b) Le semis.
Les modalités de mise en place de la culture sont
très variées ; On en distingue deux grandes : Repiquage
et semis direct, ce dernier pouvant être subdivisé selon
l'état du sol au moment du semis et selon la conduite de l'eau
après le semis.
Par rapport au repiquage le semis direct présente
l'avantage d'être plus économique en main-d'oeuvre au début
de cycle, de ne pas faire subir aux jeunes plants un choc physiologique qui
allonge le cycle, et de mieux se prêter à la culture
mécanisée (ANONYME, 2002).
En riziculture pluviale, l'époque de semis est
calculée de sorte que les plantes aient un bon développement
racinaire avant une éventuelle période sèche, que la
floraison se suite en période pluvieuse, et que la maturité
coïncide avec la saison sèche. Le semis à la volée
est à éviter car il ne permet pas un sarclage aisé. On
sème donc en lignes espacées de 25 à 40cm ou en poquets
distants de 25×15cm. La densité de semis varie de 30 à 120kg
par hectare. (RAEMAEKERS, 2001).
c) L'entretien.
Les sarclages se font par temps sec et précocement. Le
premier sarclage est à effectuer lorsque la taille des adventices est
d'environ 4cm. Un deuxième sarclage est nécessaire avant le
tallage du riz. (RAEMAEKERS, 2001) ; On peut remarquer une croissance de
la flore adventice en saison chaude et la faible taille des plantules de riz
pendant les premières semaines qui suivent les semis, font que ces
dernières sont très rapidement dominées et
étouffées par les mauvaises herbes. Il faut donc lutter contre ce
fléau en sarclant la culture du riz dès l'apparition des
mauvaises herbes. On peut faire le sarclage soit à la main soit avec des
matériels ; Le premier sarclage se fait 15 jours après
levée et le deuxième, 30 jours après levée. Les
sarclages liés à de bonnes façons culturales de
préparations donnent des meilleurs résultants (JACQUOT, 1986).
Pour lutter contre les oiseaux, le gardien lance des cris
aigus à intervalle réguliers, il lance aussi des pierres, ou
constitue des boîtes sonnantes attachées à des ficelles
dont le bruit fait fuir les oiseaux. Les paysans placent aussi des
épouvantails dans les champs (PNR, 1993).
d) Fertilisation
Une récolte de 100kg de paddy exporte, selon que la
paille est restituée ou non, 1,1 à 2,0kg de l'azote, 0,6 à
1,0kg de P2O5 et 0,3 à 1,3kg de K2O. La restitution des pailles par
enfouissement ou sous forme de fumier participe donc au maintien de
fertilité des rizières (RAEMAEKERS, 2001).
Le riz a besoin de l'Azote (N), du phosphore (P) et du
potassium (K). Le soufre, le calcium, le magnésium, le fer sont
également utilisés, mais en faibles quantités.
En riziculture pluviale, l'alimentation en eau influe beaucoup
sur l'efficacité des engrais minéraux. L'azote est
l'élément essentiel (RAEMAEKERS, 2001) ; Car il favorise le
tallage et la croissance végétale, le phosphore favorise la
croissance du système racinaire, le potassium permet une bonne
économie de l'eau dans les tissus il permet à la plante de
résister aux maladies et à la verse. (PNR, 1993).
L'application de phosphore est avantageuse sur les terres
acides et l'apport de potassium doit surtout être considéré
comme une fumure d'entretien (RAEMAEKERS, 2001).
En forêt vierge et après une vielle
jachère forestière, l'application des engrais n'est pas
nécessaire. En savane, ou lorsque la position du riz dans la rotation
nécessite l'application des engrais, la dose suivante peut-être
utilisée : 60-40-40.
Cette dose représente par hectare 4sacs et demi de
NPK : 11-11-11 mélangé à 44kg d'urée ;
Pour les engrais simple, cela représente aussi 130kg d'urée +
87kg de superphosphate triple + 75kg de sulfate de potassium.
L'épandage se fait de la manière
suivante :
- Dans le cas de l'engrais complexe 17-17-17, épandez
les 4sacs et demi avant le semis et les 44kg d'urée avant le
tallage ;
- Dans le cas de l'engrais simple, mettez la totalité
du superphosphate triple et du sulfate de potassium avant le semis ; Il
n'est pas bon d'épandre l'engrais lorsqu'il ya encore de la rosée
sur les feuilles de riz et l'épandage des engrais doit être
uniforme (PNR, 1993)
Le phosphore et le potassium sont à apporter au semis,
la fertilisation azotée est d'autant plus fractionnée que les
sols sont légers : 1/3 au semis et 2/3au tallage ou 1/3 au semis,
1/3 au tallage et 1/3 à la montaison ; Sont appliqués
à la volée et à l'enfouir légèrement dans le
sol (RAEMAEKERS, 2001)
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