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L'information diffusée par ISTC FM: quel intérêt pour les auditeurs

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par Akissi Marthe Bénédicte Kra
Institut des sciences et techniques de la communication - Licence professionnelle 2012
  

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I.1.2. Le rôle des journalistes

L'éthique et la déontologie du métier de journalistes qui en font un observateur neutre étaient difficilement applicables et conciliables dans ce contexte mono partisan. Les journalistes n'ont eu d'autres rôles que d'être des courroies de transmission et des porte-étendards du parti. Ils se comportaient en militants. C'est ce que note le journaliste ivoirienDJEGOU Bailly Jérôme:
« La presse, toujours au service des hommes du pouvoir, n'a pas joué, en Afrique subsaharienne, son rôle social, à savoir informer le public sur la marche de la société et la gestion des affaires publiques par les gouvernants. Plutôt que d'être au service des gouvernés, cette presse a été très souvent accaparée par les gouvernants7(*) ».D'ailleurs, les dirigeants des organes médiatiques étaient très souvent membres du Bureau politique ou du Comité directeur du parti unique. Les journalistes étaient des fonctionnaires de l'Etat, très étroitement liés au pouvoir central qui nommait et révoquait les dirigeants des organes d'information en Conseil des ministres présidé par leprésident du parti, Président de la République, soutient Pr Yahaya DIABY8(*).

I.1.3 L'impossible pluralisme

La vie politique en Côte d'ivoire a été régentée de 1960 à 1990 par un seul parti, le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI).
L'absence du pluralisme politique a entraîné l'absence d'une pluralité des médias, l'un entraînant l'autre. La liberté de presse doit être le corollaire du pluralisme politique. Ainsi dans les années 60, l'on va assister à la négation de la diversité d'opinion par la suppression du multipartisme qui prévalait sous la colonisation.
Ainsi, entre 1960 et 1990, les médias en Côte d'Ivoire sont sous le contrôle du parti unique. A partir de 1990, année du retour au multipartisme, un nouveau tournant est amorcé.

I.1.4. La fin du monopole

La fin du monopole marquée par l'ouverture a eu lieu en 1991. N'ayant pas bénéficié d'une explication et d'une diffusion suffisantes, elle est demeurée incomprise et l'on en veut pour preuve l'absence de concessionnaires nationaux dans l'opération.

Plusieurs raisons expliquent cet état de fait :

- l'effet de surprise provoquée par la brusquerie de l'ouverture;

- l'absence de capitaux nécessaires à l'engagement des nationaux;
- la peur d'affronter les autorités qui n'affichaient pas clairement leur volonté de partager la circulation de l'information.

Par conséquent, un vide de candidatures s'estcréé faisant place à l'arrivée d'opérateurs internationaux puisque les fréquences avaient été déjà dégagées par l`Etat. Au résultat, ce sont majoritairement les chaînes étrangères BBC (British Broadcasting Corporation), RFI (Radio France internationale), African°1 et CANAL + Horizon (distributrice de chaînes) pour la télévision, qui vont se tailler la part du lion en matière de fréquences. Avec une exception, radio JAM FM, autorisée à émettre à Abidjan et à Yamoussoukro.

Il a fallu attendre cinq ans plus tard pour qu'un plus grand nombre d'opérateurs nationaux fassentleur apparition au terme d'un appel à candidatures en vue de l'attribution de 105 fréquences. 52 fréquences émanant de 26 mairies et de 26 personnes physiques sont autorisées à émettre conformément à la décision du conseil des Ministres du 03 juin 1998. En décembre 2003, plus de 28 autorisations temporaires d'exploitation de radios de proximité sont accordées à des collectivités territoriales, mairies et conseils régionaux et à quelques personnes physiques. Aujourd'hui, le paysage radiophonique se chiffre â environ 120 radios ( voir annexes III).

Comme on le voit, l'ouverture de l'espace audiovisuel s'est effectuée sans enthousiasme particulier. La fébrilité du Gouvernement y est pour beaucoup. Pouvait-on faire autrement au regard du vent de démocratie qui soufflait sur nos Etats ? Pouvait-on faire autrement face au développement extraordinaire des moyens de communication qui ont enfanté la mondialisation?

I.2. La situation de 2004 à nos jours
L'année 2004 marque un autre tournant dans l'histoire de la communication audiovisuelle en Côted'Ivoire. Une nouvelle loi - la loi N°2004 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la communication audiovisuelle est votée en remplacement de la loi N°91-1001 du 27 décembre 1991.

* 7Jérôme BaillyDIEGOU, Journaux et radios en Afrique aux XIXè et XXè siècles,André-Jean TUDE5Q en collaboration avec Serge Nédélec, GRET, p198

* 8 Pr YahayaDiaby, Information et pouvoir politique en Côte d'ivoire entre 1960 et 1990, (CNRS Edition) Paris (FRA), 2000) Hermès, 2000

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