Le développement durable et l'aviation civile camerounaise: l'implication de la société Aéroports du Cameroun (ADC ) S. A.( Télécharger le fichier original )par Victorine Ghislaine NZINO MUNONGO Université de Yaoundé 2 - Master en stratégie, défense, sécurité, gestion des conflits et des catastrophes 0000 |
SECTION II : LES RECOMMANDATIONSSelon Roland Ohaeri, « les aéroports ont évolué comme des entités commerciales qui déploient des stratégies de marketing et de développement des affaires pour attirer plus d'usagers et accroitre leurs parts du marché »94(*). PARAGRAHE I : SUR LE PLAN SOCIALLa création d'une cité aéroportuaire sur le site aéroportuaire dans le strict respect des mesures de sécurité des aéroports serait source de progrès non seulement pour la Société ADC S.A. mais aussi pour les populations locales. A- LA CREATION D'UNE CITE AEROPORTUAIRELes stratégies de développement des aéroports devraient mettre l'accent sur le développement des cités aéroportuaires avec pour objectif de faire des aéroports, des centres d'affaires en plus de leur fonction primaire de centre de vol. Cette stratégie permettra de développer les produits extra-aéronautiques et les recettes y afférentes. L'enjeu est de réduire la dépendance aux recettes liées aux Compagnies aériennes et à la multiplication des redevances aéroportuaires. Selon l'ACI, les recettes totales des aéroports dans le monde ont atteint 98 milliards de $ US : les recettes aéronautiques sont définies comme des redevances d'usage payées par les passagers et les compagnies aériennes. Elles représentent 54% : les recettes extra aéronautiques obtenues par la vente au détail, stationnement des véhicules et la gestion des immeubles dans l'ordre d'importance des recettes. L'OACI, « reconnait l'importance que continue d'avoir les recettes provenant d'activités extra-aéronautiques et elle recommande d'en encourager le développement optimal [...] il convient de noter que les recettes provenant d'activités extra aéronautiques constituent, en fait le principal moyen par lequel un nombre croissant d'aéroports peuvent recouvrer la totalité de leurs couts, car les bénéfices qu'ils tirent de ces activités font plus que compenser les pertes que la plupart d'entre eux subissent au niveau des activités coté piste [...] il s'agit de trouver un juste équilibre en la matière en tenant compte, entre autre du fait que le développement des recettes extra aéronautiques ne doit pas compromettre de quelque façon que ce soit la sécurité dans l'enceinte aéroportuaire (terrains et locaux) et que le rôle premier d'un aéroport est de faciliter la circulation aérienne »95(*). Dans le souci d'énoncer les produits extra aéronautiques, peuvent être cités, les restaurants, bars, cafeterias et services de restauration, les boutiques hors taxes, stationnement des automobiles, location d'automobiles, services de change, les zones d'observation de l'aérogare ou les visites organisées de l'aéroport96(*). Tableau11 : les activités commerciales concédées les plus fréquentes dans les aéroports · Fournisseurs de carburant d'aviation · Concession de restauration · Boutiques (autres que hors taxe) · Banques/ bureaux de change · Services de restauration à bord · Services de taxi · Location de voitures · Stationnement de voitures · Publicité à l'aéroport · Services de transport en commun aéroport/ville · Boutiques hors taxes :
· Stations-service pour automobiles · Coiffeurs · Distributrices (autres que d'aliments et de boissons) · Hôtels/motels · Groupeurs/transitaires ou agents de fret · Boutiques de souvenirs. Source : OACI, « manuel sur l'économie des aéroports », Doc 9562, deuxième éd. 2006, p. 6-3. * 94 Roland Ohaeri, « Comment les aéronefs africains peuvent ils conduire la reprise du trafic et en tirer profit ? », Africa' journal of Aviation development, february-march 2010, Aviation & allied business journal, P.32. * 95 OACI, Doc 9082/7 paragraphe 34, pp 6-1 à 6-2. * 96 OACI, idem, Pp 3-12 à 3-13. |
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