République Démocratique du
Congo
Ministère de l'Enseignement Supérieur et
Universitaire
UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES
Département de Chimie
B.P. 190 KINSHASA XI
Activité anti drépanocytaire et Stabilité
physico-chimique des anthocyanes extraits des bulbes d'Hypoxis
angustifolia et des feuilles d'Ipomoea batatas
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B
Yannick TULA MOBOLUA
Gradué en sciences chimiques.
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du titre de licencié en
sciences
Groupe : Chimie
Option : Chimie-physique
Directeur : Prof. Pius MPIANA
TSHIMANKINDA.
Co-directeur : Prof. Jean KAYEMBE SUNGULA.
ANNEE ACADEMIQUE : 2011 -
2012
IN MEMORIAM
A mes chers défunts grands-parents MOBOLUA IYELA
et MATSHO MA IYANGA et à mon défunt père Carlos NGOMA
à qui le destin a arraché l'âme si tôt avant de jouir
de leurs semences qui continuent leur production. Mes larmes ne cesseront de
couler en leurs souvenirs
DEDICACE
A l'Eternel Dieu qui est ma lumière, mon salut et le
soutien de ma vie.
A ma mère Eveline AMBA BOPENDA pour tant d'affections
et ton grand amour, ta patience et tes prières.
A mes oncles FATAKI BAKONZO et BOKUMBE MOBOLUA pour tant des
sacrifices à mon égard, veuillez trouver dans ce travail le fruit
de vos efforts, vos encouragements, vos investissements et votre
détermination.
A mon oncle IYANGA MOBOLUA pour votre soutien matériel
et moral.
Au Pasteur Gédéon DIASILUA et au bishop Billy
MUTOMBO pour vos prières, que ce travail en soit la
réponse.
A ma conseillère Sarah MOSENGO MBEMBE la Rose.
A vous tous, mes frères, soeurs et cousins pour votre
amour, votre patience et votre affection : Trésor MOLA, Fabrice
BOSALA, Angelo MAMPUYA, Marchedi NGAPILA, Radi NGAPILA, Grâce AMBA,
Israël BOKUMBE, Steven BOKUMBE, Alexia BOKUMBE, Raïs FATAKI, Juseters
FATAKI, Dan et Schéma IYANGA, Annie MASAKA, Guy DIMBALA ainsi que tous
les membres de la famille MOBOLUA.
Je dédie ce travail.
Yannick TULA MOBOLUA
REMERCIEMENTS
Au terme de notre cycle de licence en sciences chimiques,
qu'il nous soit permis de nous acquitter de l'agréable devoir de
reconnaissance envers ceux qui de près ou de loin ont contribué
à notre formation.
Nos remerciements s'adressent aux Professeurs Pius MPIANA
TSHIMANKINDA et Jean KAYEMBE SUNGULA qui, malgré leurs multiples
occupations, ont acceptés d'assurer la direction et la codirection de ce
travail, respectivement.
Nos remerciements s'adressent également aux Professeurs
Blaise MBALA, Oscar SHETONDE, Teddy SUNDA, Crispin MULAJI et aux Chefs des
Travaux Damien TSHIBANGU et Dorothée TSHILANDA pour leurs conseils,
remarques et suggestion.
Nous disons également merci aux Assistants Blaise
KIMBADI, Emanuel ATIBU Philippe TSALU et Yannick MANKOTO pour leurs
conseils et suggestions.
Nous tenons à remercier sincèrement les
autorités académiques de l'Université de Kinshasa, tous
nos Professeurs en général et ceux du département de
chimie en particulier, les Chefs de Travaux, Assistants et Techniciens de
Laboratoire de la Faculté des Sciences pour leur contribution à
notre formation.
Que tous nos amis et ainés trouvent ici l'expression de
notre gratitude. Il s'agit particulièrement de : Akim KAMBULU,
Carlos MPIANA, Cris MK, DEDIEU KIBONGE, Fiston KASONGO, Glody NANY, Joe MATETE,
Olivier BAYAKA, Patrick MAKANGA, Tardelli TSASA, Winnie LIFAEFI,...
Que nos compagnons de lutte avec qui nous avons partagé
des moments inoubliables durant notre parcours à l'Université de
Kinshasa, soient honorés pour leur amour et collaboration, nous
citons : Beaudrique NSIMBA, Bob NTUMBA, Cédric MATUMONA, Chico
IBONGO, Christian INGONGOMO, Christian LOTIGO, Claudine MANDESI, Domaine
MWANANGOMBO, Gédéon BONGO, Guelor MAVEVUA, Kifline KIFUANI,
Jacques MALALA, Jenny PONDO, Jenny MANZA, Jimmy UPASULA, Jules MAMBU, Julien
MOPONGO, Laurent KIALA, Nice KINDOMBE, Patricia KUKU, Patrick WALEBO, Paul
MANAYALA, Reagan MUTOMBO, Pedro MIGUEL, Steve MBOKOLO,.....
Que tous ceux qui nous ont soutenu mais n'ont pas
été cités nommément, trouvent ici l'expression de
notre profonde gratitude.
Yannick TULA MOBOLUA
INTRODUCTION
La drépanocytose est une maladie
héréditaire et génétique du sang dans laquelle
l'hémoglobine A normale est remplacée par l'hémoglobine S
drépanocytaire. Au niveau moléculaire il s'agit d'une mutation
ponctuelle entrainée par la substitution, sur la chaine â de la
globine en position 6, d'un acide glutamique (chargé
négativement) par la valine (neutre). Cette mutation diminue
l'affinité de l'hémoglobine pour l'oxygène et
réduit sensiblement la solubilité de l'hémoglobine S dans
sa forme non oxygénée (désoxy HbS). Ainsi, lorsque la
pression partielle en oxygène baisse, l'hémoglobine S devient
très peu soluble. Elle se polymérise avec d'autres
molécules de l'hémoglobine S et cristallise dans le globule rouge
qui se déforme alors en faucille. La falciformation prédispose
les érythrocytes à une hémolyse précoce (MPIANA et
al, 2008).
Les pertes en vies humaines dans le monde dues à la
drépanocytose sont estimées à environ 5
millions de personnes par an. Dans certaines régions d'Afrique,
les porteurs du trait drépanocytaire représentent jusqu'à
20% de la population avec une prévalence en Afrique centrale de 25
à 30% (MPIANA et al, 2007-2010).
Deux pourcents de la population congolaise sont touchés
par cette maladie, soit plus d'un million de personnes. Du point de vue
génétique, il s'agit d'une maladie létale car très
peu d'individus atteignent l'âge de la reproduction (MPIANA et
al, 2010).
En effet, 80% d'enfants anémiques non suivis
médicalement meurent avant leur cinquième anniversaire (MPIANA et
al, 2007a- 2010). Plusieurs modes de traitement ont
été envisagés en vue de soulager les malades.
Il s'agit entre autre de la greffe médullaire
allogénique, de la génothérapie, de la transfusion
sanguine répétée, ou la prise de l'hydroxyurée, une
molécule qui remettrait en activité les gènes de
l'hémoglobine foetale (l'HbF) dont la présence dans
l'érythrocyte interfère avec la polymérisation de l'HbS.
Cependant, il s'avère que ces traitements sont non
seulement très onéreux ou cytotoxiques, mais ils peuvent
également constituer un risque certain d'infection au VIH quand l'on
sait qu'il n'existe pas encore des laboratoires spécialisés pour
la traçabilité des produits sanguins en milieux ruraux africains
(MPIANA et al ,2007b ; MPIANA et al, 2007c).
Ainsi, la phytothérapie se présente actuellement
comme une alternative pouvant offrir un soulagement aux anémiques
(MPIANA et al, 2010).
En effet, les substances naturelles constituent une source
éventuelle de nouveaux types de médicaments pouvant lutter contre
plusieurs maladies en général et contre l'anémie
falciforme en particulier.
Au Cameroun, le professeur ETAME a mis sur le marché un
phytomédicament destiné aux drépanocytaires
« Itémadya » qui se présente sous forme d'un
sirop (ETAME, 2007).
Depuis quelques années, l'équipe de recherche du
professeur MPIANA PT a inventorié et a évalué
l'activité antifalcémiante de quelques plantes utilisées
contre la drépanocytose en médecine traditionnelle congolaise
à Kinshasa, à Kisangani et à Lubumbashi par les
tradipraticiens. Plusieurs d'entre elles ont montré une activité
antifalcémiante in vitro (MPIANA et al 2007a ;
MPIANA et al, 2008 ; MPIANA et al, 2010).
Cette équipe a également démontré
que cette activité serait due aux anthocyanes (Mpiana et al
2007 - 2010).
C'est ainsi que nous nous sommes proposés dans ce
travail :
Ø d'extraire les anthocyanes des bulbes
d'Hypoxis angustifolia et des feuilles d'Ipomoea
batatas ;
Ø de tester in vitro leur activité
antifalcémiante ;
Ø d'évaluer la stabilité de ces
anthocyanes vis à vis de :
o la lumière ;
o la température ; et,
o le pH.
L'intérêt de ce travail réside dans le
fait qu'il contribuera à promouvoir l'utilisation des plantes
médicinales locales pour les soins contre cette grave maladie.
Comme, 54 % des territoires de la République
Démocratique du Congo sont couverts par la forêt tropicale, cela
fait de ce pays un réservoir des plantes médicinales et de la
biodiversité (www.greenpeace.org, 2012).
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comprend
trois chapitres. Le premier chapitre traite des
généralités sur : le sang ; la
drépanocytose ; les plantes médicinales ; et les
anthocyanes. Le deuxième chapitre décrit les matériels et
méthodes utilisés, tandis que le troisième chapitre
présente les résultats obtenus, leurs interprétations
ainsi que leurs discussions.
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