelle, les relations entre les Etats et les différents ensembles économiques sont fonction de rapports de force qui régissent la coopération entre les uns et les autres.

Aussi retenons avec l'auteur que grâce à leur grande capacité de mise en commun, de comprimer le temps et les distances, bref d'aplanir les bannières entre les hommes, les NTIC constituent un élément essentiel dans la réalisation d'un partenariat réciproquement avantageux entre l'UE et les Etats ACP.

Pour vérifier son hypothèse, elle s'est servie de la méthode analytique. Les résultats de ces investigations démontrent que l'UE ne ménage aucun effort aussi bien financier que communicationnel pour faire aboutir les projets allant dans le sens du renforcement de sa puissance économique et politique.

Le développement des Etats ACP basé sur la coopération avec l'Europe ne sera réalisable que dans la mesure où les deux parties évolueront sur la base d'un véritable partenariat. Car lorsque les partenaires étrangers arrivent à coopérer, ce n'est pas pour les beaux yeux du pays hôte, encore moins pour lui apporter le développement. Ils ont des intérêts à sauvegarder.

Nous pouvons par conséquent, affirmer que les rapports entre l'UE et les Etats ACP revêtent essentiellement la forme linéaire. Et dans ces contributions, il est tout à fait incorrect de parler de partenariat.

Une autre étude retenue est celle menée par Thérèse KankuKwila4(*) réalisée en 2002 et intitulée « la coopération Franco-Congolaise, Etat des lieux ». L'auteur pose les questions de départs de la manière suivante : la France a besoin de la Rép. Dém. du Congo en dépit des hommes au pouvoir, quitte à ceux-ci de donner une faveur relative à la coopération entre les deux pays ? La Rép. Dém. du Congo représente-t-elle un intérêt pour la France ? Le chercheur postule l'hypothèse selon laquelle le temps de coopération dans le domaine culturel est toujours marqué par une intensification des échanges et des communications. Sur ce, nous admettons que la coopération culturelle s'intéresse à l'ensemble des biens immatériels échangés par des Etats. Elle procède en se faisant de la communication.

La coopération, dans le domaine culturel, va visiblement au-delà d'une simple politique linguistique qui consisterait à diffuser systématiquement les productions culturelles notamment en langue française pour embrasser bien d'autres domaines de création intellectuelle tels les arts, l'enseignement, etc.

Au terme de sa recherche, elle aboutit à la conclusion selon laquelle, la Rép. Dém. du Congo n'a pas souffert seul, mais la France également, dans la mesure où elle a, dans le passé, nourri l'espoir d'avoir un jour la RDC parmi ses territoires d'Afrique et surtout la Rép. Dém. du Congo représente un intérêt stratégique pour la France. En ce qui concerne l'aide, la France favorise la reconstruction du pays et son développement.

Mais de façon générale, nous pouvons affirmer que l'aide est également révélatrice de la volonté des pays industrialisés d'intervenir dans les affaires intérieures des pays du Sud, lorsqu'on sait parfois qu'une partie importante de cette aide est destinée aux dépenses militaires.

L'aide permet ainsi aux grandes puissances de maintenir des régimes corrompus au pouvoir et de se faire des alliés utiles. Bref, il n'y a rien pour rien, il n'existe donc pas d'aide mais plutôt échange.

Ces deux travaux font ressortir la nécessité de coopération entre Etats.

Notre préoccupation tourne autour de Radio Okapi, instrument de la Monusco dans son dessein de promouvoir la culture de la paix en RDC. En effet, au terme de la résolution 1201 du 24 février du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la Monuc va se muer en Monusco à la suite des effets de la résolution du Conseil de Sécurité des Nation Unies, au regard de la situation sécuritaire de la RDC. L'ONU va décider de faire de la Monuc une mission de stabilisation de maintenir la paix en RDC et d'accompagnement de la transition politique vers une sortie de crise.

L'accord entre le gouvernement congolais et les Nations Unies prévoyait la mise en place d'une radio aux fins d'informer la population congolaise de sa situation humanitaire et de la transition. Ils ont été Convaincus que cette radio allait jouer un rôle capital en RDC, les services onusiens au sein du Département de maintien de la paix à New York, ont contacté la Fondation Hirondelle pour solliciter son concours à la conception et à la mise place d'une radio pour la paix.

En 2001, un projet d'une radio organisée en réseau à travers le pays avec une tête de réseau à Kinshasa et des studios régionaux en provinces, sera présenté aux Nations Unies par la Fondation Hirondelle. Ce projet sera suite accepté et exécuté.

Aussi la Fondation Hirondelle, une ONG suisse spécialisée dans l'information en zone de crise, sera désormais associée à la Monuc en vue d'apporter son professionnalisme journalistique et son savoir-faire dans la formation des métiers de la radio et la gestion des médias.

La mission des Nations Unies créera ainsi en RDC avec l'appui de la Fondation Hirondelle et ses donateurs internationaux, une radio de la paix à vocation nationale et généraliste. Elle sera dénommée Radio Okapi. La création de cette radio est intervenue au moment où le pays était divisé en zones de guerre et il fallait donner à la population l'accès à une information crédible et non partisane.

Notre problème général de recherche tient au fait que nous ne connaissons pas ce que peut gagner en retour et en termes d'argent une organisation non gouvernementale en finançant une radio dont la spécificité et la particularité est de promouvoir la culture de la paix dans un pays post-conflit.

Finalement, notre question spécifique de recherche peut être formulée de la manière suivante : Quel est le bénéfice que tire la Fondation Hirondelle en mettant ses moyens pour financer Radio Okapi ?

* 1 VERNIERES, M., Nord-Sud renouveler la coopération, Paris, éd. économica, 1995, p.6.

* 2 MUCHIELLI, A., Théories systémiques de communication. Principes et applications, Paris, Armand Colin, 1999, p.17.

* 3 TSHISUKU, S., les NTIC dans les relations de coopération entre l'UE et les Etats ACP, mémoire de licence, Kinshasa, IFASIC, 2003.

* 4 KANKU, T., la coopération Franco-Congolais, Etat des lieux, mémoire de licence, IFASIC, Kinshasa, 2002.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire