L'information diffusée par ISTC FM: quel intérêt pour les auditeurs( Télécharger le fichier original )par Akissi Marthe Bénédicte Kra Institut des sciences et techniques de la communication - Licence professionnelle 2012 |
I.1.2. Le rôle des journalistes L'éthique et la déontologie du métier de
journalistes qui en font un observateur neutre étaient difficilement
applicables et conciliables dans ce contexte mono partisan. Les journalistes
n'ont eu d'autres rôles que d'être des courroies de transmission et
des porte-étendards du parti. Ils se comportaient en militants. C'est ce
que note le journaliste ivoirienDJEGOU Bailly Jérôme:
I.1.3 L'impossible pluralismeLa vie politique en Côte d'ivoire a été
régentée de 1960 à 1990 par un seul parti, le Parti
Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). I.1.4. La fin du monopoleLa fin du monopole marquée par l'ouverture a eu lieu en 1991. N'ayant pas bénéficié d'une explication et d'une diffusion suffisantes, elle est demeurée incomprise et l'on en veut pour preuve l'absence de concessionnaires nationaux dans l'opération. Plusieurs raisons expliquent cet état de fait : - l'effet de surprise provoquée par la brusquerie de l'ouverture; - l'absence de capitaux nécessaires à
l'engagement des nationaux; Par conséquent, un vide de candidatures s'estcréé faisant place à l'arrivée d'opérateurs internationaux puisque les fréquences avaient été déjà dégagées par l`Etat. Au résultat, ce sont majoritairement les chaînes étrangères BBC (British Broadcasting Corporation), RFI (Radio France internationale), African°1 et CANAL + Horizon (distributrice de chaînes) pour la télévision, qui vont se tailler la part du lion en matière de fréquences. Avec une exception, radio JAM FM, autorisée à émettre à Abidjan et à Yamoussoukro. Il a fallu attendre cinq ans plus tard pour qu'un plus grand nombre d'opérateurs nationaux fassentleur apparition au terme d'un appel à candidatures en vue de l'attribution de 105 fréquences. 52 fréquences émanant de 26 mairies et de 26 personnes physiques sont autorisées à émettre conformément à la décision du conseil des Ministres du 03 juin 1998. En décembre 2003, plus de 28 autorisations temporaires d'exploitation de radios de proximité sont accordées à des collectivités territoriales, mairies et conseils régionaux et à quelques personnes physiques. Aujourd'hui, le paysage radiophonique se chiffre â environ 120 radios ( voir annexes III). Comme on le voit, l'ouverture de l'espace audiovisuel s'est effectuée sans enthousiasme particulier. La fébrilité du Gouvernement y est pour beaucoup. Pouvait-on faire autrement au regard du vent de démocratie qui soufflait sur nos Etats ? Pouvait-on faire autrement face au développement extraordinaire des moyens de communication qui ont enfanté la mondialisation? I.2. La situation de 2004 à nos
jours * 7Jérôme BaillyDIEGOU, Journaux et radios en Afrique aux XIXè et XXè siècles,André-Jean TUDE5Q en collaboration avec Serge Nédélec, GRET, p198 * 8 Pr YahayaDiaby, Information et pouvoir politique en Côte d'ivoire entre 1960 et 1990, (CNRS Edition) Paris (FRA), 2000) Hermès, 2000 |
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