INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE
« ISC/GOMA »
B.P : 67 Goma.
WWW.ISC-goma.net
PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE LA BIERE LOCALE
« KASIKSI » DANS LA VILLE DE GOMA. Cas du quartier
Kyeshero. Dès mars à juin 2015.
Par AMANI CHEKA
Travail de fin de cycle présenté et défendu
en vue de l'obtention du diplôme de Gradué en Sciences
commerciales et financières.
Option : COMPTABILITE
Directeur : C.T KAKULE KAHERAYA
Année académique
2014-2015
EPIGRAPHE
Cantique de David. L'Eternel est mon berger: je ne manquerai
de rien.
Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige
près des eaux paisibles.
Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de
la justice, à cause de son nom.
Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort,
je ne crains aucun mal, car tu es avec moi: ta houlette et ton bâton me
rassurent.
Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires;
tu oins d'huile ma tête, et ma coupe déborde.
Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les
jours de ma vie, et j'habiterai dans la maison de L'Eternel jusqu'a la fin de
mes jours.
Psaume 23, 1-6
AMANI CHEKA
DEDICACE
A mon père Georges RWAJEKARE BAJOJE, pour tous les
sacrifices qu'il ne cesse de manifester à mon égard.
A ma très chère mère Antoinette NDAUTA, pour
l'amour, l'affection, les conseils et toutes les sacrifices consenties à
mon égard.
AMANI CHEKA
REMERCIEMENTS
Ce travail de fin de premier cycle est le fruit d'une longue
patience et persévérance. Nous rendons grâce à Dieu
Tout puissant pour son amour et sa fidélité dans ses promesses,
son aide et son soutient dans l'accomplissement de ce travail et son don de
souffre de vie jusqu'à ces instants de joie.
Nous adressons nos remerciements à tout le corps
académique et scientifique de l'I.S.C/Goma pour leur encadrement tout au
long de notre parcours académique, en particulier le C.T. KAKULE
KAHERAYA qui, malgré ses multiples occupations, a accepté, de
diriger ce présent travail et aux Messieurs, les Assistants Thomas
KAGAHAMANYI, Patrick BAZIMAZIKI, HAKIZIMANA KANYESHAMBA Edouard pour leurs
contributions.
Nous remercions nos frères ; OLIVIER, EDMOND,
WILLY, GUYLAIN, DAMASCENE, DAMIEN, DANIEL et nos très chères
soeurs COLLINE, ELINE, CLAUDIDE et SALAMA.
Nos profondes gratitudes s'adressent également
à notre grand frère Aimé BAJOJE et son épouse
Justine N'SIMIRE et à la grande soeur Ange BAJOJE et son époux
Claude BYAMUNGU. Que les bébés Valeurs de Dieu MALIYAMUNGU et
Gabriel trouvent ici notre reconnaissance. A mes Frères, Soeurs, Ami(e)s
du Renouveau Charismatique Catholique, à tous les ami(e)s et
connaissances avec qui nous avons enduré les épreuves de la vie
académique durant notre premier cycle à l'ISC tels que CHANCE,
NADINE, DEBORAH.
Que tous ceux et toutes celles, d'une manière ou d'une
autre, nous ont apporté leurs précieux concours soit
bénis.
AMANI CHEKA
SIGLES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
< : Inférieur
= : Egale.
: Supérieur
ASS : Assistant
AV : Avenue
BXW : Wilt bactérien de bananier
C.A : Chiffre d'affaire
CAMA : Coût d'Achat des Matières.
FAO : Food Agriculture
Organisation « Organisation des Nations Unies pour
l'Agriculture et l'Alimentation ».
I.S.C : Institut Supérieur de Commerce
MBA : Marge brute d'Autofinancement
N° : Numéro
R.e : Rentabilité économique
R.f : Rentabilité financière
RDC : République Démocratique du Congo
SOTRAKI : Société de Transport au Kivu.
T : Taux d'imposition
TFC : Travail de fin de cycle
UNIGOM : Université de Goma.
INTRODUCTION
O.1. ETAT DE LA QUESTION
« La recherche scientifique ne peut partir du
néant » dit-on. Cette réalité s'applique
également pour le présent travail de fin du
premier cycle universitaire.
En effet, nombreux chercheurs ont focalisé leurs
recherches sur la rentabilité ; parmi les quels nous
citons :
ü NZANGUZI NJAZA Sylvie qui a parlé de la
commercialisation de boisson locale dans la ville de Goma. Cas du commerce de
MUTOBE de 2012-2013. Sa recherche est partie des questions suivantes :
· Quel est le mode de financement du commerce de Mutobe
dans la ville de Goma ?
· Quelle est l'affectation de revenu tiré de ce
commerce ?
A l'issue de ses investigations, il a constaté que :
28,5% des enquêtés affirment d'avoir financer eux-mêmes le
lancement dans cette activité, par contre 51,43% héritent de
leurs parents.
Quant à l'affectation de ces revenus, tous les
enquêtés ont affirmés que la survie (alimentaire)
était en 1ère position, ensuite les frais scolaires,
et enfin le le loyer.1(*)
ü MUKATETE Charlotte qui a parlé de la production
et la commercialisation du Jus des CARGAZOK dans la ville de Goma de 2011
à 2013.
Elle est partie des questions suivantes :
· La commercialisation du jus de Cargazock dans la ville
de Goma degage-t-elle une marge béneficiaire ?
· A quel niveau cette activité
rémunère les capitaux propres investis ?
A l'issue de ses investigations, elle a remarqué
que : la commercialisation du jus de CARGAZOCK a dégagé
une marge bénéficière de 133,8$, et une
rentabilité commerciale de 29,53%. Ensuite, 2,77% pour la
rentabilité financière, ce qui veut dire que l'activité de
la production et la commercialisation du jus de Cargazock
rémunère le capital investi dans l'ordre de 62,77%, par mois.
Cette rentabilité financière étant supérieure
à 50%.2(*)
Quant à nous, notre sujet porte sur la production et la
commercialisation de la bière locale kasiksi dans la ville de Goma,
particulierement dans le quartier Kyeshero.
O.2. PROBLEMATIQUE
Pour l'amélioration de leurs conditions
socio-économiques et pour la satisfaction de leurs besoins, les hommes
ne cessent de fournir des efforts personnels ou collectifs. C'est pourquoi,
ils travaillent en exerçant diverses activités qui leurs
permettent de réaliser un profit, consideré comme revenu pouvant
financer leurs besoins. Ces activités peuvent être le travail
remunéré, le commerce de biens et services,...
La production et la commercialisation jouent un rôle
primordial dans la vie humaine et mettent en contact plusieurs personnes au
niveau d'une même région, pays ou ville.
En effet, dans notre pays la RDC, la production des boissons se
fait soit de façon artisanale ou de façon industrielle.
La production de la boisson locale KASIKSI suit les
procédures artisanales dans la province du Nord-Kivu et
particulièrement dans la ville de Goma qui fait l'objet de cette
étude.
La disponibilité de l'ingredien principale ; la
banane, pose problème car les producteurs de KASIKSI doivent
s'approvisionner dans les goupements de KAMURONZA, MUPHUNYI-SHANGA,...en
territoire de MASISI. L'on constate que cette activité n'est pas
permenante, d'où le profit demeure hypothètique.
Eu égard à ce qui précède, tout
au long de ce travail, nous voulons répondre aux questions
ci-après :
· La production et la commercialisation de Kasiksi au
quartier Kyeshero est-elle rentable ?
· Quelles sont les difficultés liées
à l'exercice de cette activité ?
0.3. HPYPOTHESES
L'hypothèse est une proposition des réponses aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet de recherche
formulé en de termes telle que l'observation et l'analyse puissent
fournir une réponse3(*).
Les hypothèses à nos questions sont les
suivantes :
· La production et la consommation de Kasiksi dans le
Quartier Kyeshero serait rentable étant donné que les producteurs
arrivent à répondre aux besoins de leurs ménages.
· Le manque de matières premières (bananes)
serait la difficulté liée à cette activité.
0.4. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
Toute recherche scientifique doit être appuyée par
une approche méthodologique. Cette méthodologie désigne le
processus d'utilisation concrète des méthodes et techniques des
recherches lors de l'étude scientifique.
La méthode est constituée par l'ensemble
d'opérations intellectuelles à atteindre les
vérités, qu'elle poursuit, les démontre et les
vérifie4(*).
La technique, quant à elle se définit comme une
procédée opératoire rigoureuse, bien défini,
transmissible, susceptible d'être appliquée à nouveau dans
les mêmes conditions et adaptée au genre de problèmes et de
phénomènes en cause5(*).
Dans le cas de notre travail, nous avons utilisé ; la
méthode analytique et la méthode statistique.
Ø La méthode statistique : nous permettra de
résumer les avis de nos enquêtés sous forme de tableau,
d'effectifs et fréquences.
Ø La méthode analytique : elle, nous a permis
de faire une analyse stricte des données recoltées en examinant
le coût de production dans le moindre détail.
Ces méthodes ont été
appuyées par les techniques ci-après :
v La technique documentaire : cette technique, nous a
permis de consulter , pour l'orientation de ce travail ; des
ouvrages,travaux et des notes des cours.
v La technique de questionnaire : nous avons
distribué les questionnaires d'enquête qui nous ont permis de
récolter les avis et considérations des vendeurs de bière
locale Kasiksi sur cette activité, et cela dans les limites de notre
échantillon.
v La technique d'interview : nous a permis d'obtenir, les
données utiles à notre travail en interrogeant oralement les
producteurs de la bière locale Kasiksi qui s'inscrivent dans notre
population d'étude.
O.5. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix et intérêt porté à ce sujet
se situent à trois niveaux à savoir :
v Au niveau personnel : nous voulons connaitre comment
est-ce que les vendeurs de la bière locale Kasiksi parviennent à
déterminer les bénéfices.
v Sur le plan pratique : ce travail permet aux produteurs de
la bière locale Kasiksi de calculer le coût de revient, et leurs
rentabilités.
v Au point de vue scientifique : cette étude
constituera un outil de réference pourtout chercheur qui menerait des
recherches sur la bierre locale Kasiksi et aussi enrichir la
bibliothèque avec les données y relatives.
O.6.DELIMITATION DU
SUJET
Notre sujet sera limité sur deux dimensions qui sont les
suivantes :
v Sur le plan temporel : ce travail s'inscrit dans la
période allant dès mars 2015 à juin 2015.
v Sur le plan spatial : nous orientons notre recherche aux
producteurs de la bière Kasiksi dans le quartier Kyeshero, commune de
Goma, en province du Nord-Kivu /RDC.
0.7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en 3 chapitres ci-après :
- Premier chapitre porte sur le cadre théorique ;
- Deuxième consacré à la
présentation du milieu d'étude ;
- Troisième chapitre porte sur la présentation,
l'analyse des données ainsi que l'interprétation des
résultats.
CHAP I. CADRE THEORIQUE
I.1. NOTION SUR LE
MARCHE6(*)
I.1.1. Structure des marchés
Les marchés des produits ou des biens ne se ressemblent
pas tous. Sur certains marchés, on y trouve un bon
nombre d'acheteurs et quelques vendeurs ; sur d'autres, il y a quelques
vendeurs et quelques acheteurs et parfois même un vendeur et un
acheteur.
Ces différences sont dans la structure du
marché et induisent à des comportements économiques
très différents.
Ainsi suivant le nombre d'acheteurs et vendeurs intervenant
sur le marché, les différents types des marchés peuvent se
présenter comme suit dans le tableau.
Tableau n°1 : Différents types de
marchés en fonction du nombre d'acheteurs et du nombre des
vendeurs
Offre
Demande
|
Un vendeur
|
Quelques vendeurs
|
Plusieurs vendeurs
|
Un acheteur
|
Monopole bilatéral
|
Monople contracté
|
monopsone
|
Quelques acheteurs
|
Monopole contracté
|
Oligopole bilatéral
|
Oligopole simple
|
Plusieurs acheteurs
|
Monopole simple
|
Oligopole simple
|
Concurrence parfaite
|
A travers ce tableau, nous pouvons retenir que lorsqu'il y a
présence d'un seul vendeur on parle souvent de monopole et pour un seul
acheteur, on parle de monopsone et lorsqu'il s'agit de quelques vendeurs, on
parle d'oligopole. Par contre, la présence des plusieurs vendeurs contre
plusieurs acheteurs fait allusion à la concurrence parfaite.
I.1.2. Caractéristiques du
marché
I.1.2.1. La concurrence pure et parfaite
On distingue parfois les idées relatives à la
perfection, de celles relatives à la pureté de la concurrence.
Toutes fois, la concurrence parfaite est une situation
théorique. Elle implique la réalisation simultanée de six
conditions dont voici :
a) L'atonicité : c'est-à-dire
la présence d'un nombre d'unités économiques tant du
côté de la démande que sur le marché et personne n'a
d'influence sensible sur le prix.
b) Homogeneitté du produit : toutes
les entreprises produisent le même bien, homogène
présentent des caractéristiques absolus identiques, les
conditions d'accès sont les mêmes c'est-à-dire il n' ya pas
de différenciation du produit.
c) Libre entrée dans la branche : il
n'existe pas de barrière juridirique ou institutionnelle à
l'entrée des nouveaux producteurs concurants dans la production du bien.
Il faut que quinconque veut s'adonner à une certaine
production puisse le faire sans restriction ni délai.
d) Parfaite transparence du
marché : tous les agents économiques sont
parfaitement informés, les vendeurs et acheteurs ont naturellement
toutes les informations concernant la qualité et la nature du produit
mais également le prix qui prévaut.
e) Impersonnalité des relations :
cette condition n'est que l'extension analogue de la précedente.
Les relations personnelles ne peuvent pas affecter les
conditions du marché. Les prix ne peuvent pas être fixés
à la tête du client par exemple.
f) Parfaite mobilité des facteurs de
production : cette condition suppose que les facteurs de
production (travail et capital) se dirigent vers les emplois où on en
tire le meilleur résultat.
Les entreprises quittent les marchés sur les quels, elles
peuvent faire des profits.
I.1.2.2. Concurrence monopolistique
Elle existe lorsque chaque vendeur et dans une certaine mesure
monopoleur du bien qu'il vend mais néamois tient compte de la
concurrence provenant de l'offre de produits semblables.
I.1.2.3. Concurrence imparfaite
De fois, les conditions de concurrence pure et parfaite ne sont
pas totalement remplies.
Cette concurence existe lorsque l'une des conditions de la
concurrence pure et parfaite n'est vérifiée.
Une des conditions essentielle était l'atanicité
qui empeche un acheteur ou un vendeur de varier le prix par rapport à
cette condition, les marchés les plus imparfaits séront ceux ne
comportant qu'un vendeur (monopole) ou un acheteur (monopsome).
I.2. COMMERCIALISATION7(*)
Au sens marketing, la commercialisation consiste à
s'informer de ceux que veut la clientèle et le lui vendre en faisant un
bénéfice. La commercialisation est l'ensemble des techniques et
méthodes ayant pour objet la stratégie commerciale dans tous ses
aspects de lieu du travail. En principe lorsque le commerce est fondé
sur la stratégie, l'idée sous jacente est d'attirer la
clientèle ou la fidéliser. L'optique de production selon la
quelle tout produit trouvera un client se trouve complétée par
les analyses de besoin du client. C'est qui fait qu'on considère que le
client est roi.
I.2.1. Le commerce
Le commerce est l'ensemble des opérations permettant
à un produit de circuler du lieu de production vers le lieu de
consommation.
I.2.1.1. Les différentes branches des
commerces
Le commerce, activité consistant à fabriquer,
transporter et vendre des biens ou des services d'un lieu à un autre
dans le but de les échangés.
Le commerce comprend les branches ci-après :
· Le négoce : l'ensemble des opérations
réalisées en ce qui concerne la vente et l'achat des biens et des
services.
I.2.1.2. Les opérations d'achat et
vente
La vente est un contrat synallagmatique (bilatéral), par
lequel une personne (vendeur) s'engage à transférer à une
autre personne (acheteur), la propriété d'un bien moyennant un
prix.
Le contrat de vente comporte deux phases essentielles
à savoir : la négociation et la conclusion.
Nous pouvons citer, entre autre, le point de vue selon la
dimension spatiale ou géographique, selon la dimension de l'importance
des opérations éffectuées et selon les voix de
communication.
a) Selon la dimension spatiale
v Le commerce intérieur ou national :
dont les opérations commerciales ne dépassent pas les
limités, aussi les frontières nationales.
v Le commerce extérieur : dont les
opérations commerciales dépassent les frontières
nationales.
A son tour, le commerce extérieur ou international
comprend :
- le commerce d'importation : les produits
sont achétés à l'etranger pour être vendus dans les
pays d'origine de l'acheteur.
- Le commerce d'exploitation : les produits
sortent du pays pour être vendus dans les pays étrangers.
- Le commerce transfrontalier : c'est le
commerce qui existe entre les pays limistrophes.
b) Selon l'importance des opérations
effectuées, on distingue :
v Le commerce en gros : c'est le commerce
pratiqué par les commerçants appelés grossistes qui
vendent les marchandises en grandes quantités aux demi-grossistes.
v Le commerce en demi-gros : les
marchandises sont achétées aux grossistes et revendues aux
commerçants détaillants.
v Le commerce en détail : qui
s'effectue entre le détaillant et le consommateur final.
c) Selon les voies de communication, nous
pouvons trouver ce qui suit :
v Le commerce terreste : qui se fait par la
voie routière ordinaire et par lacustre.
v Le commerce maritine : qui utilise
principalement les mers et les océans.
v Le commerce aérien : ici, on
utilise l'espace aérien pour le transport des personnes et leurs
biens.
d) Selon les causes des opéarations, nous
pouvons citer :
v Le commerce de commission : il est
réalisé par les intermédiaires éffectuant des
opérations pour le compte d'autrui.
v Le commerce proprement dit : qui a pour
but l'approvisionnement des consommateurs tant nationaux
qu'étrangers.
v Le commerce de speculation : qui consiste
à acheter des marchandises lorsqu'elles sont abondantes et bon
marché en vue de les revendre lorsqu'elles séront rares et donc
plus chères.
I.3. NOTION DE LA
RENTABILITE8(*)
Plusieurs appréhensions sont à attribuer au concept
rentabilité.
Au départ, elle est le rapport entre le revenu obtenu ou
prévu et les ressources employées pour l'obtenir.
La notion s'applique notamment aux entreprises mais aussi
à tout autre investissement.
Elle est la capacité d'un capital placé ou investi
à procurer des revenus exprimés en terme financiers.
I.3.1. Les enjeux de la rentabilité :
Dans ce point, nous aimerons nous atteler sur la
rentabilité rétrospective. On distingue ainsi deux types de
rentabilité restrospectective :
v La rentabilité économique qui
mesure le rapport entre le revenu courant et le capital stable mis en
oeuvre.
v La rentabilité financière qui
mésure le rapport entre le revenu courant après paiement des
intérêts, des impôts et les capitaux propres.
Cette dernière rentabilité est essentiellement pour
les apporteurs des capitaux puisqu'elle mesure la performance des ressources
qu'ils ont investie dans l'entreprise.
a) La rétabilité financière
La rentabité financière n'est que toutefois pas
significative pour les apporteurs des capitaux. Ce qui est pertinent c'est la
rentabilité non pas de l'ensemble des capitaux mais des seuls capitaux
propres.
Le bénéfice analysé est le résultat
net courant, c'est-à-dire le résultat d'exploitation au quel on a
soustrait l'impôt sur les bénéfices et les
intérêts versés aux dettes financières.
On divise ce résultat net courant par le montant des
capitaux propres de l'entreprise, la rentabilité financière sera
donc égal à
Résutat Net de l'exercice
R.f = X 100
Capitaux propres
Ce ratio correspond à ce que la comptabilité
anglo-saxonne appelé le « Retourn on equity » ou
encore « ROE » il exprime la capacité des capitaux
investis par les actionnaires à dégager un certain niveau de
profit.
La différence entre les deux rentabilités va
dépendre de la différence entre les taux d'intérêt
et la rentabilité économique, à proportion du poids de
l'endettement.
Pour le niveau de taux d'intérêt donné ;
la rentabilité financière sera plus éloignée, plus
élevée ou faible, de la rentabilité économique que
l'endettement sera fort.
Cet effet s'appelle levier d'endettement.
Cet effet de levier, nous permet de mesurer l'effet de
l'endettement sur la rentabilité lors d'une opération
d'investissement. L'effet de levier traduit le fait que la rentabilité
des capitaux propres n'est pas égale à la rentabilité
économique de l'entreprise en raison de l'endettement contracté
par celle-ci.
I.3.2. Rentabilité commerciale
La rentabilité commerciale est généralement
déterminée par le ratio.
Résultat net de l'exercice
Chiffre d'affaire
Toutes fois, compte tenu des éléments financiers
exceptionnels qui peuvent avoir indice non négligeable dans le calcul du
résultat net, il est préferable d'analyser la rentabilité
d'une entreprise avec les indicateurs plus économiques.
Ainsi, le rapport de l'excédent brut d'exploitation sur
le chiffre d'affaire sera un meilleur indicateur pour déterminer la
marge obtenu sur le coût de revient de la production.
En effet, ce ratio ne tient pas compte de la politique
d'investissement, de la gestion de l'entreprise et encore moins des
évenements exceptionnels.
I.3.3. La marge brute
Elle est considérée comme étant la
différence qu'on trouve entre le montant des ventes des
marchandises ou les services et le prix de vente. Quant
à la marge brute d'autofinancement (MBA), elle est l'excèdent des
produits externes sur les charges externes. Nous comprenons en effet ; les
produits externes comment étant des produits entrainant, un encaissement
ou une créance. Ce pendant, les charges externes sont des charges qui
entrainent un décaissement ou une dette.
I.3.4. Le chiffre d'affaire
Le chiffre d'affaire (C.A) d'une entreprise présente le
total des ventes de biens ou de services facturés sur un exercice, il
est présenté hors taxes et après déduction des
éventuelles ristournes accordées aux clients. Dans le cas d'un
groupe, on parle du chiffre d'affaire consolidé lorsque sont
additionnés les chiffres d'affaire de l'ensemble de filiale
(après avoir déduit les ventes effectuées entre elles). Le
chiffre d'affaire est un très bon indicateur de l'activité d'une
entreprise, il peut notamment appréhender la taille d'une
société et de connaitre sa part marché dans son secteur.
La variation du chiffre d'affaire permet quant à elle de définir
si l'entreprise est en situation de croissance ou de décroissance.
I.3.5. la valeur ajoutée
En comptabilité, la valeur ajoutée (VA) est une
notion qui s'efforce de mesurer la valeur économique ajoutée par
l'activité d'une entreprise. Elle est aussi le solde du compte de
production diminuée de la consommation intermédiaire. Cette
grandeur réputée pour être une mesure plus pertinente de
l'augmentation de la richesse explique l'administration fiscale
utilisée ; la valeur ajoutée comme assiette de
l'impôt. Le calcul de sa valeur ajoutée nécessite parfois
des approximations ou des conventions lorsque la valeur ajoutée de
certaines consommations intermédiaire n'est pas vendue (service non
marchands). Dans ce dernier cas, la valeur finale de la production est
estimée dans la comptabilité nationale comme égale au
coût de production du service. Pour l'ensemble des agents
économiques, la somme des valeurs ajoutées d'un pays constitue
son produit intérieur brut (PIB). Cette somme ne dépend pas du
monde de réduction, mais seulement de la valeur des produits finis et
des matières premières. Les dépenses d'acquisition des
biens et services constituent des consommations intermédiaires :
ces biens et services sont consommés dans le processus de productions
d'un bien ou d'un service final et sont donc intermédiaires. Les
consommations intermédiaires sont l'ensemble des biens et services
(généralement achetés d'autres entreprises), qui sont
détruits ou transformés, lors du processus de produit ou
incorporés.
V.A = valeurs des biens et services produits- consommation
intermédiaire + Marges commerciales.
Au vue de ce qui précède, nous pouvons donner d'une
manière simplifiée la formule de la valeur ajoutée. La
formule de la valeur ajoutée qui sera :
Les marges commerciales étant les valeurs des ventes de
marchandises revendues moins leurs valeurs d'achat.
I.3.6. Résultat d'exploitation
Il exprime le résultat réalisé par une
entreprise à travers l'exploitation habituelle de ses facteurs de
production. Il ne prend en compte ni les produits et charges financiers, ni les
produits et les charges exceptionnelles ; ce résultat est
calculé à partir du chiffre d'affaire et autres produits
d'exploitations de quels sont soustrait les soustrait les charges
d'exploitations.
I.4. L'AUTOFINANCEMENT.9(*)
L'autofinancement est le fait pour une enreprise de financer son
activité et notamment ses investissements à partir :
v De ses capitaux propres existants ;
v De sa propre rentabilité ;
v De son epargne ;
v Et de ses amortissements comptables.
La capacité d'autofinancement calculée année
par année inclut amortissement comptables de l'année et le
bénéfice net de l'année.
Les amortissements comptables sont la principale partie de
l'autofinancement. Ils ne nécessitent pas l'accord des actionnaires. Ce
sont des charges dites « non
décaissées ».
La capacité d'autofinancement est un terme comptable bien
précis qui désigne la somme du bénéfice net de ce
qu'on appelle les « charges non décaissées »
(dotation aux amortissements et provisions pour risque et charges futures).
I.5. NOTION GENERALES SUR
LES COÛTS
La notion des coûts étant large dans cette section,
nous allons décrire et définir les éléments
constitutifs des coûts et leur hiérarchisation.
I.5.1. Définition des
concepts
1. le coût : pour le professeur
venant Patrice KINZONZI, le coût est l'ensemble des charges incorporables
qui correspondent soit :
v A un calcul relatif à une fonction ou une partie de
l'entreprise ;
v A une préstation de services , un groupe d'objets ou de
prestation de services , à un stade ou un autre que le stade final.
Le coût d'un produit : c'est le total des charges
d'exploitation engagées au cours de la période pour
réaliser, acquérir un bien économique donné et/ou
le commercialiser ainsi que pour assurer le fonctionnement d'un comportement de
l'entreprise.
2. le coût de revient : c'est
l'évaluation des biens et services achetés
localement ou importés (marchandises) ou fabriqués (produits
finis) dans le but de les revendre sur le marché.
Le coût de révient complet réprésente
tout ce qu' a couté le bien économique en charges incorporables
directes et indirectes jusqu'au moment où il est mis à la
disposition de l'acheteur.
En fin, il est l'ensemble des charges attribuées par
affectation, répartition ou imputation à un bien produit ou
à un service rendu par l'entité et comprénant les
coûts engagés pour le concervoir, le produire et le mettre
à la disposition de l'utilisateur ou du consommateur dans l'état
où il se trouve au stade final.
3. Le prix : c'est l'expression
monétaire de la valeur d'échange d'un bien économique.
4. La production : c'est l'activité
socialement organisée, exercée par une unité
institutionnelle qui combine des facteurs de production (travail et capital)
pour transformer les consommations intermédiaires ou bien en services
échangés sur le marché où obtenu à partir
des facteurs de production s'échangeant sur le marché.
5. Les bien et services marchands : ce sont
tous les produits, c'est-à-dire l'ensemble des biens matériels et
biens immatériels qui sont destinés à être sur le
marché.
6. Le capital productif : c'est l'ensemble
des capitaux que posssèdent les entreprises et qui leur sert à
produire les biens et services. Il est constitué des biens immobiliers,
et des matériels de production (biens durables, etc.).
7. Les consommations intermédaires :
ce sont l'ensemble des biens et services qui sont détruits,
transformés ou incorporés au produit lors du processus de
production.
I.3.2. Eléments constitutifs des
coûts10(*)
Les coûts sont essentiellement constitués
par :
v Coût d'achat des matières
premières ;
v Différents frais de production constitués de la
main d'oeuvre, y compris ausssi les frais d'enlevement des dechets et d'un
produits fini ;
v D'autres frais d'origine interne et externe.
I.5.2. Les matières
Ce sont les marchandises et / ou les matières
premières qui après transformation donnent des produits finis ou
semi-ouvrés et entrainent des produits résiduels (les
déchets et sous-produits).
Nous distinguons donc:
· Les matières
premières : ce sont des objets, matières ou
fournitures acquis par l'entreprise et destinés à être
incorporés aux produits fabriqués.
· Les marchandises : ce sont des biens
économiques acquis par l'entreprise et destinés à
être revendue à l'état de la transformation initiale , ni
de l'intégration d'autres biens et services. Elles constituent la
valeurr d'exploitation la plus importate au sein d'une entreprise
commerciale.
· Les matières consommables :
ce sont des matières acquises par une entreprise qui concurent d'une
manière indirecte à la fabrication.
· Les sous-produits : il s'agit des
produits sécondaires obtenus au cours de la fabrication
du produit principal objet essentiel de l'exploitation.
· Les déchets : sont les
résidus inévitable du fait technique de fabrication
employés ou de l'état des matières ou fourniture
utilisées.
I.5.3. Les frais de personnel
Ils constituent souvent une charge importante des entreprises et
de l'industrie, un élément essentiel de la valeur
ajoutée ; la comptabilité des frais de personnel
permet :
v De déterminer la rémuneration des salaires et le
montant des charges sociales qui en découlent ;
v D'établir les droits des tiers, les salariés, la
sécurité sociale, la cotisation patroniale, l'Etat, ...
v D'obtenir les indications précieuses quant au rendement
et à la productivité du travail.
I.5.4. Détermination et hiérarchisation des
coûts réels.
Il s'agit des charges et frais autres que les charges de
personnel les matières ou les marchandises, c'est leur consommation qui
définit leur destination dans la section et dans les coûts. Ces
consommations peuvent être calculées.
I.5.5. Détermination et hiérarchisation des
coûts réels.
Les coûts sont calculés en intégrant la
totalité des charges incorporables engagées au cours de la
période ; qu'il s'agisse de l'entreprise commerciale ou
industrielle.
Les coûts hiérarchisés sont des coûts
déterninés par rapport au dégré d'avancement dans
le processus de l'élaboration de la commmercialisation d'un produit
fabriqué ou par rapport au dégré d'avancement ou de
réalisation d'un service rendu d'un client.
I.5.5.1.Les coûts d'achat
Ils sont constitués par le total des charges
supportées pour l'acquisition des marchandises ou des matières.
Le montant de la facture, plus les frais directs d'achat plus les frais
indirects d'achat.
Ainsi, le calcul de coûts d'achat des matières
premières achetées se détermine comme suit :
CAMA = Prix d'achat net des matières
+ charges directes d'achats
+ charge indirectes d'approvisionnement (frais des section au
centre approvisionnement).
|
I.5.5.2. Le coûts de production
C'est tout ce qu'à coûté le produit
semi-ouvrée ou le produit crée par l'agent économique. Il
est calculé à la sortie du service de fabrication. Il est la
somme des dépenses réalisées pour produire des biens et
services.
Il est constitué.
v Du coût d'achat des matières premières et
fournitures mis en oeuvre pour la fabrication du produit concerné.
v Des frais de stockage et de sortie de ces matières et
fournitures.
v Des coûts ajoutés lors de l'opération de
production.
CPPFF = Coût d'achat des matières premières
utilisées
+ en cours initial de production
+ charges directes de production
+ charges indirectes de production (frais de fonction production
)
- encours de filiale de production.
I.5.5.3. Le coût de distribution
Les biens étant produits pour être vendus, leur
misent sur le marché entraine pour l'entreprise, des échanges
entre l'achèvement de la production et l'arrivée des produits
chez le client.
L'ensemble des ces charges engagées pour assurer la
distribution des biens et services produits constitue pour l'entité, le
coût de distribution globale lorsqu'il se rapporte à
l'intégralité des opérations de distribution. Il
présente tout ce qu'ont coûté les opérations
relatives à la conclusion et exécution de la vente.
Il y a lieu de noter qu'il existe des frais ou charges de
distribution qui sont engagées ou payés pour le compte du client
mais qui sont récupérables. Il s'agit essentiellement des frais
de transport de douane, des frais d'emballages récupérables.
Analyse du coût de distribution
Le coût de distribution peut être analysé par
répartition entre les différentes phases de distribution.
Dans ce cas, il est établi au centre d'analyse par le
stade au lieu d'un seul centre de distribution global.
Ø Le stade antérieur de la vente :
étude du marché, publicité, exposition...
Ø Stade de la vente proprement dite : commisions des
réprésentations des charges différentes aux locaux
affectés à la vente, salaires des vendeurs...
Ø Le stage postérieur à la vente :
livraison, facturation, service après vente.
I.5.5.4. Le coût de revient
L'ensemble des coûts de revient des biens qui sont produits
et vendus par un agent économique comprend toutes les charges normales
d'activités rapportées aux biens produits, acquis et
vendus ; c'est ainsi qu'ils sont appelés les coûts de revient
d'absorption.
Le coût de revient renferme le coût de production, le
coût de distribution et eventuellement la quote-part de la section
administrative.
I.6. LA BIERE «
KASIKSI »11(*)
I.6.1. Définition
La bière c'est une boisson alcoolisé obtenue
par fermentation d'un moût sucré. Le Kasiksi est une boisson
alcoolisée artisanale issue de la fermentation du jus des bananes. Elle
est produite en Afrique de l'Est, principalement au Burundi, Ouganda, Rwanda,
Rwanda et en RDC, et Tanzanie où les bananes sont en abondance (FAO,
2002). Le Kasiksi occupe une place de choix dans les préférences
de consommation de la population de Kyeshero où il constitue une source
de rémunération de revenu mais aussi une boisson traditionnelle
pour les cérémonies culturelles ; les dots, les
mariages,.... Il est consommé par la grande partie de cette
population. Les originaires de cette contrée vivant en ville l'accorde
l'appellation de « champagne » pour designer le Kasiksi
et ils ne manquent pas dans leurs cérémonies de mariage cette
boisson de Kasiksi. Malheureusement, le Kasiksi est devenu rare par le ravage
de l'ingrédient principal à savoir « la
banane » qui est victime de la propagation du witt bactérier
qui est à la base de sa rareté sur le marché. Wilt
baltérier du bananier est une maladie qui attaque tous les types de
bananier. Cette maladie est apparue pour la première fois en Ethiopie
dans les années soixante ou elle a été confirmée
pendant longtemps sur l'espèce du bananier, subitement, elle est apparue
en septembre et en octobre 2001 respectivement en RDC et en Ouganda.
A partir de ces deux pays, la maladie s'est propagée dans
d'autres pays et notamment Rwanda, en Tanzanie en 2005 et au Kenya en 2006.
Les ingrédients pour la fabrication du Kasiksi
Ø La banane à vin ;
Ø Le songho : utilisé comme ferment ;
Ø L'eau,
Ø La paille ;
Ø Machette ;
Ø Cuve (pirogue)
Ø Filtre (certaines herbes rampantes sont utilisés
comme membranes filtrantes) ;
Ø Bidon ;
Ø En tonnoir ;
Ø Etc
CHAP II. PRESENTATION DU
MILIEU D'ETUDE
II.1. LA VILLE DE GOMA
A. Aperçu historique12(*)
D'après la légende, Goma serait la
déformation du mot « Ngoma » qui signifie tambour en
swahili. Ce nom aurait été donné au milieu en
référence au bruit assimilable à celui du tambour qui
résonne, lequel bruit était provoqué par l'éruption
volcanique. C'est ainsi que le premier village du milieu fut surnommé
« Goma ».
Selon la même légende, on affirme qu'après
l'éruption volcanique primitive, ce village disparut et les habitants se
dispersèrent pour construire trois nouveaux villages dont :
l'actuel Goma, Maila (l'actuelle agglomération de Sake) et l'ancien
village de Matcha.
Les origines de Goma remontent de l'époque coloniale
vers 1912. Goma fut d'abord un camp des travailleurs de la
Société de Chemins de fer de l'Est. C'est vers l'année
1928 qu'il fut transformé en camp des travailleurs de l'Office de
Transport Colonial (OTRACO) recrutés pour la construction de la ville de
Goma.
Goma situé au bord du lac Kivu était un port qui
servait d'aboutissement de la ligne de chemins de fer vicinaux du Congo
(VICICONGO) reliant la route vers KISANGANI aux régions du sud-est du
pays.
Il était aussi le port de transit et de transbordement
des produits agricoles et des matériels de construction en provenance ou
à destination de Bukavu.
L'OTRACO recrutait la main d'oeuvre pour une période de
2 à 3 ans.
Plus tard, la société favorisa l'installation
des familles en permettant aux célibataires d'aller se marier dans leurs
villages d'origine et revenir avec leurs épouses, cela dans le cadre de
la politique de la stabilisation de la main-d'oeuvre indigène. Peu
à peu, d'autres entreprises s'installèrent à Goma et
pratiquèrent la même politique.
L'exode rural favorisa ainsi l'accroissement
démographique de la ville à cause du marché abondant de
l'emploi.
A part l'OTRACO, il y a lieu de souligner que le Comité
National du Kivu (CNK) créé en 1931 a contribué
significativement à la construction de la ville de Goma.
Le CNK était créé dans le but :
- De gérer et mettre en valeur les terres volcaniques
du milieu ;
- D'aménager la circonscription urbaine avec le droit
de concéder les distributions d'eau et du courant électrique.
Pour faciliter sa tâche, le CNK avait dû
créer d'autres sous-branches dont la CIMNOKI (Compagnie
Immobilière du Nord Kivu). Cette compagnie fut chargée par le
pouvoir colonial de vendre les terrains aux colons du Nord-Kivu qui
désiraient vivre à Goma.
Les colons installés à Rutshuru fuyaient le
paludisme qui les exterminait sans épargner les agents administratifs
noirs. Ils préféraient vivre à Goma où les
conditions climatiques leurs étaient favorables.
Nous signalons brièvement qu'avant que Goma ne fut
institué comme chef-lieu du district du Nord-Kivu, le pouvoir colonial
avait créé le territoire de Goma en 1915. A cette époque
le territoire de Nyiragongo n'était qu'une enceinte administrative
à part, c'est-à-dire autonome de Goma. L'expansion
démographique et géographique avait poussé les colons
à implanter le parquet de Grande Instance à Goma. La même
année, les usines de l'office des produits agricoles du Sud-Kivu dont le
siège social était installé à CONSTERMANSVILLE
(l'actuelle ville de BUKAVU) furent construites pour assurer le traitement des
produits agricoles en vue de répondre à certaines conditions
d'exportation (triage, vérification de la qualité et
l'emballage).
Dans le cadre de l'enseignement, deux écoles
officielles avaient été créées pour les blancs
à savoir : l'actuel Institut de Goma(INSTIGO) et l'actuelle
école primaire d'application de l'Institut de Goma, EPAIGO en sigle.
Dans le même cadre l'école SAINT ANDRE, l'actuelle EP KYESHERO fut
créée pour encadrer les noirs.
Le recrutement des travailleurs devint plus important à
cause de nombreuses entreprises qui s'établirent à Goma
additionnellement aux chantiers de construction du jeune chef-lieu du district,
c'est ainsi qu'en 1950, avec une population de 1.720 habitants, le
problème de logement commençait à s'y poser avec
intensité.
Cette situation poussa les autorités coloniales
à construire sans cesse. L'arrêté n°21/152 du
8/09/1954 institua Goma en centre extra-coutumier. Le plan du centre fut
conçu par la CIMNOKI et les travaux de construction devaient
démarrer la même année.
Ce plan prévoyait:
o La zone d'habitation pour les Blancs au bord du lac
Kivu ;
o La cité pour les indigènes.
Ce plan n'avait pas été achevé car
l'indépendance acquise en 1960 n'avait pas permis à la CIMNOKI de
réaliser ces projets. Cependant 1.143 maisons étaient
déjà construites dans la ville dont 963 dans les quartiers OFFICE
et VIRUNGA engloutis malheureusement par la lave du 17/01/2002 et 180 dans le
quartier des Blancs au bord du lac- Kivu.
Le 14 Août 1962 lors des provincettes, Goma devint le
chef-lieu de la province du Nord-Kivu dont le premier gouverneur BENEZETH
MOULEY BUTINDA installa les organes délibérants et
exécutifs à KIROTSHE.
En 1964, Dénis PALUKU qui assumait l'intérim du
gouverneur BENEZETH devint le 2ème gouverneur du Nord-Kivu avec
l'avènement de la deuxième République.
Avant le référendum de 1967, le Nord-Kivu fut
redevenu un district sous le régime de MOBUTU. C'est le 20/07/1988 que
le Nord-Kivu était promu au statut d'une région administrative
à part entière jusqu'à nos jours en faveur de la
réforme de l'administration territoriale du Congo. La ville de Goma a
eu l'occasion d'entrer dans l'histoire du monde en 1994 avec l'arrivée
des réfugiés Rwandais fuyant la guerre dans leur pays.
B. Aspect physique
1. Situation
géographique
La ville de Goma est construite sur une zone
particulièrement fertile qui est un carrefour d'échange mais
très exposée aux risques volcaniques. Elle a une superficie de
67,224km. Elle est située dans la vallée du Rift occidental
où le fossé d'effondrement est occupé par les lacs
(Tanganyika, Kivu, Edouard et Albert) dominés par les barrières
dramatiques de la chaîne de Virunga.
Deux volcans actifs se trouvent au Nord de la ville de
Goma : le Nyiragongo et le Nyamulagira à environ 15 km.
Avec un cratère d'environ 1200m de diamètre, le
volcan Nyiragongo est en éruption depuis 1928. Un lac quasi-permanent
de lave s'y trouve.
En 1977 et le 17 janvier 2002, ce volcan situé au sud
de l'équateur entre 1° et 41° de latitude sud et 29° de
longitude Est était entrée en éruption et avait
causé d'énormes dégâts.
Les limites géographiques de la ville de Goma sont
celles reconnues depuis 1988 lors du découpage de l'ancienne province du
Kivu en trois provinces.
Elle est limitée:
· Au nord par le territoire de Nyiragongo
· Au sud par le lac Kivu
· A l'Est par la République Rwandaise ;
· A l'Ouest par le parc national de Virunga.
0. Situation climatique
La ville de Goma connaît un climat adouci par l'altitude
et les vents qui soufflent régulièrement du lac vers la ville et
vice-versa.
La température y est presque constante et varie entre
19,6° et 19,9°C avec un total pluviométrique annuel de l'ordre
de 1207mm.
Les données thermiques et pluviométriques
montrent que la ville de Goma jouit d'un climat tropical humide à
saisons alternées. La répartition des saisons sèche et
humide y est répartie de la manière suivante :
- du 1er janvier au 15 Février : la petite saison
sèche ;
- du 15 Février au 15 mai : la petite saison de
pluie ;
- du 15 mai au 15 septembre : la grande saison
sèche ;
- du 15 Septembre au 31 Décembre : grande saison
de pluie.
La ville connaît deux périodes culturales pendant
la petite et la grande saison de pluie. La préparation des terrains
(champs) se fait pendant la petite et la grande saison sèche.
3. Relief
La ville de Goma est située à une altitude de
1461m au bord du lac Kivu et 2000m au Nord vers l'actuel territoire de
Nyiragongo.
Elle est entièrement couverte de sol volcanique
formé des couches de lave résultant de la succession des
éruptions volcaniques antérieures dont la dernière qui
avait couvert particulièrement la quasi-totalité du centre-ville,
l'axe Virunga-Majengo et le tiers de l'aéroport international de
Goma.
4.
Hydrographie
La ville de Goma est construite sur une roche provoquée
par des couches volcaniques et n'a qu'une source d'eau sur son
étendue : le lac Kivu. C'est pour cette raison que l'eau constitue
un problème majeur de la population. La ville est desservie par la
REGIDESO à partir du lac Kivu.
5. Végétation et
pédologie
La végétation de la ville de Goma est
caractérisée par une savane herbeuse.
Celle-ci pousse sur le sol volcanique sur des étendues
rocheuses. Ce sol volcanique et très fertile placerait la ville de Goma
en meilleure position concernant la production agricole s'il était
suffisant.
Ainsi, ce sol permet seulement l'aménagement des
jardins de cultures potagers, des arbres fruitiers et non fruitiers.
C. Aspects démographique et
politico-administratifs
1. Aspects politico-administratifs
La ville de Goma est une entité
politico-administrative décentralisée.
Elle est subdivisée en deux communes comprenant 18
quartiers.
Ces deux communes sont séparées par la route
Goma-Sake.
La commune de Goma s'étend sur 33,452km et occupe les
parties Sud, Est et Ouest de la ville. Elle abrite presque la totalité
des affaires politiques, administratives et commerciales de la ville.
Cette commune comprend 7 quartiers à savoir ;
- Le quartier les volcans
- Le quartier Mikeno
- Le quartier Katindo Gauche
- Le quartier Himbi I
- Le quartier himbi II
- Le quartier Keshero
- Le quartier lac vert.
La commune de Karisimbi s'étend sur une superficie de
33,772km.
Elle est presque essentiellement résidentielle,
Comparativement à la commune de Goma peu d'activités y sont
organisées.
Le marché de Virunga regroupant diverses
activités commerciales est le prestigieux site de cette commune.
Située au Nord de la commune de Goma et au sud du
territoire de Nyiragongo, la commune de Karisimbi comprend 11 quartiers
à savoir ;
- Le quartier Bujovu
- Le quartier Kahembe
- Le quartier Majengo
- Le quartier Virunga
- Le quartier Murara
- Le quartier Mabanga-Nord
- Le quartier Mabanga-sud
- Le quartier Katindo
- Le quartier katoyi
- Le quartier Ndosho
- Le quartier Mugunga
Tous les quartiers de la ville de Goma sont subdivisés
en cellules. Les cellules sont subdivisées en avenues et ces
dernières en groupes de 10 maisons « NYUMBA
KUMI ».
Chaque quartier est dirigé par un chef de quartier et
un adjoint, chaque cellule par un chef de cellule et un adjoint, chaque avenue
par un chef d'avenue et un adjoint. Chaque responsable de 10 maisons s'appelle
« NYUMBA KUMI ». La ville est gérée par le
maire et son adjoint.
Depuis sa création, la ville a été
dirigée par de différentes personnalités dont :
- Kana GUZANG AMANI : de 1989 à 1991 (pendant
quelques mois seulement).
- Murale MNENE MALIKU : de 1991 à 1993.
- Athanase KIMUHA THASI : de 1993 à 1996.
- MASHA MAMBA Sébil : de 1996 à 1998.
- KISUBA SHEBAENI : de 1997 à 1999.
- NZABARA MATSETSA : de 1999 à 2005.
- Polydore WUNDI KWAVIRWA : de 2005 à 2008.
- Roger RACHIDI TUMBULA : de 2008 à 2011.
- Jean BUSANGE MALIYASEME : intérimaire 2012
- Naason KUBUYA NDOOLE 2012 : en août 2015.
- Dieu Donné MALERE MAMICHO : de septembre 2015
à nos jours.
1. Aspects démographiques
La situation géographique, le climat, le parc national
de Virunga, une concentration de diverses activités et les
hostilités permanentes à l'intérieur de la province sont
à la base de l'accroissement démographique dans la ville.
C'est un carrefour habité par plusieurs tribus à
savoir : Les hutus, les Shi, les Havu, les Tutsi, les Nyanga, les Hunde,
les Nande,...
Tableau n°2 : Tableau synoptique de la
population de Goma.
Catégorie
|
Population Etrangère non Réfugiée
|
Population Etrangère Réfugiée
|
Population congolaise
|
Population totale
|
Hommes
|
665
|
0
|
167.799
|
168.464
|
Femmes
|
203
|
3
|
188.663
|
188.869
|
Garçons
|
124
|
9
|
220.977
|
221.410
|
Filles
|
74
|
8
|
243.759
|
243.841
|
Total
|
1066
|
20
|
821.198
|
822.584
|
Source : Mairie de Goma : rapport annuel QUATRIEME
TRIMESTRE 2012.
Commentaire : Au vu de ce tableau, il y a lieu de
signaler que :
La ville de Goma connait une croissance rapide depuis un
certain temps, sa population est en majorité jeune car les
garçons et les filles représentent 56.5% de la population
totale ;
Quant aux étrangers, il est à noter que c'est
l'hospitalité légendaire et la politique de bon voisinage qui est
à la base du refuge de ces deux catégories des populations.
II.2. PRESENTATION DU QUARTIER KYESHERO
II.2.1. DENOMINATION DE L'INSTITUTION
L''institutions dans lequel, nous avons effectué notre
enquête est dénommé « Quartier
Kyeshero ».
Le quartier Kyeshero est situé dans la commune de Goma,
Province du Nord-Kivu à l'Est de la République
Démocratique du Congo.
Le Quartier Kyeshero à sa cellule vers l'entrée
de la station MODE.
II.2.3. ADRESSE PHYSIQUE
Le quartier Kyeshero est situé dans la commune de Goma,
province du Nord-Kivu à l'Est de la RDC.
II.2.3. DELIMITATION DU QUARTIER
Le quartier Kyeshero se limite de la manière suivante
avec une superficie de 12km :
- Au nord : par la route Goma-Sake
- AU sud : par le lac Kivu
- A l'Est : par le quartier Himbi
- A l'ouest par le quartier lac vert.
II.2.4. STATUT JURIDIQUE
Sous l'ordonnance de la loi présidentielle
n°89-127 du 22 Mai 1989 installant les quartiers de la Commune de Goma,
dans la ville de Goma suivi de l'arrêté du gouverneur de province
du 14 juillet 2000 n° 0/03/GP-NK/200
II.2.5. HISTORIQUE
Le quartier Kyeshero anciennement une localité
appelé Kyeshero sous la supervision du chef de collectivité de
BUKUMU dans le territoire de RUTSHURU était habité par les
habitants en provenance :
Les starvus ;
- Les ressortissants de l'avenue KASIKSI dans la ville de
Goma ;
- Les habitants de BYAHI et enfin d'autres personnes provenant
de SAKE dans les années 1952-1955.
Une population principalement très distancée,
les activités principales de la population était l'agriculture et
l'élevage.
Sur le plan social et économique : il existait la
société communément appelé SOTRAKI qui transformait
les cafés en provenance de BUKAVU et MASISI en produit fini de BUZI.
En 1998, la création de la ville de Goma et
l'arrivé du fils SESESEKO et bien voilà que la localité de
kyeshero devenait entité administratif de la ville de Goma
surnommé Quartier Kyeshero dirigé à ce moment par
Messieurs SHIRAMBERE BAJOJE avec son adjoint KAJANDA WAKABUMBA.
En 2007, la permutation administrative des chefs des quartiers
de la ville avait eu lieu dont celui-ci fut permuté par ABDOUL BIKOLO
secondé par KAJANDA WAKABUMBA et Madame BUDUGO TEMBO.
En date du 22 février 2010, l'un des agents du bureau
de quartier Kyeshero était mort KAJANDA MITIMA, paix à son
âme. Ce pendant après sa mort. Ce dernier sera
succédé par Monsieur DESI MITIMA. Il sied de noter que la
nomination des chefs de quartier est fait par le gouverneur de la province
sous un arrête.
Voilà la brève historique du Quartier kyeshero.
II.2.7. ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT
II.2.7.1. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
Chef de quartier
Chef de quartier adjoint
Secrétaire
Chef de quartier adjoint
Chefs de cellules
Chefs des avenues
Dix-maisons
FONCTIONNEMENT
Le quartier kyeshero fonctionne de la manière
ci-après :
1. Chef de quartier tutilaire : il est
chargé de la centralisation des activités journalières.
2. Chef de quartier adjoint 1 : il est
chargé de l'administration.
3. Chef de quartier adjoint 2 : il est
chargé des affaires sociales, femmes et familles.
4. Secrétaire administrative : il
s'occupe du secrétariat du quartier ainsi que de la mise à jour
des documentations administratives.
5. Recenseur : il a pour fonction de
recenser la plupart du quartier kyeshero. Il tient à jour la statistique
de la population ainsi que la démographie.
6. Les cellules sont subdivisées en
avenue, en blocs des maisons chapeautées par le chef de cellule.
7. Les avenues : qui sont aussi des
regroupements des maisons et dirigés par le chef d'avenue.
II.2.8. RESSOURCES
Cette institution comprend trois types de ressources à
savoir :
II.2.8.1. Ressources humaines
La cellule du quartier kyeshero a comme ressources
humaines :
- 4 hommes
- 1 femme.
II.2.8.2. Ressources matériels
La cellule du quartier kyeshero possède :
- Les maisons en planche ;
- 4 tables ;
- Etagère ;
- Les chaises.
II.2.8.3. Ressources financières.
Les ressources financières proviennent de :
- Contributions.
- Subdivisions.
II.2.9. REALISATION
L'année 2012-2013 certains des réalisations
ont été réalisées dans le quartier kyeshero en
complicité avec les autorités hiérarchique telle
que :
- L'ouverture de toutes les rues obstruées et la lutte
contre les constructions anarchiquement avec l'appui du maire de la ville de
Goma ;
- Contrôler et cibler tous les terrains à
l'utilité public ;
- Création d'un deuxième marché dans la
cellule CHAMAHANE ;
- Sensibilisation sur la lutte contre les maladies d'origine
hydriques, sensibilisation sur salubrité, vagabondage sexuel des jeunes,
la délinquance juvénile, vaccination contre la
poliomyélite, la rougeole, l'exploitation des enfants mineurs et la
cohabitation pacifique ;
- La protection de biens de l'Etat ;
- La sécurisation de la population et leurs
biens ;
- Le maintien de l'ordre public.
II.2.10. DIFFICULTES DU QUARTIER
Le quartier kyeshero a comme difficultés :
- L'insuffisance des citernes d'eau pour servir le
quartier ;
- L'insuffisance de l'énergie
électrique ;
- Manque des moyens des transports ;
- Plusieurs tribunaux relatifs aux conflits
parcellaires ;
- Vols des câbles électriques par les
inconnus ;
- Manque des matériels appropriés pour
l'ouverture des routes et les avenues ;
- Concentration des enfants de la rue ;
- Vol motorisé ;
- Manque des fournitures du bureau ;
- Insuffisances des centres de santé et
hôpitaux ;
- Vols simples et à mains armées.
- Afflux des militaires contrôlés et
non-contrôlés, ...
II.2.11. PERSPECTIVES D'AVENIR
Le quartier Kyeshero a comme projet d'avenir :
- mettre en place les mécanismes de cessation du vol,
viol, l'insécurité, la salubrité,
insécurité, et d'autres abus.
- Lutter contre la saleté ;
- Récupération des biens et patrimoine de
l'Etat ;
- Sensibilisation de la population à la cohabitation
pacifique ;
- Vulgarisation de la loi sur la protection de l'enfant.
Chap. III. PRESENTATION
D'ANALYSES DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce chapitre constitue la phase expérimentale de ce
travail car c'est ici où nous allons vérifier les
hypothèses assignées à ce travail.
III.1. METHODOLOGIE13(*)
L'univers de l'enquête est un instrument
particulièrement formé pour l'exploitation scientifique des
phénomènes sociaux.
Pour nous faciliter la récolte des données, nous
nous sommes servis des techniques d'interview et de questionnaire. Nous avons
lié et expliqué les questions qui concerne nos
enquêtés et avons rempli directement les questionnaires quand ils
donnaient des réponses.
III.1. 1. La
population
La population est l'ensemble d'individus (personnes, groupe des
personnes) concernés pour une étude ou une recherche directement
ou indirectement.
La population de notre étude est constituée par
les producteurs de la bière locale kasiksi dans le quartier Kyeshero.
Etant donné que notre recherche est axée sur la production et la
commercialisation de la bière locale «
kasiksi », dans le quartier Kyeshero.
III.1. 2. Taille de
l'échantillon
Comme, il est difficile d'atteindre tous les producteurs de la
bière locale kasiksi, nous avons pris un échantillon de 40
producteurs dans 15 avenues du quartier Kyeshero, ce qui nous a permis de
tirer la conclusion générale de notre travail..
III.1. 3. Collecte des
données
Nous avons élaborés un questionnaire
d'enquête qui nous a permis d'obtenir des informations fiables
auprès des producteurs de la bière locale
kasiksi, ensuite, un entretien a été fait pour vérifier
les informations reçues des enquêtés.
III.2. PRESENTATION DES
DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS
III.2.1. IDENTITES DE NOS
ENQUETES
III.2.1.1. Identification
des enquêtés selon le sexe.
Figure N°1. Répartition des enquêtes selon le
sexe.
Source : nos enquêtes
Il ressort de ce graphique que la plupart de nos
enquêtés sont des sexes féminin avec 30 personnes soit 75%
contre 10 personnes du genre masculin soit 25%. Ceci est justifié par le
fait que les femmes s'intéressent plus aux activités à
domicile qu'elles font simultanément avec les travaux
ménagers.
II.2.1.2. Identification
des enquêtés selon la tranche d'âge.
Figure N°2. Tranche d'âge des
enquêtés.
Source : nos enquêtes
De ce graphique, il se dégage que la majorité de
nos enquêtés sont des adultes compris entre 35 et 65 ans ; 17
personnes soit 45,5% ; suivis de l'intervalle de 20 à 35 ans 14
personnes soit 35% ; vient celles dont l'âge est au-delà de
65 ans soit 22,5 % et les mineures sont absentes dans cette activité
soit 0%.
III.2.1.3. Identification
des enquêtés selon leur état civil.
Figure N°3. Etat civil des
enquêtés.
Source : nos enquêtes
De ce tableau, il ressort que la majorité des
enquêtés sont mariés soit 25 sur 40 enquêtés,
soit 62,5%, suivis par les célibataires 15%, soit 6 sur 40, ensuite les
divorcé(e) au nombre de 5 soit 12,5% et enfin les veuf (ve) 10%, soit 4
enquêtés sur les 40 de notre univers d'étude.
III.2.1.4. Identification
des nos enquêtés selon leur niveau d'étude.
Figure N°4. Le niveau d'étude des
enquêtés.
Source : nos enquêtes
Au vu du graphique ci-dessus, nous remarquons que 22 sur 40, de
nos enquêtés ont un niveau primaire soit 55% ; 9
enquêtés soit 22,5% n'ont pas étudié ; 7
enquêtés soit 17,5% sont du secondaires, et les
universitaires 2 enquêtés soit 5%.
III.2.2. LA PRODUCTION ET
LA VENTE DE LA BIERE LOCALE KASIKSI DANS LE QUARTIER KYESHERO/VILLE DE
GOMA.
III.2.2.1. L'ancienneté
de nos enquêtés dans cette activité
Figure N°5. Nombre d'années des enquêtés
dans la vente du kasiksi.
Source : nos enquêtes sur terrain.
Il se fait voir à travers ce graphique, relatif à
l'ancienneté dans l'exercice de l'activité de la vente du kasiksi
dans le quartier Kyeshero, que la majeure partie de la population
enquêtée vient de réaliser 10 ans et plus, soit 50% de
l'échantillon, suivis de ceux dont la période varie entre 6
à 10 ans ; 10 enquêtés sur les 40, soit 25% ; les
personnes récentes( 2 ans à 5 ans) dans cette activité
occupent la troisième position, 7 enquêtés soit
17,5% ; en fin viennent les enquêtés les plus récents(
moins d'une année) dans ce domaine 3 soit 7,5%.
III.2.2.2. Origine du
capital des enquêtés.
Figure N°6. Origine du capital des enquêtés.
Source : Nos enquêtes
Il ressort de ce graphique que l'origine du capital des
enquêtés pour la plupart est l'emprunt + capitaux propres pour
40%, soit 16 personnes sur 40 enquêtés, 35% de nos
enquêtés font le commerce avec les capitaux propres ; et
enfin les emprunts représentent 25% soit 10 sur 40
enquêtés.
III.2.2.3. Types de vente
de la bière locale kasiksi.
Figure N°7. Les types de vente de la bière locale
kasiksi.
Source : nos enquêtés
Au vue de ce graphique, nous remarquons que les
détaillants sont majoritaires avec un effectif de 17 sur 40 soit
42,5% ; ils sont suivis de ceux combinant les gros et les détails
13 soit 32,5% et enfin les grossistes représentent 25%, soit 10 sur 40
enquêtés.
III.2.2.4. Analyse s des
capitaux propres engagés dans cette activité.
Tableau n° 3 : Répartition de nos
enquêtes selon leur niveau des capitaux propres investis.
Question n°4
|
Réponses
|
Xi
|
Ni
|
%
|
XiNi
|
Dans quelle intervalle se trouve vos capitaux propres ?
|
]0 à 100[
|
50
|
10
|
25
|
500
|
[ 100 à 250[
|
175
|
16
|
40
|
2800
|
[ 250 à 400[
|
325
|
9
|
22,5
|
2925
|
[ 400 à 500 [
|
450
|
5
|
12,5
|
2250
|
Total
|
1000
|
40
|
100
|
8475
|
Source : nos enquetes
Il ressort de ce tableau que la plupart de nos enquêtes
ont engagé un montant de fonds propres se trouvant entre 100 et
250 dont 16 sur 40 soit 40%, suivi de ceux qu'investissent un montant se
trouvant entre 0 et 100; 10 sur 40 soit 25%. Les investisseurs dont leurs
capitaux propres se trouvant entre 250 et 400 viennent à la
troisième position avec un effectif de 9 sur 40 ; soit 22,5%. A la
dernière place viennent 5 sur 40 dont l'investissement varie entre 400
et 500 soit 12,5%.
C'est ainsi qu'à partir des renseignements ci-haut, nous
pouvons calculer le capital propre moyen à partir de la formule.
?= 1/Ni
?XiNi
?=8475/40 = 211,875$
Nous constatons qu'en moyenne les producteurs-vendeurs de la
bière locale kasiksi font tourner leur activité avec des capitaux
propres moyens 211,875$.
III.2.2.5. Calcul du
coût de revient de kasiksi
La définition du prix de revient d'une mesure de kasiksi
est fixée en fonction de différents coûts supportés
lors de la production de cette bière locale kasiksi, c'est pourquoi dans
le cadre de notre étude, nous allons déterminer le prix de
revient du kasiksi.
Tableau n°4. Calcul de coûts de facteurs
de production de kasiksi pour 20 bidons de 20 litres chacun.
Facteurs de production
|
Quantité moyenne
|
Prix unitaire
moyen
|
Prix total
|
Banane
Sorgho
L'eau
La paille
Machette
Main d'oeuvre
Muzinga
Entonnoir
Filtre
Autre charges
|
30 regimes
30kg
15 bidon
1
1
-
1
1
1
-
|
2000Fc
1000 Fc
50Fc
1000Fc
1000Fc
-
46000Fc
1000FC
1000FC
En moyenne
|
60000Fc
30000Fc
750Fc
1000Fc
1000Fc
8000Fc
4600Fc
1000Fc
1000Fc
5000Fc
|
TOTAL
|
-
|
-
|
153750Fc
|
Sources : Nos enquêtes
A la lecture de ce tableau, nous constatons que 30 regimes de
banane coûtent 60000Fc ; sorgho coûtent 1000Fc ; l'eau
coûte 50 Fc par bidon de 20 litres, la main d'oeuvre utilisée est
estimée à 8000 FC dont 5000 Fc lié au banane ; 3000
Fc ayant trait ou sorgho et 8000 Fc de la main d'oeuvre
supplémentaire.
Les autres charges dépendent d'un producteur à un
autre en moyenne, elles sont de 30000 Fc. Ces coûts permettent de
produire en moyenne 20 bidons.
III.2.2.6. Les causes
poussant les producteurs de se lancer dans la production de kasiski
Figure N°8. Les causes poussant les producteurs de se
lancer dans la production de kasiski
Source : nos enquêtes
Nous constatons que la plupart des mamans qui pratiquent cette
activité le font pour satisfaire les besoins vitaux des ménages
soit 21 personnes qui représenttent 52,5% des enquêtés, 10
enquêtés sur 40 soit 25% par manque d'emploi, et enfin 12,5% soit
5 enquêtés sur 40 par manque d'emploi et 9 pour l'auto-prise en
charge 20% soit 9 enquêtés sur 40.
III.2.2.7. Affectation du
revenu de la production et vente du kasiksi.
Figure N°8. Affectation du revenu de la production et vente
du kasiksi.
Source : nos enquêtes.
Nous constatons que cette activité permet d'assurer la
survie du ménage pour 18 producteurs au total sur 40
enquêtés, soit 45 % ; 17 producteurs ont dit que cette
activité fait scolariser les enfants soit 42,5% ; 5 autres se sont
réservés soit 12,5% enfin aucun producteur a dit que cette
activité leur permet d'acheter la maison ou une parcelle.
III.2.2.8. Les
difficultés liées à la production kasiksi
Figure N°9. Les difficultés liées à la
production kasiksi
Source : nos enquêtes.
A la lecture de ce tableau, nous remarquons que la plus grande
difficulté à laquelle la majorité des producteurs sont
confrontés est le vol des matériel Soit 37,5% ; qui
représentent 15 enquêtés sur 40, 9 pesonnes ont
déclaré dit que c'est la fatigue au cours de la production soit
22,5 % et 2 personnes manquent les clients soit 10%, 6 producteurs
s'interressent plus à l'ivresse précoce lors de la production
soit 15%, et enfin 8 producteurs manquent des matériels de production
soit 20%.
III.2.2.9. Source
d'aprovisionnement en matières premières.
Pour toute usine, la matière premère est au centre
de son activité. En effet, pour le cas de l'usine de production de
kasiksi, c'est pareille le graphique ci-dessous va nous renseigner sur les
lieux et moyens d'approvisionnement en matière première.
Figure N°10. Les lieux et moyens d'approvisionnement en
matières premières.
Source : nos enquêtes.
Ce graphique, nous renseigne que 37 enquêtés sur 40
s'approvisionnent par commande au lieu de production soit 92,5%, 2,5 % des
producteurs s'approvisionnent par commande sur place soit 1 producteur, 2
producteurs s'approvisionnent par le baie de leur collègue qui
voyagent à la recherche des matières premières soit
7,5%.
III.2.2.10. Moyens
marketing utilisés pour attirer la clientèle.
Pour écouler leur production, les producteurs de kasiksi
doivent adopter une stratégie de marketing afin de vendre beaucoup et
maintenir leur clientèle ainsi que la rendre fidèle.
Figure N°11. Les moyens utilisés pour attirer la
clientèle.
Source : Nos enquêtes.
Source : nos enquêtes.
De ce tableau, nous constatons que la plupart des producteurs
accueillent bien leurs clients soit 87,5% ; 2 produteurs font la
réduction du prix de leur produits et 2 autres offrent des cadeaux aux
clients pour faciliter l'écoulement et en fin un producteur dit que lui
utilise d'autres stratégies pour avoir les clients soit 2,5%.
III.2.2.11.
Détermination du chiffre d'affaire
Après dépouillement des questionnaires
d'enquête et analyse des informations recueillies au près des
producteurs de kasiksi lors de l'interview, il est important de noter que les
producteurs sont en même temps des détaillants et grossistes.
Figure N°12. Quantité de kasiksi produite par
producteur.
Source : nos enquêtes.
A la lecture de ce graphique, nous constatons que la plupart des
producteurs produisent entre 20 et 40 bouteilles par production soit 37,5%,
suivi de ceux qui produisent entre 40 et 60 bouteilles soit 27,5%, entre 1 et
20 bouteilles soit 22,5% et en fin ceux qui produisent 60 et plus soit 12,5
%.
Nous remarquons que la production en moyenne de kasiksi est
estiimée à 40 bouteilles par production soit 37,5%.
III.2.2.12. La production
mensuelle
Figure N°13. La production mensuelle.
Source : nos enquetes.
Il ressort de ce tableau que 40% des producteurs produisent entre
1 à 20 bidons par mois, 35% entre 20 à 40 bidons, et enfin pour
25% de 40 bidons et plus.
III.2.2.13. Les charges
d'exploitation.
Cette activité en étude exige les charges
d'exploitations suivantes parmi tant d'autres.
- Le frais de transport
- Le loyer
Etant donné que les producteurs n'opèrent pas sur
un même milieu, le montant de loyer et de transport varient d'un
producteur à une autre.
Tableau n°5: Présentation de charges de
transport et loyer.
120
|
100
|
90
|
80
|
70
|
95
|
85
|
65
|
10
|
90
|
100
|
70
|
120
|
100
|
70
|
90
|
85
|
85
|
100
|
95
|
80
|
120
|
70
|
100
|
90
|
90
|
95
|
70
|
100
|
90
|
120
|
70
|
90
|
80
|
65
|
95
|
85
|
100
|
80
|
65
|
Source : nos enquêtes.
Tableau n° 6 : Montant de loyer et de transport par
mois en ordre croissant.
Montant
|
Effectif
|
Total
|
120
110
100
95
90
85
80
70
65
|
5
1
7
4
6
3
4
6
4
|
600
110
700
380
540
255
320
420
260
|
Total
|
40
|
3585
|
Source : élaborer à partir du
tableau N°5.
Xini 3585
? =? = = 89,625 $
n 40
Il ressort de ce tableau que le montant du loyer et de transport
supportent par les producteurs et vendeurs de la bière kasiksi est de
89,625 $ par moisi.
Normalement l'exploitation de cette activité exige
d'autres charges d'exploitations qui sont :
- Sorgho : permettent la fermentation.
- Achat de banane
- Achat de l'exploitation producteur
- Achat de la vase ( pirogue).
- Eau
- Main d'oeuvre externe
- La paille
- Machette
- Filtre
- Des bouteilles d'autres bières utilisée comme
emballage à l'écoulement.
Voici l'ensemble de ces charges libellée en valeur ( en
dollars).
Ces valeurs sont libellées en dollars parce que c'est le
dollars qui est considéré comme notre monnaie de
référence car étant stable.
Tableau N°7: Autres charges
d'exploitations
130
|
110
|
110
|
105
|
104
|
110
|
103
|
130
|
120
|
110
|
104
|
130
|
103
|
105
|
104
|
120
|
130
|
105
|
110
|
120
|
110
|
102
|
110
|
130
|
120
|
104
|
103
|
105
|
130
|
120
|
110
|
120
|
130
|
120
|
105
|
130
|
102
|
105
|
104
|
130
|
Source : nos enquêtés.
Tableau N°8 : Traitement statistique des
charges d'exploitation
Autres charges d'exploitation
|
Effectif
|
Xini
|
130
120
110
105
104
103
102
|
9
8
7
6
5
3
2
|
1170
960
770
630
520
309
204
|
Total
|
40
|
4563
|
Source : élaboré à
partir du tableau n°21
xini
4563
?= ? = = 114,075
n 4
Après, les calculs de la moyenne, les autres charges
d'exploitations tel que l'achat de sorgho, l'eau, la vase, filtre, banane,
paille, les charges d'exploitation, et machette, leur montant total
s'élève à 114,075$ en moyenne.
A partir de ces détails des charges
précédentes, nous pouvons calculer le prix de revient mensuel
d'un producteur de la bière locale kasiski qui sera composé des
éléments suivants :
- Charge de transport et loyer 98,625$
- Achat de banane 60$
- Achat de sorgho 30$
- Autres charges d'exploitations 114,075 $
D'où un prix de revient mensuel de 293,7 $ en moyenne.
III.2.2.14. Les
quantités produites.
La bière locale kasiksi est produit après une
durée de 3 jours ; cette durée est due à
l'étape de la fermentation qui est de 3 jours.
Etant donné que nous avons choisi un mois pour notre
période de recherche ; nous allons essayer de déterminer les
quantités produites estimées par nos enquêtés pour
une période d'un mois. Ces quantités sont explicitées dans
le tableau ci-dessous.
Tableau N°9 : Quantité produite en
litre
600
|
650
|
500
|
400
|
450
|
650
|
500
|
650
|
500
|
550
|
600
|
500
|
400
|
500
|
550
|
600
|
400
|
600
|
650
|
550
|
600
|
650
|
500
|
650
|
450
|
300
|
650
|
400
|
300
|
500
|
600
|
550
|
600
|
650
|
500
|
450
|
600
|
400
|
550
|
600
|
Les informations contenues dans le tableau ci-haut sont
traité statistiquement dans le tableau ci-dessous.
Tableau N°10 : Traitement statistiques du
tableau N°9.
Quantaté produité
|
Effectif
|
Xini
|
600
|
9
|
5400
|
650
|
8
|
5200
|
500
|
7
|
3500
|
550
|
6
|
3300
|
400
|
5
|
2000
|
450
|
3
|
1350
|
450
|
2
|
600
|
300
|
40
|
21350
|
Source : élaboré à partir du tableau
N°9.
Xini 21350
? =? = = 533,75 litres
n 40
Après analyse, il ressort de ce calcul statistique que les
exploitants producteurs de la bière locale kasiksi produisent une
quantité moyenne de 533,75 litres par mois.
III.2.2.1.15.
Commercialisation de la bière locale kasiski
Chaque produit ou objet est fabriqué pour deux objectif
soit pour être consommé par les producteurs eux-mêmes ;
soit pour être écoulé. S'il est fabriqué pour
être écoulé ou vendue nécessité un prix de
vente.
Tableau N°11 : Prix de vente de mesure (1/4
litre en Fc) en Fc.
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
Source: nos enquêtes
Les données consignées dans le tableau ci-haut
renseignent que les chiffres d'affaires unitaire restent identiques pour tous
les vendeurs soit de 500Fc par bouteille de 0,75 litre, soit 1000 Fc par
litre.
Comme, nous avons utilisé les dollars comme la monnaie de
référence ou stable le 1000Fc donne 1,086$ au taux de 920Fc sur
le marché.
A partir de la quantité moyenne produite et vendue ainsi
que le prix de vente unitaire, nous pouvons calculer le chiffre d'affaires
mensuel.
Chiffre d'affaire = Quantité X Prix de vente unitaire
= 533,75 X 1,086
Chiffre d'affaire = 579 ,65
III.2.2.1.16.
Détermination de la marge bénéficiaire
Tout activité économique doit avoir
un résultat et ce résultat peut se présenter sous deux
aspects : soit résultat négatif lorsque les charges
d'exploitations sont supérieures au chiffre d'affaire, soit un
résultat positif lorsque le chiffre d'affaire est supérieur aux
charges d'exploitations. Dès lors le résultat est la
différence entre chiffre d'affaire et le prix de vente. Quant à
nous, dans le cadre de cette étude, le résultat sera égal
à 579,65$ - 293,7$.
Soit un bénéfice de 285,95 $.
III.2.2.1.17. Analyse de la
rentabilité de l'activité
a) La rentabilite financière
Comme nous l'avons présenté dans le premier
chapitre, la rentabilité financière met en cause de
résultat de l'exercice revenant aux propriétaires et le montant
des capitaux propres qu'ils ont investi dans l'activité.
Résultat net
de l'exercice
La rentabilité financière =
X100
Capitaux
propres
285,95
=
X100
211,87
= 134,96 %
Cette rentabilité prétends que les capitaux propres
investis dans la production de la bière locale kasiksi procurent chaque
mois 134,96 % des fonds engagés par les propriétaires.
b) La rentabilité commerciale
Cette rentabilité est trouvée à partir du
rapport entre le résultat net de la période commerciale.
Résultat
net de l'exercice
La rentabilité commerciale =
X100
Chiffre
d'affaire
285,95
=
X100
579,65
= 49,33 %
Ces calculs nous renseignent que les producteur de la
bière locale kasiksi jouissent d'une rentabilité commerciale de
49,33% ce qui veut dire que pour un chiffre d'affaire de 100$ le producteur de
la bière locale kasiksi profite 49,33%.
D'une manière générale, nous pouvons
affirmer en disant que cette activité est rentable.
CONCLUSION
Au terme de notre travail qui a porté sur la production
et la commercialisation de la bière locale Kasiksi dans la ville de
Goma, Cas du Quartier Kyeshero.
Nous nous sommes posées les questions suivantes:
- La production et la commercialisation de la bière locale
Kasiksi au Quartier Kyeshero est-elle rentable ?
- Quelles sont les difficultés liées à
l'exercice de cette activité ?
Pour répondre à ces préocupations, nous
sommes partis des hypothèses suivantes :
- Nous pensions que la production et la commercialisation de la
bière locale Kasiksi au Quartier Kyeshero serait
rentable étant donné que les producteurs arrivent à
repondre aux besoins de leurs ménages.
- Le manque des matières premères (bananes) serait
la difficulté majeure liée à cette activité.
Ainsi pour vérifier ces hypothèses, nous avons
utilisé les méthodes stastiques et analytiques appuyées
par les techniques documentaires, questionnaires et d'interview.
Notre travail est subdivisé en trois chapitres, hormis,
l'introduction et la conclusion. Le premier chapitre porte sur le cadre
théorique, le second chapitre présente le milieu d'étude
et le dernier chapitre porte sur la présentation et l'analyse des
données ainsi que l'interpretation de résultats.
A l'issue de nos analyses, nous avons abouti aux
résultats ci-après : la commercialisation de la bière
locale kasiksi degage une rentabilité commerciale de 49,33% et une
rentabilité financière de 134%, ce qui confirme notre
première hypothèse.
Nous avons remarqué que les difficultés
liées à cette activité sont les vols des
matériels, la fatigue au cours de la production, le manque de
matériel de production, l'ivresse précoce lors de la production
et enfin manque de clients respectivement pour 37,5% ; 22,5% ;
20% ; 15% et puis 10%. Ce qui nuance notre notre deuxième
hypothèse étant donné que le manque de matière
première ne constitue pas seul la difficulté.
Ainsi, nous récommandons aux producteurs de bien
sécurisé leurs matériels de production.
Ce travail étant une oeuvre humaine reste imparfaite sur
plusieurs aspects, c'est pourquoi nous encourageons tout autre chercheur qui
pourra aborder les points que nous n'avons pas abordé dans ce travail,
toutefois, notre objectif a été atteint. Ainsi, nous restons
ouvert pour toute remarque tendant à l'amélioration du
présent travail.
BIBLIOGRAPHIE
A. Ouvrages
1. LOUIS Durale et Didier Jourdain, Comptabilité
4ème édition, DUNOD, 2003.
2. Madeleine GRAWITZ, Méthodes des sciences
sociales, 11e éd. DALL OZI,
Paris ;2001.
3. Martnet Alain CHARLES et Sillem, Lexique de gestion,
5ème éd, Paris, 2000.
4. Meyer J, Gestion budgétaire, éd.Dunod,
Paris, 1984.
5. PONGEREP, Méthodes des sciences sociales,
édition Dalloz Paris, 1971.
B. TFC et mémoires
1. BAHATI JIUSI Flavien, Commercialisation des boissons
alcooliques par le débit des boissons dans la ville de
Goma,TFC,ISC, 2013-2014.
2. BUTURU Aimé Immaculée, étude
comparative de la boisson Alcoolisée « kasiksi »
produite dans le territoire de KALEHE et de RUTSHURU. Cas de la localité
de Minova et de Rutshuru centre, Mémoire, inédit,UNIGOM,
2014-2015.
3. DIANZENZA GRACE, Commercialisation de la friperie dans la
ville de Goma, cas du marché de virunga, ISC/Goma, 2013-2014.
4. MIHIGO ISSA, Commercialisation des peaux des vaches et de
moutons à l'Abatoire de KITUKU,TFC , ISC, 2O11-2O13.
5. MUKATETE Charlotte, Production et commercialisation du jus
des CARGAZOCK dans la ville de Goma, TFC, ISC/GOMA, 2011-2012.
6. NJANGUZI NJAZA Sylvie, commercialisation de boisson locale
dans la ville de Goma, cas du commerce de MUTOBE,TFC, ISC/Goma,2012-2013.
C. Cours
1. KITAN GANYA, Cours d'initiation à la recherche
scientifique,G2 comptabilité, ISC/Goma.
2. THOMAS KAGAHAMANYI, Economie politique, inédit
en G1 Comptabilité ISC/GOMA, 2012-2013.
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Dans le cadre de notre travail de fin de cycle en sciences
commerciales et financières. option comptabilité à
l'Institut Supérieur de Commerce (I.S.C/Goma), nous menons une
étude sur « la production et la consommation de la
bière locale Kasiksi dans la ville de Goma ».
Etant donne qu'un travail scientifique fait appel aux
multiples concours, nous vous prions de bien vouloir répondre
objectivement aux différentes questions reprises ci-dessous.
Nous vous remercions d'avance pour le temps de la
collaboration et la tolérance que vous allez manifester en
répondant favorablement à ces questions.
I. INDENTIFICATION DE L'ENQUETE
1. Sexe
a) Masculin
b) Féminin
2. Etat civil
a) Célibataire b)
Marié
b) Divorcé(e) d)
Veuf(ve)
3. Age
a) Moins de 20 ans
b) Entre 20 et 35 ans
c) Entre 35 et 65 ans
d) Plus de 65 ans
4. Niveau d'étude
a) Sans études
b) Primaire
c) Sécondaire
d) Universitaire.
II. QUESTIONS PROPREMENT DITES
5. Etant producteur vendeur de la bière locale kasiksi
depuis combien de temps exercez -vous cette activité ?
a) Moins d'un an
b) De 2 à 5 ans
c) De 6 à 10 ans
d)
10 et plus
6. Selon vous, quelles sont les causes qui vous poussent
à produire la bière locale kasiksi?.
a) Manque d'emploi
b) Activité prédominantes dans le milieu
c) Repondre aux exigences du ménage
d) Autres à préciser
7. Quels sont les procédés que vous utilisez pour
produire la bière locale kasiksi ?
Ø ..........................
Ø .........................
Ø .........................
8. Comment vous vous approvisionnez en
matière première?
a) Commander sur place
b) Commande personnelle ou lieu de la production
c) Voyage de collègues
9. Dans quel intervalle se trouve votre capital ?
a) Moins de 100 $
b) Entre 100 et 250 $
c) Entre 250 et 500 $
d) Plus de 500 $
10. Par quel moyen attirez-vous les clients ?
a) La qualité de service rendu et bon acceuil des
clients
b) Faible prix ou la réduction du prix par rapport aux
autres
c) Offfre des cadeaux aux clients
d) Autres à préciser
11. Quelles sont les difficultés liées à
l'activité de la production de la bière local kasiksi ?
a) Vol de nos materiels de conservation de la production
b) Fatigue en cours de production
c) Ivresse précoce lors de la production
d) Manque des clients
e) Manque des matériels de l'exploitation
12. Quelles sont les réalisations issues de votre
activité ?
a) Faire vivre la famille
b) Faire scolariser les enfants
c) Achat une maison ou d'une parcelle
d) se marier
e) Autres, à préviser
13. Quelle position occupez-vous dans ce type de
vente ?
a) Grossiste
b) Détaillant la production
c) Gossiste et detaillant
14. Combien des bouteilles produiser-vous ?
a) De 1 à 20
b) De 20 à 40
c) Plus de 40
15. Combien des productions effectuez-vous par mois ?
a) De 1 à 20
b) De 20 à 40
c) Plus de 40
16. Quel est le prix de vente
TABLES DE MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
0. INTRODUCTION
1
O.1. ETAT DE LA QUESTION
1
O.2. PROBLEMATIQUE
2
0.3. HPYPOTHESES
3
0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
3
O.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
O.6.DELIMITATION DU SUJET
4
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
CHAP I. CADRE THEORIQUE
6
I.1. NOTION SUR LE MARCHE
6
I.2. COMMERCIALISATION
8
I.3. NOTION DE LA RENTABILITE
10
I.4. L'AUTOFINANCEMENT.
14
I.5. NOTION GENERALES SUR LES COÛTS
14
I.6. LA BIERE « KASIKSI »
19
CHAP II. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
21
II.1. LA VILLE DE GOMA
21
B. Aspect physique
24
1. Situation géographique
24
1. Situation climatique
24
1. Aspects démographiques
27
II.2. PRESENTATION DU QUARTIER KYESHERO
28
II.2.1. DENOMINATION DE L'INSTITUTION
28
II.2.3. ADRESSE PHYSIQUE
28
II.2.3. DELIMITATION DU QUARTIER
29
II.2.4. STATUT JURIDIQUE
29
II.2.5. HISTORIQUE
29
II.2.7. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
30
II.2.7.1. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
30
II.2.8. RESSOURCES
31
II.2.8.1. Ressources humaines
31
II.2.8.2. Ressources matériels
31
II.2.8.3. Ressources financières.
31
II.2.9. REALISATION
32
II.2.10. DIFFICULTES DU QUARTIER
32
II.2.11. PERSPECTIVES D'AVENIR
33
Chap. III. PRESENTATION D'ANALYSES DES DONNEES ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
34
III.1. METHODOLOGIE
34
III.1. 1. La population
34
III.1. 2. Taille de l'échantillon
34
III.1. 3. Collecte des données
34
III.2. PRESENTATION DES DONNEES ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
35
III.2.1. IDENTITES DE NOS ENQUETES
35
III.2.1.1. Identification des enquêtés
selon le sexe.
35
II.2.1.2. Identification des enquêtés
selon la tranche d'âge.
36
III.2.1.3. Identification des enquêtés
selon leur état civil.
36
III.2.1.4. Identification des nos
enquêtés selon leur niveau d'étude.
37
III.2.2. LA PRODUCTION ET LA VENTE DE LA BIERE
LOCALE KASIKSI DANS LE QUARTIER KYESHERO/VILLE DE GOMA.
38
III.2.2.1. L'ancienneté de nos
enquêtés dans cette activité
38
III.2.2.2. Origine du capital des
enquêtés.
39
III.2.2.3. Types de vente de la bière locale
kasiksi.
39
III.2.2.4. Analyse s des capitaux propres
engagés dans cette activité.
40
III.2.2.5. Calcul du coût de revient de
kasiksi
41
III.2.2.6. Les causes poussant les producteurs de
se lancer dans la production de kasiski
42
III.2.2.7. Affectation du revenu de la production
et vente du kasiksi.
43
III.2.2.8. Les difficultés liées
à la production kasiksi
44
III.2.2.9. Source d'aprovisionnement en
matières premières.
45
III.2.2.10. Moyens marketing utilisés pour
attirer la clientèle.
46
III.2.2.11. Détermination du chiffre
d'affaire
47
III.2.2.12. La production mensuelle
48
III.2.2.13. Les charges d'exploitation.
48
III.2.2.14. Les quantités produites.
51
III.2.2.1.15. Commercialisation de la bière
locale kasiski
52
III.2.2.1.16. Détermination de la marge
bénéficiaire
53
III.2.2.1.17. Analyse de la rentabilité de
l'activité
54
CONCLUSION
55
BIBLIOGRAPHIE
57
ANNEXES
58
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
59
TABLES DE MATIERES
62
>
1.
* 1 NJANGUZI NJAZA Sylvie,
Commercialisation de boisson locale dans la ville de Goma, cas du
commerce de MUTOBE,TFC, ISC/Goma,2012-2013.
* 2 MUKATETE Charlotte,
Production et commercialisation du jus des CARGAZOCK dans la ville de
Goma, TFC , ISC/GOMA,2011-2012.
* 3 PONGEREP,
Méthodes des sciences sociales, édition Dalloz Paris,
1971, p.35
* 4 KITAN GANYA, Cours
d'initiation à la recherche scientifique,G2 comptabilité,
ISC/Goma, 2013-2014.
* 5 Idem.
* 6 KAGAHAMANYI Thomas,
Economie politique, cours inédit, G1 Comptabité
ISC/GOMA,2012-2013.
* 7 DIANZENZA GRACE,
Commercialisation de la friperie dans la ville de Goma, cas du
marché de virunga, ISC/Goma, 2013-2014.
* 8 Martinet Alain Charles et
Sillem, Lexique et Gestion, 5ème édition,
Paris, 2000
* 9 Meyer J, Gestion
budgétaire, éd.Dunod, Paris, 1984.
* 10 LOUIS Durale et Didier
Jourdain, Comptabilité 4ème édition,
DUNOD, P.9.
* 11 BUTURU Aimée
Immaculée, Etude comparative de la boisson Alcoolisée
« kasiksi » produite dans le territoire de KALEHE et de
RUTSHURU. Cas de la localité de Minova et de Rutshuru
centre, Mémoire inédit, L2 UNIGOM, 2014-2015.
* 12 Mairie de Goma.
* 13 Madeleine GRAWITZ,
Méthodes des sciences sociales, 11e éd. DALL
OZI, Paris ;2001
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